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Notre fille Olivia, alors âgée de 24 ans, est étudiante en Orégon. Elle rentre à son université (Corvalis), après un bref séjour en France durant les vacances de noël … Dans l’avion, les premiers signes d’une gastro apparaissent : fébricule, diarrhée, vomissements. Le personnel navigant contacté s’en inquiète et décide de la faire descendre à l’escale de Chicago : l’ambulance vient la cueillir sur la piste au bas de l’avion, toutes sirènes hurlantes (vive les « paramedics » !).
Elle nous téléphone des urgences où le gastro-entérologue l’a examiné après un pet-scan abdominal et a diagnostiqué une « pancréatite » (elle ne boit pas). Après un premier temps de rigolade (en pensant aux affres des héros du feuilleton « urgences », justement à Chicago : « Tu pourrais demander un autographe au dr. Carter ? »), il nous apparait que la situation est sérieuse, elle est sous perfusion avec une tonne de médicaments dont deux antibiotiques majeurs ! Après avoir réussi à joindre le gastro-entérologue par téléphone (5 heures du matin, heure de Genève), il convient que c’est peut-être bénin et qu’il pourrait cesser la médication.
Le lendemain, nouveau coup de fil affolé : l’interne ayant vu ses clichés thoraciques décrète qu’elle a peut-être un cancer du poumon (elle ne fume pas et n’a aucun symptôme à ce niveau) et la programme pour une biopsie bronchique ! Nouvelle discussion difficile, transfert des clichés par internet … Nous devons les énerver, car ils la débranche de ses perfusions et la pousse vers la sortie, les symptômes digestifs s’étant progressivement amendés.
Elle se retrouve alors dans le hall de l’aéroport (le plus grand du monde), avec plus de 2000 personnes, bloquées par deux jours de chutes de neige … retour en Orégon le troisième jour, où l’attendait déjà une facture de 3000 dollars de frais médicaux (bizness is bizness) ! Quand on pense qu’en Europe, nous aurions réglé ce même problème avec une soupe de carottes-riz et une bise sur le front …
La même étudiante, deux ans plus tard, à l’université d’Atlanta (Géorgie) : une gène puis des douleurs progressives apparaissent – sans cause apparente – en quelques jours, au niveau des bras, puis avec quelques irradiations dans les jambes. Cela s’accompagne d’une perte de force. Le tout est invalidant au point de l’handicaper pour travailler à l’ordinateur.
Elle consulte alors un neurologue local qui lui dit que c’est très probablement une Sclérose en plaques et demande une IRM cérébrale. Le document m’est mailé et se révèle tout à fait normal, ce dont je ne doutais pas (les SEP sont rarement douloureuses). J’évoque plutôt une dysfonction cervicale, d’autant que la connaissant bien, je me rappelle d’une violente chute à ski sur la tête, ayant eu lieu lorsqu’elle avait 14 ans. Je lui demande de suggèrer à son neurologue de réaliser un scanner cervical, ce qui est fait dès la semaine suivante. Commentaire de celui-ci devant les résultats « je ne vois rien, mais on peut envisager de réaliser une exploration chirurgicale, afin d’être sûr » !
Le scan immédiatement transmis par internet (c’est beau la technique parfois !) révèle en fait une évidente hernie C2/C3 qui cèdera en quelques jours à une dose d’AURUM XMK (sur la notion de traumatisme cervical ancien + caractère de la patiente) adressée sous forme de quelques granules au fond d’une lettre, car les remèdes homéopathiques sont durs à trouver aux USA, chers (environ dix fois le prix européen) et surtout disponibles essentiellement en moyennes et basses dilutions.
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Elle est à présent mariée à Michael F., pilote commercial US, qui souffrait depuis quelques temps de douleurs abdominales et urinaires, mais avec une cytobactériologie et échographie rénale normales. Il avait alors été mis – sans diagnostic d’organe, ni de germe – à un (premier) antibiotique. Ce tableau de douleurs abdominales basses s’est ainsi amandé quelques jours.
Elle prend l’avion pour passer quelques jours de fêtes de Noël en Europe, dans sa famille, quand, au cinquième jour de ce périple, elle apprend que son mari vient d’être immobilisé à l’aéroport de Washington, car les douleurs ont repris de plus belle, l’obligeant à quitter son avion à l’escale. Celui-ci est hospitalisé au centre hospitalier le plus proche et opéré en urgence d’une appendicite (sous la couverture d’un second antibiotique) sur la foi d’un PET-scan « évocateur » ?! Personne n’ayant pensé à lui faire un toucher rectal pour s’assurer de l’inflammation du cul de sac de Douglas …
Le soir même, sans revoir de médecin et sans instruction aucune, on lui propose de sortir … Ce qu’il fait le lendemain et – récupéré par Olivia – il rentre à Atlanta. Dès son arrivée, les douleurs reprennent, il vomit de la bile, sa fièvre monte à 39°… il est admis aux urgences, où on le met en observation, on le réhydrate, sous la couverture d’un (troisième) antibiotique … Heureusement, la nature n’est pas rancunière, il se rétablit peu à peu et rentre se reposer à domicile, apyrétique, le troisième jour.
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En conclusion… il a trouvé très pratique d’avoir un médecin en Europe, qui répond gentiment au téléphone en pleine nuit ! Je vais lui faire un bilan BNS dans quelques semaines pour essayer de comprendre ce qui s’est passé (car l’existence d’une maladie inflammatoire de l’intestin n’est pas écartée). En fait, celui-ci évoquera une intolérance alimentaire qui sera confirmée par la suite !
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Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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