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Galles végétales

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Une galle (du latin « galla » issu de l’indo-européen « rond »), appelée scientifiquement cécidie (mot tiré du grec κηκίδιον / kêkídion, « noix de galle ») est une excroissance tumorale structurée, produite sur les tiges, feuilles, racines ou fruits de certains végétaux.

Les galles apparaissent lors de l’arrivée de l’agent causal (agent cécidogène) sur un hôte favorable. Il peut s’agir de la pénétration d’un parasite (champignon, nématode) dans les tissus du végétal, du recouvrement de leur surface (bactéries) ou de la ponte (oviposition) dans le cas des insectes. Il existe souvent une spécificité d’hôte, un cécidogène ne provoquant de galle que sur un petit nombre d’espèces de plantes, voire une seule, et sur des organes aptes à la cécidogenèse, fréquemment les feuilles. La spécificité se manifeste d’abord par une reconnaissance entre la plante et le parasite, purement chimique dans le cas de bactéries ou de champignons (intervention de glycoprotéines appelées lectines), faisant intervenir le comportement instinctif dans le cas des insectes.

Après un temps de latence, dû à la croissance du pathogène ou à l’éclosion de la larve, apparaissent les symptômes caractéristiques de l’atteinte cécidienne : c’est la phase active du développement de la galle (maturité) qui est synchrone avec la nutrition du parasite. La mort de ce dernier ou son départ (dans le cas des insectes) entraînent le dessèchement ou la disparition de la galle (phase de postmaturité). Certaines galles très dures peuvent persister longtemps à l’état sec. Ci-dessous : Galle cornue du tilleul provoquée par l’acarien Eriophyes tiliae.

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L’analyse morphogénétique des galles permet de distinguer cinq caractéristiques communes à ces néo-formations :

– La cécidogenèse n’est possible qu’au niveau de tissus jeunes ayant conservé de fortes potentialités de croissance.

– La stimulation, dont l’intensité dépend de la masse des parasites, entraîne des réactions hypertrophiques (augmentation excessive de la taille des cellules) et hyperplasiques (augmentation excessive de leur nombre), ainsi que, éventuellement, la formation de nouveaux organes, tiges ou racines. Ci-dessous : Galle « en forme d’ananas » d’Adelges cooleyi sur un épicéa

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Divers êtres vivants peuvent induire des galles. Les plus courants sont des animaux (cécidozoaires induisant une zoocécidie, principalement des insectes endo-phytophages et des nématodes (nématocécidie). Parmi les agents, on trouve aussi des champignons (mycocécidie) et des bactéries (bactériocécidie telles les galles induites par Agrobacterium sur divers végétaux,. En 2012 on dénombrait près de 13 000 insectes cécidogènes sur les 20 000 espèces galligènes recensées dans le monde, 1 500 en France.

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