Aloe
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Longtemps classées dans la famille des Liliaceae (comme l’ail), elles font désormais partie d’une famille bien à elles : les Aloacées. Il en existe plus de 300 espèces dont au moins 4 sont utilisées en phytothérapie : Aloe vera ou Aloe barbadensis Miller, Aloe perryi Baker, Aloe ferox et Aloe arborescens.
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Ces monocotylédones d’origine africaine poussent dans les savanes sèches et les déserts. Elles sont principalement répandues en Afrique du sud et à Madagacar. Ce sont des plantes de 3 à 4 mètres de haut, aux feuilles charnues et épineuses. La variété Ferox, originaire du Cap, est porté par un tronc ligneux.
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De l’antique Mésopotamie (1750 avant notre ère) à la Grèce des débuts de l’ère chrétienne, en passant par l’Égypte des pharaons, on connaissait les vertus du gel d’aloès pour traiter les infections de la peau, de même que les propriétés laxatives de son latex. On pense que ce sont les Espagnols qui auraient apporté les premiers plans d’aloès en Amérique.
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En 1820, la pharmacopée officielle des États-Unis mentionne les propriétés laxatives de l’aloès, qui fait partie de diverses préparations pharmaceutiques décrites dans le détail. En 1935, lorsqu’un groupe de médecins s’en sert pour traiter des brûlures causées par les rayons X, on assiste à un regain d’intérêt pour l’emploi topique du gel, qui fait alors une entrée remarquée dans le monde des produits cosmétiques et dermatologiques.
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Environ 15 espèces d’aloès possèdent des propriétés médicinales. Les plus utilisées sont les suivantes :
—> l’Aloe arborescens, bien connu au Japon, au Portugal et au Brésil
—> l’Aloe succotrina, l’Aloe curaçao, l’Aloe capiensis et l’Aloe ferox, qui servent traditionnellement pour la fabrication des extraits à base de latex (aloès pharmaceutique), mais dont on peut également employer le gel.
—> l’Aloe barbadensis, dont on extrait le gel.
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NB. l’espèce « American aloe » (Agave Americana), appartient à la famille des Agaves, qui est bien distincte des Aloes. Contrairement aux agaves, les aloès ne meurent pas après avoir fleuri.
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NOM FRANCAIS : Aloès ferox (Anglais: Aloe / Esp.: Aloe)
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PRINCIPES ACTIFS : L’aloès ferox produit 2 substances très différentes :
1/ le latex, à la sève jaune et amère est présent dans les minuscules canaux de l’écorce ; il renferme de 20 % à 40 % d’anthranoïdes (principalement l’aloïne), aux effets laxatifs puissants.
2/ Le gel, composé d’un mucilage clair se trouvant au cœur des grosses feuilles de l’aloès, a des propriétés fortement émollientes (il amollit et adoucit les tissus). Il faut deux tonnes de feuilles d’Aloe ferox pour produire 1 kg de poudre de gel. Avec Aloe vera, pour le même poids de feuilles, on obtient une quantité de poudre légèrement supérieure. Il rentre dans de nombreuses préparations cosmétiques, car ses effets sur le derme sont particulièrement puissants : il renouvelle le collagène cutané.
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HOMEOPATHIE diathésique : Remède du groupe du Soufre (Kollitsch p. 81)
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Causalité : suite d’abus allopathiques !
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Psyché : Indolent et paresseux physiquement et intellectuellement, trop souvent de mauvaise humeur. Tristesse et maux de tête en hiver, diarrhée en été (au réveil et immédiatement après manger).
Insatisfait et irritable, surtout avec l’inconfort ou la douleur.
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Soma : Pléthorique veineux (comme Aesculus), hémorroïdes procidentes en grappes bleuâtres, pruriantes et suintantes, mais avec incontinence de selles : en voulant laisser échapper un gaz, il perd ses matières (Natrum sulf.).
L’Aloe est un remède qui convient aux symptômes de l’intestin irritable, à la colite ulcéreuse ou à la congestion portale. L’abdomen peut sembler plein, traînant, encombré, chaud ou brûlant. Les selles urgentes ou involontaires (selles) sont fréquentes et la personne peut uriner et uriner en même temps. Ils peuvent rêver de se salir ou avoir une sensation inhabituelle de «bouchon» dans le corps.
Colite spastique ou ulcéreuse.
Douleurs dans l’abdomen avant d’aller à la selle (selles).
Besoin soudain de selles – peut conduire hors du lit le matin.
Selles urgentes à 5h du matin. Diarrhée tôt le matin.
Selles involontaires ou inaperçues lors du passage des flatulences (vent ou gaz).
Selles mélangées à du mucus gélatineux.
Faiblesse après les selles.
Hémorroïdes enflées et congestionnées, comme les «grappes de raisin».
Maux de tête congestifs, pressants, au-dessus des yeux et soulagés par des compresses froides, aggravés par la chaleur et alternant avec des douleurs lombaires.
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Modalités :
Proches :
L’ « Aloé vera » (ou Aloès de Curaçao) est un émollient des brulures et affections cutanées allergiques (nombreuses spécialités cosmétiques). Des études récentes ont mis en évidence ses vertus hydratantes, antibactériennes et anti-inflammatoires (glycoprotéines anti-phlogistiques). Depuis, on s’y intéresse pour l’usage topique du gel que les femmes mayas utilisaient pour raffermir leurs poitrines !
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Lichen plan. Il s’agit d’une maladie auto-immune qui se manifeste par des lésions sur la peau et les muqueuses. Au cours de 3 essais (152 sujets en tout), un gel à base d’aloès a été plus efficace qu’un placebo pour réduire les symptômes des participants. Plus récemment, il a été montré qu’un bain de bouche à base d’aloès (trois fois par jour pendant 12 semaines) ou un gel contenant de l’aloès réduit le risque de douleur associée au lichen plan, comparé à un groupe placebo ou un groupe traité au triamcinolone acétonide 0,1%.
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Herpès génital. Deux essais cliniques à double insu ont été menés par la même équipe de chercheurs auprès de 180 hommes souffrant d’herpès génital. Une crème contenant 0,5 % d’un extrait d’aloès a été nettement plus efficace que le placebo pour favoriser la guérison des lésions causées par cette infection virale, mais la qualité méthodologique de ces essais laisse à désirer. Les résultats cliniques indiquent que le temps de guérison avec une crème à base d’extrait d’aloès est de 5 jours, comparé à 12 jours avec le groupe placebo.
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Psoriasis. Deux essais menés en 1996 et en 2005 ont donné des résultats contradictoires lorsqu’on a comparé les effets d’une crème à base d’aloès et d’une crème placebo. Une étude comparative plus récente (2010) a porté sur 80 sujets souffrant de psoriasis léger à modéré. Une crème contenant 70 % d’aloès a été un peu plus efficace qu’une crème contenant 0,1 % de triamcinolone acétonide, un traitement classique, pour réduire la gravité des lésions. La qualité de vie des participants s’est améliorée de façon similaire dans les 2 groupes.
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EFFETS BIOLOGIQUES (BNS) :
MTC : Lu Hui / Aloé : Le jus d’Aloé vera est amer et froid, il a pour tropisme le Foie, l’estomac, le gros intestin. il a pour fonction d’évacuer le « feu du foie et du gros intestin ». Il traite donc les stagnations intestinales dans les constipations par excès de chaleur, du « feu du cœur » et du « feu du foie » (avec l’insomnie d’agitation nerveuse).
Malgré une composition relativement proche de sa cousine l’Aloe vera, à laquelle on prête déjà de nombreuses vertus, l’Aloe arborescens est un arbuste tout à fait à part, parce que les cultures d’Aloe vera ont tendance à s’industrialiser dangereusement, mais aussi parce que les feuilles de cet arbuste, préparées selon une recette bien particulière, sont à l’origine de certaines rémissions de cancer, dont le père franciscain Romano Zago, est le grand instigateur :
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Des tests comparatifs montrent que la variété « arborescens », dont on utilise sève et écorce, est 80% plus antioxydante que l’aloe vera, le test ORAC, permettant de mesurer l’indice du pouvoir antioxydant, présente un résultat d’environ 35500 pour l’aloe arborescens contre 19800 pour l’aloe vera.
Celui-ci contient de :
→ la vitamine A, qui est utile aux mécanismes de la croissance.
→ la vitamine B1, propice au bon fonctionnement du système nerveux et des muscles.
→ vitamines B2 et B6, aidant à la réparation des muscles et à la synthèse de l’hémoglobine.
→ la vitamine B12, assimilable via le facteur intrinsèque b sécrété par les cellules de la muqueuse de l’estomac.
→ la vitamine C, dont l’activité antioxydante fondamentale n’a plus besoin d’être présentée.
→ la vitamine E, un autre antioxydant participant entre autres au mécanisme de la fécondité.
En plus des vitamines, des oligoéléments et minéraux interagissent aussi admirablement :
→ le manganèse, pour le système nerveux et les muscles,
→ le fer, pour le transport de l’oxygène et la formation des globules rouges dans le sang,
→ le cuivre, pour la formation de l’hémoglobine et un effet antibactérien,
→ le zinc, pour lutter contre les infections et renforcer l’immunité,
→ le chrome, décuplant l’effet des enzymes,
→ le cobalt, également utile aux globules rouges,
→ le sodium, régulant tension artérielle et liquides corporels tout en participant aussi au bon fonctionnement des muscles et des nerfs,
→ le potassium, favorisant l’équilibre acido-basique et assurant l’activité rénale,
→ le calcium, aidant les reins, la coagulation sanguine, l’activation de certaines enzymes et le métabolisme des cellules,
→ et le magnésium, à la fois tranquillisant et antidépresseur.
Du côté des enzymes, on appréciera tant la présence de bradykinase, un calmant et cicatrisant aux vertus anti-douleurs que de catalase, évitant l’accumulation de l’eau oxygénée dans les tissus.
Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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