Anthropologie de l’occlusion Dentaire

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Cet article a été écrit en hommage au professeur Jean Bader et présenté lors d’un Congrès d’énergétique probablement d’ODENTH.

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Une proposition sur l’étio-pathogénie du Bruxisme

Le sujet dont j’aimerais traiter avec vous aujourd’hui est l’occlusion, et, puisque nous sommes dans un congrès d’énergétique, de l’acte d’occlusion, exprimé dans le langage spécifique de la Science énergétique  taoïste, qui sous-tend, notamment, la réflexion thérapeutique des acupuncteurs et qui a, sans doutes, été l’une des plus anciennes tentatives, à la fois rationnelle et sensible de représentation du Cosmos.

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Confirmée par le temps (plus de 2800 ans de recul) la Science Taoïste, exprimée dans les Diagrammes du Yi King, permet de comprendre comment une énergie spécifique, transductée par des structures spécifiques, dynamise des effets spécifiques à l’espèce humaine, permettant ainsi l’élaboration d’une véritable « Anthropologie de l’occlusion »

Et, comme il n’est de science que du général, cette démarche permet d’en traiter, non pas d’un point de vue empirique, aussi méthodique soit-il, ce qui aboutit à des tests, recettes, et controverses multiples, mais d’une façon scientifique, unitaire, a partir de quelques Axiomes de base universellement admis en cosmologie, en énergétique fondamentale, et non pas créés pour la commodité d’une étude odontologique qui semblerait jouir d’un statut particulier.

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Traiter en quelques lignes d’une évolution qui, en 15 milliards d’années, d’après les dires des astrophysiciens, a mené de l’expansion du Big Bang originel à la concentration, codée par 23 paires de chromosomes, de l’immense complexité humaine, peut paraître une gageure, mais, après tout, une fois les 92 (4 fois 23) Eléments stables initiaux créés c’est par l’intermédiaire de seulement 2 bases puriques et 2 pyrimidiques que sont codées les 23 acides aminés, dont la combinaison rend compte de l’immense diversité des formes et des couleurs du vivant.

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A l’échelle macroscopique, les forces que nous voyons à l’œuvre dans la genèse des Etoiles et des Galaxies se réduisent à 2 :

– 1°) La gravitation universelle : responsable, au sein du nuage ténu d’Hydrogène des proto-étoiles de première génération, de la concentration en étoile plus dense, et dont le cœur, soumis aux pressions de l’énorme masse, s’allumera en un foyer thermo-nucléaire, ou naîtront, par fusion, les atomes plus complexes de deuxième génération.

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-2°) La pression de radiation : qui se développe, alors,  dans ce foyer et provoque l’explosion-expansion de l’étoile dans la deuxième partie de sa vie. Cette explosion ensemence l’espace d’un nouveau nuage ténu d’atomes plus lourds de la deuxième génération, que le refroidissement livrera à la gravitation-concentration pour un nouveau cycle évolutif.

EN quoi ces forces, telles que nous les voyons à l’œuvre dans cette genèse, concernent-t-elles l’odontologue, et plus particulièrement, l’odontologue énergéticien ? 

 « Déduire de l’étude du mouvement deux ou trois principes généraux et, de là, tout le reste … cela serait la Science » in « Philosophiae naturalis principia Mathématica » Isaac Newton. 1687.

Cette succession d’expansion/Constriction, image de la Grande Respiration universelle, alternance Yin-Yang des énergéticiens, se retrouve, aussi, au niveau de la fonction occlusale, et nous pouvons alors étudier comment les lois simples de cette respiration Yin-Yang s’expriment dans l’anatomie et le physiologie à ce niveau.

Les concepts occidentaux qui approchent, le plus fidèlement la dynamique Yin / Yang, sans toutefois en exprimer toutes les modalités sont ceux d’expansion / Constriction : l’énergie Yin est centrifuge, l’énergie Yang est centripète.

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Les lois de relation sont :

• Dans le temps : Yin donne Yang, Yang donne Yin
• Dans l’espace : les structure Yang (concentrées) ont une énergie Yin d’expansion et les structures Yin (expansées) ont une énergie Yang de constriction.

Ces relations structurent les formes anatomiques que vous connaissez bien et s’expriment, nous verrons de quelle façon, à travers la physiologie neuro-musculo-ostéo-dentaire, la plus classiquement admise, dont elles permettent, cependant, de préciser certaines modalités : protection canine, fonction groupe, occlusion unilatéralement ou bilatéralement balancée, « centric, long centric, ou wide centric ? »

Pour vous rassurer, maintenant, quant à l’aspect pratique de cette réflexion, je dirais que des avatars, apparemment minimes, de ces séquences énergétiques structurantes (par ex. dysmorphoses) peuvent être un facteur causal, ou aggravant, dans les syndromes généraux suivants, pour ce qui m’est apparu, au cours des 30 dernières années, et comme certains d’entre vous l’auront, sans doute, remarqué :

Syndromes possiblement Occluso- dépendants.

– Bruxisme dans ses diverses formes.

– Migraines tenaces, et, plus généralement, stases circulatoires céphaliques, troubles des organes sensoriels (vision, audition, équilibration.)

-psychasthénie par déficit circulatoire cérébral, et, peut être, Parkinson ; Alzheimer.

– Dysthyroïdies, Dysparathyroïdies (> spamophilies).

-Troubles de la phonation, de la déglutition.

– Névralgies trigéminales, dites essentielles.

– Tics faciaux et paralysies faciales.

– Dysfonctions du parasympathique crânien.

– Stomatodynies, glossodynies, fissures des commissures (costen)

– Troubles fonctionnels Cranio-Vertébraux récidivants.

– Troubles du Rythme cardiaque, hypertension paroxystique.

– périarthrite Scapulo-Humérale.

– Troubles sensoriels et circulatoires du membre supérieur.

– Déséquilibre de la régulation tonique entre Extenseurs et Fléchisseurs, et de leur commande centrale dans le S.N.C.

– Troubles de la situation dans l’espace.

– déséquilibres Energétiques en rapport avec la Régénération et les divers Méridiens impliqués dans ces dysfonctions.

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Dans le schéma cosmologique initial (j’y tiens), conclusion la plus élaborée de la réflexion scientifique actuelle, tout part d’un état impensable, au sens propre du terme, d’extrême concentration.

Semblablement, le noyau moteur des trois muscles élévateurs émet d’une façon spontanée, non conditionnée, primaire, des potentiels d’action qui engendrent un état de constriction musculo-maxillo-mandibulo-occlusal dominant, modulé par le noyau supratrigéminal inhibiteur.

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Cette énergie de constriction (Yang) induit, à l’étage supérieur crânien un état d’expansion (Yin) suivant le relation précitée –Yang donne Yin-, et, (réflexe de Sherington) par la relaxation des muscles antagonistes, sous mentaux, permet le 

relâchement de l’aponévrose cervicale moyenne, la descente de la coupole diaphragmatique et l’inspir thoracique.

(cf. Anatomie fonctionnelle Cranio-thoracique et déterminants de l’occlusion. G Rosenstein. 1978.)

« Rien n’existe, que les Atomes et le Vide » -Democrite (-580 avant notre ère)

Nous avons traité des structures, envisageons maintenant, le vide, « ce vide sans lequel aucun mouvement n’est concevable » LUCRECE « De Natura Rerum »  

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Lorsqu ‘une énergie parcourt l’espace et rencontre des milieux différents qu’elle traverse, il se produit, à chaque interface une rotation, un changement d’Axe, évocateur d’un jeu, d’un vide qui devient le jeu articulaire des vertébrés. Et, certainement, ce vide relatif de forces existe dans la relation mandibulo-temporale, au moment de l’action occlusale, car, étant donné la disposition des éléments anatomiques et les forces en présence, on voit mal comment la pression engendrée par l’activité des muscles élévateurs, pourrait être supportée par le fond de la cavité glénoide du temporal, à cet endroit mince comme une feuille de papier.

(Cf. l’Ostéopathie à l’heure occlusale : compatibilité des cinq paramètres du M.R.P. qui sont six et des cinq déterminants de l’occlusion, qui sont six aussi) Là encore, écoutons Lao Tseu : « l’Harmonie naît au vide des Espaces centraux »  Lao Tseu « Tao Te King ».

Cette harmonie idéale des rythmes occluso-cranio-thoraciques est le reflet, au niveau physiologique, de l’harmonie morphologique des bases osseuses et des arcades dentaires, qui doivent fournir à l’énergie neuro-musculaire de constriction, un appui stabilisant dans les trois directions : verticale, sagittale et transversale.

Nous étudierons, à titre d’exemple, les conséquences d’une déstabilisation de la direction sagittale par des prématurités propulsives.

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L’automatisme de constriction des trois puissants Elévateurs : Temporal, Masseter, Pterygoïdien interne (qui n’est nullement médian), plauqe l’arcade mandibulaire contre l’arcade maxillaire. La relation cuspide dans fosse n’étant nullement réalisée, la mandibule est brutalement propulsée, ce qui active le réflexe myotatique, monosynaptique, des muscles rétropulseurs, d’où brutale rétro-pulsion mandibulaire toujours sous pression inter-occlusale. Interférence crânienne > le Yang envahit le Yin.

Le réflexe d’inhibition réciproque entre musculatures antagonistes étant di synaptique, et, par conséquent plus long à se manifester que le réflexe myotatique, arrive, un temps plus tard, d’où relaxation des rétro-pulseurs… et nouvelle déflexion antérieure de la mandibule … et le cycle recommence.

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Cette proposition sur l’étiopathogénie du Bruxisme s’appuie donc, uniquement, sur des concepts physiologiques fondamentaux : -> neurophysiologie des automatismes de posture et de mouvement,particularité de la sphère neuro-occlusale, étude du centrage mandibulaire dans l’occlusion physiologique, et, des excursion mandibulaires dans les dysfonction occlusales, ici à type de propulsion.

Il n’est pas ici question des déséquilibres psycho-émotionnels invoqués dans la génèse du bruxisme, mais plutôt de la déstabilisation émotionnelle qui peut résulterr de l’impossibilité d’exprimer, par l’intermédiaire des structures édéquates, un influx nerveux inexorablement créé, chez l’Homme au niveau du rhombencéphale, par le Noyau moteur trigéminal. Nous nous souviendrons que ce noyau moteur émet, dans l’espèce humaine, des influx rythmiques, spontanément. Cette activité primaire est modulée par le Noyau inhibiteur supratrigéminal. 

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Cette énergie primaire, du noyau moteur des muscles élévateurs semble lié à la dimension évolutive de l’espèce humaine, à la condition expresse qu’elle soit réinjectée dans l’organisme à travers une structure bio-mécaniquement compatible. En cas de déficit, « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » cette énergie, d’évolutive, devient perverse, au sens ethymologique du terme, dans la mesure où ily a inversion des rythme entre le système des Extenseurs et seclui des Flzchisseurs …. (mais ceci serait une autre histoire comme disait Rudyar Kipling.)

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Cette introduction à l’EUDONTIE peut sembler exagérément longue et abstraite. Je souhaite que le corageux lecteur, s’il y en a un, veuille bien m’en excuser et considérer que j’ai seulement essayé d’intégrer l’occlusodontie à la base plus large de l’Energétique. Elle prend ainsi sa place, qui est d’importance, comme élargissement et approfondissement de la Science et de l’Art de Guérir.

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Annexe : A la fin du 18eme siècle, le mathématicien HAÜY- LEVY et son élève G. Bravais ont étudié les énergies de liaison inter-atomiques des différents réseaux cristallins. Ces liaisons doivent avoir un degré deliberté tel qu’ellles permettent le mouvement vibratoire à l’échelle macoscopique du crital, tout en assurant la cohésion moléculaire.

Or, ils ont calculé qu’il y avait 14 et seulement 14 types de réseaux répondant à ces conditions. C’est le nombre d’éléments osseux que comporte le crâne, avec le système dentaire considéré comme un tout. Le Crâne serait –il cet HOLOCRISTAL évoqué par le mathématicien André Lamouche quand il écrit : « L’Homme est le résonnateur Transformateur des Energies du Cosmos » in « L’Homme dans l’Harmonie universelle » (Ed de la Colombe) cité par le Pr.J. Bader de toulouse dans « Forme et Morphogénèse »  

Dr Gérard Rosenstein