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Depuis un trentaine d’années « l’aromatogramme » s’est développé afin d’étudier le comportement des HE vis à vis des souches microbiennes prélevées sur le malade. La mise en œuvre de cette technique est à la fois délicate (problème de l’extrême diffusibilité des essences dans les milieux ensemencés) et décevante :
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1/ l’appréciation du pouvoir bactériostatique d’une grande quantité de souches n’a fait que confirmer la classification classique : il existe 8 HE « antiseptiques majeures » (à large spectre antibactérien) et quelques HE « antiseptiques médium ». L’équipe de P. Franchomme a essayé de comprendre à quel niveau de l’amplification immunitaire celles-ci agissaient :
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2/ De plus, cette méthode nous a démontré qu’il n’existait pas de synergie d’action antiseptique entre les HE, au contraire, dans de nombreux cas, l’interaction in vitro de deux essences facilite la pousse microbienne !!!
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Aromatogramme
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La base de données des BNS contient l’expérience biologique d’une cinquantaine d’HE (il en existe une centaine dans le commerce). Nous n’avons gardé parmi celles-ci, dans la grille thérapeutique actuelle, qu’une trentaine, signalées par le petit sigle « HE » :
— les rares HE qui comportent une pathogénésie homéopathique en tant que telle, ainsi : l’huile de Cajeput, le Clou de Girofle, la Noix Muscade, le Santal, la Térébenthine,
— les HE extraites d’une plante à pathogénésie : Ail, Angélique, Armoise, Basilic, Camomille, Cannelle, Carotte, Cumin, Céleri, Citron, Cumin, Cyprès, Eucalyptus, Genévrier, Gingembre, Hysope, Lavande, Marjolaine, Menthe, Myrrhe, Myrte, Orange, Pin, Romarin, Sauge, Serpolet, Thuya, Tonka, Verveine des Indes, Wintergreen.
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Utiliser les BNS pour étudier l’effet biologique des HE, est-ce pertinent ? Oui et Non :
Les effets d’une HE sont différents (comme pour les autres remèdes d’ailleurs) selon que l’on est =
— en concentration pondérale de la TM, à l’eau florale jusqu’à un PPM (D6) : cas d’une application dans une poche parodontale par exemple, là ce sont les composants chimiques qui agissent, surtout effet anti-infectieux, anti-inflammatoire, décongestionnant …
— en dilution homéopathique (au dessus de D12), où il faut se référer aux pathogénésies pour connaitre les effets.
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Le facteur temps est aussi à prendre en compte :
— une HE (ou mélange) à dose pondérale locale a une action immédiate, mais forcément brève (cf. dilution dans le milieu, puis élimination), ce que l’on met bien en évidence avec l’aromato-gramme, car les germes sont des marqueurs biologiques remarquables, mais aussi sur des données cliniques (action spécifiques sur les « contraintes externes » de la MTC).
— une HE en micro-doses répétées (3 à 6 gouttes/jour), va modifier subtilement le milieu, le protidogramme est alors un outil de choix pour apprécier cette tendance. Nous avons d’ailleurs pu le vérifier lors d’une discussion qui nous a opposé à notre ami dentiste Samuel D. qui proposait le traitement des poches paro de ses clients avec de l’HE de Niaouli diluée (Disper et Solubol). Pourquoi pas ?, mais Weleda proposant l’HE de Myrrhe (plante du groupe d’Aurum en homéopathie, qui a une pathogénésie de paro) déjà toute conditionnée (« Eau dentifrice ») , je ne voyais pas très bien l’intérêt d’une manipulation compliquée.
J’ai donc cherché dans la base de données des BNS quel était l’effet biologique du Niaouli :
On peut remarquer l’effet anti-inflammatoire net (baisse Alpha 1 et 2 – éléments enzymatiques pro-inflammatoires) du produit, ainsi que sa tendance à augmenter Mercurius et Gamma globulines, qui stimule les réponses immunitaires basses.
Par contre, cela ne conviendra pas à une auto-immunité déclarée, classiquement de type : hyper Gamma / hypo Alpha 1 + Albumines.
J’ai aussi trouvé dans la base de données des BNS les effets biologiques de l’HE de Myrrhe …
Donc, des effets très proches … la seule différence notable se situant au niveau des Bêta globulines : le Niaouli étant plus indiqué dans les foies engorgés, la Myrrhe dans les foies insuffisants !
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Il est clair que les HE n’agissent pas directement sur la structure, ce qui est l’apanage des plantes et des sels. Elles agissent essentiellement sur les « contraintes externes », fragilités mises en évidence sur le BNS par les Euglobulines. D’ailleurs, si vous avez déjà le BNS de votre patient, vous choisirez l’HE qui correspond à l’Euglobuline la plus déviée.
On peut donc supposer que si les HE modifient le protidogramme, c’est plutôt par effet de saturation (toxique ?) de l’administration d’une HE au long cours. Si l’on étudie l’action biologique de ces HE sur le BNS, on constate que :
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1 / Les HE modifient les Euglobulines, ce qui a été notre hypothèse de base, celles-ci étant le reflet des contraintes externes appliquées au système :
On constate que certaines HE sont actives à plusieurs niveaux (ex.: Girofle clou, nominé 4 fois sur 6 polarités !), d’autres au contraire n’apparaissent qu’une fois (ex.: Sarriette/froid – Camomille/vent) et semblent donc plus spécifiques.
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Ylang-Ylang
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2/ La plupart d’entre elles abaissent les Albumines (mobilisation du stock d’acides aminés disponibles), sauf quelques unes, qui au contraire, les font monter et baissent les Gamma précipitines (lymphe, taux des anticorps), ce sont : Camomille, Carvi, Cyprès, Cumin, Marjolaine, Orange, Verveine des indes.
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3 / La plupart abaissent des Alpha 1 et/ou Alpha 2 précipitines (effet anti-inflammatoire).
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4 / Le paramètre Bêta (lipidique / complément) est largement mobilisé, mais dans les deux sens, selon les HE, ainsi :
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5 / Les « tests de remèdes » les plus largement mobilisés sont :
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Cette hétérogénéité des effets sériques ne nous surprend pas, car les HE sont des remèdes complexes, composés de nombreux constituants terpéniques différents (certaines HE en ont plus de cinquante)… Ainsi, il nous parait important de répéter la nécessité de proscrire les mélanges d’HE, pourtant largement préconisés par certains, car on crée un « médicament » dont l’effet est différent de la somme de ses constituants et que l’on ne connaît pas ! L’observation des effets sériques des essences confirme ce fait. Ainsi, deux plantes proches (sédatives toutes deux) au sein d’une même famille botanique (labiées), comme la Lavande et la Marjolaine, peuvent avoir des effets biologiques totalement opposés !
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Ce qui nous a aussi surpris dans cette étude, ce fut de constater que, si la plupart des HE avaient des effets biologiques proches de ceux de la TM de la plante entière (cas de la Cannelle, le Citron, le Pin sylvestre …), certaines autres HE avaient des effets différents et parfois même radicalement opposés à sa TM. C’est par exemple le cas de :
— La Mélisse (pour laquelle il faut noter la rareté de l’HE, peu concentrée dans la plante, donc difficile à extraire), qui « en plante » abaisse Bêta et Gamma précipitines, alors que l’HE les augmente (mais était-elle bien pure ?),
— La Myrte, qui en plante entière abaisse les paramètres gras (Bêta précipitines, Manganum …), alors que l’HE est plutôt active sur les Albumines élevées,
— Le Romarin, qui en TM abaisse les graisses (Calcarea, manganum …) et les Gamma, alors qu’en HE, c’est les Albumines qu’elle normalise !
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D’autres confrères ont essayé de systématiser l’effet des HE sur le système nerveux :
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Bonne réflexion …
Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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