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LE HOQUET ou « myoclonies phrénoglottiques »

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Avoir le hoquet, c’est agaçant, mais il n’y a rien de bien méchant. Cela passe tout seul en quelques minutes.

Eh bien pas toujours. Il existe en réalité trois types de hoquet : le bénin (le plus fréquent), le persistant (qui dure 48 heures ou plus et qui est récurrent) et le réfractaire (qui dure des mois, voire des années !).

Dans les deux derniers cas, la situation peut franchement devenir handicapante et difficile à vivre. Il peut en effet perturber le sommeil et l’alimentation et avoir un véritable impact sur la qualité de vie. Sans compter qu’il peut aussi s’avérer douloureux.

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Les spasmes caractéristiques du hoquet sont provoqués par une contraction involontaire, régulière et répétée des muscles respiratoires.

Le diaphragme se contracte et la glotte se ferme rapidement et brusquement, au même moment. C’est ce qui provoque la production des « hics » !

Le hoquet interroge encore de nos jours les scientifiques.

En effet, ces petites secousses répétitives qui nous font émettre des « hics » plus ou moins bruyants n’ont pas d’explication vraiment précise.

Plusieurs causes possibles sont évoquées, la plupart sont de nature gastro-intestinale.

Les nerfs vague et phrénique (qui contrôle le diaphragme) seraient dans le coup.

Des troubles métaboliques ou la prise de certains médicaments (anti-inflammatoires de la famille des corticoïdes, antibiotiques, barbituriques, antalgiques de la famille des opiacés, benzodiazépines, anticancéreux…) sont également suspectés ici ou là.

Bref, rien n’est certain dans cette affaire. On sait cependant que certains facteurs favorisent l’apparition d’une crise de hoquet comme :

  • un repas trop copieux ;
  • manger trop rapidement ;
  • manger des aliments trop froids ou trop chauds ;
  • le tabac et l’alcool ;
  • l’excès de boissons gazeuses ; etc …

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Si vous souffrez d’épisodes de hoquet fréquents et/ou prolongés, il va vous falloir identifier les facteurs qui favorisent leur apparition.

Ils sont assez nombreux, ce qui ne facilite pas la tâche. En voici néanmoins quelques-uns parmi les plus fréquents :

  • une irritation de l’œsophage due à un RGO, ou reflux gastro-œsophagien (une piste sérieuse) ;
  • une hernie hiatale ;
  • une maladie cardiaque (péricardite), pulmonaire (pleurésie, pneumonie), abdominale (tumeur de l’œsophage, péritonite, pancréatite) ou à une tumeur du médiastin (zone du thorax entre les poumons qui contient notamment le cœur), à une grossesse, à une insuffisance rénale, à une affection neurologique (plus rares).

Il est recommandé de consulter un médecin si le hoquet ne disparaît pas au bout de 48 heures, ou s’il revient fréquemment.

Des examens permettront alors de définir l’origine de ce hoquet persistant (fibroscopie digestive, manométrie de l’œsophage, pH-métrie œsophagienne, bilan sanguin, IRM cérébrale, scanner du thorax…).

Toujours examiner la gorge (ex. muguet ?) et tenir compte du contexte (ex.: patient vermineux ?)

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Les remèdes les plus fréquemment indiqués sont :

  • China (as) … hoquet au cours d’une colique hépatique
  • Cuprum ou Cuprum aceticum … hoquet et crampes d’estomac, au début d’une crise d’asthme ou d’une convulsion,
  • Hyosciamus (ca) … hoquet post prandial (ex. : chez les enfants au sein), notions de crampes et secousses musculaires
  • Ignatia amara (na), Moschus (cu) ou Staphysagria (na) … après émotions (DNV)
  • Kalium bichromicum ou Phosphorus … après manger, dans les affections gastriques
  • NICCOLUM (fe) … dyspepsie avec hoquet violent qui ne cède pas, avec anémie ?
  • Pulsatilla (si) … hoquet la nuit, après avoir bu
  • Sulfuricum acidum … hoquet avec faiblesse (chez un ivrogne ?)
  • Veratum alb. (as) … hoquet avec vomissements, coliques et sueurs froides
  • Zincum et Zincum valeriana … excitabilité nerveuse sur fond d’atonie digestive.

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Mais, le malade peut être aussi calmé par : Ambra gris. (na), Amygdala amara (ac), Caladium (am), Cajuputum (na), Cicuta virosa (cu), Ipeca (ph), Kalium bromatum, Magnesia phos., Natrum fluor., Ocimum basilicum (ca), Nux vomica (s), Robinia (s), Strontium (ba), Taraxacum (ph), Teucrium marum (na) …

et les nosodes (chronicité) : Hydrophobinum (fausses routes alimentaires d’origine neurologique) ou Medorrhinum (hoquet violent, durant longtemps).

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Homéopathie complexiste :

  • Gastrocynésine  2 comprimés à sucer 2 à 3 fois par jour, de préférence avant les repas.

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Phytothérapie :

L’aloe vera

Prenez 2 à 3 c. à s. par jour de gelée d’aloe vera, au moment des crises et/ou 30 minutes avant chaque repas.

La mauve

Cette plante est particulièrement utile en cas de problèmes d’acidité. Vous pouvez boire 4 tasses d’infusion de mauve par jour.

La réglisse

La racine de réglisse a quant à elle des propriétés anti-inflammatoires actives sur les muqueuses de l’estomac et de l’œsophage. Elle favorise la formation du mucus qui tapisse la paroi de l’estomac, pour le protéger de l’acidité gastrique.

Sous forme de gélules de poudre dosées à 400 mg (en pharmacie), vous pouvez la consommer à raison d’1 à 2 gélules 30 minutes avant chacun des 2 principaux repas. Attention cependant, la racine de réglisse est déconseillée aux personnes souffrant d’hypertension et de problèmes cardiaques.

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