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alt   La saga des antibiotiques

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Les germes pathogènes ciblés sont des différents types :

  1. Bactéries Gram (+) … pyogènes banaux, assez bien couverts par les AB
  2. Bactéries Gram (-) … plus résistants : coli, salmonelles …
  3. Parasites divers : trichomonas, helminthes, amibes …
  4. Mycoses (champignons et levures) 

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Les antiseptiques sont très efficaces si le germe cible correspond, mais attention : ils induisent tous une immunodépression par effet direct (toxicité) ou indirect (par perturbation de la flore de barrière), donc :

  1. jamais d’antibiothérapie à l’aveugle (dite « de couverture ») : l’identification du germe en cause (et l’antibiogramme éventuel) est indispensable ! 
  2. toujours avec un probiotique (pour restaurer la flore de barrière).

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D’autant qu’il y a bien longtemps que nous n’avons pas d’antibiotiques nouveaux …

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Les antibiotiques qui inhibent la synthèse des acides nucléiques
  • Les Sulfamides … Les premiers bactériostatiques utilisés, qui agissent sur l’acide folique bactérien. Encore prescrits pour les voies urinaires, mais de nombreuses souches de colibacilles sont à présent résistantes.
  • Le Triméthoprime … en association synergique avec le précédent (Bactrim) : couverture des patients immunodéprimés (HIV+, greffés) … mais attention : anémies et syndrome de Lyell (nécrolyse épidermique toxique) !
  • Les Quinolones (ciprofloxacine) … bloquent l’ADN bactérien (ciprofloxacine – infections urinaires), bonne pénétration tissulaire, efficaces sur de nombreux gram – (tendinites, troubles digestifs, vertiges, maux de tête, risque de convulsions) : Ciflox, Oflocet
  • Les 5-Nitro-imidazoles … bactéries anaérobies et protozoaires (amibes, lamblia, trichomonas)
  • La Rifampicine … plus spécifiquement anti-tuberculeux : Rifadine, Myambutol
  • Les antilépreux … Disulone
Les antibiotiques qui inhibent la synthèse de la paroi cellulaire

·Pénicillines de première (streptocoques) : Extensilline, Oracilline

·et de seconde génération (staphylocoques producteurs de bêta-lactamases) : Bristopen, Orbénine. NB. Les pénicillines peuvent induire des éruptions et une anaphylaxie fatale !

·Pénicillines à large spectre (ampicillines et amoxicilline), actives sur les bactéries gram – : Clamoxyl, Augmentin

·Céphalosporines … utilisées dans le traitement des méningites, des pneumonies et septicémies. Spectre large et résistance aux bêta-lactamases, mais sensibilité croisée avec la pénicilline : Oroken, Orelox.

·Vancomycine … Actif sur les bactéries gram + (staphylocoques résistants, clostridium difficile). Uniquement IV, risque auditif et rénal.

Les antibiotiques qui inhibent la synthèse des protéines
  • Aminoglycosides … injectables, spectre étroit, toxicité rénale et otologique (steptomycine, gentamicine) : Gentalline
  • Macrolides (érythromycine) … actifs surtout sur les bactéries gram +, utilisés chez les patients allergiques à la pénicilline. Activité particulière sur les chlamydiae, mycoplasmes et légionellose, mais ils passent mal la barrière méningée : Erythromycine, Naxy
  • Tétracyclines … large spectre (chlamydiae, borrelia), mais nombreuses résistances. Effets secondaires : tâches des dents, troubles digestifs et surinfections par le candida albicans : Vibramycine, Mynocine
  • Chloramphénicol … risque d’aplasie médullaire : on en limite l’usage à la fièvre typhoïde et aux méningites à hémophilus : Thiophénicol.
 
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      Antifongiques(mycoses), trois familles de germes :
  1. Candida albicans(filaments non ramifiés, champignon commensal habituellement présent dans la bouche, les intestins et le vagin),
  2. Dermatophytesetaspergillus(filaments ramifiés, mycélium qui infecte la peau, les ongles et les cheveux),
  3. Cryptococcus(levures = champignons unicellulaires, risque d’infection pulmonaire). 

Ce sont des infections le plus souvent superficielles, rarement systémiques qui ne s’observent alors que chez les patients immunodéprimés (HIV, corticothérapie, chimiothérapie, greffés …). Cinq classes d’antifungiques sont proposées :

  • Polyènes … amphotéricine B en IV, nystatine, trop toxique : usage local uniquement
  • Flucytosine… sur candidoses systémiques, mais résistance rapide
  • Imidazoles(Kétaconazole) et thiazoles … larges spectre, mieux tolérée, surtout en usage local
  • Griséofulvine… dermatophytes (teignes du cuir chevelu)
  • Terbinafine… pour les infections des ongles

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La résistance aux antibiotiques

Elle peut être intrinsèque ou acquise (par sélection ou résistance plasmidique), selon différents mécanismes :

  • Enzyme inactivant … Bêta-lactamases, contre la pénicilline
  • Enzyme éliminant … cas de la résistance aux tétracyclines
  • Développement de voies métaboliques alternatives … cas de la résistance aux sulfamides
  • Altération de la liaison aux ribosomes … cas de la résistance à l’érythromicine 

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En médecine naturelle

L’effet anti-infectieux peut être obtenu de façon :

·Directe par une des 7 HE antiseptiques majeures = Thym, Cannelle, Origan, Sarriette, Girofle, Pin et Cajeput. NB. surtout évitez les mélanges d’HE !

·Indirecte par stimulation du SRE à divers niveaux = homéopathie en aigu : Hepar sulfurMercurius / Echinacea (ge) etc …, oligo-éléments = cuivre, argent … En chronique : BNS (EFFICOMPLEX n°2 ou 3) + Sérothérapie = « SRE » + « poumon » + « foie »

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L’avenir de la lutte anti bactérienne verra probablement le retour des bactériophages (utilisés largement en URSS durant plus de 50 ans). 

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Cas clinique : Madame Nicole S. est une sympathique divorcée de 82 ans, qui me consulte par téléphone car, bien qu’asymptomatique, elle trouve que ses urines sont « épaisses ». Un passage au laboratoire révèle une infection urinaire à staphylocoques. Comme elle habite à plus de 500 km, je lui conseille de consulter son médecin traitant.

Comme elle veut éviter l’antibiothérapie, elle va voir une « homéopathe » locale qui lui donne d’abord un mélange de cinq essences (?!), puis devant l’aggravation du nombre de germes au contrôle urinaire quinze jours après, de l’extrait de pépins de pamplemousse (antiseptique néphrotoxique !) que je lui déconseille.  

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Elle insiste alors pour que je lui prescrive un antibiotique qui ferait disparaître ces germes qui l’effraient quelque peu. J’ai beaucoup de mal à lui faire comprendre que cela ne traiterait que la manifestation et qu’une rechute est probable si on ne se pose pas la question de la cause de ce déséquilibre.

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En reprenant son BNS de l’année passée, je découvre que la première plante proposée estJuniperus communis(ch1), à la pathogénésie bien connue de néphrite. Sa prise en 1 DH, 10 gouttes trois fois par jour fait disparaitre le germe et les dépôts urinaires qui avaient inquiété cette gentille grand-mère.

 

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