Faut-il traiter l’HTA ?

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Les cardiologues remarquent que, chez les plus de 35 ans, 30% de la population européenne a une maxima > 14. A partir d’un certain âge, nombreux sont ceux qui suivent un traitement anti-hypertenseur dans le but de limiter les symptômes désagréables et de réduire le risque cardio-vasculaire (inexistant en fait si la TA est inférieure à 160/90 !).

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Les médecins reconnaissent que l’HTA était plurifactorielle. Dans le cas (le plus fréquent) d’une « HTA idiopathique » (nous ne traiterons pas ici les hypertensions artérielles de cause chirurgicalement curable), nous sommes en face d’un problème à quatre protagonistes (coeur / rein / cortex cérébral / lit capillaire): il s’agit en fait d’un mécanisme d’hypoxie tissulaire périphérique, que l’homéostasie tente de compenser en augmentant le débit sanguin, c’est à dire la pression intra vasculaire. Toute tentative médicamenteuse visant à faire baisser la tension artérielle va supprimer ce mécanisme compensatoire, donc aggraver l’hypoxie périphérique … ce qui va avoir pour effet immédiat de fatiguer le malade et de relancer l’HTA (phénomène qui explique la nécessité qu’éprouvent les « classiques », d’augmenter progressivement les doses et de combiner les produits) !

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Le vrai problème se situe donc au niveau des endothéliums capillaires qui n’assurent plus correctement leur fonction d’oxygénation organique. Seul un traitement à ce niveau pourra prétendre apporter une solution durable au patient hypertendu. Statistiquement, on observe le plus souvent l’association de plusieurs maladies de surcharge : c’est le « syndrome métabolique » = Obésité abdominale – Diabète gras – Hyperlipidémie – Goutte – HTA – albuminurie – troubles de la coagulation.

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Ici se pose alors le problème de la tension maximale admissible : l’OMS préconisait encore en 1970 une maxima à 150 à cinquante ans + 1 point par dix ans d’âge. Les premières années de la maladie, l’hypertension est modérée (< à 180/100) et pas permanente. Puis progressivement celle-ci devient permanente et s’élève (> à 200/120). Progressivement BigPharma a fait baisser ces chiffres, élargissant en pratique le pool de patients que pouvait « bénéficier » de ses produits !

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Sur un plan thérapeutique, il faut avant tout commencer par contrôler la surcharge pondérale : de nombreux malades étiquettés « hypertendus » verront se normaliser leurs chiffres tensionnels par un simple retour à la normale de leur poids corporel. Nous conseillons ainsi :

  • — Réduire de façon drastique les aliments riches en hydrates de carbone (alcools/ sucres/ farineux, fruits), encourager au contraire la consommation des légumes verts riches en fibres.
  • — Instituer un traitement de « drainage » (plante et sels des BNS ++) visant à favoriser le travail des émonctoires. Faire aussi prendre conscience du rôle de la constipation et de la respiration (oxygénation des graisses) = pratique d’un exercice physique minimum.
  • — Insister pour la suppression des hypertenseurs alimentaires : café, alcool, tabac, réglisse.
  • — Limiter les apports de sel (éviter de toucher à la salière).

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L’hypertension artérielle, peut aussi être un effet secondaire de nombreux médicaments, dont les antidépresseurs tricycliques, les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO), mais aussi AINS, vasoconstricteurs nasaux, le Calcimagon, etc …

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Aussi un problème ethnique ! J’avais été étonné, durant mes années passées sous les tropiques, de la prévalence incroyable de l’HTA dans les populations afro-américaines. Il n’est pas rare en effet d’observer chez ces patients, dès l’âge de 40 ans, des hypertensions dépassant 250 mm de Hg de maxima ! Les BNS nous livrent l’explication de ce phénomène, qui est sous-tendu par une hyalinose (hyper Bêta + Gamma précipitines) importante. L’HTA nous apparaît donc comme un symptôme adaptatif de l’hypoxie tissulaire périphérique précoce.

Dans un article du « Quotidien du médecin », spécial recherche, juin 2004 , le pr. Xavier Girerd a étudié statistiquement ce phénomène dans les trois grandes ethnies mondiales :

* les Afro-américains … ont une HTA fréquente, précoce et importante qui évolue plus volontiers vers l’insuffisance cardiaque ou le néphroangiosclérose (si diabète associé). 

* les Caucasiens … ont une HTA plus tardive, qui évolue essentiellement vers la maladie coronaire, mais la normalisation de leur TA a peu d’influence sur l’évolution de leur coronaropathie !

* les Asiatiques … ont une HTA qui évolue surtout vers l’accident vasculaire cérébral

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L’approche allopathique a-t-elle fait ses preuves ?

Dans le journal Prescrire, une revue médicale totalement indépendante des lobbies pharmaceutiques, un article a eu l’effet d’une bombe : il révèle, preuves à l’appui, que ces médicaments ne seraient pas justifiés chez beaucoup de personnes hypertendues. Quand la tension est inférieure à 160/100 mm Hg, prendre des médicaments ne réduit pas les risques de mortalité, maladies cardiovasculaires, infarctus, AVC, insuffisance cardiaque… Pire encore, les médicaments contre l’hypertension augmenteraient les risques d’insuffisances rénales aiguës, d’hypotensions et de syncopes. Le rapport bénéfices-risques serait donc négatif ! Au mieux, ils baisseront provisoirement votre tension mais en aucun cas ils ne guériront votre problème. Ils ne s’attaquent pas à la cause et ne font que masquer le symptôme. 

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Sources :

[1] Pression artérielle inférieure à 160/100 mm Hg. En l’absence d’autre facteur de risque :médicament hypotenseur non justifié, Prescrire, Décembre 2019, Tome 39 N°434, page 928.
[2] Sheppard JP, Stevens S, Stevens R1, Martin U, Mant J, Hobbs FDR, McManus RJ, Benefits and Harms of Antihypertensive Treatment in Low-Risk Patients With Mild Hypertension, JAMA Intern Med. 2018 Dec 1;178(12):1626-1634.
[3] Sheppard JP, Stevens S, Stevens R1, Martin U, Mant J, Hobbs FDR, McManus RJ, Benefits and Harms of Antihypertensive Treatment in Low-Risk Patients With Mild Hypertension, JAMA Intern Med. 2018 Dec 1;178(12):1626-1634.
[4] Perrine A.-L., Lecoffre C., Blacher J., Olié V., L’hypertension artérielle en France : prévalence, traitement et contrôle en 2015 et évolutions depuis 2006, Soumis le 09/02/2018.

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Cela ne veut pas dire qu’il faut négliger ce symptôme adaptatif, mais le prendre en compte dans le cadre d’un traitement de prévention global avec une biologie BNS qui éclairera les fragilités sous-jacentes.

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