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Les troubles de l’humeur (aussi appelés troubles thymiques) sont divisés en trois groupes :
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A – Les états DEPRESSIFS sont au 3ème rang des troubles mentaux (10% des hommes, 22% des femmes), après les phobies et l’alcoolisme. Ils ne correspondent pas une névrose spécifique, ce sont des états réactionnels transitoires. Ces phases dépressives surviennent après une expérience vécue comme une frustration (deuil, rupture, échec), situation qui réactualise un sentiment d’insécurité (qui est toujours plus ou moins refoulé et que jusque là, le sujet avait réussi à compenser).
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On observe 3 symptômes essentiels : les idées dépressives, la fatigue et le sommeil perturbé.
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La plupart du temps, l’évolution se fait spontanément vers la guérison en 6 mois. Ce délai est réduit sous psychothérapie et/ou antidépresseurs (mais alors attention à une évolution maniaque ou un passage à l’acte suicidaire).
— Sujet jeune : la dépression réactionnelle (suite d’un événement récent = le désarroi)
— Après 60 ans = dépression d’involution : anxiété + dépression + hypochondrie.
Ils se sentent « finis ». Cette dépression revêt différents masques dont les plus fréquents sont des douleurs « psychosomatiques » ou l’hostilité.
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Cas particuliers :
1/ La dépression bipolaire ou « psychose maniaco-dépressive » (pôle rein)… qui peut se dissimuler sous beaucoup d’aspects, en particulier sexuels (attentat à la pudeur) ou financier (surendettement). Elle nécessite un suivi spécialisé.
2/ L’évolution mélancolique est psychotique, avec inhibition psychomotrice ou idées délirante (idées d’indignité, de culpabilité, de ruine ou idées hypochondriaques …)
3/ La tendance au suicide = dépression + impulsion
La situation est vécue comme « sans issue » (sentiment de perte de sens de leur vie), mais il n’y a pas de suicide si la mémoire des satisfactions antérieures l’emporte sur le vécu douloureux actuel.
4/ Le « Burn out » qui est une forme aggravée de dépression, avec aboulie, faisant suite à une période d’hyperactivité. Biologiquement identifiée par l’effondrement de la sétotonine.
B – Les troubles de l’humeur liées à une affection générale : humeur dépressive ou au contraire humeur expansive ou irritable.
– Des troubles endocriniens : hyper ou hypothyroïdie surtout
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C – Les troubles de l’humeur induits par la prise d’une substance : la modification est marquée et persistante. Le trouble peut survenir en situation d’intoxication ou de sevrage !
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Le syndrome dépressif (YU ZHENG) en MTC et Homéopathie
Tableau clinique où la MTC distingue six affections différentes :
1/ le « burn out » (GAN YU) d’origine Foie, de l’excès de Yang à l’envie de rien : Nux vom. (avec colère) ou Sepia (avec pleurs).
2/ le « vide de Sang du cœur (idéal) et de Qi de la Rate (repère) » (XIN PI LIANG XU), le patient s’agite, débordé d’informations : Argentum nitricum (hypochondriaque obsessionnel)
3/ le « vide de Sang et de Yin du Cœur » (Shen vide = angoisses et préjugés) : Kalium bromatum (jeune), Kalium phos. (intellectuel épuisé) ou Kalium carb. (jeune retraité)… 7 MC (TA LING, point Terre)
4/ le « Rein et le Cœur ne communiquent plus » (XIN SHEN BU JIAO) : Lycopodium ou Causticum (secs et agités) … 20 TM (PAI ROE) / 2 R et 3 C (point Eau, joie de vivre)
5/ le « vide du Yang des Reins » (ZHI – l’âme du Rein = capacité réalisatrice) : Aurum (remède de l’évolution bipolaire)… 7 Cœur (CHENN MENN : porte du mental, point Terre).
6/ le « vide chronique de Yang du Foie » donc frilosité (HUN – l’âme du Foie = la libido) : Psorinum (Nosode) … 62 V / 3 IG (Yang Tsiao Mai).
La MTC considère (à juste titre – ce n’est pas une dépression) à part :
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Nous avons mené une étude sur un lot d’une centaine de BNS24 qui présentaient ce symptôme. Il nous est tout de suite apparu que les aspects biologiques étaient fort variés, ce qui est normal, car ce symptôme n’appartient pas à une névrose ou une affection somatique particulière. Nous avons donc classé ceux-ci en 3 catégories :
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1/ les BNS majoritairement hypofloculants (38 cas), qui signent des cas chroniques
Symptômes associés : vertiges, angoisses et migraines …
Tests les plus hypo : Iode, Cadmium (Lachesis), Mg et Arsenicum
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Plantes les plus souvent proposées : Cetraria islandica (lichen) / Hypericum (le millepertuis)/ Ballota foet. / Glycyrrhiza glabra / Vanilla planif. / Thea chinensis …
Homéo = Arnica / Cyclamen / Gelsemium / Coffea
Fleurs de Bach : Star of B. / Pinus / Elm / Star of Bet. / Honeysuckle / Holly
Sels = tous les Natrum
Ces situations (bilans hypo) sont lentes à évoluer : il va falloir patienter ! On peut alors compléter le bilan par un dosage des neurotransmetteurs, afin de différencier dépression et Burn-out ++
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2/ les BNS majoritairement hyperfloculants (30 cas)
Symptômes associés : hernie hiatale …
Tests les plus hyper : Cadmium (Lachesis) et Ammonium (Lycop.)
Plantes les plus souvent proposées : Juniperus / Glycyrrhiza / Vanilla / Nepeta cataria / Origanum majorana, Melissa …
Homéo = Thuya occ. / Staphysagria (na) / Lilium tigrinum (mg) / Piper meth. (na)
Fleurs de Bach : Elm / Honeysuckle / Agrimony / Wild rose
Sels = Calcarea mur. / Kalium bromatum / Strontium iodatum / Natrum oxalicum
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3/ BNS dissociés (43) : souvent cas complexe car double dysfonction !
Symptômes associés : surpoids / hémochromatose …
Plantes les plus souvent proposées : Chelidonium + Curcuma (= Choléodoron) / Caltha palus. / Leonorus cardiaca (ménopause)/ Daucus carota / Valeriana / Salvia / Alfalfa / Ajuga …
Homéopathie = Thuya / Gelsemium (mn) …
Fleurs de Bach : Holly / Elm / Pine / Wild rose
Sels = Strontium mur. / Natrum sulfur. / Natrum silico-fluor. / Zincum sulfuricum
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Ce qui est étonnant, c’est que :
A – l’on retrouve certaines plantes avec une grande fréquence dans les 3 groupes, ainsi :
Fleurs de Bach : Elm (burn out), Pine, Honeysuckle (mélancolie)
Plantes : Glycyrrhiza, Thea (cf. L-Théanine, précurseur du GABA), Vanilla planif.
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B – certaines plantes classiquement utilisées pour le traitement de la dépression, ne sont en fait indiquées que dans des cas biologiques bien précis, comme Hypericum dans les BNS hypofloculants ! Ainsi en lisant scrupuleusement la recherche scientifique sur le millepertuis, on constate que les résultats sont inégaux : tantôt la plante a des effets incroyables, aussi forts que ceux obtenus avec des médicaments, tantôt il n’a aucun effet. Mais pourquoi ? La réponse a été fournie par les chercheurs de l’Université d’Arizona, en 2004 : ils ont montré qu’il existait des « malades répondants » et des « malades non-répondants » au millepertuis ! Personne n’a pensé à contrôler la biologie sérique de ses sujets !
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C – que certaines plantes ayant d’autres indications sont proposées dans ces cas de dépression et ont eu de bons effets, comme :
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D – en homéopathie, ce sont les remèdes du groupe des sodiums (problématique de perte et d’identité) qui dominent largement :
Thuya occ. (obsessionnalité), Natrum sulfur. (l’impulsion suicidaire), Valeriana (l’hystérie), Staphysagria (le non-dit), Cyclamen (les remords) …
https://www.youtube.com/watch?v=zziQ0DSmxjk
Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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