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L’interrogatoire

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L’interrogatoire permet de se renseigner sur l’état du malade, c’est une méthode d’investigation comportant un questionnement sur tout ce qui a trait à cet état. Nous développerons les divers aspects de l’interrogatoire comme suit :

  1. Interrogatoire général
  2. L’historique de l’affection
  3. L’état actuel du patient – froid/chaleur
  4. La transpiration
  5. Les douleurs
  6. L’alimentation
  7. Les selles et les urines
  8. Le sommeil
  9. Les femmes : règles, pertes vaginales, grossesse et accouchement
  10. Les enfants

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Parmi les méthodes diagnostiques, l’interrogatoire tient une place importante. Grâce à lui, le médecin peut comprendre les relations existantes entre la maladie et tout ce qui peut être en rapport avec celle-ci :

  • La constitution physique du malade, son hérédité,
  • Le moment d’apparition de l’affection,
  • Les causes ayant entraîné cette affection,
  • L’environnement habituel du patient, ses habitudes alimentaires,…

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Ces données sont d’autant plus importantes qu’elles ne peuvent être obtenues par les autres méthodes diagnostiquent (observation, écoute et olfaction, palpation).

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LaoTzu

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Ainsi au cours des âges, les médecins ont toujours placé l’interrogatoire au premier plan Dans le Neijing on considère que l’interrogatoire est très important : il y est formule une critique à l’égard de certains médecins qui ne procèdent pas l’interrogatoire mais ne se fient qu’à la palpation des pouls et à dessein jouent les mystérieux.

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Le Neijing présente cela comme une des quatre grandes erreurs du praticien. Il est dit : « Si en procédant à l’examen, on ne s’intéresse pas au déclenchement de l’affection, on ne s’enquiert pas des erreurs dans le boire et le manger, des excès dans le mode de vie qu’on ne cherche pas à savoir si l’affection peut être due à une intoxication, mais qu’immédiatement on palpe les pouls, comment peut-on alors poser un diagnostic correct ? Ces pures insanités ! C’est là une des quatre aux erreurs de l’examen ».

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Durant la dynastie Ming, Zhang Jingyue insiste sur la place très importante de l’interrogatoire au moment de l’examen et en résume le contenu dans les dix questions en déclarant :

« Les dix questions représentent le point essentiel de l’examen elles constituent la première tâche clinique. Lorsque ces dix questions auront été éclaircies, j’analyserai alors la section suivant les six principes différentiels (il s’agit de la superficie de la profondeur, de la déficience de la plénitude, du froid et de la chaleur), et il ne serait ainsi à même de reconnaître les 10 000 maladies ».

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L’interrogatoire est la première tâche du médecin. Ainsi il est évident qu’un diagnostic basé uniquement sur la palpation des pouls ne peut révéler qu’un aspect de la maladie. Ensuite, il doit s’enquérir :

  • De l’état des organes, des viscères,
  • Des méridiens,
  • De l’énergie, du sang et des liquides physiologiques,

Des rapports de ceux-ci avec le symptôme dominant, il ne faut pas qu’il s’embarrasse d’une suite désordonnée des signes cliniques.

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Après cette investigation concernant le symptôme dominant, il convient de continuer à questionner sur les autres signes cliniques plus ou moins importants. Ces derniers peuvent échapper aux malades ou ne pas présenter d’importance à ses yeux et néanmoins être en rapport avec le syndrome.

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En somme, il est important de saisir l’essentiel et d’avoir une vue globale. Ne pas parvenir à saisir les points essentiels, c’est ne pas distinguer les données permettant d’établir un diagnostic différentiel.

Ne pas appréhender la globalité empêche de juger de l’état du malade. Il faut trouver la cohérence, essayer dans la mesure du possible de rattacher les symptômes entre eux.

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Lors de l’interrogatoire, il convient tout d’abord de demander aux patients quel est son symptôme le plus douloureux. Parfois le malade présent un grand nombre de symptômes et n’arrive pas en discerner un en particulier. Dans ce cas, le médecin doit collecter les différentes données sur l’état du patient, les analyser rechercher le symptôme le plus important, c’est à dire valoriser les symptômes.Mais il arrive que celui-ci ne puisse répondre précisément et se perdre dans des détails sans intérêt. Il est nécessaire à ce moment, afin de saisir les points fondamentaux et d’établir un diagnostic différentiel, de poser des questions précises avec des mots simples centrés sur ce qui est en rapport avec l’affection et empêchant le patient de trop s’écarter du sujet.Les maladies se présentent sous des aspects très divers et l’état des patients évolue constamment ; en outre il faut distinguer la médecine interne, la médecine externe, la gynécologie, pédiatrie, la traumatologie,…Ainsi, l’interrogatoire concerne des domaines très variés et pour chaque spécialité médicale, il faut employer un questionnaire particulier pour chaque syndrome insisté sur les questions importantes.Ainsi par exemple en gynéco insister sur les règles : leur fréquence, couleurs , douleurs….Il est donc difficile de résumer l’ensemble du diagnostic par l’interrogatoire. Ce qui est exposé dans ce chapitre se base sur la « chanson des dix questions » rédigées par Zhang Jingyue de l’époque des Ming.

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1) Interrogatoire général

      A) Interrogatoire sur :  

  • Le nom,
  • Le sexe,
  • L’âge,
  • Le pays d’origine,
  • La situation matrimoniale,
  • La profession

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a) Le sexe :

Certaines affections se manifestent exclusivement le plus souvent chez la femme, d’autres concernent exclusivement (ou le plus souvent) l’homme. Parce que l’homme et la femme sont physiologiquement différents.

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c) La profession :

La profession et le cadre de vie professionnelle peuvent avoir une influence sur le déclenchement des affections. A part les maladies professionnelles, les différents métiers et leurs cadres d’activités variées peuvent également influencer l’organisme de manières diverses.

Ainsi, par exemple, les pêcheurs et les mineurs travaillent continuellement dans un environnement humide et sont facilement agressées par les perversités de l’humidité et du froid.

Par ailleurs, la constitution physique d’un travailleur manuel est différente de celle d’un travailleur intellectuel et les affections se déclarants chez l’un ou l’autre pourront aussi se différencier en syndrome de plénitude au syndrome d’insuffisance.

  • Le manuel sera le plus souvent sujet à des affections de type plénitude, tandis que l’intellectuel présentera plus souvent des affections de types déficiences.

Prenons un autre exemple :

Un accouchement difficile est plus fréquent chez une travailleuse restant longtemps assise et statique et plus rarement observé chez une travailleuse manuelle.

Pour la médecine chinoise, la circulation du sang et de l’énergie et fluide chez le manuel tandis que chez l’intellectuel, le sang et l’énergie ont plutôt tendances à stagner. Cela explique la difficulté quantitative des accouchements dans les cas cités.

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e) Le pays d’origine :

Les habitudes de vie sont également en relation avec l’apparition de certaines affections. Il est dit :

« Dans les contrées orientales et en ces lieux où abondent les poissons salés, le long des rivages maritimes au bord de l’eau, la population aime manger du poisson, la consommation abusive de poissons provoque de la chaleur dans l’organisme, trop de salé agresse le sang, les affections induites se manifestent toutes par des abcès, des furoncles ».

« À l’ouest, dans ces régions où l’on trouve de l’or, du jade, du sable et des pierres, la population est prospère et consomme beaucoup d’aliments riches en graisses, des perversités externes peuvent agresser les organismes, les maladies proviennent de l’intérieur ».

« Au nord, la population est nomade et consomme beaucoup de produits laitiers, le froid dans les organes entraîne des affections caractérisées par le gonflement ».

« Au sud, la terre est grasse l’environnement est amollissant, la rosée abondante, la brume est dense, la population apprécie les mets de saveur acide laisse, ces pathologies se manifestent par des contractures et des engourdissements ».

« Au centre, ce sont des régions plates et humides, la population ne se fatigue pas et son alimentation est diversifiée, la paralysie musculaire accompagnée de froid dans les extrémités ainsi que les atteintes du froid sont les affections les plus fréquentes ».

De ces différentes citations, il ressort clairement que la diversité des conditions géographiques et climatiques ainsi que celles des habitudes de vie de l’alimentation ont une influence sur le déclenchement le développement des affections. Ainsi il ne faut pas négliger cette partie de l’interrogatoire général.

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B) Interrogatoire sur les habitudes et le cadre de vie

Les habitudes de vie, les préférences alimentaires, les études, travail, l’environnement familial exercent une influence directe sur certaines maladies.

Par exemple :

  • Les individus qui habituellement craignent le froid et recherche la chaleur, présentent souvent une constitution où l’énergie Yin est prépondérante ; ils manifestent plus facilement des affections d’insuffisance et de froid.
  • Ceux qui ordinairement recherchent la fraîcheur et craignent la chaleur ont souvent une constitution l’énergie yang est prépondérante ; ils présentent plus facilement des affections d’excès de chaleur.
  • Les gens qui apprécient le vin et le thé manifestent des pathologies d’humidité de mucosités.
  • Chez les personnes de faible constitution, l’énergie et le sang sont insuffisants :

Leurs affections sont habituellement dues à la déficience.

  • Chez les personnes fortes de forte constitution, l’énergie et le sang sont abondants :

Leurs affections sont habituellement liées à la plénitude.

Certaines maladies, telles les affections émotionnelles, sont le reflet négatif du cadre de vie et sont liées à un abattement moral. « Il faut connaître le mode de vie du malade, savoir s’il est réguliers ou non. Si le patient vit régulièrement, s’il a un caractère paisible, l’énergie et le sang seront facilement en harmonie, mais si elle est irrégulière, alors l’énergie et le sang auront tendance à stagner ».

Au cours de l’interrogatoire, il ne faut surtout pas négliger toutes ces informations sur l’harmonie et les rythmes de vie.

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C) Interrogatoire sur les antécédents

Les infections contractées dans le passé par le malade ont souvent un rapport de cause à effet avec les pathologies actuelles qui peuvent en être une rechute. Pour cette raison, les antécédents pathologiques servent de référent pour les maladies présentes.

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D) Interrogatoire sur l’historique de l’affection, son développement et les antécédents de traitements

Questionner le patient sur le moment d’apparition, les circonstances du développement de l’affection, concerne bien entendu la pathologie en cours.

Il est rare que le malade aille consulte un médecin dès le début de la maladie ; après le déclenchement de l’affection, il consulte souvent plusieurs praticiens ; par conséquent il est nécessaire de s’enquérir de l’historique et du développement de sa maladie.

  • Si l’affection dure depuis un certain temps, et qu’elle devient chronique, il s’agit généralement d’une pathologie d’insuffisance.
  • Si l’affection est récente, c’est plutôt une pathologie de plénitude.

Cet interrogatoire permet en outre de comprendre d’estimer l’évolution et la tendance du processus pathologique dans son ensemble, d’apprécier si l’état du patient s’aggrave ou s’améliore.

Soit l’affection réside du début jusqu’à la fin dans un organe ou méridien, soit se transmet à d’autres organes ou d’autres méridiens.

Les maladies de tiédeur de la couche défensive peuvent pénétrer la couche de l’énergie, mais peuvent aussi de la couche nutritive retournée dans la couche d’énergie.

Grâce à l’interrogatoire sur l’historique de la maladie en cours, il est possible de comprendre la situation présente de l’affection. Il faut s’enquérir des diagnostics qui ont déjà été posés, des traitements pharmacologiques qui ont été administré et des résultats qui ont été obtenus.

C’est lors de l’établissement du diagnostic différentiel et de l’application clinique que l’on peut tirer profit de ses éléments. Parce que pour certaines affections délicates à soigner, le diagnostic est difficile à poser à la première consultation, la connaissance des diagnostics déjà établis, des traitements actuels permet de gagner un temps précieux.

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2) Interrogatoire que sur l’état actuel du patient

Il représente la partie la plus importante du diagnostic par l’interrogatoire et constitue également un des fondements de diagnostic différentiel. La « chanson des 10 questions » en constitue la trame de ce qui suit ici.

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A) Questions sur le froid et la chaleur

Les sensations de froid et de chaleurs sont parmi les symptômes les plus importants dans la plupart des affections on relève des signes relatifs au froid et à la chaleur, aussi cette question est essentielle lors du diagnostic par l’interrogatoire. Le froid et la chaleur témoignent de l’état du yin et du yang.

Il est dit : « La victoire du yang entraîne de la chaleur, la prépondérance du yin entraîne du froid ».

Quand il est question de froid, cela concerne :

  • Le corps froid, le refroidissement des extrémités
  • Ainsi qu’une sensation subjective de crainte du froid de la part du malade,
  • Une aversion du vent et du froid.

Quand il est question de chaleur :

  • La chaleur se rapporte au corps chaud,
  • Une sensation de chaleur au niveau des paumes des mains et des plantes des pieds et à l’emplacement du cœur (« chaleur des cinq cœurs » en cas de vide de yin),
  • Ainsi qu’à une sensation subjective de fièvre,
  • Une crainte, une aversion à la chaleur.

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En clinique, le froid et le chaud se manifeste ainsi :

  1. « Présence de froid sans chaleur »,
  2. « Présence de chaleur sans froid »
  3. « L’apparition simultanée de froid et de chaud ».

Par ailleurs, froid et chaleur sont classées ainsi :

  • Internes ou externes,
  • Réels ou apparents.

On distingue également leur origine :

  • Blessures internes ou atteintes externes.

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1) Présence de froid sans chaleur

S’il y a présence de froid et absence de chaleur, le malade a le corps froid, manifeste une aversion pour le vent et le froid, ne transpire pas, ne craint pas la chaleur. Il s’agit généralement d’un « symptôme de froid et de déficience » dans lequel le yang est déficient et le yin prépondérant.

Ce syndrome est dû à une atteinte interne ou à une agression externe par une perversité froide atteignant directement les trois méridiens yin. Dans ce type de syndrome, l’aversion pour le froid s’atténue si le malade se couvre.

  • Par ailleurs, si après la phase de transpiration d’une maladie de tiédeur, le corps est frais et le pouls tranquille, cela signe l’élimination de l’énergie perverse et une guérison prochaine.
  • Si, après une abondante transpiration, lors d’une maladie de chaleur, le corps et les membres apparaissent frais, pouls menu, fin et sur le point de s’interrompre, ces signes indiquent l’épuisement de l’énergie : l’état du patient est critique, il y a peu d’espoir de guérison

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2) Présence de chaleur sans froid

S’il n’y a présence que de chaleur et absence de froid, le malade a le corps chaud et manifeste une aversion pour la chaleur, mais pas pour le froid. Il objective un état fiévreux et ne ressent qu’une sensation de « chaleur aux cinq coeurs ». La fièvre peut être due à de multiples causes, toutefois on peut les classer en deux catégories : celles relevant des blessures internes et les autres relevant des atteintes internes et externes.

  • Dans le cas de fièvre due à une atteinte externe, l’affection est en général brutale ; la fièvre élevée est accompagnée en période initiale d’une crainte du froid qui indique un syndrome de superficie ;

A la suite de la pénétration de la perversité de la superficie vers la profondeur, la chaleur seule persiste sans la crainte du froid.

  • Dans le cas de fièvre due à une atteinte interne, l’apparition de l’affection est en générale insidieuse, la fièvre peu élevée n’est pas accompagnée à la période initiale de la crainte du froid caractéristique d’un syndrome de superficie.

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a) Forte fièvre :

Il existe une chaleur importante, une prépondérance de la chaleur, la peau du malade est brûlante au toucher et cette sensation ne diminue pas quand ce contact est prolongé. Cette forte fièvre est généralement accompagnée de soif, d’un visage rouge et d’une respiration bruyante.

1) Quand la fièvre est due à une affection d’origine externe, par exemple une atteinte de froid, c’est la pénétration de la perversité du vent et du froid vers l’interne qui en est la cause. C’est le cas notamment des atteintes du Méridien ou viscère Yang Ming (la chaleur se lie à la matière, avec les trois grands).

2) Dans un autre cas d’atteinte externe, mais il s’agit ici d’une maladie de tiédeur, la perversité de la chaleur pénètre dans la couche de l’énergie et dans la couche du sang , comme par exemple les affections de vent chaleur, lorsque la perversité de la chaleur agresse le poumon.

Enfin dans les affections d’humidité-chaleur et de chaleur caniculaire du à une atteinte externe, la perversité se trouve dans la couche de l’énergie et pénètre dans la couche du sang.

3) La fièvre due à une atteinte interne s’observe souvent en cas d’endommagement occasionné par une accumulation alimentaire, cette fièvre s’accentue la nuit.

La forte fièvre est un symptôme de plénitude due à une chaleur interne, elle indique :

  • Une abondance d’énergie droite et une plénitude énergie perverse
  • Elle révèle la lutte que se livrent ces deux énergies.

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b) Fièvre en marée :

C’est une petite fièvre apparaissant de manière régulière tout comme se manifeste la marée, mais une fois par jour et le plus souvent l’après-midi. Si une fièvre apparaît deux fois par jour, ce n’est pas une fièvre en marée.

Celle-ci peut être due à une affection d’origine externe ou un endommagement interne et elle peut être une fièvre de plénitude ou de déficiences.

  • b/1 La fièvre en marée occasionnée par une agression externe est en général en rapport avec un état de plénitude,
  • b/2 La fièvre en marée causée par une blessure interne est souvent une fièvre liée à un état d’insuffisance.

b/1 Fièvre en marée due une infection d’origine externe :

En cas de syndrome de plénitude du viscère Yang Ming par une atteinte par le froid,

  • La fièvre n’apparaît que l’après-midi s’accompagne de plénitude et de douleurs abdominales avec refus de palpation, car le yang externe va se rajouter à la chaleur existant déjà et se nouer aux matières augmentant la température du corps l’après midi.
  • De selles sèches et dures, une transpiration des mains et des pieds, d’un enduit lingual jaune et sec :

Tous signes d’une stagnation interne de chaleur et de sécheresse.

En cas de maladie de tiédeur, la chaleur pénètre niveau du sang,

La fièvre s’aggrave la nuit ; dans la phase finale des maladies fébriles, la perversité restante se dissimule dans la couche du yin, la fièvre apparaît la nuit disparaît au matin (Le sang retournant à l’interne la nuit se noue à la chaleur).

En cas de syndrome d’humidité chaleur d’une maladie chaude, la fièvre survient l’après midi, (la chaleur s’aggrave l’après midi).

En cas de syndrome de chaleur et d’humidité d’une maladie de tiédeur, la température du corps n’est pas évidente : au premier contact de la peau n’est pas chaude et en prolongeant le toucher, on ressent fortement la chaleur ;

Celle-ci est bloquée par la perversité de l’humidité et ne peut que difficilement se manifester à l’extérieur.

Cette fièvre est accompagnée :

  • D’une sensation d’oppression thoracique et d’éructations,
  • De lourdeur du corps et de selles molles,
  • D’un enduit lingual gras;
  • L’énergie est endommagée par la chaleur caniculaire.

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b/2 Fièvre due à une blessure interne :

Elle apparaît fréquemment :

  • En cas d’insuffisance de l’énergie ou du yin,
  • Lors de syndrome de consomption (déficience du yin du foie, du poumon et du rein),
  • En cas d’insuffisance du sang, la stagnation du sang ou de blocage de l’énergie.
  • Parfois la chaleur semble provenir des os eux-mêmes.

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L’endommagement interne est le plus souvent occasionné par :

Une insuffisance yin ou une insuffisance de l’énergie.

L’insuffisance du yin s’accompagne d’une sensation de chaleur aux cinq cœurs, de transpiration nocturne, de rougeurs aux pommettes, une langue rouge et peu humide.

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En cas d’insuffisance de l’énergie, quand la fièvre est due, par exemple à l’insuffisance et un enfoncement de l’énergie de la rate et de l’estomac, ou à la déficience de l’énergie du Rein et de son incapacité à retenir le feu, cette fièvre en marée survient à l’aube et est accompagnée de transpiration spontanée, ou de transpiration à l’effort, d’un souffle court, d’un manque de force, teint blême, symptômes qui s’aggravent tous à effort.

L’accumulation de mucosités et la stagnation d’aliments peut également entraîner une « fièvre en marée ».

La « fièvre en marée » due à une cause interne ne débute pas brutalement, la température n’est pas très élevée et le processus morbide est long.

  • De manière générale, quand la fièvre est due à une attaque externe, la température est élevée et le processus morbide et rapide ;
  • Quand la fièvre est causée par une blessure interne, la température n’est pas très élevée et le déroulement pathologique dure longtemps, c’est-à-dire que la fièvre perdure sur de longues périodes de manière intermittente. Cette fièvre due à une cause interne qui se prolonge longtemps est fréquemment observée en cas d’insuffisance yin et de l’énergie.

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c) Chaleur aux cinq cœurs :

C’est une chaleur ressentie à la paume des mains, la plante des pieds et au thorax dans la région du cœur.

  • En cas d’insuffisance du yin, la sensation de chaleur aux cinq coeurs, aggravé l’après-midi, s’accompagne souvent de transpiration nocturne et de gorge sèche.
  • Quand le sang est insuffisant, il y a accentuation de la chaleur d’après-midi et aussi à l’effort, cela s’accompagne souvent de fatigue, de manque de force et de palpitations.
  • En cas de maladie de chaleur, si la chaleur n’est pas totalement éliminée qu’elle se dissimule dans la couche du yin, la fièvre apparaît la nuit et disparaît le matin, il n’y a pas de transpiration après la diminution de la chaleur, le patient mange normalement mais il est amaigri.

Quand il s’agit d’une stagnation de feu, la sensation de chaleur est due :

1 – A un dérèglement des mouvements de l’énergie

2 – Ou à un blocage causé par une perversité froide qui provoque la stagnation du feu Yang ;

Dans le premier cas, la sensation de chaleur est accompagnée d’une sensation d’oppression au niveau thoracique, d’irritabilité et de colère facile, d’un goût amer dans la bouche, tous signes de stagnation de feu chaleur dans le foie.

Dans le second cas, il s’agit d’atteinte externe par une perversité froide,

Il n’est pas difficile de les distinguer. La sensation de chaleur au cinq cœurs due à la stagnation du feu est un symptôme de plénitude.

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3) Fièvre accompagnée de crainte du froid

La crainte du froid ou la crainte du vent accompagné de fièvre, c’est l’apparition simultanée d’une crainte du vent, une crainte du froid et de fièvre. Elle est souvent observée lors d’une attaque externe est caractéristique des atteintes de superficie des attaques externes.

Cette fièvre reflète la lutte entre le yang superficiel et la perversité externe.

  • Quand il s’agit une crainte du froid du un endommagement interne, son apparition est progressive et sa durée se prolonge ; cette crainte du froid s’atténue lorsque le corps est réchauffé.
  • S’il s’agit d’une crainte due à une atteinte externe, son apparition est brutale, sa durée est courte, elle ne s’atténue pas lorsque le corps est réchauffé.

Dans les cas graves, apparaissent les frissons et la fièvre se manifeste aussitôt après la crainte du froid.

En d’affections d’origine externe, qu’il s’agisse :

  • D’atteinte due au froid
  • Ou de maladie de chaleur, dans les deux cas, le début de l’affection se manifeste par un syndrome de superficie avec crainte du froid et fièvre.
  • Cependant dans le premier cas d’atteinte de froid, la crainte du froid dure longtemps et est importante, il n’y a pas de transpiration …
  • Dans le second cas de maladie de chaleur, la crainte du froid est légère et de courte durée, la fièvre apparaît ensuite la crainte du froid cesse et fait place à la crainte de la chaleur; ceci s’accompagnant de symptômes plus ou moins marqués tels que la soif une transpiration spontanée.

S’il s’agit d’une affection du Juéyin causée par une atteinte de froid, la prépondérance du froid ou de la chaleur reflète l’état de la lutte entre le droit et le pervers :

  • Si le froid est important et qu’il y peu de fièvre, cela signe la défaite de l’énergie droite et la victoire de l’énergie perverse, la maladie progresse.
  • Si la fièvre est importante et qu’il y a peu de froid, l’énergie droite l’emporte sur l’énergie perverse, la maladie régresse.

En conclusion

La fièvre accompagnée de crainte de froid indique un syndrome superficiel dû à une attaque externe.

Si lors d’une affection due à un endommagement interne se manifeste une fièvre accompagnée de crainte du froid, c’est que l’endommagement interne coexiste avec une attaque externe ou la prépondérance du yin pousse le yang à l’extérieur provoquant la fièvre. C’est ce qu’on appelle le vrai froid et la fausse chaleur.

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4) Alternance de froid et de chaleur

L’alternance du froid et de la chaleur, c’est la succession de crainte du froid et de fièvre. Autrement dit, quand le froid disparaît, la chaleur se manifeste, quand la chaleur disparaît, le froid se manifeste, et ceci à n’importe quel moment. Ces signes indiquent que la perversité se trouve à mi-chemin entre la superficie et la profondeur, où a lieu également la lutte entre le droit et le pervers.

Cela signifie que les deux énergies seront sensiblement de force égale,

Les perversités ne peuvent pénétrer dans l’interne et énergie droite ne peut chasser la perversité vers externe.

  • Dans les maladies atteintes par le froid l’alternance de froid et de chaleur indique que la perversité se trouve au niveau du Shaoyang.
  • En cas de maladie de tiédeur cette alternance signifie soit que la perversité se trouve au niveau du shaoyin, soit qu’elle se dissimule à mi-chemin entre la surface et la profondeur.

Il en est ainsi pour la canicule, la chaleur caniculaire, l’humidité chaude et les affections pestilentielles.

En cas de malaria, il y a également une alternance de froid et de chaleur mais elle n’est alors régulière, tous les jours, ou tous les deux à trois jours.

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B) Interrogatoire sur la transpiration

Elles font parties intégrantes des liquides organiques : physiologiques quand elles font parties d’un processus normal des thermorégulations et dans l’élimination des facteurs pathogènes.

Le Nei Ting mentionne déjà que le corps ajuste sa température en régulant la quantité de sueur afin de s’adapter à la température ambiante.

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RAPPEL SUR LES LIQUIDES ORGANIQUES

Produits à partir de l’essence de la nourriture, les Yin Ye englobent la totalité des liquides normaux du corps.

Ils comprennent toutes les secrétions liquides, de l’estomac, des intestins, des articulations. Ils comprennent aussi les excrétas attachés aux organes comme les larmes, morves, sueurs, urines et deux types de salive : Rate et Reins.

Deux types de liquides : Ling Tchrou ch 36 : « Les parties essentielles et pures des aliments sont transformées en fluide clair-Jin et en fluide épais –Ye et distribuées dans des zones définies. C’est pourquoi les parties essentielles et pures qui ont leur origine au niveau des trois foyers s’exhalent à la surface du corps pour réchauffer la chair et remplir la peau. La partie exhalée des fluides du corps est appelée fluide clair et la partie qui circule vers l’intérieur pour nourrir le corps sans s’exhaler est appelée fluide épais ».

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La Rate « fait monter ». Transporte ,transforme l’eau et l’humidité (foyer médian)
Le Poumon est « la source supérieure de l’eau » il assure diffusion et la descente des liquides (foyer sup.)
Le TR gouverne la « Voie des eaux »
Le Rein élimine l’eau en excès par la vessie (foyer inférieur)
L’IG contrôle la séparation du pur et de l’impur (Feu intégrateur )

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L’étude de la transpiration est déjà mentionnée dans le Nei Ting : « La sueur provient de la transformation du Sang. Le Yang attaque le Yin et c’est la transpiration »

On comprend donc que la sueur prend sa source dans le Yin mais s’origine au Yang.

La sueur est le liquide du cœur, une sécrétion formée de liquide du corps par le Yang Qi et libérée à la surface du corps.

La sueur – liquide du Cœur – provenant de la transformation de l’Energie essentielle (Zong Qi), il est déconseillé de transpirer de manière excessive. Si le Yang et le Qi du Cœur sont en vide, le Cœur ne peut plus contrôler son liquide.

Les modifications pathologiques de la sueur peuvent être vues dans deux types de maladies : Celles provoquées par des facteurs pathologiques exogènes et celles causées par des dommages internes.

S’informant sur le sujet de la transpiration (Qie zhen), il est nécessaire de savoir si le patient transpire ou non, si oui depuis quand, dans quel cas, jour nuit, la qualité de la transpiration chaude ou froide, son odeur à rapporter aux 5 éléments, sa topographie, en haut, en bas, devant, derrière ces différentes particularités sont à confronter aux autres principaux syndromes concomitants.

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Pathogénie des transpirations :

  • Faiblesse du Qi du Poumon.

Le Qi du Poumon est affaibli chez les patient de faible constitution (Qi du Poumon = Energie)ou bien après une longue maladie ou toux prolongée (d’où l’importance dans l’étude de la pathologie de sa durée qui va avoir une répercussion sur l’énergie correcte).

Le vide de Qi du Poumon affaiblit le Biao et Wei Qi, permettant le relâchement de la peau et des muscles ,la fonction de protection des liquides corporels et de contrôle des pores de la peau est entravée et la transpiration anormale apparaît .

  • Dysharmonie de l’énergie nourricière et défensive.

Cet état se rencontre après un déséquilibre du Yin et du Yang ou à la suite d’un Syndrome de Biao vide aggravé par exposition au vent externe. Le déséquilibre entre l’énergie nourricière et défensive affaiblit la surface (Biao) et ne permet plus aux liquides corporels (Yin Yé) d’être contrôlés.

  • Vide de Yin et hyperactivité du Feu .

Il se rencontre dans les situations de sentiments déréglés prolongés qui usent le Yin

Il se rencontre dans les pertes de Sang ou d’essence Jing

Il se rencontre dans les consomptions du Yin par la chaleur pathogène.

Le vide de l’essence Yin (Yin Jing), engendre une chaleur de type Vide qui à son tour perturbe l’essence Yin et la disperse sous forme de sueur.

  • La stagnation de l’énergie se transforme en Feu.

Elle provient de bouleversements émotionnels qui engendre une stagnation du Qi du Foie engendrant un Feu du Foie.

Elle provient d’excès de nourriture forte ou d’une plénitude chaleur humidité à l’intérieur du corps.

L’hyperactivité du Feu du Foie, ou l’accumulation d’une plénitude chaleur à l’interne, peut forcer les liquides à s’excréter sous forme de sueur.

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L’ Interrogatoire

Cet interrogatoire consiste à demander aux patients s’ils transpirent ou non, et s’il y a lieu :

L’horaire d’apparition, la quantité, la localisation et les symptômes associés à la transpiration.

La sueur est produite à partir du sang yin et des liquides organiques.

Il existe des mécanismes permettant l’apparition de la sueur

a) Le premier trouve son origine dans la nature de la chaleur yang. La chaleur yang a tendance à s’élever, à aller vers l’extérieur ; ainsi, quand cette chaleur yang est excessive, elle chauffe et transforme les liquides YIN qui s’évapore vers l’extérieur et produisent la transpiration, on dit : « le YIN suit le yang qui fuit ».

b) Le second son origine dans i’ insuffisance du yang défensif. La défense de la superficie n’est pas solide, les liquides YIN s’échappent vers l’extérieur et forme la sueur.

c) La troisième trouve son origine dans un déséquilibre du Yin. ou bien le yin est insuffisant et ne pas retenir le Yang, ou encore le yin et prépondérant et repousse le yang, l’énergie YANG s’échappe vers l’extérieur, les liquides yin suivent le yang qui fuit provoquant ainsi la sueur.

  • En été, lorsqu’il fait chaud, les tissus musculaires se relâchaient simultanément, la chaleur yang prépondérante se dégage vers l’extérieur ; lors d’un travail physique, l’énergie yang se met en mouvement vers extérieur, provoquant l’excrétion des liquides, manifestée par la transpiration
  • Lorsqu’il fait froid, les tissus musculaires sont resserrés ; l’énergie yang est conservée à l’intérieur, il y a peu ou pas de transpiration.
  • Ce sont des phénomènes physiologiques tout à fait normaux.

Cependant au cours du processus pathologique, la présence ou l’absence de transpiration révèle de mécanismes pathologiques différents.

En cas d’atteinte externe et de blessure par le froid, la transpiration signe soit :

  • L’insuffisance de la superficie (atteinte par le vent),
  • Soit le refoulement de la perversité vers l’extérieur par l’énergie droite.

L’absence de transpiration est le signe de la plénitude de la superficie.

  • En cas de maladie de tiédeur, l’absence de transpiration est notable au début de la section, c’est un syndrome de plénitude de la superficie, la perversité bloque le yang défensif ;
  • Quand la perversité de la maladie de tiédeur pénètre dans le sang, il n’y a pas de transpiration parce que la chaleur consume le sang et que les liquides physiologiques insuffisants ne peuvent produire la sueur.

En cas de transpiration au cours des maladies de chaleur,

On distingue la transpiration profuse, la transpiration critique ou terminale et la transpiration accompagnée de frissons.

Lors des maladies diverses a dû à un endommagement interne, l’absence de transpiration, alors qu’elle devrait être présente, est un symptôme d’insuffisance des liquides Yin : le Yin a été endommagé par la sécheresse interne.

En présence de transpiration, il faut encore différencier : la transpiration spontanée et la transpiration nocturne.

  • La transpiration spontanée due à un endommagement interne est souvent provoquée par une insuffisance de l’énergie, une insuffisance du Yang : la surface du corps n’est pas résistante.
  • La transgression nocturne est due le plus souvent à une chaleur interne provoquée par une déficience du yin.

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1) Transpiration spontanée

On parle de transpiration spontanée quand celle-ci est provoquée par aucune des causes habituelles : l’effort, la chaleur saisonnière, le port de vêtements épais, …. La transpiration spontanée inclut :

  • La transpiration nocturne,
  • La transpiration profuse,
  • La transpiration accompagnée de frissons,
  • La transpiration des mains et des pieds
  • La transpiration sur une moitié du corps ;

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Ces différentes transpirations sont produites par un endommagement interne ou par une attaque externe et proviennent de l’intérieur de l’organisme. Autrement dit, le domaine qui englobe les différents types de transpiration spontanée est très vaste.

On peut cependant préciser qu’une transpiration spontanée qui n’est pas due à un effort, à une température extérieure élevée, à des vêtements épais ou à des aliments trop chauds, relève de ce domaine.

Toutefois, la transpiration nocturne, la transpiration profuse, la transpiration accompagnée de frissons, la transpiration de la tête, la transpiration des mains et des pieds et la transpiration d’une moitié du corps ont chacune des significations pathologiques particulières. En clinique, on les distingue généralement par leurs appellations respectives et on ne les confond pas avec la transpiration spontanée.

Cliniquement, la transpiration spontanée désigne une transpiration peu abondante présente sur tout le corps.

C’est précisément ce type de sueur qui est étudiée ici.

  • La transpiration spontanée due à une attaque externe s’observe lors des atteintes par le vent au cours des maladies du à l’agression par le froid
  • Si elle est causée par une maladie de chaleur, c’est l’obstruction du poumon par le vent tiédeur, l’endommagement des liquides et de l’énergie par la canicule, et la stagnation de la tiédeur chaleur qui en sont responsables.
  • La transpiration spontanée due à un endommagement interne se produit en cas de déficience de l’énergie, dans les syndromes d’insuffisance du yang :
  • Le yang défensif n’est pas solide, les liquides Yin ne peuvent être conservé à l’intérieur et s’échappe vers l’extérieur.
  • La transpiration spontanée du à l’insuffisance de l’énergie apparaît à la moindre activité, s’aggrava à l’effort et s’accompagne d’un souffle court et d’un teint sans éclat, d’apathie et d’un désir de s’allonger.
  • La transpiration spontanée due à l’insuffisance du yang est souvent accompagnée d’un refroidissement du corps et des membres, d’une distension abdominale, de selles molles ou de selles contenant des aliments non digérés et d’un teint blême ; cette transpiration spontanée, également appelée sueurs froide, et souvent occasionnées par la déficience du yang de la rate et du Rein.

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2) Transpiration nocturne

La transpiration nocturne appelée également transpiration du sommeil apparaît uniquement durant le sommeil et cesse un réveil. Ce type de transpiration est souvent dû à la déficience du yin :

  • Celle-ci entraîne une augmentation de yang qui se transformant chaleur et poussent les liquides vers l’extérieur, produisant la sueur.
  • En pratique clinique, on observe fréquemment cette transpiration dans les syndromes d’insuffisance du yin du cœur et du Rein.

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3) Transpiration profuse

La transpiration profuse est une transpiration très abondante, souvent constaté lors des atteintes externes, s’accompagnant de fièvre élevée et de soif importante.

  • On observe lors du syndrome du Méridien yang Ming dû à une agression par le froid.
  • On l’observe aussi lorsque la perversité chaude d’une maladie de tiédeur pénètre dans la couche de l’énergie.
  • Quand la transpiration profuse due à une atteinte externe ou un endommagement interne ne cesse pas, elle évolue vers la transpiration terminale également appelée transpiration de l’épuisement, due à la perte du yin et du yang ;

La sueur est alors très abondante, elle ruisselle en gouttes comparables à des perles ou encore semble huileuse. C’est un signe critique des dissociations du yin et du Yang et le malade est difficilement curable.

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4) Transpiration accompagnée de frissons

On parle de transpiration avec frissons lorsque la sueur survient à la suite de frissons. Elle n’est généralement observée que lors d’affections dues à une atteinte externe:

  • D’une agression par le froid
  • Ou durant une maladie de tiédeur,…

Cette transpiration traduit la lutte intense entre le pervers et le droit et marque le point tournant de l’évolution de la pathologie.

  • Si après la transpiration avec frisson, le corps est frais, le pouls calme et que les symptômes s’estompent, la victoire de l’énergie droite sur la perversité est effective : la perversité est évacuée avec la sueur, la guérison est proche.
  • Mais si après la transpiration avec frisson, le corps et les membres sont refroidis, le pouls est menu et sur le point de s’arrêter, et que le patient présente un état d’inconscience, l’énergie droite est impuissante à vaincre la perversité, il s’agit d’un syndrome grave d’épuisement de l’énergie yang.
  • Parfois après cette transpiration, la température du corps ne baisse pas, le pouls est toujours plein, grand avec de la force, cela indique que l’énergie droite est encore forte et que l’on peut à nouveau provoquer la sudation afin de chasser la perversité.

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5) Transpiration limitée à la tête

C’est une transpiration localisée à la tête, sans sueur sur les autres parties du corps.

  • Elle se produit lors des maladies de tiédeur quand l’humidité chaude monte et stagne à la partie supérieure.
  • On la conserve également après une grave affection ou chez les personnes âgées quand le front se couvre de sueur quand elles ont des difficultés respiratoires.

Dans ce dernier cas, la déficience de l’énergie empêche celle-ci de monter à la tête, et les liquides physiologiques ne sont plus retenus et sortent sous forme de transpiration au niveau du visage.

  • Si au cours d’une grave affection, une transpiration abondante à la tête apparaît soudainement c’est un symptôme critique : le yang insuffisant flotte, il est sur le point de s’épuiser.

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6) Transpiration sur une moitié du corps

Cette transpiration peut être localisée :

  • A la partie gauche ou à la partie droite,
  • Ou encore sur la moitié supérieure ou la moitié inférieure du corps.

Elle est observée autant dans les affections dues à une atteinte externe que dans les affections dues à un endommagement interne.

Elle est due :

  • A une insuffisance de l’énergie et du sang,
  • Une obstruction des méridiens et de leurs branches collatérales par les mucosités et l’humidité,
  • Ou encore à une dysharmonie entre l’énergie nutritive et l’énergie défensive.

Ces différentes causes peuvent entraîner un dysfonctionnement de l’ouverture et de la fermeture des espaces interstitiels et l’apparition de transpiration sur la moitié gauche ou de droite, ou sur la partie supérieure ou inférieure du corps.

Si la sueur apparaît à gauche ou à droite chez un patient adulte ou impatient adulte, c’est un signe précurseur d’apoplexie.

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7) Transpiration des mains, des pieds et de la région précordiale

Si cette transpiration est peu abondante aussi elle n’apparaît qu’aux chez les jeunes enfants et qu’elle est associée à aucun autre symptôme, elle n’est pas pathologique.

Mais si elle est abondante et qu’elle est accompagnée de certains signes plus généraux, c’est une transpiration pathologique. En clinique, on la rencontre souvent :

  • En cas d’humidité et de chaleur à la rate et à l’estomac,
  • D’insuffisance du yin de la rate et de l’estomac
  • Ou d’insuffisance du sang du cœur et de la rate.

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C) Questions sur les douleurs

La douleur est un symptôme fréquemment rencontré en clinique, on peut l’observer dans de nombreuses infections. Les différentes causes et les différents mécanismes pathologiques produisant les douleurs permettent de distinguer la nature, le moment d’apparition, la durée et la localisation de ces douleurs.

Qu’elle soit due :

A une atteinte externe ou à un endommagement interne, provoqué par un traumatisme,

Causée par l’insuffisance ou la plénitude, le froid ou la chaleur,

L’apparition de la douleur est toujours conditionnée par un blocage des mouvements de l’énergie au niveau des organes et des viscères, ou des méridiens et de leurs branches collatérales.

Ainsi, on peut dire « l’obstruction provoque la douleur » (syndrome Bi).

Puisque chaque partie de l’organisme est en relation avec un organe ou un viscère, un méridien ou une branche collatérale, en distinguant les localisations des douleurs, il est possible de connaître précisément quel est l’organe, le viscère ou le méridien concerné par cette manifestation pathologique.

  • Les douleurs améliorées à la pression sont en général sur vide ou insuffisance
  • Les douleurs aggravées à la pression sont en général sur plénitude

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1) Maux de tête

Dans l’Antiquité, les maux de tête étaient connus sous les appellations suivantes :

  • Véritables maux de tête,
    Vent du crane,
  • Vent de la tête,
  • Vent du cerveau.

Toutefois parmi ceux-ci, les véritables maux de tête et les douleurs au cerveau sont des symptômes extrêmement dangereux pouvant conduire à la mort. Il est dit : « Les véritables maux de tête sont des céphalées aggravées, tout le cerveau est pris par la douleur, les pieds et les mains sont refroidies jusqu’aux articulations, ce sont des signes de mort, il n’y a pas de traitement ».

Par ailleurs, il est dit : « Dans les infections présentant des douleurs au cerveau quand le pouls est lent et grand, c’est signe de mort » (Zhangzhongjing).

  • Le cerveau est la « mer des moelles« , les 12 méridiens principaux et les huit méridiens particuliers sont liés directement ou indirectement au visage et à la tête.
  • Par conséquent, les affections des organes et des viscères, des méridiens de leurs branches collatérales, de l’énergie du sang et les liquides organiques peuvent affecter la tête et provoquer des céphalées.

Les causes des maux de tête sont donc diverses et les affections concernées sont très nombreuses.

Toutes les pathologies, qu’elles soient :

  1. insuffisance ou de plénitude,
  2. due à une atteinte externe,
  3. un endommagement interne
  4. ou à un traumatisme,

Peuvent induire une stagnation ou un blocage de l’énergie du sang ou une déficience de l’énergie et du sang. L’énergie déficiente ne peut faire circuler le sang, le sang déficient ne peut véhiculer l’énergie, les mouvements de cette dernière ne s’effectuent plus les maux de têtes apparaissent.

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a) Les maux de tête du à une attaque externe

Les maux de tête du à une attaque externe sont généralement occasionnés par :

  • Le vent froid,
  • Le vent chaleur
  • Le vent et humidité.

S’il s’agit de maux de tête du vent froid : la douleur s’étend jusqu’à la nuque où elle provoque une sensation de resserrement, il existe une crainte du froid et de la fièvre, des courbatures articulaires, une absence de soif, l’enduit lingual mince et blanc.

S’il s’agit de maux de tête du au vent chaleur : la tête est douloureuse et distendue, la fièvre est importante, il y a parfois une légère crainte du vent et du froid, la bouche est sèche et le malade a soif, l’enduit lingual est mince et jaune.

En cas de maux de tête due aux vents humidité : la tête est lourde et douloureuse comme enveloppée, la chaleur du corps n’est pas élevée, le malade ressent des étourdissements et une sensation d’oppression la poitrine, sa bouche est pâteuse, l’enduit de la langue et gras.

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b) Les maux de tête du un endommagement interne

Les maux de tête du un endommagement interne sont généralement causés par :

  • Le yang du foie,
  • L’insuffisance de l’énergie,
  • L’insuffisance du yang,
  • L’insuffisance du sang,
  • La stagnation du sang
  • L’insuffisance du yin.
  • Aux mucosités troubles,

Quand ces maux de tête sont dus au yang du foie : le patient présent des vertiges et une sensation de distension douloureuse, une irritabilité et des colères faciles, parfois il a la bouche amère, la gorge sèche et des bourdonnements d’oreilles ou encore une sensation de distension et de douleurs dans les flancs.

Si les maux de tête sont dus à l’insuffisance de l’énergie : ils sont continus et sont accompagnés d’un souffle court et d’un manque de force, d’une transpiration spontanée, d’une crainte du vent et du froid, d’un manque d’appétit ; ils sont parfois accentués à l’effort.

Les maux de tête d’une insuffisance du yang sont : continus et accompagnés d’une crainte du froid, de membres froids et de selles molles ; ils s’aggravent en présence de froid.

Si les maux de tête sont dus à la stagnation du sang : les douleurs sont ressenties comme les piqûres d’aiguille, leurs localisations sont fixes, le corps de la langue est violet sombre et présente des taches de stagnation.

En cas de maux de tête du la déficience du sang : les douleurs ne sont pas franches, le teint du visage n’a pas d’éclat, les lèvres sont blanc pâle, il existe des palpitations, une perte de mémoire et des insomnies.

Quand ces maux de tête sont dus à la déficience du yin : ils sont accompagnés d’une sensation de vide dans la tête, de vertiges et de bourdonnement d’oreilles, une sensation de courbatures au niveau des reins des genoux, de spermatorrhées et de leucorrhées et d’une langue rouge.

Si les maux de tête sont dus aux mucosités troubles : ils sont accompagnés d’étourdissements et de lourdeur, d’une sensation de grosseur et de plénitude au niveau de la poitrine et de la cavité stomacale, de vomissements de salive glaireuses et de membres lourds et malhabiles.

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b) Les maux de tête occasionnés par une atteinte externe

Pour les maux de tête occasionnés par une atteinte externe, suivant la localisation de la douleur, on peut aussi distinguer :

Les céphalées dues aux trois Yang

Et les céphalées dues au Jueyin.

  • Dans le cas des maux de tête en relations avec le taiyang, la douleur est située en arrière de la tête et s’étend vers la nuque
  • Les maux de tête en relation avec le yangming se manifestent au niveau du front et des arcades sourcilières
  • Les maux de tête en relation avec le Shaoyang sont latéraux
  • Les maux de tête en liaison avec le jueyin se localisent au vertex.

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c) Les maux de tête occasionnée par un endommagement interne

En ce qui concerne les maux de tête occasionnée par un endommagement interne, les 12 méridiens principaux comme les huit méridiens particuliers peuvent être incriminés.

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D’une manière générale :

  • Les maux de tête observée lors d’affections récentes sont souvent dus aux attaques externes,
  • Ceux observés lors d’affections chroniques sont souvent dus aux endommagements internes
  • Les douleurs qui ne cessent pas sont souvent occasionnées par des attaques externes,
  • Les « douleurs intermittentes » sont souvent occasionnées par des endommagements internes.
  • Les céphalées intenses sont le plus souvent causées par des attaques externes,
  • Les céphalées sourdes continuelles sont plus souvent causées par les endommagements internes.
  • Les douleurs ressenties le matin sont en relation avec l’insuffisance de l’énergie
  • Dans les douleurs ressenties l’après-midi il s’agit de la suffisance du sang
  • Les douleurs ressenties dans la journée sont plutôt en relation avec l’insuffisance de yang,
  • Les douleurs ressenties la nuit il s’agit de l’insuffisance du yin.

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La migraine autrefois appelée « vent du côté de la tête », relève également du domaine des maux de tête tout en étant différente. Elle est caractérisée par une céphalée située sur le côté de la tête à gauche ou à droite, céphalées persistantes se manifestant par des crises répétées.

Elle est fréquemment observée dans :

  • Les syndromes de yang du foie,
  • De feu du foie,
  • De stagnation du sang ou de mucosités fluides.

2) Douleurs thoraciques

Le thorax fait parti du « réchauffeur supérieur » et abrite le cœur et le poumon. Ainsi les douleurs thoraciques reflètent souvent des affections du cœur, du poumon et du réchauffeur supérieur.

En clinique, ce type de douleur est fréquemment observé simultanément à des douleurs aux flancs, des douleurs dorsales, mais si la douleur thoracique est dominante, elle seule sera prise en considération.

La douleur thoracique est parfois appelée « douleur du cœur » ou « véritable douleur du cœur ».

Les douleurs thoraciques s’observent lors des syndromes suivants :

  • Déficience de l’énergie du cœur,
  • Déficience du yin du cœur,
  • Blocage du yang du cœur par la stagnation de mucosités turbides,
  • Stagnation du sang du cœur,
  • Obstruction du poumon par des mucosités chaudes,
  • Yin endommagé par la sécheresse du poumon,
  • Obstruction du poumon par des mucosités troubles,
  • Agression du poumon par le vent froid
  • Abcès du poumon.

De manière générale :

Il y a insuffisance de l’énergie du cœur.

  • Si la douleur thoracique est accompagnée de palpitations et de respiration courte, d’une transpiration spontanée, d’un besoin de s’allonger et d’un manque d’envie de parler, la cause en est l’insuffisance de l’énergie du cœur.

Il y a déficience du yang du cœur

  • Si la douleur thoracique irradie vers les épaules le dos s’accompagne d’un refroidissement du corps et des membres, d’un teint blême et de transpiration spontanée, il s’agit d’une déficience du yang du cœur.

Il y a stagnation de sang du coeur

  • Une douleur thoracique violente brutale la semblable à une piqûre d’aiguille, accompagné d’abondantes sueurs froides, d’une langue rouge sombre ou présentant des taches de stagnation signent une stagnation de sang dans le cœur.

Il y a abcès dans le poumon

  • Quand la douleur thoracique est accompagnée d’expectoration de centurion et de mauvais auteurs, elle révèle un abcès dans le poumon.

Il y a mucosités chaudes 

  • Si la douleur thoracique est accompagnée d’expectoration de crachats jaunes, épais et visqueux ou de crachats sanguinolents de couleur rouge sombre, elle traduit l’obstruction du poumon par les mucosités chaudes

Il y a déficience du yin du poumon

  • une douleur thoracique sourde accompagnée de fièvre en marée de transpiration nocturne, de crachats mêlés de sang ou de crachats peu abondants et collants, de sécheresse et de douleurs à la gorge, d’une langue rouge indique une déficience du yin du poumon.

Il y a mucosités troubles

  • Si la douleur et l’oppression thoracique avec sensation de grosseur, expectoration de crachats abondants, fluide et clair ou épais et visqueux, souffle court et difficultés respiratoires, impossibilité de s’allonger, la cause en est l’obstruction du poumon par les mucosités troubles.

Il y a stagnation d’humidité turbide

  • Quand la douleur thoracique irradie vers le dos, qu’elle s’accompagne de palpitations et de sensations d’oppression niveau du thorax et parfois des difficultés respiratoires du souffle court, de vomissements de salives glaireuses et d’un enduit lingual humide et gras, il s’agit d’un blocage du yang du cœur par la stagnation d’humidité turbide.

Il y a atteinte par le vent froid

  • Si le vent froid agresse le poumon, cela correspond à une atteinte externe de la perversité vent froid : le poumon ne peut plus assurer sa fonction de diffusion ce qui provoque de la toux, souvent accompagnés de crachats clairs et blancs, de fièvre et d’une crainte du froid, symptôme d’un syndrome de superficie.

Lors de ce syndrome, il est notable que la toux provoque la douleur ; sans toux il n’y a pas de douleur.

Si le vent froid qui agresse le poumon pénètre dans la profondeur et se transforme en chaleur, la présence de chaleur au poumon ou l’obstruction du poumon par les mucosités chaudes vont provoquer la toux puis la douleur thoracique ce qui a été abordé ci-dessus.

Synthèse :

Les douleurs thoraciques peuvent être dues aux attaques externes ou aux endommagements internes. Cependant certaines douleurs thoracique causées par un endommagement interne apparaissent à la suite d’une attaque externe autrement dit l’attaque externe évolue et se transforme en endommagement interne.

Ainsi les attaques externes et les endommagements internes sont à la fois différents et liés.

3) Douleurs aux flancs

Les flancs sont parcourus par les méridiens du foie et de la vésicule biliaire. Pour cette raison, les douleurs aux flancs sont souvent en relation avec ces deux méridiens et avec l’organe et le viscère correspondant.

Ce type de douleur peut être dû au syndrome suivant :

  • L’énergie du foie n’assure plus sa fonction de drainage,
  • Stagnation du feu du foie,
  • Humidité et chaleur dans le foie et la VB,
  • Stagnation du sang et de l’énergie,
  • Rétention d’eau au niveau thoracique.

Le méridien de la rate « taè yin du pied » croise le méridien du foie au 14F Qimen et le méridien de la vésicule biliaire au 24VB Riyue.

Le grand collatéral de la rate se dissémine dans la poitrine et les flancs.

Pour ces raisons, les affections de la rate et de son méridien peuvent également provoquer des douleurs et des sensations de distension au niveau des flancs.

4) Douleur de la cavité stomacale

Les douleurs de la cavité stomacale apparaissent à la partie supérieure de l’abdomen, sous le cœur, on les appelle également douleurs gastriques.

Les anciens dénommaient ce type de douleur, douleur du cœur et de l’abdomen, douleur du cœur ou encore douleur sous le cœur.

  • Les douleurs la cavité stomacale sont souvent observés quand l’énergie du foie agresse l’estomac et provoque la stagnation de l’énergie, la stagnation du sang et la stagnation du feu.
  • Ces douleurs peuvent être aussi dues à la déficience et au froid de la rate et de l’estomac, à la stagnation d’aliments ou un froid d’origine externe qui agresse l’estomac, tel le froid provoqué par l’absorption d’aliments crus et froids.

En pratique clinique afin de ne pas fondre ces différents syndromes, il est nécessaire de pratiquer le diagnostic différentiel.

5) Douleurs abdominales

Les douleurs abdominales apparaissent autour de l’ombilic et à la partie inférieure de l’abdomen.

Selon leur localisation, on distingue :

  • Les douleurs péri-ombilicales ou douleurs de l’ombilic et du ventre,
  • Les douleurs situées sous l’ombilic appelé douleur de l’abdomen inférieur,
  • Les douleurs situées des deux côtés de l’abdomen inférieur appelé littéralement douleur du peu d’abdomen.
  • Quant aux douleurs apparaissant au-dessus du nombril, on les appelle littéralement douleur du grand abdomen, elles se confondent en réalité avec les douleurs de la cavité stomacale.

Les douleurs abdominales peuvent être aussi occasionnées par de multiples facteurs :

  • Les attaques externes, les endommagements internes, l’infestation parasitaire due à l’alimentation.
  • En outre, les affections gynécologiques liées aux règles aux leucorrhées, à la grossesse et à l’accouchement peuvent également être à l’origine de douleurs abdominales.

Ces douleurs sont souvent relations avec les pathologies :

  • De l’estomac des intestins, de la vessie, du foie et de la vésicule biliaire.

Elles peuvent apparaître dans les syndromes suivants :

  • Stagnation de froid dans l’estomac et les intestins,
  • Stagnation de chaleur dans l’estomac les intestins, et humidité chaleur dans l’estomac les intestins,
  • Humidité chaleur dans le fouet la vésicule biliaire,
  • Stagnation du froid dans les vaisseaux du foie,
  • Déficience et froid de l’estomac des intestins,
  • Humidité chaleur dans la vessie;
  • Indigestion, attestation parasitaire,
  • Stagnation de l’énergie et stagnation de sang.

De manière générale :

  • Les douleurs localisées au niveau de l’abdomen supérieur relèvent de la rate et de l’estomac, du foie et de vésicule biliaire, les douleurs localisées au niveau du nombril sont en relation avec l’estomac et les intestins,
  • Les douleurs localisées au niveau de l’abdomen inférieur et du peu d’abdomen concerne le gros intestin, intestin grêle et la vessie.
  • Si la douleur est erratique, l’affection concerne l’énergie,
  • Si la douleur est fixe, l’affection concerne sang
  • Si le malade recherche la chaleur pour soulager la douleur et qu’il n’a pas soif, cette douleur est due au froid ;
  • si le malade recherche le froid pour soulager la douleur et qu’il a soif, cette douleur est due à la chaleur.
  • Si au niveau de la douleur, le malade refuse la palpation, c’est un signe de plénitude.
  • S’il recherche et apprécie la palpation, c’est un signe d’insuffisance.
  • Quand la douleur est intense, elle traduit la plénitude,
  • Quand elle est sourde et traduit l’insuffisance.

6) Douleurs lombaires

Les lombes sont la demeure des reins ainsi, les douleurs lombaires sont souvent liées aux affections du Rein telles que :

  • L’insuffisance de l’énergie du Rein,
  • L’insuffisance du yang du Rein,
  • L’insuffisance du yin du Rein.

Lorsqu’un vaisseau est obstrué par la perversité du vent, du froid et de l’humidité, l’énergie le sang ne peuvent plus y circuler librement ce qui provoque une douleur lombaire. Celles-ci relèvent du domaine du syndrome d’obstruction subdivisée en :

  • Obstruction due au froid,
  • Obstruction due à la chaleur
  • Obstruction du à l’humidité.
  • La lombalgie occasionnée par un traumatisme est souvent due à une stagnation de sang.
  • La lombalgie survenant au cours d’une affection du Rein est généralement due à un endommagement interne et relève de l’insuffisance ;
  • La lombalgie d’un syndrome d’obstruction ainsi que celle d’une blessure externe relève de la plénitude.

7) Douleurs des quatre membres

Les douleurs des quatre membres se manifestent aux articulations et dans les muscles.

  • Elles sont souvent causées par les perversités du vent, du froid et de l’humilité qui stagnent dans les vaisseaux et y provoquent une stagnation de l’énergie et du sang.
  • Cependant, la déficience de l’énergie et du sang dans le foie, la rate et les reins peuvent également être la cause de courbatures articulaires et musculaires.

Pour ces raisons, ces douleurs peuvent être dues à l’insuffisance soit la plénitude ;

  • Celles occasionnées par le vent, le froid et l’humidité relève de la plénitude ;
  • Celles occasionnées par le foie, a raté lorrain relève de l’insuffisance.

D) Questions sur l’alimentation

Interrogé sur l’alimentation consiste essentiellement à demander au malade :

  • S’il a la bouche sèche, si la soif,
  • S’ils désirent boire beaucoup ou peu,
  • S’il préfère boire frais ou chaud
  • S’il a bon appétit.

Ces éléments concernant l’alimentation et des boissons donnent principalement des indications sur l’état de l’énergie de l’estomac et des liquides physiologiques.

1) Soif et envie de boire

Si le malade a la bouche sèche, qu’il a soif, qu’il envie de boire ou qu’il désire des boissons fraîches, cela indique un excès de chaleur endommageant le yin :

Les liquides physiologiques deviennent insuffisants.

  • Si le malade à la bouche sèche qu’ il a soif et qu’il désire des boissons chaudes en petites quantités ou qu’il a soif mais pas envie de boire et qu’en plus il a des difficultés mictionnelles, il existe une stagnation interne d’eau : cette dernière ne peut plus se transformer en liquide pour nourrir la partie supérieure ;
  • S’il n’a pas de difficultés mictionnelles, ces symptômes signent la pénétration de la chaleur d’une maladie de tiédeur dans le sang ; ce dernier s’évapore, se transforme et monte comme une marée, provoquant la sensation de soif sans envie de boire.
  • Dans les blocages ou certaines stagnations du Qi, l’énergie n’est pas assez forte pour faire monter les liquides , d’ ou la sensation de soif.
  • Dans les feux vides quand la chaleur n’est pas à sa place, le feu du Rein qui devrait être retenu en bas dans l’eau du Rein, se retrouve en haut, d’ou chaleur et désir de boire en petite quantité
  • En l’absence de fortes fièvres, une soif avec désir de boire beaucoup accompagner d’un débit urinaire important est un signe de diabète.
  • L’absence de soif traduit l’intégrité des liquides physiologiques souvent observée dans le syndrome de froid.

2) L’appétit

Connaître l’appétit malade, savoir s’il mange peu ou beaucoup sont des éléments permettant d’apprécier l’état de l’énergie de l’estomac et représente une orientation dans le pronostic des affections, c’est une donnée importante en clinique

a) La diminution ou le manque d’appétit, de même que le blocage de la fonction de réception de l’estomac, sont des symptômes du dysfonctionnement des activités de la rate et de l’estomac.

Si durant une maladie chronique, un malade manque d’appétit, a le teint jaune et desséché, est amaigri et fatigué, il souffre d’une déficience de la rate et de l’estomac.

L’insuffisance d’appétit accompagné :

  • D’une sensation d’oppression thoracique,
  • D’une sensation de gonflement abdominale,
  • De lourdeur dans les membres
  • D’un enduit lingual épais et gras

Ces symptômes révèlent un dérèglement de la fonction de transport de la rate due à la présence d’humidité.

b) L’aversion pour les aliments ou même la répugnance à l’évocation des aliments appelée dégoût alimentaire est fréquemment observée lors des indigestions.

  • Cette inversion peut également se manifester chez la femme enceinte, elle y est du alors à la montée à contresens l’énergie du Méridien Chong Mai et aux dérèglement de la fonction de descente de l’estomac.
  • L’aversion pour les aliments gras de saveur prononcée apparaît généralement lors du syndrome caractérisé par la présence d’humidité chaleur dans le foie, la vésicule biliaire, la rate ou l’estomac.

c) Un appétit excessif est une sensation de faim qui se manifeste après avoir mangé sont des signe de polyphagie ; celle-ci est souvent accompagnée d’un amaigrissement et provient d’un excès du feu de l’estomac consommant exagérément les aliments.

  • « La chaleur dans l’estomac brûle les aliments, ce qui provoque la faim » Lingshu.

D) Une sensation de faim sans envie de manger ou en ayant peu envie de manger s’appelle la faim sans désir de satiété. Elle est en général imputable à l’insuffisance du Yin de l’estomac entraînant la montée du feu par insuffisance.

  • Un malade qui a souvent faim et mange beaucoup dont les selles sont diarrhéiques et qui digère mal un estomac fort et une rate faible.

e) Un désir de manger des matières bizarres tel que du riz cru ou de la terre, symptômes souvent observés chez les enfants, indique une infestation parasitaire.

Chez la femme enceinte, l’attirance pour un aliment particulier n’est pas un signe pathologique.

f) Le retour progressif de l’appétit, au cours d’une affection, pronostique le rétablissement de l’énergie de l’estomac ; à l’inverse, une diminution de l’appétit dénote souvent la déficience l’énergie de l’estomac et de la rate.

  • Lors d’une maladie chronique si le malade qui habituellement mange peut, recouvre soudainement l’appétit et mange abondamment, c’est un signe d’épuisement prochain de l’énergie du foyer moyen, de la rate et de l’estomac : c’est ce qu’on appelle la fin du centre ; ce sont les dernières lueurs avant la fin.

3) Le goût

Il faut demander au malade s’il ressent un goût particulier dans la bouche.

  • Une sensation de goût amer et la bouche sèche révèle un excès de chaleur dans le foie et la VB ;
  • Une sensation de goût sucré montre la présence de chaleur dans la rate ;
  • Un goût acide et pourri est dû à l’accumulation d’aliments dans l’estomac se transformant en chaleur ;
  • Un goût fade sans saveur correspond à un dérèglement de la fonction de l’énergie de l’estomac ;
  • Un goût acide emplissant la bouche avec régurgitation éructations acides est souvent provoqué par le feu du foie agressant l’estomac ou la stagnation d’aliments, ou encore le froid dans l’estomac.

D) Questions sur les selles et les urines

1) Les selles

Il est important d’interroger le malade sur la consistance, la couleur et l’odeur de ses selles, de lui demander si elles sont mêlées de sang, purulent ou sanguinolentes et si ce sang est de couleur sombre de couleur claire.

Il faut également s’enquérir de la fréquence et de la quantité des selles, ainsi que des sensations perçues lors de la défécation et enfin se renseigner sur une éventuelle incontinence fécale.

a) Les selles sèches :

Les selles normales sont moulées et moelleuses, sont expulsés une fois par jour.

Les selles sèches sont difficilement expulsées, leur fréquence diminue, il n’y a parfois qu’une selle tous les trois ou quatre jours :

C’est ce qu’on appelle la constipation. Celle-ci est souvent occasionnée par l’excès de chaleur blessant les lignes épuisant les liquides des voies intestinales.

La constipation observée au cours d’une maladie chronique, après un accouchement ou chez les personnes âgées est généralement due :

  • A la faiblesse du péristaltisme causé par insuffisance de l’énergie,
  • A la déficience du sang,
  • A la déficience du yin
  • Ou encore la déficience simultanée du yin et de l’énergie.
  • Quand le yang est insuffisant, le froid abonde, le froid yin s’accumule alors dans les intestins, y stagne et empêche le mouvement : on est en présence de constipation due au froid.
  • Une stagnation de l’énergie du foie et un affaiblissement de ses fonctions de drainage et de dispersion, peuvent affecter le transit du gros intestin et entraîner de la constipation due à la stagnation de l’énergie.

En résumé, la constipation peut provenir :

  • De l’insuffisance de la plénitude,
  • Du froid et de la chaleur :

Ce qui inclut l’excès de chaleur, l’excès de froid, la déficience de l’énergie, la stagnation de l’énergie, l’insuffisance du sang et l’insuffisance du yin.

  • Certains spécialistes de médecine distinguent la constipation de type yang liée à la présence de chaleur et la constipation de type yin liée à l’absence de chaleur.

La constipation est un état de rétention des selles avec toutefois expulsion de matières fécales ; quand cet état de rétention ne s’accompagne pas d’expulsion et qu’il y a une forte distension abdominale, des douleurs et des vomissements, cela n’est plus considéré comme une constipation mais relève plutôt du syndrome guange, syndrome caractérisé par des vomissements fréquents et un blocage des selles et des urines, signe d’un dysfonctionnement des six viscères.

b) Les selles molles :

Quand les selles sont molles, informes ou liquides comme de l’eau, qu’elles contiennent des éléments non digérés et que leur fréquence augmente, c’est la diarrhée.

  • La rate régit le transport et la transformation des aliments,
  • La décomposition des aliments dépend de l’estomac,
  • L’intestin grêle régit la sécrétion la séparation du pur et du trouble,
  • Le gros intestin règle le transit des résidus.

Ainsi quelles que soit la cause de la diarrhée, elle est toujours liée à une affection de la rate et de l’estomac, de l’intestin grêle ou du gros intestin.

1) Une diarrhée de selles liquides ou légèrement liquide sans odeur particulière, mais accompagnée de douleurs abdominales et de borborygmes, de crainte du froid de refroidissement des mains et des pieds est une diarrhée de type « froid » en rapport avec la déficience de la rate et du Rein (diarrhée de l’aube ou de la cinquième veille), due à l’insuffisance du yang des reins et du feu de Ming Men.

2) Une diarrhées de selles liquides accompagnées de douleurs abdominales et de borborygmes et de symptômes de la superficie tels que froid, fièvre, maux de tête, courbatures des quatre membres, est causée par une atteinte externe de vent froid ou une perversité de l’humidité et du froid, elle relève également des diarrhées de type froid.

3) Des diarrhées se manifestant aussitôt après des douleurs abdominales, composées de selles jaunes, liquides nauséabondes, accompagnées de sensation de brûlure anale durant la défécation, d’une envie de boissons fraîches et d’urine brève et rouge signe la présence humilité et de chaleur dans les intestins et l’estomac.

En cas d’atteinte par les perversités de l’humidité de chaleur caniculaire durant le plein été, les diarrhées sont comme de l’eau, il existe une grande soif, des urines sont rouges et la transpiration et spontanée.

Ces deux derniers cas sont des diarrhées de type chaleur.

4) Des diarrhées en cas d’indigestion, de douleur et de gonflements abdominaux, de selles liquides nauséabonde avec une odeur d’œuf pourri et quand les douleurs et les gonflements diminuent après la selle, il s’agit de diarrhée due à l’accumulation d’aliments.

5) Des diarrhées intermittentes avec des selles contenant des aliments non digérées accompagnées d’un manque d’appétit, une sensation de plénitude après les repas, un teint du visage jaune et desséché et d’asthénie indiquent une insuffisance de la rate et de l’estomac.

6) Les diarrhées et les douleurs abdominales survenant après une tension émotionnelle ou après une manifestation de colère signent la conquête de la rate par l’énergie du foie.

c) Les selles purulentes et sanguinolentes 

Quand les selles se présentent sous forme de bouillie liquide rouge ou blanche, ou rouge blanche à la fois, s’accompagnant de douleurs abdominales, défécation fréquente de ténesme, on parle de dysenterie.

1) Dysenterie due à la chaleur et à l’humidité

  • Si de on observe de la fièvre une crainte du froid, une sensation de brûlure anale, des urines brèves et rouges, de la soif une sensation de malaise dans la poitrine ou encore des régurgitations une sensation d’oppression thoracique, il s’agit alors d’une dysenterie due à la chaleur et à l’humidité.

2) Dysenterie due au froid et à l’humidité

  • Si les selles sont plus blanches que rouges, qu’elles sont liquides et s’accompagnent de douleurs abdominales sourdes améliorées par la chaleur et par le massage et que le malade n’a pas soif, il s’agit d’une dysenterie due au froid et à l’humidité.

3) Dysenterie due à une toxine épidémique.

  • A un stade épidémique, lorsque la dysenterie devient plus violente, elle se manifeste alors par des selles purulentes mêlées de sang de couleur violacée vive, par une forte fièvre et de la soif, par des maux de tête et une irritabilité ; en cas d’aggravation, par un état des d’inconscience, un discours incohérent et des convulsions : on parle de dysenterie due à une toxine épidémique.

4) l’énergie de l’estomac est épuisée

Si la suite d’une dysenterie due à une toxine épidémique, malade n’arrive pas à s’alimenter présente des nausées et vomissements, c’est que l’énergie de l’estomac est épuisée que l’énergie toxique monte avec force : on parle de dysenterie caractérisée par l’incapacité à se nourrir

5) Dysenterie chronique

Quand une dysenterie se manifeste de manière intermittente et depuis longtemps, qu’elle ne se guérit pas et s’accompagne de crainte du froid, de fatigue et d’une envie de s’allonger, d’un pouls faible et sans force on parle de dysenterie chronique.

d) La dysenterie 

Globalement il y a aggravation des symptômes : fièvre, inappétence, rectorragies plus ou moins purulentes avec ou sans selles.

e) Les selles mêlées de sang 

Ce sont des selles contenant du sang de couleurs vives ou violet sombre ou encore des selles de couleur noire.

  • De manière générale, lorsque les selles contiennent du sang, si ce dernier n’est pas mélangé aux excréments et s’il apparaît indifféremment avant ou après la selle, cela indique une hémorragie du gros intestin ou de l’anus.
  • Si le sang de couleur violet sombre est mêlée aux selles sont de couleur noire, il s’agit de sang provenant de l’estomac ou de l’intestin grêle.

En clinique,

Il est possible de distinguer aussi :

  • Le sang proche qui apparaît avant les selles et le sang lointain qui apparaît après les selles.
  • Le sang rouge vif apparaissant avant les selles et s’accompagnant d’un coup amer dans la bouche d’un enduit jaune et du à l’humidité chaleur qui se déverse dans le gros intestin et blesse les vaisseaux yin.
  • Quand le sang est violet sombre ou que les selles sont noires ou encore que les selles précèdent l’apparition du sang et que le visage et sans éclat le souffle court, que le patient n’a pas envie de parler, qu’il est fatigué sans force, cela correspond à une insuffisance de l’énergie de la rate et de l’estomac qui n’arrive plus à retenir le sang.
  • Si le sens est goutte-à-goutte à la suite de selles, il provient en général d’une hémorragie due à une fissure anale ou à une hémorroïdes.

f) Incontinence de matières fécales 

Quand le malade n’a plus assez de force pour retenir ses selles ou qu’il ne ressent pas la défécation, on parle d’incontinence fécale.

Ce symptôme s’observe souvent le cas de dysenterie chronique de diarrhées prolongées provoquant une déficience et un enfoncement de l’énergie ainsi que chez les personnes qui ont perdu connaissance.

2) Les urines

Il est important de questionner le malade sur :

  • La présence ou l’absence de miction,
  • de s’enquérir de la fréquence,
  • De la couleur et de la quantité de celle-ci,
  • De savoir si ces urines sont claires ou troubles,
  • Si elle s’écoule facilement au nom
  • Si elle s’accompagne de douleur.

Les urines proviennent des liquides organiques.

Le poumon est la source supérieure de l’eau, il a pour fonction de maintenir dégager la voie de l’eau ;

La rate régie le transport et la transformation de l’eau et de l’humidité ;

Le rein régit la circulation de l’eau et des liquides et est chargé des urines et des selles

La vessie stocke les urines son ouverture inférieure communique avec l’urètre.

Ainsi les urines donnent des indications directes sur l’état de l’activité des organes et des viscères tels que le poumon, la rate, le Rein et la vessie.

Quand les urines sont abondantes, il s’agit d’une affection du Rein liée au froid ou à l’insuffisance.

Ce symptôme est également présent en cas de diabète.

Les mictions courtes et de faibles quantités peuvent provenir d’un excès de chaleur blessant les liquides ou encore d’un excès de transpiration, de vomissements ou de diarrhée endommageant les liquides physiologiques et provoquant une insuffisance de la transformation à la source des liquides ;

  • On observe également ces symptômes lors des dysfonctionnements du poumon, de la rate et du Rein, leur activité anormale entraînant l’accumulation interne de l’eau et de l’humidité.

Si les urines s’écoulent goutte-à-goutte, on parle de dysurie

Si elle ne s’écoule plus du tout on parle de rétention,

De manière générale, il est question de difficultés mictionnelles.

Les difficultés mictionnelles sont causées par :

a) Un syndrome de plénitude : écoulement de l’humidité-chaleur vers le bas

  • par la stagnation du sang
  • ou encore par une obstruction due à un calcul

b) Un syndrome d’insuffisance

  • Si les difficultés de la miction sont dues à l’insuffisance du yang du Rein qui ne peut plus assurer son activité ou à la déficience du yin du Rein et conséquemment à l’insuffisance interne des liquides organiques, elle relève alors d’un syndrome d’insuffisance.
  • Les mictions de plus en plus fréquente, impérieuses, avec des urines rouges, sont souvent causées par la présence d’humidité chaleur dans le réchauffeur inférieur.
  • Les mictions abondantes avec des urines claires sont souvent provoquées par la présence de froid due à l’insuffisance dans le réchauffeur inférieur :

L’énergie du Rein n’est pas solide,

La vessie n’assure plus la fonction de rétention.

  • Les mictions fréquentes avec des urines abondantes qui ne s’écoulent pas facilement sont dues à la déficience du yin et de la chaleur interne.
  • Les mictions fréquentes accompagnées de selles dures reflètent un dysfonctionnement de la rate.
  • Si la fréquence d’émission diminue, hormis les causes liées à une consommation excessive des liquides organiques provoquant une insuffisance externe de la source des liquides, il peut s’agir également d’un dysfonctionnement des activités du métabolisme de l’eau entraînant un syndrome de stagnation interne de l’eau et de l’humidité.
  • Une douleur à l’urètre au moment de la miction accompagnant une envie d’uriner impérieuse, une sensation de resserrement et de brûlures, correspond à une strangurie due au déversement de l’humidité chaleur dans la partie inférieure.
  • Une sensation de douleur et de vide après la miction indique une insuffisance de l’énergie du Rein
  • Un résidu post mictionnel signe un manque de fermeté de l’énergie du Rein.
  • L’émission involontaire d’urine ou l’incapacité à contrôler un écoulement s’effectuant goutte-à-goutte est appelée incontinence urinaire, elle est également due à un manque de fermeté de l’énergie du Rein.
  • Si l’incontinence accompagne une perte de connaissance, l’affection est grave. L’émission involontaire d’urine pendant le sommeil s’appelle l’énurésie c’est souvent un symptôme d’insuffisance du à la déficience de l’énergie du rein.

Quand il y a du sang dans les urines, celles-ci sont légèrement rouges ou bien rouge vif, c’est de l’hématurie. Cette hématurie est à distinguer de la Strangurie sanguinolente.

  • La première n’est pas accompagnée de douleur, tout au plus une légère sensation de distension douloureuse,
  • La seconde se manifeste par l’immixtion douloureuse et difficile par une sensation de resserrement.

L’hématurie se rencontre généralement lors des syndromes suivants :

  • Chaleur humidité dans la vessie,
  • Déversement de la chaleur et de l’humidité dans le foie et la vésicule biliaire,
  • Déplacement de la chaleur du cœur vers l’intestin grêle,
  • L’insuffisance du yin du rein
  • Et les déficiences de l’énergie de la rate et du rein.

F) Questions sur le sommeil

Interroger un malade sur son sommeil revient essentiellement à lui demander s’il est sujet à l’insomnie ou à l’hypersomnie.

En général, des personnes âgées dorment moins que les jeunes et ces derniers ont besoin de plus de sommeil que leurs aînés, ce sont des caractéristiques physiologiques. L’insomnie est caractérisée par :

  • Un temps de sommeil trop court
  • Un endormissement difficile
  • Ou encore une facilité à se réveiller.

L’hypersomnie est caractérisée par un temps de sommeil trop long, certains sujets s’endorment même durant la journée dès qu’ils ont un moment de calme.

En ce qui concerne la physiologie du sommeil Zhang Jingyue a résumé la théorie fondamentale du Neijing en ces termes : « Le sommeil et le réveil sont conditionné par l’énergie défensive ,celle-ci circule le matin dans le yang et provoque le mouvement et le réveil, l’énergie défensive circule la nuit dans le yin et induit le calme »

  • Ce qui signifie que l’énergie défensive circule durant la journée dans les méridiens yang et les six viscères, l’énergie yang devient prédominante l’énergie yin moins importante, le yang régissant le mouvement, on ne s’endort pas pendant le jour.
  • La nuit, l’énergie défensive circulant les méridiens yin et cinq organes, l’énergie yin devient prépondérante et l’énergie yang moins importante, le yin régissant le repos, on trouve le sommeil à ce moment.

Il est dit aussi: « Quand l’énergie yang arrive à son terme, l’énergie yin devient prépondérante et on s’endort ; quand l’énergie yin arrive à son terme, l’énergie yang devient prépondérante et l’on se réveille ».

Pour ces raisons, et quelle qu’en soit la cause :

a) Si l’énergie défensive entre dans le yang mais ne parvient pas à pénétrer dans le yin, cela entraîne une prépondérance du yang et une insuffisance du yin provoquant l’absence de sommeil : l’insomnie ;

b) Si l’énergie défensive entre dans le yin sans parvenir à pénétrer dans le yang, cela entraîne une prépondérance du yin et une insuffisance du yang provoquant un excès de sommeil : l’hypersomnie.

Autrement dit, lorsque les relations entre le yin et le yang sont anormales, des problèmes de sommeil apparaissent.

1) L’insomnie

L’insomnie désigne aussi bien l’absence de sommeil que l’impossibilité à trouver le sommeil.

Cet état se produit quand le yang ne peut pénétrer le yin ; le yang est alors prépondérant et le yin insuffisant.

Les principaux syndromes en cause sont les suivants :

Pour dormir, il faut que le shen soit en quiétude, le shen peut être perturbé par tous les autres éléments :

  • La déficience de yin du cœur et du Rein, les énergies du cœur et du rein ne se rejoignent plus.
  • L’embrasement du feu du cœur provoquant une sensation d’oppression dans la poitrine et l’absence de sommeil,
  • La déficience simultanée du cœur et de la rate : le sang ne nourrit plus le cœur provoquant des palpitations et l’absence de sommeil, dans les 5 éléments le fils épuise la mère.
  • La déficience du sang du foie provocant sursaut palpitation et absence de sommeil, dans les 5 éléments la mère ne nourrit pas correctement le fils.
  • La présence de mucosités feu, les glaires perturbent les orifices du cœur.
  • Ou la stagnation d’aliments provoquant également l’absence de sommeil.

De nombreux facteurs et syndromes peuvent occasionner de l’insomnie, cependant toujours en relation avec le Shen du cœur qui est troublé.

2) L’hypersomnie

L’hypersomnie désigne aussi bien le fait de se livrer sans retenue au sommeil que l’excès de sommeil.

Cet état se produit lorsque le yin ne peut sortir du yang:

Le yin est alors prépondérante et le yang insuffisant. L’hypersomnie est généralement une conséquence de :

  • La déficience de l’énergie du yang du cœur, de la rate et du Rhin.

Ainsi par exemple :

L’hypersomnie accompagnée de troubles visuels est fréquemment observée quand l’accumulation de mucosités humides empêche le yang pur de s’élever.

Si elle est accompagnée de fatigue mentale et de désir de sommeil, si le patient s’endort dès qu’il ferme les yeux et se réveille aussitôt qu’on l’appelle ou s’il se trouve dans un état de demi-sommeil, elle est souvent signes d’insuffisance du yang du cœur et du Rein

Si le malade semble paresseux et manque de force, s’il s’endort aussitôt après le repas, c’est souvent un signe d’insuffisance de l’énergie de la rate.

L’hypersomnie s’observe également en présence de chaleur extrême due à une atteinte externe, la perversité pénètre dans le péricarde, la chaleur prépondérante entraîne la perte de connaissance : c’est un état de stupeur.

En réalité, cette dernière situation est indifférenciée de l’hypersomnie et on ne peut parler d’un état de stupeur en présence d’hypersomnie.

G) Questions sur les règles, les pertes, la grossesse et l’accouchement

L’interrogatoire sur les règles est un trésor d’informations, sur le Sang/énergie, le Froid / Chaleur et le Vide / Plénitude

Les règles, les pertes vaginales, la grossesse et l’accouchement sont caractéristiques de la physiologie de la femme. Quand la personne qui fait l’objet du diagnostic est une femme, il est nécessaire même pour une simple affection d’en appréhender tous les aspects et en particulier celles qui concernent les régler les pertes vaginales.

1) Les règles

Il s’agit de poser les questions relatives :

  • A la régularité du cycle menstruel,
  • Au nombre de jours de règles,
  • A la quantité, à la couleur et à l’aspect des règles,
  • Douleurs abdominales et aux symptômes associés.
  • Il faut également se renseigner sur la date des dernières règles ainsi que sur l’âge auquel la patiente a été réglée où étaient ménopausées.

1) Le cycle menstruel 

Le cycles dure en général 28 jours et les règles durent trois ou quatre jours, plus rarement cinq ou six jours.

a) Si le cycle est raccourci de huit ou neuf jours, les règles se produisent donc plutôt, cela est dû soit :

  • A la perversité de la chaleur qui chasse le sang et celui-ci divague,
  • Soit à la déficience de l’énergie qui ne peut contenir le sang et celui-ci circule également sans retenue ;

Cet état s’observe également lors de la stagnation dans le foie et en présence de stase sanguine.

b) Si le cycle est allongé de huit ou neuf jours, les règles se produisent donc en retard, cela est dû soit :

  • A l’agglomération du froid provoquant la stagnation de l’énergie et le blocage de la circulation du sang
  • Ou à l’insuffisance du sang, les Méridiens Renmai et chongmai n’étant pas suffisamment remplis ; quand le sang est vide il ne peut nourrir la tête , les yeux et le visage, ce qui se manifeste par le vertige, la vision trouble, le teint pâle ou jaune et fané, les lèvres pâles.
  • Cela peut aussi être occasionné par la stagnation de mucosités,
  • Le blocage de l’énergie, le syndrome de stagnation blocage du Qi induit la stase de Sang, le qi bloqué produit des signes de distension et de douleur. La stase sanguine se manifeste par des douleurs fortes, piquantes et bien localisées, la langue est foncée.

c) Si le cycle est régulier, parfois en avance et parfois en retard, les règles apparaissent pas régulièrement, c’est en générale du soit :

  • A la stagnation et au blocage de l’énergie du foie
  • Ou à l’insuffisance de la ratée du Rein
  • Ou encore à l’obstruction par des stases sanguines.

Plus rarement il arrive qu’une femme tout en ayant jamais de règles puisse être enceinte et concevoir, ce qu’on appelle les règles cachées ; il s’agit d’un phénomène physiologique, il n’y a pas d’aspect pathologique.

2) La quantité des règles 

Selon l’âge et la constitution physique, le volume de l’écoulement menstruel peut varier ; qu’ils soient importants ou de moindre quantité, tant qu’il reste dans des limites normales, il relève du domaine de la physiologie.

a) Un écoulement abondant qui dépasse les limites physiologiques est appelé hyperménorrhée; cet état est souvent dû soit :

  • A la chaleur dans le sang qui lèse les méridiens Ren et Chong
  • Où à l’insuffisance de l’énergie qui ne peut retenir le sang.

b) Un écoulement sanguin moins important que la normale, appelé oligoménorrhée, est dû soit :

  • A l’insuffisance de la production et de la transformation provoquant la déficience du sang
  • Ou à la stagnation du froid,
  • A la stagnation du sang
  • Ou encore la stagnation des mucosités humides.

c) S’il n’y a pas de règle pendant plus de trois mois et en l’absence de cours de grossesse, on parle d’aménorrhée, c’est une situation causée soit :

  • Par l’insuffisance de la production et de la transformation, provoquant la déficience de l’énergie et un manque de sang
  • Ou par la stagnation du sang entraînant une circulation réduite
  • Ou encore par le froid dans le sang provoquant son blocage.

Toutefois dans certains cas, l’aménorrhée peut être occasionnée par des modifications du mode de vie ou de l’environnement ; si elle n’est pas accompagnée d’autres signes évidents, elle n’est pas un état pathologique.

3) Couleurs et consistances 

La couleur normale des règles est rouge, leur consistance doit être ni trop fluide ni trop épaisse et elles ne doivent pas comporter de caillots sanguins.

a) symptôme d’insuffisance

  • Les règles de couleur rouge pâle de consistance fluide sont souvent produites par un sang insuffisant et peu prospère, c’est un symptôme d’insuffisance.

b) symptôme de plénitude

  • Si les règles sont de couleur rouge foncé et de consistance épaisse, c’est un symptôme de plénitude du la chaleur interne dans le sang.
  • Les règles de couleur violet sont accompagnées de caillots sont occasionnées par la stagnation du froid provoquant le blocage du sang.
  • Les règles de couleur rouge sombre et présentant des caillots sont provoqués par la stagnation du sang.

4) Les douleurs abdominales pendant les règles 

Durant la période menstruelle si des douleurs lombaires et abdominales violentes difficilement supportables apparaissent et se répètent à chaque cycle, il s’agit de dysménorrhées.

Les sensations de distension et de douleurs au bas-ventre avant et pendant les règles relèvent soit :

  • De la stagnation de l’énergie et du sang
  • Des douleurs et une sensation de froid au bas-ventre s’améliorant par l’apport de chaleur signe une stagnation de froid.
  • Les douleurs sourdes au bas-ventre et des courbatures lombaires apparaissant pendant ou après les règles proviennent d’une déficience de l’énergie du sang : les vaisseaux de l’utérus ne sont plus alimentés.

5) Les pertes vaginales

En temps normal, les parois du vagin de la femme sont humectées par des sécrétions de couleur blanc laiteux sans odeur.

Si ces sécrétions sont excessives et ne s’arrêtent pas, il s’agit de perte vaginale.

  • Les pertes de couleur blanche, abondantes et incessantes sont des pertes blanches ;

Si ces dernières sont mêlées de sang et que les couleurs rouges et blanches sont distinctes, il s’agit de pertes blanches et rouges.

  • Les pertes de couleur rouge pale, collante, épaisses et malodorantes sont des pertes jaunes.

En clinique et les pertes blanches et les pertes jaunes sont les plus fréquemment observées.

Lors de l’interrogatoire sur les pertes vaginales, il convient de s’enquérir de leur volume, de leur couleur, leur consistance et de l’odeur qu’elle dégage.

a) Les pertes abondantes de couleur blanche, clair et fluide comme des larmes, sont occasionnés par l’écoulement de l’humidité due à l’insuffisance de la rate.

b) Les pertes jaunes, collantes, épaisses et nauséabondes s’accompagnant de démangeaisons et de douleurs au niveau des organes génitaux externes sont provoquées par l’écoulement de l’humidité chaleur vers la partie inférieure.

c) Les pertes rouges incessantes et d’odeurs légèrement nauséabondes correspondent à la stagnation de la chaleur dans le méridien du foie.

d) Des pertes abondantes de couleurs ternes et sombres, de consistance fluide s’accompagnant de sensations de mollesse de froid au niveau lombaire et abdominal reflètent une insuffisance du Rein.

En conclusion,

  • Les pertes blanches, claires et fluides sont généralement des symptômes d’insuffisance des symptômes de froid.
  • Les pertes rouges jaunes épaisses collantes et malodorantes sont généralement des symptômes d’excès des symptômes de chaleur.

6) Grossesse et accouchement

  • Les vomissements durant la grossesse sont des malaises matinaux.,
  • S’il existe des douleurs abdominales et lombaires accompagnées de sensation de pesanteur, il faut prévenir les risques d’avortement
  • L’œdème apparaissant durant la grossesse est un œdème gravidique
  • Les convulsions observées lors de cette période s’appellent convulsions gravidiques
  • Les saignements lors de cette la grossesse sont des hémorragies vaginales gravidiques
  • Les saignements apparaissant après la grossesse sont des lochies.

Il faut également s’intéresser à ces problèmes pendant l’interrogatoire.

H) Questions au sujet des enfants

Les jeunes malades ne sont pas faciles à questionner. Certains n’arrivent pas à décrire précisément ce qu’ils ressentent, d’autres n’arrivent pas à s’analyser ; il est donc nécessaire dans la plupart des cas d’interroger leurs parents.

Quand on questionne un jeune malade outre la mise en œuvre du contenu général de l’interrogatoire, il convient également de se renseigner :

  • Sur les périodes prénatales et postnatales,
  • De savoir si l’enfant déjà eu la rougeole, la varicelle, s’il a déjà présenté de fortes fièvres, des convulsions ;
  • Il est nécessaire de s’enquérir des vaccins déjà administrés,
  • des contacts éventuels avec des malades contagieux ;
  • Il faut se renseigner sur la manière dont il a été nourri,
  • Sur l’âge auquel il a commencé à marcher, à parler ;
  • Enfin il convient aussi de connaître l’état de santé des parents, de poser des questions sur d’éventuelles maladies héréditaires est de savoir si les personnes approchant habituellement l’enfant sont porteuses d’affection particulière.

En ce qui concerne les causes directes de l’affection selon la maladie, il faut procéder à un interrogatoire minutieux sur les « suites de… », par exemple s’il y a eu frayeur, refroidissement, indigestion …

 

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