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Le « syndrome des ovaires polykystiques » (PCOS en anglais)

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Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) affecte non seulement la santé gynécologique des femmes, mais il a aussi des répercussions sur les systèmes cardiovasculaire, métabolique et hormonal. Les options de traitement actuellement disponibles sont limitées et principalement axées sur le soulagement des symptômes. Il est nécessaire d’élargir l’arsenal thérapeutique proposé aux femmes afin que chacune puisse trouver un accompagnement qui lui convienne. 

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Le SOPK est un syndrome d‘hyperandrogénie affectant la femme, caractérisé par la présence de plusieurs des symptômes suivants :

  • une hyperandrogénie clinique (hirsutisme, alopécie , acné ) et/ou biologique (excès de testostérone et/ou de DHEA dans le sang et la salive)
  • une anomalie du cycle menstruel : absence de cycles menstruels ou cycles longs (moins de 8 cycles/an) pouvant mener à une infertilité
  • la présence d’ovaires polykystiques à l’échographie et/ou d’un volume ovarien augmenté (> à 10 ml) ou un dosage d’AMH (hormone anti-müllerienne) > à 5 ng/ml ou 35 pmol/L
  • d’une obésité (résistance à l’insuline)
  • d’une forte dysménorrhée (kyste hémorragique ?),
  • et d’un acanthosis migrans. 

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Le diagnostic d’ovaires polykystiques (SOPK) repose sur le dosage de la testostérone totale, de la FSH et de l’oestradiol (pour éliminer les autres causes d’hyperandrogénie) et l’échographie pelvienne (qui précisera la taille et nombre des kystes). Si ces dosages s’avèrent normaux, on évoquera une hypersensibilité des récepteurs tissulaires aux modificateurs endocriniens.

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irm                                                                                          IRM pour une exploration fine

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NB. les voies génétiques identifiées chez les patientes souffrant de SOPK sont également liées à d’autres troubles tels que l’obésité, le diabète de type 2, la ménopause et la dépression. Etonnement, les chercheurs ont également découvert des liens entre le SOPK et la calvitie masculine ! Le lien génétique avec la dépression va quant à lui dans le sens d’études précédentes qui avaient remarqué que les femmes atteintes de SOPK avaient plus de risques de souffrir de dépression.  

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Le traitement médical classique consiste à mettre les ovaires au repos (pilule).

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En homéopathie, on pourra utiliser, selon les symptômes : Apis mel. (hg), Ovi gallinae pellicula (ca), Lachesis (ge), Graphites (ch1) ou Palladium (au), etc  … 

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Toujours avec : Folliculinum 9 ch, trois granules au 14 ème jour du cycle.

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Homéopathie complexiste :

Dr. Reckeweg® R 28 Secalen … en cas de règles fortes et prolongées.

(Acidum sulfuricum D4, Aesculus hippocastanum D2, Crocus sativus D4, Ferrum phos. D8, Hamamelis virginiana D6, Secale cornutum D6)

Dr. Reckeweg® R 75 Dolomensin … dysménorrhée

(Caulophyllum D2, Chamomilla D30, Cimicifuga racemosa D3, Cuprum aceticum D4, Magnesium phosphoricum D6, Viburnum opulus D2).

Dr. Reckeweg R 38 (si kyste à droite) ou R 39 (si kyste à gauche)

Dr. Reckeweg R 20 de régulation hormonale globale

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Anthroposophie :

Cycleda (complexe 136 Weleda, ex Ménodoron ) : un flacon

ACHILLEA MILLEFOLIUM, FLOS D1 20 %

ORIGANUM MAJORANA, HERBA D1 15 %

ORIGANUM MAJORANA, FRUCTUS D1 15 %

QUERCUS ROBUR, CORTEX D1 25 %

THLASPI BURSA-PASTORIS, HERBA D1 15 %

URTICA DIOICA, FLOS D1 10 %. EXCIPIENT Q.S.P. 100 %

15 gouttes le matin, du 5ème au 25ème jour du cycle

// Biodoron (NB. arrêt durant les règles).

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EN MTC, c’est une dysfonction Rate-Rein qui nécessitera le traitement du MV Chrong-Mai + Sang (foie)

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Micro-nutrition :

Capsules d’huile d’Onagre … Une capsule le soir, du 15ème au 25 ème jour du cycle

Ou mieux : HORMONIUM (lab. Physionat) hors des règles.

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Un BNS permettra de mieux comprendre les dérèglements sous-jacents et de choisir une plante (phythormones aux effets hormonaux spécifiques), des sels et une micro-nutrition adaptée.

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Une étude observationnelle rétrospective pour évaluer l’efficacité de l’homéopathie dans le SOPK

Une étude observationnelle rétrospective a été réalisée pour évaluer l’efficacité de l’homéopathie comme option de traitement du SOPK. 60 patientes âgées de 18 à 45 ans, diagnostiquées comme cas de SOPK, ont été observées pendant une durée d’un an. Les progrès mensuels des patientes et les résultats cliniques jusqu’à un an après le début du traitement ont été notés. Le résultat final de l’étude a été enregistré après un an de début de traitement.

Elle a démontré l’efficacité, la sécurité et la faisabilité des remèdes homéopathiques pour réduire les symptômes du SOPK chez les femmes.

Site Web : www.drsujatanaik.com

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Une nouvelle piste

Les artémisinines sont des molécules issues de différentes plantes du genre Artemisia, et notamment l’armoise annuelle, appelée aussi armoise chinoise (Artemisia annua). On connaît surtout ces molécules pour leurs bienfaits en cas de paludisme ou de Covid-19. Mais elles détiennent, de façon surprenante, le potentiel d’améliorer d’autres affections touchant le métabolisme et le fonctionnement hormonal, comme le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).

C’est là qu’intervient une étude parue en juin 2024 dans Science (1). Les auteurs ont étudié l’impact de l’ingestion d’artéméther, un analogue de synthèse de l’artémisinine, dans un modèle animal de SOPK (rongeurs). L’intervention a permis de réduire l’hyperandrogénie et notamment la synthèse de testostérone.

L’équipe a même déterminé certains éléments de son mécanisme d’action moléculaire. Il est intéressant de noter que la même équipe avait déjà mis en évidence par le passé la capacité des artémisinines à augmenter la sensibilité à l’insuline, là où 70 % des femmes atteintes de SOPK sont touchées par des troubles métaboliques et notamment une résistance à l’insuline.

Le potentiel de ces molécules a été confirmé dernièrement grâce à une étude pilote menée sur des femmes atteintes de SOPK. Le traitement par dihydroartémisinine a permis, en effet, de réduire l’hyperandrogénie et les taux d’AMH, d’améliorer la morphologie des ovaires et de normaliser les cycles menstruels de ces patientes.

D’autres études sont maintenant attendues pour explorer davantage l’effet de ces molécules, et déterminer comment les utiliser dans des protocoles efficaces et sûrs.

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