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   Cannabis indica

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Le Chanvre indien ou Haschisch (Cannabinacée, plante herbacée dioïque, annuelle, à tige cannelée), est un analgésique narcotique qui agit principalement sur l’hippocampe. Les feuilles, opposées à la partie inférieure de la tige, sont lancéolées, elliptiques et dentées. A la partie supérieure, elles sont alternées. Les fleurs mâles sont groupées en panicules, les fleurs femelles en cymes compactes. Le fruit est un akène ovoïde.

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Or, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, les cannabinoïdes ne sont pas uniquement des stimulants extérieurs apportés par la fleur de cannabis, ils sont aussi naturellement présents dans le corps humain par l’intermédiaire d’un mécanisme appelé système endocannabinoïdien ou S.E.C., avec lequel les molécules de la plante ne font qu’interagir. Pour résumer, la fleur de cannabis contient :

  → du THC, ou tetrahydrocannabinol, la substance la plus connue pour ses effets récréatifs,

  → des CBD, ou cannabidiol, dont on étudie aujourd’hui les effets sur de nombreuses sphères de la santé,
       * Les CB1 : concentrés dans le cerveau et le système nerveux, mais peuplant aussi les tissus conjonctifs, différent organes et glandes.
       * Et les CB2 : principalement situés dans les organes périphériques et particulièrement les cellules associées au système immunitaire.
 
 

  → et des CBN, ou cannabinol, aux effets intermédiaires (moins psychotrope que le THC).

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Chacune des interactions de ces grandes familles de cannabinoïdes aura un effet sensiblement différent sur le système endocannabinoïdien humain, en fonction des désordres personnels, des carences ou même du fonctionnement mental. C’est en tout cas ce que semblaient avoir compris nos ancêtres, qui utilisaient des variétés de cannabis mariant sciemment les bienfaits du THC, des CBN et CBD. Ils les mangeaient, les buvaient, les fumaient, ou s’en enduisaient la peau dans le cadre de processus initiatiques et thérapeutiques les immergeant totalement dans la volonté de guérir.

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Consommé à long terme, dans un climat de prohibition, cela peut générer certains troubles psychologiques apparaissant simultanément ou séparément, dont :
  •   l’apathie,
  •   la panique,
  •   la dépression,
  •   la paranoïa,
  •   la déficience de mémoire à court terme,
  •   la déstructuration des pensées…!

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On voit d’ailleurs fleurir depuis ces dix dernières années des préparations de CBN et CBD et contenant très peu de THC, dans de nombreux pays ayant fait un pas dans le sens de la légalisation thérapeutique, comme par exemple :

  → la Hollande, qui le rend disponible dans les pharmacies,
  → le Canada, qui propose des cures aux malades,
  → l’Espagne, qui en dépénalise la libre consommation,
  → certains cantons suisses,
  → le Colorado et la Californie (USA).
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NB. Méthode physiologique de sevrage du cannabis = TM de Humulus lupulus (autre cannabinacée) 5 à 15 gouttes/jour
 
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HOMEOPATHIE diathésique : Remède du groupe du Zinc (Kollitsch p. 204). Répertoire de Kent : 976 symptômes : « On ne vit que deux fois … en même temps ! »

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Psyché : L’ivresse cannabique …  » Ne marchez pas sur l’herbe, fumez-la ! « 

* 1 er phase d’ excitation euphorique : hyper idéation, hyperesthésie sensorielle, loquacité (content de lui !), mais aussi nausées, sueurs et troubles cardio-respiratoires.

* 2 ème phase confusionnelle : désorientation spatio-temporelle :  » Exagération étonnante des notions de temps et d’espace  » (Kent), hallucinations auditives et visuelles grandioses (Anhalonium), extase onirique (frisson de béatitude ?) avec parfois dédoublement de la personnalité. 


* 3 ème phase dépressive : baisse de la sensibilité et des réflexes, somnolence.

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En chronique : troubles de la mémoire récente, erreurs en parlant et en écrivant, affaiblissement intellectuel :  » Dispersés, les théories qu’ils échafaudent sont sans queue ni tête : ils ne sont pas fiables, car ils n’ont pas les pieds sur terre  » (G. Withoulkas). Humeur variable, accès d’agitation et de confusion, jusqu’aux raptus impulsifs !

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Soma : Anorexie, gastralgies et amaigrissement

Inflammation des muqueuses urinaires  – Excitation sexuelle avec érection douloureuse.

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Modalités: Aggravé par : café, alcool et tabac, en urinant, les efforts, le bruit, l’obscurité, mais aussi la solitude (remède tuberculinique !).

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Cannabis à l’adolescence … Plusieurs études ont montré que l’adolescence constitue (vu sans doute l’importance de la construction neurophysiologique et psychosociale à cet âge), une période de grande vulnérabilité pour les effets neuropsychiatriques des drogues. Mais en cette époque périlleuse de « pandémie cannabique » (cf. les errements d’une chaîne nationale : si on légalisait le cannabis ?), peu de travaux avaient encore évalué l’impact spécifique d’un usage précoce du cannabis, comparativement à une prise plus tardive.
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Une étude brésilienne (Université de São Paulo) précise désormais ce point, en confrontant les performances cognitives et les fonctions exécutives de jeunes venus à la consommation de cannabis, avant ou après l’âge de 15 ans. Cette recherche porte sur 104 consommateurs chroniques de cannabis (49 usagers avant 15 ans, et 55 après) et sur 44 sujets-contrôles.
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Si aucune différence n’est observée pour le Quotient Intellectuel, parmi ces trois groupes, les résultats des tests neuropsychologiques révèlent par contre, chez les usagers précoces de cette drogue, des performances « plus pauvres » que chez les usagers plus tardifs et chez les sujets-témoins, en matière de fonctionnement exécutif. Cet impact significatif affecte notamment les tâches concernant une attention soutenue et le contrôle de l’impulsivité. Par exemple, dans un test de tri de cartes, les consommateurs précoces commettent plus d’erreurs que les sujets-contrôles (en moyenne 10 contre 6,44) et complètent moins de tâches qu’eux (2,77 contre 3,5).
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Au terme de cette étude, il ne fait donc plus aucun doute que l’usage régulier du cannabis peut présenter « davantage d’effets délétères sur le fonctionnement neurocognitif, lorsqu’il commence avant l’âge de 15 ans ». Et il n’est pas inutile de rappeler que l’aliéniste J. Moreau avait déjà précisé, dès 1845, l’incidence pathogène du cannabis pour le risque de psychose, dans son ouvrage « Du haschich et de l’aliénation mentale ».

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Proche : Cannabis sativa

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Le chanvre est très anciennement cultivé pour ses fibres et son huile (voir chapitre « huiles végétales ») en Chine et en Inde. Il a été introduit dans diverses régions tempérées et chaudes de tous les continents. Les graines sont également consommées, car elles contiennent 25 % de protéines végétales de bonne qualité, c’est-à-dire des protéines qui contiennent tous les acides aminés essentiels. Elles ont la particularité, pratiquement unique dans le monde végétal, de contenir de la lysine (comme le quinoa).

PHARMACOPEE : Les graines contiennent d’importantes quantité de méthionine, de cystéine, et d’arginine, des acides aminés qui sont très bons pour le cœur, 30 % d’acides gras polyinsaturés, avec un rapport oméga-6/oméga-3 de 3 pour 1, proportion idéale pour prévenir les maladies cardiaques. Elles sont riches en vitamines E et en minéraux : phosphore, potassium, sodium, magnésium, soufre, calcium, fer et zinc.

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INDICATIONS : Les graines de chanvre contiennent un acide gras polyinsaturé très particulier, l’acide gamma-linolénique (AGL), un oméga-6, que l’on retrouve dans la spiruline, l’huile d’onagre et de bourrache, et qui explique (notamment) les bienfaits de celles-ci. L’AGL fabrique de la prostaglandine E1, qui réduit l’effet des prolactines, impliquées dans les problèmes de ménopause et de syndrome prémenstruel.  L’huile d’onagre réduit les douleurs dans la poitrine, la rétention d’eau, les signes d’irritabilité et de dépression qui peuvent se manifester avec les cycles féminins.

L’AGL permet de fabriquer des médiateurs importants pour les défenses anti-infectieuses. Il est le déterminant majeur de la souplesse et de l’hydratation de la peau. Des suppléments d’AGL affectent de manière favorable certaines conditions inflammatoires et allergiques.

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HOMEOPATHIE diathésique : remède du groupe du Calcium (Kollitsch p. 124). Répertoire de Kent : 1185 symptômes. Bon antidote des troubles urinaires la consommation régulière de son cousin végétal (Cannabis indica) stupéfiant !

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Psyché : Fatigue générale + dépression intellectuelle et somnolence diurne. Sensation de recevoir des gouttes d’eau sur la tête et sur le corps.

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Soma :

  • Cystite et urétrite aiguë (miction au goutte à goutte, sécrétion purulente, jaune et épaisse), érection douloureuse ou leucorrhée des fillettes.
  • Inflammation trachéo-bronchique, toux grasse et visqueuse.
  • Gastralgies avec battements épigastriques, hypoTA.

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L’hydrolat de CHANVRE

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Les connaissances sont empiriques pour l’hydrolat de chanvre ou Cannabis sativa L., qui est conseillé :

— pour détendre le système nerveux et soulager du stress, que ce soit sous forme d’infusion ou dilué dans le bain

— pour lutter contre la dépression et les troubles obsessionnels

— afin de favoriser le sommeil et la détente et, peut-être aussi, pour réduire l’anxiété.

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Anti-inflammatoire, il peut être utilisé pour :

— masser les zones douloureuses, après le rasage, pour soulager rapidement les peaux irritées et sensibles

— pour lutter contre les troubles de la microcirculation et en particulier ceux du visage

— préparer un bain, qu’il soit localisé ou intégral,

— assaisonner une salade,

— être vaporisé dans l’atmosphère ou sur le visage,

— et, bien évidemment, pour préparer une infusion.

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