Print Friendly, PDF & Email

ANATOMIE et PHYSIOLOGIE du CHIEN et du CHAT

.

Introduction

Les chiens et les chats sont des mammifères, cet-à-dire, des animaux qui possèdent une colonne vertébrale et ont le sang chaud et dont les femelles allaitent leurs petits grâce au lait produit par leurs glandes mammaires – d’où le nom de mammifères. Ils sont des mammifères placentaires, cela signifie que le placenta, se développe chez la femelle gestante et apporte au fœtus sa nourriture (contrairement aux marsupiaux qui les abritent dans une poche).

.

Le loup est la première espèce animale à avoir été domestiquée par l’homme pour l’usage de la chasse dans la société humaine paléolithique. La lignée du chien s’est différenciée génétiquement de celle du loup gris il y a environ 100 000 ans. Le chat domestique est une sous-espèce du chat sauvage. Les premières domestications auraient eu lieu il y a 8 000 à 10 000 ans au néolithique. Les carnivores domestiques sont exclusivement représentés par le chien et le chat, nettement carnivores à l’état sauvage, ils sont devenus en partie omnivores sous l’influence de la domestication.

.

Chez tous les animaux, les cellules forment ensemble des tissus (environ 200 différents), et les organes du corps sont composés de ses tissus. Toutes les cellules ne sont pas identiques, mais elles se ressemblent beaucoup et contiennent des structures communes notamment les chromosomes, mitochondries, cytoplasme, nucléole, etc. Les cellules présentent des grandes variations d’aspect, de forme et de contenu, et elles ont différentes fonctions et différentes spécificités qui les rendent plus efficaces pour une fonction ou une autre. Dans la plupart des organismes, on peut déterminer des zones dans lesquelles les cellules mènent à bien une fonction spécifique. Ces zones, sont appelés des systèmes d’organes ou appareil. Les cellules sont les constituants principaux des tissus. Une structure dans laquelle un type de tissu prédomine et qui possède une fonction particulière est appelé organe. Un système ou appareil, est un ensemble de différents tissus, organes, parties et structures, qui sont liés entre eux par leur position dans le corps ou leur fonction. Tous les appareils de l’organisme sont interdépendants, et sont conçus principalement afin d’assurer la survie de l’animal et de l’espèce. 

.

L’appareil musculo-squelettique

Le système musculo-squelettique confère forme, stabilité et mouvement au corps. Il est composé d’os, de muscles, de tendons, de ligaments, d’articulations, de cartilage et d’autres tissus conjonctifs.

.

L’appareil locomoteur – le squelette

Le squelette constitue la structure interne qui permet le maintien du corps, notamment la colonne vertébrale, les membres antérieurs et postérieurs. Il assure la protection des organes internes et permet le mouvement. La moelle osseuse, contenu dans les os, produit des globules sanguins et stocke des minéraux importants notamment le calcium et le phosphore. La croissance des os se fait grâce au cartilage. C’est un tissu élastique et résistant qui se forme au cours de la vie fœtale. Les os du fœtus sont d’abord des structures cartilagineuses qui vont ensuite s’ossifier. A la naissance du chiot ou chaton, ses os sont en partie ossifiés, mais leur croissance reste possible jusqu’à l’âge adulte grâce au cartilage épiphysaire et au périoste.

.

Le cartilage épiphysaire est situé aux extrémités des os longs. Au cours de la croissance il grandit et s’ossifie graduellement. Les cartilages épiphysaires cessent leur développement à la fin de la période de croissance – vers 14 mois chez la majorité des chiens et 6 mois pour les chats – mais ne disparaissent pas, car ils jouent un rôle indispensable dans les articulations. Ils protègent les têtes osseuses et favorisent le jeu articulaire. Le périoste est une structure différente, c’est une membrane fibreuse et résistante qui entoure l’os. L’ossification du squelette des carnivores débute tard, mais rapidement. Pour sa croissance et son maintien, l’os a besoin de nombreux éléments apportés par une alimentation équilibrée et bio-approprié. Le principal d’entre eux est le calcium, mais aussi le phosphore, le magnésium, la vitamine A, la vitamine D, etc… Tous ces substances sont transportées par le sang et arrivent au niveau du canal médullaire des os longs par une artère qui pénètre dans l’os par un orifice appelé « trou nourricier ». Au niveau de l’épiphyse, cela se fait par l’intermédiaire des vaisseaux irriguant la capsule articulaire. Le squelette du chien est composé de 280 à 300 os et celui du chat d’environ 250. Chez les animaux domestiques, le nombre est variable d’un individu à l’autre, car la quantité de vertèbres qui forment la queue est variable. Le squelette se divise en 2 parties : le squelette axial – le crâne, le thorax, le bassin et les vertèbres et le squelette appendiculaire – les membres.

.

Le squelette axial 
Le crâne

Le crâne (ensemble d’os plats) protège l’encéphale. Il est constitué de deux parties : la boîte crânienne ou neurocrâne et le crâne facial ou splanchnocrâne. Le crâne est composé d’un assemblage de 24 os : les prémaxillaires, les maxillaires, les nasaux, l’éthmoïde, le vomer, les palatins, les lacrymaux, les frontaux, les zygomatiques, les pariétaux, l’interpariétal, l’occipital, le sphénoïde, le pré sphénoïde et les temporaux. Les os faciaux forment des mâchoires ou mâchoire supérieure.

La mandibule

La mandibule est la mâchoire inférieure, en forme de fer à cheval, s’articulant avec le crâne au niveau de l’articulation mandibulaire, embryologiquement, elle est formée de la soudure de deux côtes cervicales).

L’appareil hyoïdien ou hyoïde

L’hyoïde est constitué de plusieurs petits os unis par du cartilage. Il a la forme d’un H. Il se situe en dessus du larynx, en-dessous de la base de la langue et permet la déglutition.

La colonne vertébrale ou rachis

La colonne vertébrale s’étend du cou à la queue et est composée d’os articulés appelés vertèbres, réparties en 5 segments : 7 vertèbres cervicales, 13 vertèbres thoraciques, 7 vertèbres lombaires, 3 vertèbres sacrées soudées ou sacrum et plusieurs vertèbres caudales qui constituent la queue. Dans son ensemble, l’axe vertébral est long et est singulièrement mobile. 

Les côtes

Les côtes sont des os plats et recourbés formant la cage thoracique. Elles sont fixées aux vertèbres, au nombre de treize paires, dont neuf sternales et quatre asternales.

Le sternum

Le sternum est l’os formant la partie ventrale de la cage thoracique. Il est composé de huit segments ossifiés, les sternèbres.

.

Le squelette appendiculaire 
Le membre thoracique

Il est composé de 31 os :

– La clavicule et l’omoplate au niveau de l’épaule.

– L’humérus au niveau du bras.

– Le radius et le cubitus (ou ulna) au niveau de l’avant-bras.

– Les 7 os du carpe : scapholunatum, cunéiforme, pisiforme, trapèze, trapézoïde, capitatum et hamatum.

– Les 5 métacarpiens.

– Les 14 phalanges qui constituent les doigts. 

.

Le membre pelvien

Il est composé de 29 os :

– L’os coxal au niveau du bassin – l’ilium, l’ischion et le pubis.

– Le fémur au niveau de la cuisse.

– La rotule ou patelle au niveau du genou.

– Le tibia et le péroné (ou fibula) au niveau de la jambe.

– Les 7 os du tarse – talus, calcanéus, naviculaire, cunéiforme médial, cunéiforme intermédiaire, cunéiforme latéral et cuboïde.

– Les 5 métatarsiens.

– Les 12 phalanges au niveau du pied.

.

Les articulations

L’articulation est composée d’au moins deux abouts osseux qui sont congruents. Les extrémités des os présents dans une articulation sont couvertes par du cartilage qui est une couche de tissu molle et souple recouvrant l’os et permettant de le protéger des chocs et des frottements. Autour de la majorité des articulations nous trouvons une poche qui contient un liquide lubrifiant, la synovie, ce qu’on appelle la capsule synoviale. Les articulations des carnivores sont remarquables par leur énorme souplesse et par l’étendue de leurs mouvements. Les principales articulations de nos animaux domestiques sont : articulation de l’épaule, du coude et du carpe pour le membre thoracique ; l’articulation de la hanche, du genou et du tarse pour le membre pelvien.

.

Les muscles

La mobilité est une fonction essentielle chez les animaux. Les caractéristiques de cette mobilité sont le fait d’une cellule allongée appelée « fibre musculaire ». Le muscle est constitué de nombreuses fibres musculaires dont le nombre varie suivant la grosseur du muscle. La fibre musculaire peut être considérée comme l’unité morphologique du muscle. Elles se rassemblent pour former des faisceaux, et les faisceaux se rassemblent pour former un muscle. Les muscles fonctionnent en se contractant et en se relâchant. La contraction du muscle déforme celui-ci, soit en longueur : il se raccourcit, soit en largeur : il s’épaissit. Ces déformations contribuent au mouvement. Lorsque l’animal veut réaliser un mouvement il doit transmettre cette commande aux muscles concernés et cela se fait grâce à l’influx nerveux.

.

Le système cardiovasculaire

L’appareil cardio-vasculaire ou système circulatoire est le système regroupant l’ensemble des vaisseaux et organes impliqués dans la circulation du sang. Il comprend le cœur et l’ensemble des vaisseaux sanguins – artères, veines et capillaires.

Le système lymphatique qui regroupe les vaisseaux lymphatiques (qui véhicule la lymphe, sorte de « sang blanc ») est souvent inclus dans le système cardio-vasculaire, car il est connecté au système sanguin. Il est constitué d’un ensemble de nœuds distribués dans tout le corps, notamment le long des vaisseaux lymphatiques, où circule la lymphe. Sa fonction principale est de drainer le liquide interstitiel et  protéger le corps contre les agressions extérieures – c’est une partie importante du système immunitaire.

Les artères transportent le sang du cœur vers le reste du corps. C’est un sang rouge vif, riche en oxygène – en provenance des poumons et en nutriments – en provenance du système digestif. Les veines ramènent dans les poumons, après passage par le foie et les reins, un sang de couleur plus sombre, chargé de gaz carbonique et de déchets. Les artères et les veines pulmonaires font exception à cette règle. Les premières apportent un sang faiblement chargé en oxygène de l’air inhalé. Les secondes renvoient ensuite au cœur un sang purifié, qui est réintroduit dans les artères en direction du reste du corps. L’oxygène se diffuse dans les cellules en échange de gaz carbonique – CO2. La quantité de sang qui alimente chaque région du corps est régulée par les nerfs et les hormones qui font se dilater les petites artères afin d’augmenter l’apport sanguin selon l’activité locale.

.

Le cœur

Le cœur est un muscle qui envoie le sang vers les différents organes, afin de leur distribuer de l’oxygène et des nutriments. Il fonctionne comme une pompe. Il est composé d’un muscle épais – le myocarde et de fines enveloppes – péricarde à l’extérieur, et endocarde à l’intérieur. Le cœur est divisé en une cavité gauche – cœur gauche et une cavité droite – cœur droit qui ne communiquent pas entre elles, mais qui se contractent et se relâchent simultanément à chaque battement. Chaque cavité est elle-même divisée en deux parties : l’oreillette et le ventricule. Le cœur gauche a pour mission de recevoir le sang chargé en oxygène qui vient de passer par les poumons pour le redistribuer dans tout l’organisme. Le cœur droit, lui, a pour rôle de recevoir le sang chargé en dioxyde de carbone provenant de l’organisme afin de l’envoyer vers les poumons, pour qu’il se charge en oxygène. Une fois oxygéné, le sang repasse ensuite par le cœur gauche, et ainsi de suite. Au sein de chaque cavité, on trouve des valves qui empêchent le reflux du sang et lui permettent de progresser dans le sens de la circulation :

– Valve mitrale : entre l’oreillette gauche et le ventricule gauche ;

– Valve tricuspide : entre l’oreillette droite et le ventricule droit ;

– Valve aortique : entre le ventricule gauche et l’aorte ;

– Valve pulmonaire : entre le ventricule droit et l’artère pulmonaire.

.

On observe deux phases lors des battements du cœur :

• La diastole : phase de relâchement durant laquelle le cœur se remplit de sang.

• La systole : phase de contraction durant laquelle le cœur éjecte le sang.

.

Pendant la diastole, le sang qui a reçu l’oxygène des poumons parvient dans l’oreillette gauche par les veines pulmonaires. La valve mitrale est ouverte et laisse passer le sang qui remplit alors le ventricule gauche. Le sang ne passe pas dans l’aorte car la valve aortique est fermée. Au même moment, dans le cœur droit, le sang qui s’est chargé en gaz carbonique dans les tissus pénètre dans l’oreillette droite par les veines caves. La valve tricuspide est ouverte et laisse passer le sang qui remplit le ventricule droit. Le sang ne passe pas dans l’artère pulmonaire, car la valve pulmonaire est fermée. Durant la systole les valves mitrale et tricuspide restées ouvertes pendant le relâchement du cœur se ferment et à l’inverse, les valves aortique et pulmonaire s’ouvrent. Le sang oxygéné est envoyé dans la circulation générale par le cœur gauche – par le biais de l’aorte. Le sang chargé en gaz carbonique est éjecté par le cœur droit vers les poumons – par le biais de l’artère pulmonaire où il sera oxygéné. Comme les valves mitrale et tricuspide restent fermées durant toute la contraction, le sang ne reflue ni vers l’oreillette gauche, ni vers l’oreillette droite. Le cœur se relâche à nouveau, diastole – les valves aortique et pulmonaire se ferment et les valves mitrale et tricuspide s’ouvrent puis se recontracte, systole, etc…

.

Chaque contraction cardiaque est déclenchée par un petit courant électrique parcourant le cœur et actionné automatiquement par un petit réseau de cellules surnommé “pace maker”. Ce réseau est soumis à l’influence adaptative du système nerveux autonome. Lorsque l’animal fait un effort, les besoins en oxygène des muscles augmentent, et le cœur s’adapte en augmentant la fréquence cardiaque. Au repos, les besoins diminuent, et le cœur ralentit grâce à un système complexe de régulation des battements cardiaques. La fréquence cardiaque du chien varie de 70 à 130 battements par minute (bpm) chez l’adulte et selon les races, tailles, âge etc. Chez les chiots elle peut parfois atteindre 200 bpm. Pour les chats, la fréquence cardiaque en repos est de 100-140 bpm, bien plus élevé chez les chatons.

.

Le sang circulant dans le corps est composé de cellules et de plasma. Il existe 3 types de cellules dans le sang :

— les globules rouges ou érythrocytes qui transportent l’oxygène ou gaz carbonique,

— les globules blancs ou leucocytes qui défendent le corps contre tout ce qui lui est étranger,

— et les plaquettes ou thrombocytes qui jouent un rôle dans la coagulation.

Le plasma contient de l’eau, des sels minéraux et des molécules organiques. Le sang est non seulement un moyen de transport d’oxygène, gaz carbonique, éléments nutritifs, déchets du métabolisme, hormones, mais il joue aussi un rôle dans l’immunité, dans la coagulation et dans la thermorégulation du corps.

.

Le système respiratoire 

L’appareil respiratoire ou système respiratoire assure le processus de la respiration qui consiste à fournir à l’organisme les besoins en oxygène (O2) à partir de l’air inspiré et à rejeter dans l’environnement le dioxyde de carbone (CO2) contenu dans l’air expiré. Le trajet de l’air met en jeu différents organes. Il commence au niveau des voies respiratoires supérieures – nez, larynx, se poursuit dans la trachée et parvient aux bronches contenues dans les poumons, se divisant elles-mêmes en bronchioles – voies respiratoire inférieures. C’est au niveau des alvéoles pulmonaires que se réalisent les échanges gazeux. L’air va pénétrer les cavités nasales par le biais des narines. Le nez, est aussi l’organe de l’olfaction, sens très développé et vital chez le chien et le chat. L’air passe ensuite dans les sinus, recouverts par une muqueuse qui protège les voies respiratoires postérieures, et qui tient également un rôle important dans l’olfaction. Les nombreuses circonvolutions des sinus permettent d’augmenter la surface de contact muqueuse-air, et ainsi de réchauffer l’air et le débarrasser de ses impuretés. L’air peut également passer par la cavité orale notamment lorsque l’animal est essoufflé où s’il souffre d’obstruction nasale. .

L’air va être acheminé vers le pharynx qui s’ouvre sur le larynx situé sur son prolongement. Le larynx est l’organe de la voix, constitué de différents cartilages. Il comporte des plis qui constituent les cordes vocales, qui en vibrant génère le miaulement ou aboiement. L’épiglotte, languette cartilagineuse triangulaire située derrière la langue, obstrue le larynx lors de la déglutition – quand l’animal mange. La trachée est un conduit respiratoire cartilagineux qui relie le larynx aux bronches, elle permet de conduire l’air depuis le larynx vers les poumons pendant l’inspiration, et inversement pendant l’expiration. Il existe deux bronches principales, gauche et droite. Les poumons sont des organes pairs et non symétriques. Chaque poumon occupe un côté de la cage thoracique, appelé cavité pleurale. Il est entouré d’une membrane séreuse appelé plèvre. Chez l’animal domestique, le poumon droit est un peu plus volumineux – 4 lobes chez le chien et 3 chez le chat, que le gauche – 2 lobes partout. Les différents lobes pulmonaires sont séparés les uns des autres par des scissures interlobaires. Les bronches sont les conduits respiratoires cartilagineux transportant l’air entre l’extérieur et l’intérieur des poumons, ils se ramifient en bronchioles – petites bronches qui n’ont pas de cartilage – à partir de la trachée, et constitue ce que l’on appelle l’arbre bronchique. Les échanges gazeux se réalisent au niveau des alvéoles pulmonaires qui sont des petits sacs où se termine le parcours de l’air dans l’appareil respiratoire. A leur niveau, le sang se charge en oxygène contenu dans l’air inspiré – c’est le phénomène de l’hématose – et se décharge en dioxyde de carbone qui est ensuite rejeté dans l’air expiré. Le sang artériel est riche en oxygène – hématosé. Le sang veineux est riche en dioxyde de carbone – non hématosé. Le diaphragme est un muscle en forme de coupole qui sépare la cage thoracique de la cavité abdominale. Il possède un rôle crucial dans la ventilation pulmonaire. En exerçant de mouvement de contraction, il permet à l’air d’être renouvelé en assurant la ventilation pulmonaire. Rappelons que les chiens et les chats, diminuent la température de leur corps, non pas par la transpiration, mais par la polypnée – accélération de la fréquence respiratoire. Pour se refroidir, l’animal halète : il augmente ainsi le courant d’air dans ses voies respiratoires et refroidit son corps. La fréquence de la fonction respiratoire du chien au repos est de 10 à 30 respiration/minute, et de 20-40 respiration/minute pour le chat.

.

Le système urinaire

Le système urinaire est constitué de l’ensemble des organes jouant un rôle dans l’élaboration et l’évacuation de l’urine hors de l’organisme – la miction. La miction, qui est commandé par un système nerveux complexe, comprend : les reins, les uretères, la vessie, l’urètre, l’orifice urinaire, ainsi que la prostate et le pénis pour le mâle et méat urinaire pour la femelle.

Les reins assurent l’élimination des déchets qui seront évacués dans l’urine après filtration du sang, mais permettent également de réguler beaucoup d’autres fonctions. Au nombre de deux dans l’organisme, ils sont disposés en région lombaire. Le rein gauche est beaucoup plus mobile que le droit et repoussé vers l’arrière lorsque l’estomac se remplit. Les reins possèdent une forme ovoïde déprimée en son centre (haricot). Cette dernière zone, appelée le hile du rein est le point d’abouchement des vaisseaux rénaux ainsi que de l’uretère. L’uretère achemine l’urine jusqu’à la vessie où elle est stockée en attendant d’être éliminée au moment de la miction. Chaque rein ou lobe rénal comprend plusieurs parties bien différenciées :

— la medulla central, qui la partie interne – ou profonde – du parenchyme rénal,

— le cortex -ou capsule rénale – plus périphérique, qui est la partie superficielle.

— le bassinet rénal – ou cavité pyélique ou pyélon – qui joue le rôle de collecteur d’urine avant son drainage vers la vessie par l’uretère,

— la capsule rénale qui est un tissu fibreux très résistant et enveloppant le rein pour le protéger, et le hile rénal – ou hile du rein – point d’abouchement des vaisseaux rénaux – artère et veine – ainsi que de l’uretère.

Le lobe rénal est constitué de lobules contenants eux-mêmes les tubes urinaires. Au sein de ces tubes urinaires, on retrouve les néphrons répartis dans le cortex et la medulla. Les néphrons sont les unités fonctionnelles élémentaires – plus d’un million par rein – qui filtrent le sang de ses déchets azotés – issus des protéines alimentaires.

.

Le rein possède plusieurs fonctions :

— Épuration du milieu intérieur : en éliminant l’urée et la créatinine – déchets azotés – que le foie a synthétisés à partir de la dégradation des protéines lors de la digestion. Il élimine également les molécules toxiques ou médicamenteuses absorbées par le sang du chien.

— Régulation et équilibre du milieu intérieur : en permettant de maintenir une concentration stable en eau, différents électrolytes – sodium, potassium, bicarbonates, chlore, phosphates, calcium…- et acide aminé au niveau sanguin, par la régulation de leurs entrées et sorties. Le rein maintient également l’équilibre acido-basique. Cette fonction de régulation est adaptée aux besoins et aux activités de l’organisme de l’animal.

— Contrôle de la pression artérielle : en sécrétant une enzyme. Cette sécrétion est activée lorsque la pression artérielle diminue dans l’artère rénale ou que la concentration en sodium baisse. La rénine intervient en transformant une protéine provenant du foie qui entraîne une augmentation de la pression artérielle, d’une part en provoquant une vasoconstriction artérielle et veineuse, d’autre part en stimulant la sécrétion d’aldostérone.

— En sécrétant l’érythropoïétine (EPO), le rein du chien stimule la fabrication des globules rouges au niveau de la moelle osseuse.

— Métabolique : par l’activation de la vitamine D qui indirectement agit sur le métabolisme phosphocalcique et intervient sur la différenciation et la prolifération cellulaires.

Les uretères, les conduits qui transportent l’urine du rein – au niveau de son bassinet – à la vessie. Les uretères sont au nombre de deux – un par rein.

L’urètre – le canal en provenance de la vessie, permettant l’évacuation de l’urine dans le milieu extérieur. L’urètre est court et large chez la femelle, fin et long chez le mâle – caractéristique plus marqué chez le chat que chez le chien. 

La vessie – organe de stockage de l’urine avant son évacuation dans le milieu extérieur. Elle a une grande capacité de distension.Le pénis – organe externe du mâle qui sert à la copulation et de la miction.

Méat urinaire – ou méat urétral – orifice de l’extrémité de l’urètre, par lequel l’urine est évacuée dans le milieu extérieur, qui se trouve dans le vestibule du vagin.

.

Le système digestif

L’appareil digestif, ou système digestif, est constitué d’un ensemble d’organes impliqués dans la transformation des aliments, en vue d’assurer l’apport en nutriments à l’organisme, indispensables à son bon fonctionnement. Les organes qui constituent l’ensemble de l’appareil digestif des animaux domestique sont les mêmes et interviennent dans le même ordre que chez les humains. Par contre le chien et le chat sont des carnivores, cela veut dire qu’ils disposent d’un appareil digestif plus simple et plus court que nous. En d’autres termes, ils ne peuvent pas digérer de grandes quantités de fibres, de végétaux et de céréales, car leur organisme n’est pas équipé pour les faire fermenter et en tirer les nutriments. Le tube digestif du chien est composé de la cavité buccale, le pharynx, l’œsophage, l’estomac, l’intestin grêle, le gros intestin, le rectum et l’anus. Ces deux derniers permettent de retenir et de réguler le passage des matières fécales vers l’extérieur. L’appareil digestif comprend aussi d’autres organes, comme le foie, le pancréas et la rate. 

.

La cavité buccale, appelée également bouche ou gueule. Elle est le point de départ du tube digestif. Les aliments sont mastiqués à l’aide des dents, puis débute la digestion : les glandes salivaires produisent de la salive qui se mélange avec les aliments (bol alimentaire) et facilite leur passage dans l’œsophage (par l’intermédiaire du pharynx) en les enduisant d’un lubrifiant. Elle est composée de : la denture, l’épiglotte, la langue, le larynx, la mandibule, le palais dur, le palais mou et le pharynx. La denture comprend l’ensemble des dents des carnivores.

La denture déciduale : C’est le terme employé pour parler des dents provisoires chez le chiot ou chaton, remplacées ultérieurement par les dents définitives. Les dents déciduales correspondent aux « dents de lait » humaines.

.

Le chiot présente 28 dents déciduales : 12 incisives, 4 canines et 12 prémolaires (dont 6 à la mâchoire supérieure et 6 à la mâchoire inférieure). Le chaton présente 26 dents déciduales : 12 incisives, 4 canines et 10 prémolaires (dont 6 à la mâchoire supérieure et 4 à la mâchoire inférieure).

.

La denture définitive chez le chien adulte est de 42 dents permanentes : 20 dents pour la mâchoire supérieure : 6 incisives, 2 canines, 8 prémolaires (6 pré- carnassières et 2 carnassières) et 4 molaires (4 tuberculeuses) ; et 22 dents pour la mâchoire inférieure : 6 incisives, 2 canines, 8 prémolaires (8 pré-carnassières) et 6 molaires (2 carnassières et 4 tuberculeuses).

.

Le chat adulte présente 30 dents permanentes : 16 dents pour la mâchoire supérieure : 6 incisives, 2 canines, 6 prémolaires (4 pré-carnassières et 2 carnassières) et 2 molaires (2 tuberculeuses) ; et 14 dents pour la mâchoire inférieure : 6 incisives, 2 canines, 4 prémolaires (4 pré-carnassières) et 2 molaires (2 carnassières).

.

La dent est formée de 3 parties distinctes : la couronne visible en bouche, la racine implantée dans l’os et le ligament alvéolo-dentaire ou desmodonte qui relie la racine à l’os. La couronne est formée de 3 couches : l’émail (couche externe), la dentine (couche intermédiaire) et la chambre pulpaire (au centre de la couronne). La racine est constituée de 3 parties : le cément (surface externe), la dentine (couche intermédiaire), le canal pulpaire (au centre de la racine).

.

Les types de dents des carnivores domestiques :

— Les incisives : elles possèdent une seule racine et ont pour fonction de couper et rogner. Il existe 3 incisives par demi-mâchoire appelées respectivement du centre vers la périphérie : pince, mitoyenne et coin. Leur forme présente l’aspect d’une fleur de lys.

— Les canines : encore appelées crocs, ce sont les plus fortes et les plus grandes des dents à une seule racine. Ont pour fonction de tenir et déchirer.

— Les pré-carnassières : il s’agit des prémolaires situées avant les carnassières. Elles possèdent d’une à trois racines et ont pour fonction de couper, tenir et déchirer.

— Les carnassières : les carnassières inférieures constituent les premières molaires tandis que les carnassières supérieures sont considérées comme les quatrièmes prémolaires. Chez le chien, comme chez le chat, les carnassières sont les dents sécodontes les plus grosses. Elles possèdent d’une à trois racines et ont pour fonction de broyer.

— Les tuberculeuses : il s’agit des molaires situées après les carnassières. Elles sont plus petites, aplaties et en forme de mamelon. Chez le chat, il n’en existe qu’à la mâchoire supérieure (2 en tout)

.

L’épiglotte : languette cartilagineuse triangulaire située derrière la langue qui obstrue le larynx lors de la déglutition.

La langue : est l’organe gustatif hébergeant les bourgeons du goût inclus dans les papilles de la muqueuse linguale. Ces papilles procurent à la langue sa texture rugueuse, plus évidente chez le chat, où elles sont orientées vers l’arrière, permettant au chat de laper l’eau plus facilement et de faire sa toilette.

Le larynx : est l’organe de la voix, constitué de différents cartilages.

La mandibule : désigne la mâchoire inférieure. Elle s’articule avec le crâne au niveau de l’articulation mandibulaire et porte les dents inférieures.

Le palais dur (voûte palatine) : c’est le plafond osseux situé à l’avant de la cavité buccale. Il est recouvert d’une muqueuse épaisse comportant des reliefs en forme de crêtes qui facilitent le mouvement des aliments vers le pharynx.

Le palais mou (ou voile du palais) : il est nommé ainsi car il n’est pas osseux mais musculo-membraneux. Il prolonge le palais dur.

Le pharynx : aussi appelé « arrière bouche » est un canal en forme d’entonnoir situé entre la bouche et l’œsophage, au carrefour des voies digestives et respiratoires. Il communique avec le nez et les oreilles.

L’œsophage est une portion du tube digestif, en forme de tube, chargée de transporter les aliments de la bouche à l’estomac. À noter que le tube digestif est tapissé d’une muqueuse renfermant de petites glandes qui produisent des sucs permettant la digestion.

.

L’estomac est un organe creux en forme de sac, situé entre l’œsophage et le duodénum de l’intestin grêle. Il assure le broyage des aliments et participe à la digestion par l’intermédiaire des sucs gastriques. Le pH de l’estomac du chien et du chat est égal ou inférieur à 1 (tandis que celui de l’humain se situe entre 4 et 5). Ce pH très acide est également utile comme moyen de prévention des infections digestives. Comparé à l’homme, les aliments restent plus longtemps dans l’estomac et moins dans l’intestin.

Il est constitué de différentes parties :

— Le cardia : fait suite à l’œsophage, est l’orifice par lequel les aliments arrivent dans l’estomac.

— Le fundus : est la partie haute de l’estomac, encore appelée grosse tubérosité, chargée de stocker temporairement les aliments.

— Le corps : est la partie principale de l’estomac dans laquelle les aliments sont décomposés.

— L’antre pylorique se situe dans la partie basse de l’estomac et stocke les aliments décomposés (le chyme) avant leur passage dans l’intestin grêle.

— Le pylore (ou valve pylorique) : établit la jonction avec l’intestin grêle. Il est en forme d’entonnoir et contrôle la vidange des aliments décomposés par le duodénum.

.

L’estomac possède trois fonctions essentielles : un rôle de réceptacle permettant de stocker provisoirement les aliments et de les mélanger, un rôle de prédigestion des protéines alimentaires grâce au suc gastrique et un rôle de vidange des aliments vers l’intestin grêle avec un débit contrôlé favorisant les processus de digestion et d’absorption.

.

L’intestin grêle est un organe creux, en forme de tube, situé entre l’estomac et le gros intestin, qui a pour fonction de poursuivre la digestion et d’absorber les nutriments. Il représente environ 15% de l’appareil digestif du chien, ce qui est très court, si on le compare à celui des humains.

Il est constitué de différentes parties :

— Le duodénum : est la première portion de l’intestin grêle.

— Le jéjunum : est la portion de l’intestin grêle située entre le duodénum et l’iléon.

— L’iléon : est la dernière portion de l’intestin grêle.

L’intestin grêle a pour fonction de poursuivre la digestion des aliments grâce au suc intestinal qu’il sécrète (entérocytes) et absorber les nutriments issus de la digestion.

.

Le gros intestin fait suite à l’intestin grêle et forme la dernière partie du tube digestif, avant l’anus. Il est constitué de différentes parties :

— Le cæcum est en forme de sac et correspond à la première partie du gros intestin. Il relie le côlon à l’intestin grêle.

— Le côlon ascendant, aussi appelé côlon droit, est le segment le plus volumineux du côlon. Il débute par le cæcum et se prolonge jusqu’au côlon transverse.

— Le côlon transverse : relie le côlon ascendant au côlon descendant.

— Le côlon descendant : aussi nommé côlon gauche, part du côlon transverse et se prolonge jusqu’au côlon sigmoïde.

— Le côlon sigmoïde est le dernier segment du côlon et relie ce dernier au rectum.

— Le rectum est la dernière partie du côlon avant l’anus. C’est un tube musculaire reliant le gros intestin au canal anal dont la fonction est de collecter les selles avant la défécation.

— L’anus est l’orifice terminal du tube digestif, faisant suite au côlon et au rectum.

Le canal anal, situé entre le rectum et l’anus, permet de retenir et de réguler le passage des matières fécales à l’extérieur, se trouvant dans le rectum, grâce à deux muscles en forme d’anneau : le sphincter interne et le sphincter externe.

.

La région anale désigne l’anus et sa zone de pourtour, dont les sacs anaux (ou glandes anales), deux petites poches situées de part et d’autre de l’anus des animaux. Chaque glande anale s’abouche latéralement à ce dernier grâce à un petit orifice par lequel sa sécrétion est évacuée dans le milieu extérieur.

.

Le foie est un organe volumineux et très échancré. Il est divisé en six lobes principaux (voire sept si on considère que le lobe caudé est divisé en deux parties). Le lobe moyen porte la vésicule biliaire.

.

La vésicule biliaire est un organe annexé au tube digestif possédant une fonction de réservoir. Stocke la bile sécrétée par le foie dans l’attente d’être utilisée pour la digestion. Les voies biliaires et la vésicule est ainsi reliée au foie et au duodénum. La bile se déverse dans le duodénum via le canal cholédoque. La bile est un liquide jaunâtre, qui est sécrétée en permanence par les cellules hépatiques (du foie) et acheminée vers le duodénum par les voies biliaires. De nombreux composants de la bile, dont entre autres les acides biliaires, participent à la digestion des graisses qui se déroule dans l’intestin grêle. La bile transporte également vers l’intestin grêle les déchets liposolubles provenant du foie. Le foie représente l’usine de l’organisme, il assure différentes fonctions : une fonction d’épuration, une fonction de synthèse et une fonction de stockage. Il a pour rôle de dégrader les molécules toxiques (« détoxifier » l’organisme) en dérivés non toxiques. Ceux-ci seront ensuite éliminés par les reins (les produits hydrosolubles passent dans l’urine via le sang) et l’intestin (les produits liposolubles passent dans les selles via la bile). Exemples de transformations effectuées par le foie :

.

Le foie transforme l’ammoniaque, très toxique pour le système nerveux, en urée qui est ensuite éliminée par les reins. L’ammoniaque est issue de la digestion des protéines, elle provient du côlon et est acheminée vers le foie par la veine porte.

La bilirubine libre : les globules rouges âgés sont détruits dans la rate où l’hémoglobine est transformée en bilirubine libre. Elle parvient par le sang au foie qui transforme cette molécule très toxique en bilirubine conjuguée non toxique. Cette dernière représente le composant majoritaire de la bile qui lui donnera sa couleur jaune caractéristique. La bile est ensuite éliminée par l’intestin, elle donne leur couleur marron / jaune aux selles.

Le foie (60% de la biosynthèse et de la détoxification, via la sulfoconjugaison) du chien stocke et redistribue les nutriments issus de la digestion. Il intervient dans le métabolisme des glucides et des lipides en permettant leur stockage dans ses cellules sous forme de molécules plus complexes : les glucides (glucose, galactose, fructose) qui sont transformés puis stockés sous forme de glycogène ; les lipides qui sont transformés puis stockés sous forme de triglycérides. En réponse aux besoins énergétiques de l’organisme, ces molécules sont libérées et transformées dans le sens inverse en glucides simples ou en acides gras (lipides). Si les réserves de glycogène sont épuisées, les cellules hépatiques ont le pouvoir de synthétiser du glucose, notamment à partir d’acides aminés. Ce processus est nommée « néoglucogenèse ». La majorité des protéines sanguines (facteurs de la coagulation, albumine, toutes les globines telles que l’hémoglobuline et la globuline) sont synthétisées par le foie à partir des protéines issues de la digestion. Un dysfonctionnement hépatique entraîne donc une chute du taux sanguin de ces protéines avec des répercussions importantes, par exemple une chute des facteurs de la coagulation qui entraînera des hémorragies, un défaut d’albumine qui entraînera de l’ascite (oedème du péritoine).

.

Le pancréas régule la digestion et les niveaux de certaines hormones. C’est une glande étroite et longue en forme de V et à l’aspect lobulé. Le tissu conjonctif qui le recouvre forme une capsule à sa surface. Elle est constituée de trois parties : 

— Un lobe droit situé sur la partie descendante du duodénum. 

— Un lobe gauche situé caudalement à l’estomac et se terminant à proximité de la rate.

— Un corps situé entre les deux lobes. Il est dorsal à la partie terminale de l’estomac (pylore) et au duodénum.

.

Le pancréas est une glande, à la fois exocrine et endocrine. La partie exocrine secrète dans le duodénum des enzymes impliqués dans la dégradation des lipides, des glucides et des protides. La partie endocrine, a un rôle majeur dans le métabolisme glucidique et des lipides, cette partie est constituée par les îlots pancréatiques qui sécrètent notamment l’insuline et le glucagon (hormones de la régulation de la glycémie) et sont majoritairement situés dans la queue du pancréas. Cette partie endocrine du pancréas est constituée par les îlots de Langerhans. On y repère différentes cellules aux activités distinctes :

— Les cellules bêta qui synthétisent l’insuline. Un des rôles de l’insuline est notamment de favoriser la diminution de la concentration sanguine du glucose.

— Les cellules alpha qui synthétisent le glucagon. Les effets biologiques du glucagon sont opposés à ceux de l’insuline.

— Les cellules delta. Il en existe deux sous-types qui produisent respectivement la somatostatine (effets inhibiteurs sur la digestion) et un polypeptide intestinal vasoactif (stimulation de la sécrétion de bicarbonates par le pancréas exocrine).

— Les cellules gamma qui synthétisent le polypeptide pancréatique (effets directement orientés sur le système digestif en favorisant entre autres la vidange de l’estomac).

— Les cellules entérochromaffines plus rares qui synthétisent la sérotonine.

.

La rate possède plusieurs et diverses fonctions : fonction d’épuration, fonction métabolique, fonction de stockage, fonction hématopoïétique et fonction immunitaire.

La rate du chien joue un rôle de filtration (plus efficace que chez le chat) des cellules fragilisées et des parasites intra-cellulaires ainsi qu’une fonction hémolytique (remodelage des globules rouges circulants, destruction des globules rouges vieillissants…). Elle participe au réservoir sanguin (elle renferme dans les conditions normales, 10 à 20 % du volume sanguin total), réserve de cellules sanguines, réserve de fer (ensuite utilisé pour la synthèse de l’hémoglobine). Elle joue un rôle dans l’ensemble des phénomènes assurant la production et le renouvellement des cellules sanguines dans l’organisme. Cette activité disparaît chez l’animal adulte, elle n’a lieu d’être que durant le développement fœtal. On notera toutefois chez l’adulte, la persistance assez fréquente d’un potentiel hématopoïétique appelé extramédullaire. Pour finir la rate a un rôle essentiel lors de la première exposition de l’organisme à une invasion bactérienne ainsi que dans l’élimination des bactéries. En effet, c’est le principal organe de production des immunoglobulines M.

Enfin, la rate (en dérivation sur le système veineux portal) se charge des graisses digestives lors de la digestion, nutriments qu’elle rendra au foie lors des périodes de jeune.

Inscrivez vous à notre newsletter !

Vous appréciez les articles de notre site ?

Vous vous intéressez à la santé naturelle et à la médecine fonctionnelle ?

Laissez nous votre email pour recevoir toutes les semaines des articles, des infos et des conseils