La difficile gestion du stress
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« Le stress est l’aboutissement de l’ensemble des bouleversements hormonaux et neurobiologiques provoqués par tout élément capable de menacer l’intégrité physique ou psychique de l’individu » Hans SELYE en 1950.
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Lorsque vous êtes stressé, votre corps libère une hormone appelée le cortisol. A faible dose, c’est une bonne chose car le cortisol donne l’alerte générale dans votre organisme, ce qui vous permet d’être plus attentif au danger. Mais lorsque vous sollicitez trop votre organisme – physiquement ou psychiquement – votre corps va ordonner la production de grandes quantités de cortisol.
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Et là, c’est votre cerveau qui peut en faire les frais. A l’université du Texas par exemple, des chercheurs ont réuni des participants, puis leur ont injecté 10 mg de cortisol afin que leur état de stress augmente. En seulement 25 minutes, ces participants ont vu l’activité de leur cerveau diminuer de façon spectaculaire dans les régions de l’hippocampe et l’amygdale. Ce sont des zones cérébrales importantes pour la mémoire, l’apprentissage et la gestion des émotions.
https://www.cosmico.fr/questionnaire-stress/
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Certaines tumeurs cancéreuses pourraient réduire de taille jusqu’à 46,5% en cas de stimulation du cerveau par des émotions positives (cf. récente étude menée par des professeurs de Stanford et de Haïfa, voir sources ci-dessous) ! Cette découverte ébouriffante confirme scientifiquement ce dont nous nous doutions : les émotions ont un impact mesurable sur les maladies chroniques (cancer, diabète, risque cardiovasculaire en particulier). Pourtant on continue à prescrire des somnifères à des insomniaques et des antidépresseurs à des personnes tristes ou fatiguées. Quand traitera-t-on les émotions elles-mêmes ?!
- Une étude de la Mayo Clinic a montré que les personnes optimistes vivraient 19% plus longtemps que les autres, avec des capacités physiques bien supérieures
- Un état dépressif chronique doublerait le risque de mourir d’un problème cardiaque, affirme des chercheurs de l’Université d’Amsterdam
- Un cancer du sein évolue nettement plus vite chez les femmes qui refoulent leurs émotions que chez les autres.
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Sources :
* Maruta T.,Colligan R.C, Malinhoc M., Offord K.P., « Optimism-pessimism assessed in the 1960s ans self reported health status 30 years later », Mayo Clinic Proceedings, 2002,77,p.748-753.
* BEN-SHAANAN, Tamar L., SCHILLER, Maya, AZULAY-DEBBY, Hilla, et al. « Modulation of anti-tumor immunity by the brain’s reward system ». Nature communications, 2018, vol. 9, no 1, p. 1-10.
* PENNINX, Brenda WJH, BEEKMAN, Aartjan TF, HONIG, Adriaan, et al. « Depression and cardiac mortality: results from a community-based longitudinal study ». Archives of general psychiatry, 2001, vol. 58, no 3, p. 221-227.
* LIEBERMAN, Morton A. et GOLDSTEIN, Benjamin A. « Not all negative emotions are equal: The role of emotional expression in online support groups for women with breast cancer ». Psycho-Oncology: Journal of the Psychological, Social and Behavioral Dimensions of Cancer, 2006, vol. 15, no 2, p. 160-168.
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Articulation psycho-somatique de l’émotionnel :
La gestion des émotions s’appuie sur un ensemble de fragilités organiques, que l’on peut objectiver par les BNS (au niveau tissulaire) et les BNT (au niveau cérébral) … Essayons de modéliser ce fonctionnement, donc les « fragilités » que nous pouvons observer :
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1er niveau des émotions : le pôle organique FOIE et VB, « boucler des émotions » en MTC, qui peut d’ailleurs générer une réaction immédiate : la colère (émotion du Foie en MTC). Or, ce « bouclier » peut être pris à défaut par une émotion trop forte ou trop prolongée … il devra alors s’appuyer sur les pôles organiques qui l’entourent et fournissent une aide spécifique
2ème niveau de la gestion des émotions :
- Le pôle Poumon-Colon, qui gère l’énergie qui soutiendra l’émotionnel du Foie. D’ailleurs, on entend fréquemment les patients remarquer que « Quand ils sont fatigués, ils pleurent pour un rien ! » De plus, le poumon est le dépositaire de notre identité narcissique, donc de notre sentiment d’insécurité !
- Le pôle Rate-Pancréas, qui apporte la réflexion logique, nécessaire à recadrer la situation. Dans la société moderne, où l’on joue sans cesse avec l’émotionnel du public, chacun sait que l’on a du mal à trouver des article « de fond » qui étudient posément les situations de contrainte qui s’imposent à nous et à nos sociétés.
- Le pôle Rein-Surrénales, qui gèrent la volonté, la capacité de faire avancer nos idées et de s’opposer aux autres. Dans les situations de dépression ou de Burn-out, il est épuisé et ne pourra pas « nourrir le Foie », d’où une fragilité émotionnelle extrême !
- Le pôle Coeur, qui gère Shen, l’idéal social sur lequel s’appuie notre personnalité …
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Qu’observons-nous le plus souvent quand un(e) patient(e) vient nous voir pour un « excès de stress » : l’émotionnel du foie est fragile (tempérament « soupe au lait » ?), la fatigue est présente, la volonté chancelante (sur le long terme en particulier), les idées pas très claires (situations généralement compliquées) et l’absence d’image de soi construite (l’angoisse et les préjugés sont fréquents) … Il faudra que le patient prenne conscience de ses fragilités, passe par des phases de (re)décisions libératrice, soutenu par les remèdes physiologique adaptés que son praticien utilisera de manière ciblée, en fonction des difficultés présentes et des progrès constatés …
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“La Résilience définit la capacité à se développer quand même, dans des environnements qui auraient dû être délabrants.” Dr Boris Cyrulnik
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Les troubles de stress post-traumatique, présente une symptomatologie spécifique et individualisée. L’homéopathie a à sa disposition un certain nombre de remèdes avec lesquels ce complexe de symptômes particulier et son expression individuelle peuvent être traités.
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Absinthium : Le patient qui a besoin de ce remède peut éprouver de la nervosité et de l’insomnie, avoir des visions et des hallucinations effrayantes et terrifiantes. Le patient peut avoir envie de marcher, affligé par les visions de toutes sortes de démons. Il ou elle ne se soucie pas de savoir s’il ou elle vit ou meurt. Il ou elle ne veut pas s’engager avec les autres. Il peut y avoir une tendance à la brutalité et à la violence. Cela peut alterner avec la stupeur .
Aconit: Il y a une angoisse, une peur et une anxiété grandes et incontrôlables ; irritabilité, tristesse et morosité. Beaucoup d’inquiétude, de malaise et de peur accompagnent même une maladie ordinaire. Il ou elle craint qu’il n’y aura pas de rétablissement après une maladie. Il ou elle peut prédire le jour de sa mort. Il y a de la nervosité et de la faiblesse. L’individu peut avoir peur de quitter la maison, d’être dans une foule. Les plaintes peuvent provenir de situations de peur ou de peur. Dans les états de délire, le patient ayant besoin d’Aconitum est malheureux, s’inquiète, s’extasie et se désespère de l’anticipation effrayante de sa mort. Il y a de la tristesse, de la méchanceté, une forte disposition à la colère, à la peur et au conflit. Il y a une sensibilité au bruit, une aversion pour la communication, une vexation pour des bagatelles. Une grande irritation, nervosité, agitation et excitation sont caractéristiques. Une peur des spectres, du noir, les pressentiments et la tendance à commencer sont également répandus, tout comme la tendance à fuir la localité. Aconit est un remède à action brève pour les états aigus.
Agaricus : Ce remède se caractérise par une grande instabilité, une irritabilité et une dépression. Il y a un état de délire avec confusion de l’esprit. L’individu souhaite ne pas s’engager dans la communication avec les autres. Une indisposition au travail mental ou autre. Il peut y avoir une manie timide ou violente avec un délire persistant dans lequel il ne reconnaît personne et jette des objets. L’individu est morose et têtu.
Anacardium : Ce remède a des idées fixes et des hallucinations. Il ou elle est facilement offensé; contradiction le rend furieux. L’individu exprime de l’anxiété à l’idée que quelqu’un le suive dans ses déplacements. Il y a une profonde mélancolie et une hypocondrie. Il y a de la dépression, de la tristesse et du désespoir face à la santé. Le patient est méfiant et méfiant. Il ou elle peut être malveillant avec une absence de retenue morale. L’esprit absent, l’ennui et la lenteur de l’esprit peuvent être répandus. Il ou elle peut entendre des voix et avoir des hallucinations. Il y a de l’anxiété, du désespoir face à l’avenir, voire la peur d’approcher la mort.
Ambra grisea: Ambra redoute la compagnie des gens et veut être seule. Il ou elle est timide en présence des autres. L’individu peut désespérer de la vie dans la mesure où il ou elle déteste la vie. Il ou elle est agité, excitable et loquace. La concentration est difficile pour cet individu. Il peut y avoir confusion des pensées. Il est « forcé » de s’attarder sur des choses désagréables. Ces choses peuvent être des images d’hallucinations fantastiques, des grimaces, des fantaisies, des visions ou des imaginations. Ils le gênent et l’empêchent de dormir. La compagnie des autres est vécue comme dérangeante. Il y a un sentiment d’embarras, avec une excitation nerveuse, des bouffées de chaleur et des tremblements. L’individu s’imagine qu’il est en train de perdre la raison, ce qui provoque mélancolie, grande tristesse et désespoir au point que le patient désire mourir. Il ou elle considère la vie indigne d’être vécue. Ambra est l’image distinctive d’un individu qui était autrefois une personne vitale, vigoureuse et forte, et depuis les expériences causales est une épave brisée, nerveuse, tremblante et tremblante.
Arsenicum album: Un remède indiqué pour les grandes angoisses accompagnées d’agitation. Il y a la peur de la mort, d’être laissé seul. La peur s’accompagne aussi de sueurs froides. L’individu ne prend pas de médicaments car il pense qu’ils sont inutiles. Il peut avoir des hallucinations olfactives et auditives, peut être délirant avec une tendance à la manie et au délire. Il ou elle est sensible à la confusion et au désordre. Ceux-ci le rendent anxieux, prostré, craintif et agité. L’agitation maintient la personne en mouvement. Il ou elle ne reste pas immobile. Comme l’individu peut être de caractère égoïste, manquer de courage, être avare peut l’incliner à être malveillant ou suicidaire. Cet individu peut être extrêmement triste, mélancolique, et un tel état peut le rendre las de la vie, la détester, vouloir mourir, et ce personnage peut même se suicider.
Aurum metallicum: Le patient ayant besoin d’Aurum manifeste des sentiments d’auto-condamnation, d’inutilité totale, de profond découragement et un profond dégoût de la vie. Ceux-ci lui font développer une tendance à vouloir se suicider. Il ou elle déteste vraiment la vie, il en a même envie de mourir. C’est une profonde dépression, une profonde mélancolie qui prive l’individu de tout ce qu’il y a de joyeux dans son environnement. Il ou elle craint la mort. Il est grincheux, maussade et extrêmement sensible au bruit et à l’agitation autour de lui. Il ne supporte pas la contradiction, est querelleur. C’est un personnage très dévoué et voit la critique comme la conséquence d’un péché, d’une négligence qu’il a commis. Par conséquent, il ou elle se considère comme indigne du salut. Il ou elle est pessimiste, s’attend à ce que les choses tournent mal et ne voit que le négatif, jamais le positif. L’avenir est négatif ; il n’y a que des ennuis, des troubles à venir. Cela le rend irritable, inquiet et facilement en colère.
Gelsemium : C’est un remède contre les effets néfastes résultant de l’exposition à la peur, à la peur, aux nouvelles perturbatrices ou à toute autre excitation émotionnelle. Il y a de la langueur, de l’ennui, de l’apathie, de la léthargie, du délire. Il ou elle veut être seul, tranquille ; est irritable, sensible, déprimé. L’individu ne peut pas se concentrer; l’esprit se sent vide, terne. Il y a une forte tendance au suicide. Cet individu a envie de se jeter par la fenêtre ou d’une hauteur.
Kalium bromatum : Dans ce remède, il y a une profonde illusion d’être moralement déficient et de complots contre lui, se sent pointé du doigt. Peur de s’empoisonner, fait des cauchemars effrayants, d’horribles illusions, est déprimé et mélancolique.
Anhalonium : Dans ce remède il y a de la méfiance et du ressentiment. L’individu est confus et délirant. Il peut y avoir une dépersonnalisation chez le patient. Il peut être dissocié de son environnement le plus proche. De même, il peut y avoir une sur-identification avec cet environnement. Le sens du temps et de la réalité est perdu.
Natrium muriaticum: Dans ce remède, les maux sont produits par la disposition mentale ; la colère, le chagrin, la peur et l’effroi. L’individu est irritable, larmoyant, triste et même hystérique. Il ou elle peut se mettre en colère pour des bagatelles, et peut être tragiquement ému pour de petites choses sans importance ; peut être indûment joyeux. Il y a de l’anxiété et de l’angoisse concernant l’avenir. L’individu préfère la solitude à la compagnie, est incapable de mener un travail intellectuel régulier, est indifférent à son environnement. La dépression et la mélancolie induisent le souvenir d’incidents désagréables. Il y a de sombres pressentiments pour lui. Les patients pleurent, mais les tentatives de consolation aggravent l’état. Ils se mettent facilement en colère et en veulent aux personnes qui leur ont fait du tort auparavant. Il y a une faiblesse de la mémoire, des oublis et les patients sont fatigués de la vie.
Opium : L’opium a des visions effrayantes avec peur, anxiété et malaise. L’individu démarre facilement et est facilement excitable. Il y a de l’inquiétude, de l’irritabilité et de l’anxiété. Il peut y avoir des phases alternées avec des rêveries agréables. L’individu peut exprimer des symptômes de stupidité et d’imbécillité. Dans le délire, ces individus ne reconnaissent pas leur environnement, ne peuvent pas juger de ce qui se passe autour d’eux. Morphium (dérivé de l’Opium) : Ce remède est celui des états de choc provoqués par des expériences de terreur. Il ou elle est comme dans un état de rêve. Pourtant, ils peuvent être irritables. Il y a une dépression profonde et l’individu peut être hystérique.
Nitricum acidum : C’est une personne têtue, qui peut être haineuse et vindicative. Il ou elle peut être indifférent à tout. Il y a un sentiment de désespoir et de désespoir face à sa santé. Il ou elle craint la mort, mais est fatigué de la vie et ne se réjouit de rien. Il est obstiné, souhaite ne pas être consolé ; est déprimé, triste. La grande mélancolie et les accès d’angoisse sont prédominants. Peut devenir enragé à propos de bagatelles, de malédictions, est obstiné et plein de ressentiment. Il est facilement surpris et effrayé, sensible au bruit, au toucher et à la douleur ; pleure facilement. Cet individu se met en colère contre ses propres erreurs. Il ou elle ne veut pas s’engager dans la communication avec son entourage. Cette personne peut avoir une grande faiblesse de la mémoire et des capacités intellectuelles et peut être inapte à effectuer un travail.
Stramonium: Cet individu peut se tromper sur qui il est. Il ou elle ne peut pas être seul ou dans le noir. Il ou elle a besoin de compagnie dans un environnement éclairé. Il y a de la rage, de la frénésie, de la fureur, du tumulte, de la violence et du tumulte. Il ou elle maudit, est obscène et abusif dans son langage. Il y a de la peur et de l’anxiété. La joie et la tristesse peuvent alterner rapidement. Il y a des hallucinations et des délires que le patient considère comme vrais et dont il ne peut pas se libérer. La tristesse et la mélancolie de ce remède peuvent être larmoyantes et avec une grande angoisse. Il est inconsolable et les bagatelles l’irritent beaucoup. L’individu est obstiné, colérique, obstiné. Il ou elle, dans les phases de fureur, peut être encline à frapper, mordre et même tuer. C’est une manie provoquée par le choc. L’individu peut être indifférent à certaines choses à un moment donné ; se sentir incapable d’un autre,
Les références:
Abc Homéopathie (2017) Remèdes homéopathiques, disponible sur : https://abchomeopathy.com (consulté le : 24 septembre 2017).
Boericke, W. (1999) Matière médicale homéopathique. Homepoint [En ligne]. Disponible sur : http://www.homeoint.org (Consulté le : 24 septembre 2017).
Clarke, JH (2000) Un dictionnaire de matière médicale pratique. Homepoint [En ligne]. Disponible sur : http://www.homeoint.org (Consulté le : 24 septembre 2017).
Cowperthwaite, AC (2003) Un manuel de Materia Medica. Homepoint [En ligne]. Disponible sur : http://www.homeoint.org (Consulté le : 24 septembre 2017).
Guernesey, HN (2000) Keynotes to the Materia Medica. Homepoint [En ligne]. Disponible sur : http://www.homeoint.org (Consulté le : 24 septembre 2017).
Hpathy (2017) Materia Medica, disponible sur : https://hpathy.com (consulté le : 24 septembre 2017).
Kent, JT (2000) Conférences sur la matière médicale homéopathique. Homepoint [En ligne]. Disponible sur : http://www.homeoint.org (Consulté le : 24 septembre 2017).
National Center for Homeopathy (2017) Materia Medica & Repertory Database, disponible sur : http://www.homeopathycenter.org (consulté le 24 septembre 2017).
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Réflexions sur la dépression :
La façon de diagnostiquer la dépression en France est absurde. Le psychiatre vous demande si vous avez des pensées morbides, des insomnies, l’envie de vous isoler, et si vous avez perdu l’appétit, l’envie de vous lever le matin, le goût de vos activités habituelles.
Mais ces questions n’ont aucun sens, sorties de leur contexte. Avant de poser ces questions, il faut évidemment commencer par examiner les problèmes réels que vous rencontrez.
Avez-vous récemment perdu un proche, votre travail, ou appris que vous aviez un cancer ? Si vous avez de gros tracas (deuil, maladie, chômage, divorce, abandon, accident, agression, faillite, condamnation…), il est normal de répondre oui à une ou plusieurs (ou même toutes !) de ces questions.
Cela ne fait pas de vous un dépressif. Vous n’êtes pas malade. Vous êtes un être humain normalement constitué qui réagit normalement à la douleur.
La dépression-maladie est présente lorsqu’il existe un décalage net entre la réalité et votre ressenti.
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Personne n’a jamais une vie parfaite. Mais certains ont la chance d’avoir une vie supportable. Ils ont un travail qui les fait vivre, une famille, une bonne santé et pas de problème majeur. Et pourtant, ils sont « dépressifs ». Dans ce cas, on peut parler d’une maladie. C’est à ce moment-là que les produits contre la dépression ont le plus de chance de faire leur effet.
Dans les études cliniques sur les personnes dites “dépressives”, on mélange de véritables malades avec des personnes qui ont simplement eu des accidents de la vie. Suivant la proportion de personnes de chaque catégorie, l’étude montrera une efficacité, ou non, des produits antidépresseurs. Cela est vrai tant pour les médicaments que pour les produits naturels. Cela rend les études illisibles, inexploitables, et alimente un débat sans fin sur l’inefficacité des médicaments et produits naturels contre la dépression.
Si vous déprimez parce que vous êtes au chômage, votre guérison passera par le fait de retrouver un travail. Les meilleures plantes, les meilleurs nutriments seront inefficaces. Si vous avez un problème sans solution (deuil, maladie incurable, perte irréversible), la solution ne sera pas non plus dans les produits. Il faudra une psychothérapie qui vous aidera à voir votre vie sous un nouveau jour.
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Carl G. Jung explique comment cela marche dans un de ses livres (“Psychology and the East”) : “Vous êtes comme une personne prise dans une tempête au fond d’une vallée. Vous devez découvrir le chemin pour monter en haut de la montagne, au-dessus de la tempête. Comme l’être humain est à la fois vallée et montagne, cela ne fait pas cesser la tempête. Mais, au moins, une autre partie de vous sera en haut de la montagne et pourra contempler le fait que la vie ne se limite pas à cette tempête.”
C’est la clé. Vous avez perdu un être cher. C’est terrible. Rien ne pourra vous le rendre. La douleur sera toujours là. La solution n’est pas de le faire revenir, ni de l’oublier. Pour s’en sortir, reprendre goût à la vie, le chemin est de découvrir qu’il existe malgré tout d’autres choses qui méritent d’être vécues, malgré cette absence.
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Ou alors : vous êtes malade, vous souffrez. Cela vous empêche de faire ce que vous faisiez avant. Vous perdez presque toutes vos capacités. Et pourtant : il reste quand même certaines choses que vous pouvez faire, ou découvrir. C’est la voie étroite où vous pouvez découvrir une nouvelle façon de vivre. Si, par contre, tout va (à peu près) bien dans votre vie et que vous êtes très dépressif, alors envisagez de prendre des produits.
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En cas d’urgence, les antidépresseurs chimiques sont à prendre en considération. En effet, même s’ils peuvent créer une dépendance et avoir de graves effets secondaires, ils peuvent aussi vous empêcher de vous jeter par la fenêtre, et peuvent donc vous sauver la vie. Mais il existe de bonnes raisons de se méfier de tous les types d’antidépresseurs chimiques. Si vous prenez des médicaments, vous pouvez interroger votre médecin sur leurs éventuels effets sur le moral, et envisager de les substituer.
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Dans son livre “Dépressions, antidépresseurs : le guide” (Editions du Cherche-Midi), le Pr Philippe Even raconte :“Ce livre est parti d’un de mes très proches dont le fils s’est suicidé sans que personne l’ait vu venir. Il ne se sentait pas bien depuis un mois, et prenait un antidépresseur depuis quelques jours. Bernard Debré (coauteur du livre) a eu une histoire identique de son côté. Des histoires comme ça, il y a en a un grand nombre.”
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C’est pourquoi les approches naturelles classiques, moins violentes, doivent être tentées dans les cas de dépression faible à modérée.
- Les produits les plus couramment proposés contre la dépression sont le 5-htp, la bacopa monieri, le millepertuis, le SAMe (S-adenosyl methionine), les oméga-3, le fer, le safran, le ginseng, la camomille et l’huile essentielle de lavande … Depuis ces cinq dernières années, des psychiatres s’enthousiasment pour des champignons qui ont des effets incroyables contre la dépression. Des études de faible ampleur, ayant donné des résultats spectaculairement positifs, ont eu lieu aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.
- Les aliments à privilégier sont les poissons gras, les noix et graines de lin, le chocolat noir, les légumes à feuilles, l’avoine, l’œuf et les agrumes.
- Les cures de luminothérapie, visant à rétablir l’horloge biologique, peuvent être salvatrices.
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Les « bilans de santé »
Pour information dans le dernier baromètre du CTIP (organisation représentant les institutions de prévoyance), une statistique montre que pour les entreprises et les salariés, les « bilans de santé » sont la première action de prévention à développer :
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Evidemment, dans le cas de troubles de l’humeur, le dosage des neurotransmetteurs est essentiel !