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L’asthme  

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L’asthme est une maladie qui affecte les poumons par intermittence. Lorsqu’elle frappe, les poumons deviennent enflammés et les voies respiratoires se rétrécissent. La poitrine du patient se serre, la respiration devient difficile ou sifflante et une toux persistante peut se développer, surtout la nuit. 4% des européens sont asthmatiques, un chiffre deux fois plus important qu’il y a quinze ans, qui génère des milliers de morts chaque année, frappant surtout les moins de trente ans (sans doute par un mécanisme de décompensation de la pompe cardiaque, car le spasme bronchique est associé à celui des axes vasculaires de la circulation pulmonaire) !

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Classification =

  • Stade 1 (asthme intermittent, 70% des cas) crise brève 80 % 
  • Stade 2 (asthme persistant léger, 25 % des cas) crise > à 1/semaine mais < à 1/jour, 
  • Stade 3 (asthme persistant modéré) symptômes quotidiens, VEMS = 60 à 80 % 
  • Stade 4 ( asthme persistant sévère) crises quotidiennes et nocturnes, VEMS < 60 %   

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Le nombre de cas graves est en hausse dans tous les pays occidentaux, car les poly-vaccinations se généralisent, de plus un patient sur deux n’observe pas correctement un traitement pourtant efficace. 

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Traitements symptomatiques « classiques »:

Le principal traitement offert par la médecine conventionnelle repose sur les inhalateurs, qui délivrent un médicament directement dans les voies respiratoires. Parfois, un « espaceur » est utilisé pour augmenter la quantité de médicament atteignant les poumons et réduire les « effets secondaires » du médicament.
 
A – Les inhalateurs de secours , tels que le salbutamol et la terbutaline, qui visent à soulager rapidement les symptômes de l’asthme, et contiennent un « bêta2-agoniste à courte durée d’action » qui agit en relaxant les muscles entourant les voies respiratoires rétrécies. 
B – Les inhalateurs préventifs, tels que la béclométasone, le budésonide, la fluticasone et la mormétasone, visent  à « réduire la quantité d’inflammation et de ‘contraction’ dans les voies respiratoires et à prévenir les crises d’asthme » . Ces inhalateurs contiennent des corticostéroïdes. Ceux-ci peuvent parfois provoquer une infection fongique légère (muguet buccal) dans la bouche et la gorge.  
C – Les inhalateurs de soulagement à action prolongée, tels que le formotérol et le salmétérol, sont utilisés lorsque ce traitement ne fonctionne pas. « Ceux-ci fonctionnent de la même manière que les analgésiques à courte durée d’action, mais ils mettent plus de temps à agir et peuvent durer jusqu’à 12 heures » . 
 
Médicaments préventifs Si ce traitement ne fonctionne pas, les médicaments suivants sont alors utilisés :
 
1 –    Antagonistes des récepteurs des leucotriènes  (Montelukast) : un médicament qui  « bloque une partie de la réaction chimique impliquée dans l’inflammation des voies respiratoires » .
2 –    Théophyllines : médicament qui aide à élargir les voies respiratoires en relaxant les muscles qui les entourent.
3    Stéroïdes oraux : l’utilisation à long terme de stéroïdes oraux a des effets secondaires graves possibles, ils ne sont donc utilisés qu’une fois que d’autres options de traitement ont été essayées

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Asthme insuffisamment contrôlé, on peut essayer :

  1. – leucotriène (Singulair)
  2. – les bases xanthiques (Théophylline), efficaces sous leurs formes retard.
  3. – chez les enfants, le Lomudal aérosol 

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L’asthme est lié à un déséquilibre bulbaire (sous cortical) : c’est une BRADYPNEE EXPIRATOIRE par irritation de la branche pulmonaire du pneumogastrique qui entraîne des spasmes de l’appareil respiratoire. Par défaut d’adaptation neuro-humorale, on observe alors :
des spasmes de la musculature bronchique et diaphragmatique (l’inspiration et l’expiration deviennent des actes volontaires),
une hypersécrétion muqueuse liée aux troubles vasomoteurs pulmonaires réflexes.

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Pour déclencher une crise d’asthme, il faut une épine irritative : un trouble digestif, sexuel, une verminose, un polype nasal, l’absorption médicamenteuse ou l’inhalation de pollens, sur un fond d’hypersensibilité nerveuse, émotionnelle, alimentaire, barométrique…. d’ailleurs au cours de la crise, l’élévation du CO2 sanguin provoque une décontraction musculaire généralisée, qui fait céder l’accès (comme dans la crise de tétanie).

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On observe en outre souvent une prédisposition allergique : antécédent de rhume des foins, d’eczéma, d’atopie … sur fond de blocage émonctoriel, évident si l’asthme apparaît à la suite de la disparition d’une éruption cutanée, de la guérison d’un ulcère variqueux, etc… (Au répertoire de Kent : Arsenicum alb. / Natrum sulf. / Sulfur / Zincum ….)

——> l’asthme n’est donc qu’une conséquence (manifestation), il faut en traiter les causes !

 

alt .

Aspect diathésique (c’est à dire fragilité) :

  • Psorique (dysfonction FOIE) = plus il élimine, plus il se sent bien, plus il va vers la guérison. Asthme « allergique » franc —-> Bon patient pour l’allergologue (désensibilisateur). 
  • Tuberculinique (dysfonction POUMON) = a toujours une affection en cours … surtout O.R.L., plus il tente d’éliminer par ses muqueuses, plus il est mal (et est toujours fatigué). Asthme « chronique apériodique » —-> Le « cauchemar » de l’allergologue. 

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Le BNS qu’il faudra demander nous renseignera objectivement sur les différentes particularités du terrain (majoritairement hypo Bêta et Gamma).

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En MTC, on apprend que « Tous les matins, les méridiens viennent en audience au poumon « , d’où la fréquence des aggravations de 3 à 5 heures du matin !

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En homéopathie il existe deux grands types de remèdes :

1 — Les  » Kalium  » (sels de potasse) = asthme « Yin » (plénitude poumon) : ne peut se lever, aggravé dès qu’il fait un mouvement, dépression et irritabilité (car vide de sang et d’énergie) … On tiendra – bien sûr – compte de la polarité d’action du remède = contraintes externes ou fragilité interne (marquée entre parenthèses) 

  • Kalium carbonicum (sang) … patient hypersensible, frileux, pâle, las, faible, transpirant, tachycarde. Crise de 2 à 5 heures du matin, voix rauque, toux sèche, calmée penché en avant et en buvant de l’eau fraîche.
  • Kalium iodatum (chaleur) … asthme diurne ou nocturne, avec laryngite et enrouement.
  • Kalium nitricum (eau)… dyspnée et nausées, 3 heures du matin, toux sèche, amélioré assis immobile.
  • Kalium bichromicum (sec) … Asthme souvent dissocié d’une bronchite, d’une sinusite ou d’un écoulement postnasal. Respiration sifflante pendant le sommeil. palpitations, orthopnée, expectoration muqueuse collante, crise de 3 à 4 heures du matin.
  • Kalium sulfuricum (yang)… obstruction nasale, mucus jaunâtre, râles muqueux.
  • Kalium muriaticum (froid)… encombrement bronchique, toux violente, expectoration difficile. Suite de vaccination ou de prise médicamenteuse ?
  • Kalium bromatum (vent) … dyspnée et céphalée, sur fond d’agitation anxieuse. 

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Et les remèdes du groupe des Ammonium (proches) :

  • Causticum (yang) … chaux de bisulfate de potasse = Toux sèche, rauque, douloureuse, malade sec, déprimé et parétique.
  • Lobelia inflata (sang) … Asthme souvent provoqué par l’exercice et précédé d’une sensation de picotement sur la peau, avec des nausées et une salivation abondante. Aggravation à l’effort, les aliments chauds, l’exposition au froid, sueurs, pâleur, malaise (asthme diurne)
  • Senega (humidité) … asthme diurne, accumulation considérable de mucosités. 

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2 — Les  » Cuprum  » = asthme Yang (poumon gravement insuffisant) : se lève la nuit, s’agite, car il est aggravé couché. Les phénomènes spasmodiques prédominent, et peuvent évoluer en se surinfectant.

  • Cuprum metal. (ou Cuprum aceticum) … cyanose, plutôt vers minuit, constriction de la poitrine, prostré avec transpiration froide, amélioré en buvant froid.
  • Drosera (sec) … les crises se déclenchent en parlant
  • Sambucus nigra (cu) … respiration ample et rapide, crises de 3 à 4h du matin, expectoration abondante
  • Moschus (vent) … la spasmodicité diaphragmatique, crise diurne, expiratoire (sorte d’asthme « hystérique » ++). 

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Les autres remèdes de spasmes :

Chlorum (io) … toux quinteuse continuelle, aggravée de minuit jusqu’au matin.
Bromium (io) … spasme glottique, inspiration difficile, chez un sujet Pulsatilla ?
Spongia (io) … laryngite suffocante, vers minuit. Toux sèche et sifflante.
Badiaga (io) … toux quinteuse, avec éternuements.
Hydrocyanicum acidum … laryngite striduleuse, expectoration sanglante, état de choc, collapsus soudain avec bradypnée. 
 

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Les dystonies neuro-végétatives (les crises sont déclenchées par un choc moral) :

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Chez les sujets Natrum muriaticum, pensez à : Ambra grisea (na) très impressionnable, Ignatia amara (na) contexte de déception, Staphysagria (na) crise de 1 à 2 heures du matin, contexte de « non-dit ».  

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                                —> Hyosciamus (ca) avec Ipeca (ph) et Lachesis étaient des remèdes-clefs pour le Dr. Nebel. 

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— A la ménopause : Lachesis (surtout) … crises d’asthme qui surviennent généralement lors de l’endormissement. Les symptômes s’améliorent en crachant des mucosités. Pire pendant et après le sommeil, mieux à l’air libre et les boissons froides.

ou Naja (ge) asthme cardiaque (// valvulopathie ?) ou Sepia : asthme du soir, avec rhinorrhée postérieure. 

— Pendant la grossesse (Dr. Knerr): Nux moschata (ba) / Nux vomica (s) / Viola tricolor (mg)  

— Selon la cause barométrique :

Aconit (s) … suite de coup de froid sec.
Natrum sulfuricum … toux grasse produisant un épais mucus blanc ou verdâtre. La diarrhée survient souvent pendant ou après chaque attaque. Pire par temps humide et allongé sur le côté gauche, meilleur pour le plein air et allongé sur le dos.

Dulcamara (na)… froid humide, crise de 3 à 5 heures du matin.

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Hypericum (hg) … dans le brouillard
Rumex (am) … après un coup de vent 
 

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asthmes 

                                         Pour les homéopathes indiens, les 5 remèdes-clefs

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Cas particulier de l’asthme du nourrisson et de l’enfant : il siffle !  Parfois même polypnée inspiratoireIl faut dédramatiser (existence d’antécédents atopiques, d’allergie alimentaire ?) et faire accepter un traitement « de fond ».

— Alternant avec un eczéma : Calcarea carbonica … aggravé le matin tôt, dyspnée muqueuse
Drainage dans ce cas avec : Ferrum rosatum D3 + Graphites D5 (lab. Weleda) 10 gouttes / jour 
 

— Lié à un problème digestif :

  • Asa foetida (au) … aggravé après le repas (RGO).
  • Magnesia carbonica … dyspepsie acide, gaz ++ 

— Lié à une verminose : Cina (cu) asthme humide, spasmes laryngés, // à Silicea ou Sulfur. 

— Lié à une poussée dentaire : Chamomilla (na), Sambuccus (cu) … crise à minuit, hypersensibilité thermique. 

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Nosodes (c’est une situation chronique) :

  • Tuberculine = Aviaire ou Friedmann … suite de primo – infection, ou V.A.B. … suite de B.C.G., ou Denys … asthme cortisonné (à alterner avec Sulfur).
  • Pertussinum suite de coqueluche (ou de vaccin Tétra ou Pentacoq).
  • Medorrhinum patient amélioré à plat ventre et en bord de mer ! 

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On observe ainsi parfois de bons résultats de la désensibilisation spécifique homéopathique (on augmente progressivement les dilutions) :

Blatta orientalis (as) … poussières de maison :

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Apis mel. (hg), Cantharis (ca), Formica (ac), Bombyx (s) = insectes à poils, porteurs de nombreux allergènes, Sulfuricum acidum …si notion de pollution urbaine. 

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Cas particuliers des « équivalents d’asthme » :

  • la « bronchite asthmatiforme » : « l’asthme humide » n’est qu’une bronchite compliquée d’accès asthmatiformes. Il importe de lutter précocement contre l’infection (pour éviter les lésions bronchiques)
  • la « toux équivalent d’asthme » (toux sèche, nocturne ou du petit matin), les éternuements, l’oppression thoracique avec conjonctivite … un test thérapeutique avec un bêta-2 stimulant améliore l’auscultation et la VEMS. Exemples : Lobelia (am) toux et nausées, aggravée par le moindre mouvement et l’air frais ou Laurocerasus (ac) toux constante et violente, très frileux, besoin de se couvrir, pouls irrégulier …
  • l’asthme de Widal … traité au service ORL, chapitre « polype nasal »

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AsthmeBronchite     

                              Formule complexiste proposée par un confrère pakistanais  !

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Les  » asthmes d’équilibration difficile  » (en anglais « difficult asthma ») nécessitent d’identifiez les facteurs d’aggravation :

– par exposition importante aux allergènes (acariens, moisissures, blattes …),
– par tabagisme (actif ou passif), consommations de drogues, dioxyde d’azote (cuisinière au gaz ?!)
– avec des foyers infectieux chroniques (sinusite, DDB) ou reflux gastro-oesophagien.

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Cinq remèdes principaux :  

  1. Ammonium carbonicum (patient frileux, asthme nocturne, toux grasse pire allongée, nez bouché, tachycardie …)/ Ammonium iodatum … asthme sur emphysème ou « état de mal asthmatique », évolue vers le cœur pulmonaire chronique (car vide de sang et d’eau –> le feu).
  2. Arsenicum albumagitation, crise après minuit (de minuit à 3 heures du matin). Plus indiqué dans les alternances (asthme et éruptions cutanées), les périodicités ++ (même si peu régulières).
  3. Antimonium tartaricum (as) … crise de 3 à 4 heures du matin, oppression thoracique, râle ++, toux suffocante, difficulté à cracher, s’étouffe dès qu’il s’allonge. A remplacer par Antimonium sulfur aureum … si bronchite asthmatiforme du vieillard.
  4. Ethyl sulfur dichloratum (ph) … asthme drogué (corticoïdes / sympathicomimétiques) qui échappe au traitement.
  5. Carbo vegetabilis l’hypoxie du patient âgé et épuisé, amélioré assit et à l’air frais.

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Autres remèdes susceptibles d’être utilisés :

  • Aralia racemosa (mg) … dyspnée inspiratoire et expiratoire + éternuements, aggravé dès qu’il s’allonge, ou une heure après l’endormissement (200 K).
  • Grindelia (ph) … Asthme sec, respiration sifflante maisla toux sera sèche. Asthme cardiaque,  » peur d’aller au lit  » (complète bien Antimonium tartaricum).
  • Ipeca (ph) … toux + vomissements (montez rapidement les dilutions).
  • Naphtalinum (ch) … avec coryza spasmodique.
  • Quebracho (sn) … la décompensation cardio-respiratoire (composant du CHU)

Pensez aussi à : Stannum iodatum, Levopromazine, Sepia (asthme et psoriasis), Hepar sulfur  

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Quand le cas est pressant, utilisez les complexes homéopathiques d’urgence (CHU : voir détails dans la partie « Pharmacopée » de ce site) : « Bromum comp. » + »Magnesia comp. » + »Sulfur comp. » + »Quebracho comp. » (ou « Lobelia comp. » si enfant) + »Kalium comp. » (ou « Ammonium comp. » si le patient est en « état de mal asthmatique »).

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Par téléphone, vous pouvez conseiller par exemple :  » Santaherba  » (lab. Lehning) 20 à 100 gouttes/jour.

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Homéopathie complexiste :

Dr. Reckeweg® R 9 Jutussin … utilisé en cas de toux, coqueluche, bronchite, asthme bronchique, expectorant des bronchites chroniques.

(Belladonna D4, Bryonia D3, Ipeca D6, Corallium rubrum D12, Cuprum aceticum D12, Coccus cacti D6, Drosera D4, Spongia D6, Sticta pulmonaria D4, Thymus vulgaris TM)

Dr. Reckeweg® R 43 Herbamine … constitution asthmatique (avec R9 en cas de crise)

(Arsenicum album D8, Belladonna D30, Bryonia D12, Yerba santa D12, Hypophysis suis D30, Kalium phosp. D30, Natrum sulf. D200, Veratrum album D30).

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En anthroposophie, on considère l’asthme comme une sorte de « tuberculose à l’envers » (déplacement des fonctions métaboliques dans le pôle rythmique), on utilise donc la formule composée suivante : Lobelia inflat. plante totale D6 / Plumbum metallicum praep. D8 / Quercus cortex décoction D4 / Veronica off. herba D4 aa  

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Lorsque nous interrogeons la banque de données des BNS, au chapitre « asthme », les plantes les plus souvent proposées sont :

Cetraria islandica (sn) 1D … pulmonaire et psychotonique (parfois sur terrain suicidaire !)
Curcuma xanthorisa (ars) … 1D condiment rentrant dans la composition du curry (anti allergique et inflammatoire)
Hyssopus (sn) 1D … désinfectant et sédatif respiratoire classique.
Marrubium vulgare (sn) 1D … anti-asthmatique classique, proche du précédent (de notre expérience, une des plus fidèles)
Mais aussi … Rumex crispus (am), Senega (am), Tussilago farfara (si) …

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