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Bronchiolite du nourrisson

Chaque hiver en France, à la fin de l’automne et en hiver, la bronchiolite toucherait un tiers des nourrissons de moins de deux ans. Le phénomène est croissant et semble évoluer en fonction de la polyvaccination qui touche un nombre élevé des nourrissons français ! Même si elle reste généralement bénigne, cette maladie respiratoire est devenue un problème de santé publique depuis quelques années, en raison du grand nombre d’enfants concernés.

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Une bronchiolite commence comme une simple rhinopharyngite, avec une légère fièvre, un nez qui coule et une toux sèche. Le nourrisson présente ensuite une gêne respiratoire (respiration rapide entrecoupée de pauses), notamment pendant les repas. Il est agité, boit de moins en moins et repousse ses biberons. Ses bronches sont encombrées par des sécrétions qu’il n’arrive pas à évacuer. Parfois, on peut entendre des sifflements respiratoires. La bronchiolite est une infection virale très contagieuse des bronches les plus petites, les bronchioles, qui amènent l’air tout au fond des poumons. Elle s’observe chez l’enfant de moins de deux ans et surtout chez le nourrisson de moins de huit mois. Dans plus de 80 % des cas, la bronchiolite est due au virus respiratoire syncitial (VRS) mais elle peut également être secondaire à un autre virus, ou d’origine bactérienne (Hæmophilus influenzae de type B, par exemple). Le VRS se transmet par l’intermédiaire des gouttelettes expulsées par la toux et les éternuements, mais aussi par l’intermédiaire des mains ou d’objets contaminés (jouets, linges de toilette, aliments contaminés, etc.). Le manque d’hygiène, les lieux mal aérés et la vie en collectivité favorisent la propagation de la maladie.

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Ce que vous pouvez faire en cas de bronchiolite d’un nourrisson ?

  • Faites boire votre enfant souvent et en petites quantités.
  • Fractionnez ses repas.
  • Surélevez légèrement le thorax de votre bébé à l’aide de coussins placés sous le matelas.
  • Réduisez la température de la chambre à 18 ou 19 °C et humidifiez l’air.
  • Ne fumez pas en sa présence ni dans une pièce où il peut séjourner.
  • Soulagez sa fièvre si l’enfant semble en souffrir.

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Evolution classique (les différentes étapes) :

Début :

  • Arum triphyllum (si) … laryngite avec toux sèche, dure, douloureuse, langue rouge « framboise », il se « pèle les lèvres », la température est à 40°.
  • Chlorum (io) … irritation laryngée brusque et violente, toux quinteuse et dyspnée
  • Cuprum aceticum … rhinite et toux spasmodique, puis suffocante, aggravée aux émotions

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Etat :

  • Ipeca (ph) … mucosités (bronchite capillaire), toux violente, suffocante, épistaxis, vomissements avec langue propre.
  • ou Antimonium tartaricum … toux suffocante, amélioré assis, vomissements avec langue blanche, sueurs froides.
  • ou Kalium carbonicum … crise à 3 h du matin.

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En fin de bronchite :

  • Corallium rubrum (s) … toux traînante de convalescence, quintes avec expectoration filante
  • Pulsatilla ou Kalium sulfuricum … température oscillante, toux grasse le jour, sèche la nuit

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La plupart du temps, la bronchiolite évolue sans complications en une semaine environ. Néanmoins, certains enfants sont durablement gênés ou présentent des récidives fréquentes. Une fièvre élevée, une otite ou des sécrétions purulentes doivent alerter sur une possible surinfection bactérienne.

  • Les fluidifiants bronchiques sont contre-indiqués chez les enfants de moins de deux ans.
  • Les anti-inflammatoires de la famille des corticoïdes ne semblent pas avoir d’intérêt dans le traitement de la bronchiolite.
  • Les antibiotiques ne sont administrés qu’en cas de surinfection bactérienne.
  • Les médicaments bronchodilatateurs (comme ceux utilisés lors d’une crise d’asthme) sont contre-indiqués, voire dangereux pour le jeune enfant.
  • Les médicaments contre la toux sont à éviter car ils empêchent l’expulsion des sécrétions bronchiques.

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Dans certains cas, les difficultés qu’éprouve l’enfant pour respirer peuvent se transformer en détresse respiratoire nécessitant une hospitalisation, voire des mesures de réanimation. Une vigilance particulière doit être accordée aux nourrissons nés prématurément et à ceux qui souffrent d’une autre maladie. Certains signes doivent vous alerter :

  • des signes de respiration difficile (battements des narines, creusement des espaces entre les côtes ou au dessus des clavicules)
  • une altération générale de la santé,
  • un changement de comportement,
  • une élévation importante de la température,
  • une somnolence permanente,
  • un refus systématique de se nourrir,
  • des vomissements ou de la diarrhée,
  • une pâleur ou un bleuissement des lèvres ou des ongles.

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N’hésitez pas à appeler le 15 ou le 112 ou à vous rendre dans un service d’urgences pédiatriques. L’hospitalisation n’est nécessaire que dans les formes les plus graves. C’est néanmoins la principale cause des admissions de nourrissons à l’hôpital en période hivernale : chaque hiver, environ 50 000 nourrissons consultent en urgence pour bronchiolite et 20 000 sont hospitalisés. Certains enfants peuvent faire plusieurs épisodes de bronchiolite dans leur vie. À partir du troisième épisode, le médecin recherchera systématiquement l’existence d’asthme.

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Références :

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