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Question : un praticien m’a proposé un traitement en « bio-résonance », de quoi s’agit-il ? 

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Il existe, sur le marché des « médecines douces », divers appareils d’évaluation physiologique et de traitement en « bio-résonance » (Végatest, MORA, BICOM …). Il s’agissait, par différentes mesures électrostatiques (variation de la résistivité essentiellement) d’apprécier la « sensibilité » du patient à divers allergènes et remèdes de toutes sortes et leur éventuel potentiel de correction.

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Ces « machines » s’appuient sur quelques rares publications théoriques anciennes : « Tous les mécanismes moléculaires et organiques qui construisent les tissus sont sous-tendus par des champs électromagnétiques de très faible intensité ». (G. Lakhosky 1929)

  1. G. LAKHOVSKY (influence des radiofréquences sur le vivant)
  2. R VOLL (mesure des points d’acupuncture)
  3. R. RIFE (influence des fréquences électromagnétiques sur le champ biologique humain)
  4. F. MORELL et E. RASCHE (appareil MORA), cf. livre « La MORA thérapie ou le rationnel en médecine énergétique« 

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Le Véga-test a été un des premiers appareils de mesures biophysiques :

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Plus récemment sont apparus des appareils de « deuxième génération » (Becom, PhysioScan, BioSpect 21, GlobalDiagnostics, Metatron 3.3…), utilisant des spectres de fréquences hautes, par des électrodes posées sous le corps et une informatique d’intégration des résultats. Celui-ci propose en quelques minutes des diagnostics organiques multiples et leurs corrections spécifiques automatisées, ce qui défit l’entendement (?!) Bien sûr, aucune étude sérieuse n’est proposée pour décrire les mécanismes utilisés par l’appareil, ni les résultats obtenus sur des cohortes de patients

  • https://santevie.ch/appareils/bioresonance-nls
  • https://bio-resonance.eu/technologie-de-sante-du-futur-aumscan
  • etc …

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En plus, ces appareils proposent de « ré-informer » les tissus ou organes malades qui n’ont plus le même spectre de fréquences que ces mêmes tissus ou organes sains, afin de relancer leur bon fonctionnement. Pour cela, l’appareil est équipé d’une « tête laser » destinée, par application sur le front du patient, à transmettre, par émission d’un champ, la fréquence précise d’un tissu ou organe sain (présente dans sa base de données) pour que ce dernier puisse se « recaler » par lui-même. On parle de « bio résonance contrôlée » !

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Présentés par de jolis sites et dans de belles brochures, avec l’utilisation abusive d’une terminologie « quantique », ces machines nous laissent perplexes, car elles sont chères (à partir de 10 000 € environ, formation incluse) et leurs résultats variables dans le temps et d’un appareil à l’autre !

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On trouve même des opinions tranchées sur le web, comme : « Le Physioscan est une arnaque même pas subtile, vendue à un prix scandaleux, grâce à une publicité mensongère que même les profanes trouvent ridicule. Les fabricants en sont pleinement conscients ! » (www.sceptiques.qc.ca/forum/)

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La tentation de ces métathérapies “presse-bouton” est grande pour les praticiens débutants, paresseux (c’est plus simple que d’apprendre la MTC, l’homéopathie ou la psychologie !) et/ou anxieux. Ce serait tellement simple …! Ces « machines » qui ne reposent sur aucune base physiologique, ne font pas de synthèse du cas du patient (et de son histoire) … et puis, faire des réinformations d’organes les unes au bout des autres, sans logique particulière, ce n’est pas très satisfaisant (pour le praticien) … en admettant que cela fasse du bien au patient sur le long terme, ce qui n’est pas certain ?! 

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A noter que dans un récent avis de l’ordre des masseurs-kinésiethérapeutes français qui les déconseille fortement, il était précisé pour la plupart d’entre elles :
A/ Inventeur = inconnu qui serait ingénieur dans le domaine spatial et de nationalité Russe (?)
B/ Approches et/ou prétentions thérapeutiques = Appareil qui analyserait l’état énergétique et vibratoire du corps humain et qui aurait une action thérapeutique pour réharmoniser les différentes fonctions, organes, tissus ou cellules.
C/ Indications et types de pathologies visées = Toutes les pathologies semblent être indiquées pour l’utilisation de ce procédé (?!)
D/ Exemples d’éléments appelant à la vigilance = Le fonctionnement technique de l’appareil n’est pas décrit : il n’existe aucune précision sur la mesure de l’état énergétique du corps par l’appareil.
E/ Alertes des autorités publiques et instances scientifiques =
— Pratique citée dans le rapport MEZARD n°480 : « Dérives thérapeutiques et dérives sectaires : la santé en danger» issu de l’étude de la commission d’enquête du Sénat sur l’influence des mouvements à caractèresectaire dans le domaine de la santé.
— Technique citée au sein du rapport annuel 2011-2012 de la MIVILUDES 2011-2012 dans le cadre de la lutte contre les dérives sectaires.
F/ Décisions des juridictions disciplinaires et du Conseil d’État = Décision de la chambre disciplinaire nationale n°055-2014 du 21 juin 2016.
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Pour permettre à ces méthodes d’accéder au statut scientifique, il leur faudrait :
1/ expliquer le type d’informations que ces instruments envoient et reçoivent du corps,
2/ décrire les options de leur programme qui permettent de les rattacher à telle ou telle dysfonction d’organe,
3/ un suivi diagnostic et thérapeutique d’une vingtaine de patients pour chaque pathologie particulière.
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Nous vous conseillons donc d’abandonner ces méthodes « électroniques » fumeuses pour une étude sérieuse de chaque cas par des bilans biologiques de terrain, autrement plus stables : https://www.youtube.com/watch?v=1TFqjhrazwI&list=UUgjp1XYsNPI7ww2cCwjC2Yw&index=25
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Encore plus drôle = https://www.youtube.com/watch?v=8S3Ezs1x4Xk&ab_channel=DeusExSilicium
 

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