.(présentés par le dr. Pierre Arnaud – Avignon) : intérêt des profils BNS12 chez les chiens.
.
Pathologies courantes chez les chiens :

.
–— Chienne » Misty « , setter français de 11 ans, marron et blanc. Tumeurs mammaires multiples.
Au moment de la prise de sang BNS, cet animal avait déjà été opéré par deux fois de tumeurs mammaires et était ovariectomisé. Elle avait reçu différents traitements homéopathiques et allopathiques. Dès l’administration du traitement conseillé = Lampsana communis en 1D et du sel : Palladium mur. 6D (métal de Vernes, c’est à dire à l’effet cytostatique), le client vit sa chienne aller beaucoup mieux en une quinzaine de jours. Elle est devenue beaucoup plus calme et son appétit toujours énorme s’est régularisé. Sur le plan des tumeurs mammaires multiples, il fut noté une stabilisation sans changement notable de consistance. Actuellement tout va pour le mieux sans récidive, le client donnant très régulièrement ce traitement.
.

.
— Chien « Tumba « , montagne des pyrénées de 10 ans. Insuffisance cardiaque.
Cet animal n’a eu que peu de problèmes de santé. En février 90, il est amené par sa propriétaire pour une maigreur importante. L’examen découvre une ascite et beaucoup d’essoufflement. Ces symptômes étant survenus, paraît-il, très rapidement. Le diagnostic d’insuffisance cardiaque faisant suspecter une filariose, je l’adressais chez un confrère pour une échographie. La cliente revint avec un pronostic très sombre d’insuffisance cardiaque congestive globale sans cause précise : « Classique à cet âge dans les grosses races » avait dit le confrère qui prescrivit un traitement chimique qui (dans le meilleur des cas) ne devait pas lui donner une espérance de vie de plus de trois mois !
.
Le BNS montrait des Gamma-précipitines à + 3,3 écart-types et les Alpha 1 effondrées à – 2,59 ! Un traitement allopathique fut institué pour compenser les symptômes les plus marquants : tonicardiaque + diurétique, mais j’y ajoutais le sel composé : Natrum silico-fluoratum 6D, avec une injection des sarcodes Thymus et Rate. L’ascite s’est résorbée progressivement et le cœur s’est remis à battre plus normalement, sans l’énorme arythmie et les souffles qu’il présentait auparavant… Six mois plus tard ce chien a repris un mode de vie pratiquement normal et quelques kilogrammes.
.
— Chien « Vico », labrador de 7 ans. Douleurs abdominales.
Arrivé en décembre pour la première fois dans mon cabinet, cet animal souffrait depuis plus de quatre ans de douleurs abdominales qui nécessitaient de fréquentes visites chez le vétérinaire. Il avait déjà été opéré de la rate, puis de la vésicule biliaire qui a également été retirée et ce sans amélioration durable de plus d’un mois. Si la cliente se trouve chez moi c’est que le cabinet vétérinaire qui a toujours suivi l’animal propose à présent de retirer la prostate ! Bien entendu, les analyses et toutes les radios ont été faites (le chien étant assuré) sans trouver la solution au problème des crises douloureuses survenant en moyenne une fois par semaine.
Après trois brefs traitements homéopathiques sans grande amélioration, un BNS est réalisé. Viburnum prunifolium (mg) 1D est choisi pour ses symptômes spastiques. Ce traitement n’était pas commencé depuis huit jours que l’animal présente encore une crise très forte qui me fait prescrire une échographie : celle-ci détecte la présence de calculs rénaux (des radios des reins aient été faites deux mois plus tôt sans en trouver trace). La plante est alors changée : je choisis Arctium lappa 1D (20 gouttes deux fois par jour). A partir de ce moment l’animal ne présente plus de crises douloureuses, se porte très bien, joue et mange très correctement.
.
— Chienne « Bulle », berger plutôt belge qu’allemand … Ictus cérébral.
Depuis plusieurs années cette chienne a présenté des problèmes d’arthrose avec des crises plus ou moins aiguës. Une alimentation déséquilibrée a de plus été la cause d’un ictus cérébral qui a laissé la chienne pendant une huitaine de jours à moitié paralysée et la tête fortement de travers.
Le BNS réalisé propose Hepatica triloba en 1D, avec comme sel : Strontium iodatum 6D (à la riche pathogénésie d’artériosclérose). Ces clients ne donnent pas toujours ce traitement régulièrement, mais ils sont tout à fait satisfaits du résultat. Compte tenu des mauvaises habitudes alimentaires de la chienne, cet animal de quinze ans a à présent une vie tout à fait dynamique malgré une gêne assez important à la marche.
.
— Chien « Popeye », korthal. Prurit cutané.
Ce chien a toujours eu des problèmes de diarrhée et de peau, consécutifs à des habitudes alimentaires déplorables (les boites les moins chères des rayons des super marchés). La cliente, quoique favorable aux médecines douces, ne voit pas l’importance du régime et finit par se lasser de mes conseils diététiques. Elle va donc voir un confrère pour une plaie de léchage au niveau du creux poplité gauche. Au bout de trois consultations, le confrère opère l’animal et fait analyser la peau où rien n’est trouvé, sinon une nécrose des tissus. Devant les difficultés de cicatrisation et le prurit continuel, une deuxième opération est réalisée le mois suivant. Le résultat en est aussi décevant !
La cliente revient me voir, le confrère lui ayant dit que son chien était inguérissable. Un BNS est réalisé et indique : Chelidonium majus 1D et le sel Selenium 6D qui permettent au chien de ne plus avoir de problème de peau au bout de huit jours, de regrossir… et de maintenir ce résultat par une alimentation correcte.
.
— Chien « Flash », berger allemand de 10 ans. Arthrose.
Je connais cet animal depuis plus de six ans, car il m’a été amené pour une leishmaniose en 1994. Il a été traité pour celle-ci avec Equisetum arvense TM (plante primitive riche en silice, soufre et fer), remède particulièrement efficace dans les leishmanioses. Il a toujours eu peu ou prou des problèmes de peau et depuis 98 de l’arthrose.
Un BNS est réalisé le 20.11.99 : Glycyrrhiza glabra 1D (30 gouttes par jour – aux effets digestifs et anti-inflammatoire) l’a beaucoup amélioré sur le plan de la démarche, mais les problèmes de peau sont réapparus au bout de trois mois, ce qui a nécessité des sarcodes Foie + Intestin grêle 4 CH. Je considère que compte tenu de l’état arthrosique de l’animal, la réglisse a eu un effet remarquable.
.
— Chienne « Poupette », espèce de griffon fauve de Bretagne sans pedigree, âgée de six ans. Fatigue.
Cette chienne présentait une fatigue importante après une seule heure de chasse. Le BNS réalisé montra que la moitié des tests est en dehors de l’intervalle de confiance (de + 1 et – 1 écart-type). Au bout d’un mois de traitement avec Arctium lappa 1D et Arsenicum iodatum 6D, le client est ravi du résultat et demande s’il peut mettre ses cinq chiens au même traitement, vu les résultats spectaculaires sur « Poupette ». Je ne l’en dissuade pas, les problèmes de ses chiens étant surtout hépatiques et vasculaires, dus vraisemblablement à l’alimentation à base de croquettes industrielles.
.

.
— Chien « Pongo », berger allemand de 11 ans. Radiculo-myélite dégénérative.
Cet animal présentait des problèmes de peau catalogués par un confrère comme « lupiques » et traités à la cortisone en continu sans grande amélioration. Quand j’ai vu le chien à la mi-98, il avait d’énormes difficultés à se mouvoir, ce qui faisait penser à une attaque de radiculo-myélite dégénérative. Grâce à différentes médications, j’ai réussi à remettre le chien sur pied… Le chien allant bien, j’ai eu toutes les peines du monde à faire comprendre à son propriétaire que le BNS serait d’un grand secours pour la suite des soins. Ce n’est qu’en avril 99 qu’il accepta et je découvris un profil tout hypofloculant, avec isolé à + 3 écart-types le test Calcarea. Rumex acetosa en 1D, avec Natrum sulfurosum 6D permettent actuellement à l’animal d’aller parfaitement bien.
.

.
— Chien « Athos », berger belge tervueren de 6 ans. Epilepsie.
Ce chien présentait des crises d’épilepsie compliquant des problèmes cardiaques. Le Gardénal a tout d’abord apporté une nette amélioration de la fréquence de ses crises. Je réalisais alors un BNS, qui montrait une « coiffe » des Euglobulines et le test Mercurius très perturbé en hyperfloculation. Depuis l’administration de Marrubium vulgare 1D et de Cuprum sulfuricum 6D, tout est rentré dans l’ordre, l’animal n’étant plus anxieux et énervé comme par le passé et aucune crise n’est plus apparue, malgré l’arrêt progressif du Gardénal.
.
Bonjour, je reviens vers vous car mon chien se remet a saigner de la glande anale. Il se lèche les fesses et le sang qui est se trouve au sol. Pourtant son comportement est normal, il fait des selles normales, il mange bien et joue.
.
Réponse du vétérinaire :
Le sac anal est une invagination de la peau anale se situant au niveau des muscles du sphincter anal. Il existe deux sacs anaux chez le chien. Chaque sac s’abouche latéralement aux marges de l’anus par un petit orifice (cf figure 1 et 2). Les sacs anaux contiennent une substance nauséabonde de couleur et de consistance variable. Ils jouent un rôle dans la communication avec les congénères par libération de phéromones (attraction sexuelle, délimitation du territoire).
.

.
On retrouve différentes affections du sac anal : obstruction, inflammation du sac anal (sacculite), infection (abcès), fistule ou maladie tumorale.
Certaines races comme le Berger allemand, le Caniche, le Chihuahua, le Teckel sont prédisposées aux affections du sac anal.
Le saignement des sacs anaux est du fondamentalement à une infection purulente engendrée par l’obstruction du canal d’évacuation, du à son tour (sauf présence de masses anormales) à un :
— Changement de la qualité des selles (suite à un trouble digestif temporaire ou persistant) qui ne permettrait plus la vidange mécanique pendant la défécation
— Changement de la qualité générale des liquides organiques (sang, lymphe, eau) suite à l’apparition d’un terrain de sècheresse/acidité (trouble métabolique souvent chronique)
.
Les soins à donner doivent passer par l’hygiène locale (nettoyer souvent et laisser couler –> séchage spontané sauf complications improviste) ainsi que l’administration de remèdes rééquilibrant la fonction digestive/métabolique des liquides , tel que « Taraxacum dens leonis 1 DH, Carduus marianus 1 DH, Chelidonium majus 1 DH » administrés individuellement ou bien ensemble. Une éventuelle correction alimentaire est à prévoir, le cas échéant !
.
En cas d’échec, une chirurgie d’exérèse peut être envisagée.
.

.
Les maladies épidémiques affectent les animaux et les humains, comme cela a toujours été le cas. Chez l’humain, elles comprennent le paludisme, la grippe et Ebola ; chez l’animal, la fièvre aphteuse, la grippe aviaire et la parvovirose. Ces maladies ont un impact considérable sur notre société, tant sur le plan économique que par le nombre de vies touchées. Leur traitement et leur contrôle représentent un défi de taille, en raison de leur apparition rapide et du grand nombre de personnes affectées.
L’homéopathie traite et prévient ces maladies infectieuses avec un succès bien supérieur à celui de la médecine conventionnelle. La pandémie de grippe du début du XXe siècle en est un exemple : lors de cet épisode de 1918-1920, le taux de mortalité atteignait 30 % et 25 000 décès étaient recensés aux États-Unis seulement, malgré les traitements conventionnels. Les homéopathes, quant à eux, affichaient un taux de mortalité inférieur à 1 %. Tout système de traitement qui guérit aussi rapidement et complètement mérite d’être étudié .
L’homéopathie est une méthode sûre, douce et pourtant puissante pour rétablir la santé, utilisée dans le monde entier depuis plus de 200 ans. Au XIXe siècle, le Dr Samuel Hahnemann guérit de nombreuses personnes et animaux de diverses affections aiguës et chroniques, et obtint d’excellents résultats dans le traitement de graves épidémies telles que le choléra, le paludisme et la typhoïde. En 1900, le président McKinley lui inaugura un imposant monument, qui se dresse encore aujourd’hui à Washington D.C. et qui est le seul à honorer un médecin. Aux États-Unis, ses disciples, comme Hering, Kent, Allen et Boger, démontrèrent l’efficacité de l’homéopathie dans le traitement des maladies graves, notamment épidémiques.
.
Deux maladies infectieuses majeures chez le chien sont la maladie de Carré et la parvovirose. La maladie de Carré est connue depuis longtemps, tandis que la parvovirose canine est apparue pour la première fois à la fin des années 1970. Des vaccins sont disponibles et recommandés par la plupart des vétérinaires conventionnels pour ces deux maladies virales, même si la vaccination continue chez les animaux adultes est très controversée.² J’ai compilé des données cliniques dans ma propre pratique sur une période de 18 mois et j’ai constaté que les chiots vaccinés avaient un taux de survie inférieur à celui des chiots non vaccinés lorsqu’ils étaient atteints de parvovirose, et que les chiots protégés par des nosodes homéopathiques présentaient le taux de survie le plus élevé.³
Le traitement de ces deux maladies virales est essentiellement symptomatique, la réhydratation intraveineuse étant le principal bénéfice. Les autres traitements conventionnels sont principalement suppressifs : des médicaments « anti » comme les antiémétiques, les antidiarrhéiques, les antinauséeux, les antibiotiques et les anti-inflammatoires. L’homéopathie considère les symptômes comme les meilleures tentatives du corps pour corriger son déséquilibre ; un traitement suppressif est donc perçu comme la pire chose à faire pour guérir un individu. La suppression entraîne une expression plus profonde de la maladie, car le corps cherche un autre moyen d’« évacuer » le « mal ». L’homéopathie recherche un remède similaire et aide le corps à faire disparaître les symptômes sans les supprimer, permettant ainsi à la maladie de disparaître naturellement. L’homéopathie est également très bien adaptée au traitement individualisé. Deux chiots atteints de parvovirose ne présenteront jamais exactement les mêmes symptômes ; l’homéopathie choisit donc un remède en fonction de l’état de chaque animal. Même cet état peut évoluer rapidement. Il m’arrive souvent d’administrer plusieurs remèdes différents à un patient atteint de parvovirose au cours d’une même journée, selon l’évolution des symptômes. Une maladie aiguë est comparable à un orage qui traverse le corps à toute vitesse, et dans la plupart des cas, le patient survit ou meurt rapidement. Le traitement homéopathique offre de bien meilleures chances de survie et permet de renforcer le système immunitaire.
.
Les maladies épidémiques se manifestent généralement de façon constante et prévisible. Leurs symptômes sont habituellement caractéristiques de la maladie en question. De même, certains remèdes homéopathiques tendent à correspondre à une maladie, car ils correspondent bien au tableau symptomatique global de la majorité des cas épidémiques. Le remède le plus susceptible de convenir à une épidémie donnée est appelé le remède épidémique . Par exemple, de nombreux cas de parvovirose présentent des nausées, des vomissements, de l’agitation, des selles très malodorantes et souvent une soif intense. Ces symptômes sont caractéristiques d’Arsenicum album, qui se trouve être un très bon remède pour traiter les chiots atteints de parvovirose. Ainsi, Arsenicum pourrait être appelé le remède épidémique si la plupart des cas de parvovirose que vous rencontrez dans votre pratique semblent correspondre assez bien aux symptômes. Cependant, chaque cas individuel peut évoluer vers d’autres remèdes, tels que Nux vomica ou Phosphorus, et peut mieux répondre à l’un de ces remèdes. Le prescripteur doit observer attentivement la réaction du patient après chaque prise.
L’homéopathie repose toujours sur le traitement de l’individu. Je reçois souvent des appels du genre : « Avez-vous un remède contre la maladie de Cushing chez le chien ? » Je réponds : « Non, mais je peux trouver un remède pour un chien présentant des symptômes de la maladie de Cushing ! » C’est un principe fondamental de l’homéopathie : elle s’attache à traiter l’individu dans sa globalité, et non la maladie elle-même.
Dans l’aphorisme 72 de l’Organon, le Dr Samuel Hahnemann déclare : « Les maladies aiguës sont des processus pathologiques rapides, conséquences d’un déséquilibre du principe vital, qui tendent à s’achever plus ou moins rapidement, mais toujours dans un délai raisonnable. » ⁴ La plupart des cas de parvovirose que j’ai observés se sont résolus en un à cinq jours ; il s’agirait donc d’une maladie aiguë. Les cas présentés dans l’encadré de gauche ont été traités uniquement par homéopathie et soins de soutien.
Ces cas illustrent la facilité avec laquelle la parvovirose se soigne par homéopathie et fluidothérapie, et comment le traitement peut être personnalisé en fonction des symptômes. Outre Arsenicum et Nux Vomica, d’autres remèdes peuvent s’avérer utiles, comme Phosphorus (saignements abondants, sursauts au moindre bruit, vomissements 30 minutes après avoir mangé ou bu), Cinchona (déshydratation importante), Rhus Toxicodendron (besoin de bouger, puis amélioration) et Thuja, pour n’en citer que quelques-uns. Depuis que j’utilise l’homéopathie en 2008, j’ai traité des centaines de chiots atteints de parvovirose par cette méthode, et je suis convaincue que la réponse et le temps de guérison sont bien meilleurs qu’avec les traitements conventionnels utilisés auparavant.
Mia est une femelle pitbull de cinq mois qui présentait des vomissements et une diarrhée depuis deux jours, accompagnés de léthargie et d’une perte d’appétit. Son hydratation était normale, ses gencives étaient roses et son abdomen semblait légèrement sensible à la palpation. Le test de parvovirose était positif (Idexx SNAP Elisa). Je lui ai administré une dose de Nux vomica 10M en consultation et j’ai remis la même solution à son propriétaire, afin qu’il puisse l’administrer à domicile selon les besoins. J’ai choisi ce remède car les symptômes de Mia étaient principalement des nausées et des vomissements, et elle était devenue beaucoup plus irritable que d’habitude depuis le début de sa maladie, une caractéristique de ce remède. Le lendemain, le propriétaire a constaté une amélioration chez Mia après la première prise : elle a recommencé à manger et à boire quelques heures plus tard, sans récidive de vomissements ni de diarrhée. Ce n’est pas inhabituel, d’après mon expérience.
Pudgey, un beagle croisé mâle de cinq mois, a été présenté à la consultation pour des vomissements et une diarrhée. Ses selles étaient très nauséabondes et sanguinolentes (odeur de cadavre). Il était agité dans sa cage (se levant et se couchant fréquemment et changeant souvent de position). Le test de parvovirose était fortement positif. Pudgey était modérément déshydraté ; je lui ai donc administré de l’Arsenicum 10M et j’ai commencé une perfusion intraveineuse (solution de Ringer lactate à 5 % de dextrose et vitamines B et C) pendant les 24 heures suivantes. Le lendemain, son agitation et sa diarrhée nauséabonde s’étaient améliorées, mais il semblait plus nauséeux (vomissements et salivation excessive) et devenait plus irritable. Je lui ai administré de la Nux vomica 10M, et ces symptômes ont disparu dans les six à huit heures suivantes. Le lendemain matin, Pudgey aboyait dans sa cage, a mangé et bu sans vomir, et est rentré à la maison dans l’après-midi.
Deux femelles chihuahuas, sœurs, vivaient dans la même maison. Pepper, âgée de quatre mois, est tombée malade et a été la première à consulter. Testée positive au parvovirus, elle a reçu une dose d’Arsenicum 10M (pour des selles très nauséabondes, de l’agitation, des nausées et des vomissements). Elle a recommencé à manger et à boire l’après-midi même et est rentrée chez elle sans autre traitement. Sa sœur, Precious, est arrivée cinq jours plus tard et a également été testée positive, avec des symptômes légèrement différents, principalement des nausées, des vomissements et de l’irritabilité. Je lui ai administré du Nux vomica 10M et j’ai commencé une perfusion intraveineuse, car elle était déshydratée. Le lendemain, les symptômes de Precious ont évolué vers un état plus sévère, caractéristiques de l’Arsenicum (agitation, diarrhée nauséabonde et sanglante). Je lui ai donc administré trois doses d’Arsenicum 10M au total sur les trois jours suivants, car son état est resté stable sans aggravation ni modification des symptômes. Le dernier jour, son état s’est rapidement amélioré et elle a pu rentrer chez elle.
« Ces cas montrent comment la parvovirose se traite facilement par homéopathie et perfusion de fluides, et comment le traitement peut être individualisé en fonction des symptômes spécifiques. »
La maladie de Carré est une maladie canine bien connue, bien que moins fréquente que la parvovirose dans la plupart des régions. En près de 30 ans de pratique, je n’en ai observé que quelques cas. On constate également un manque de rapports cliniques récents d’autres vétérinaires, même si l’homéopathie est la seule à offrir des résultats encourageants dans la plupart des cas. Le vétérinaire Horace BF Jervis fut le premier à utiliser le Distemperinum en 1929. Il s’agit d’un nosode, dynamisé comme tous les remèdes, préparé à partir des sécrétions d’un chien atteint de la maladie. La monographie du Dr Jervis, « Traitement de la maladie de Carré canine avec le virus dynamisé », décrit le succès retentissant qu’il a obtenu avec ce nosode : 5
Après environ 25 ans de lutte infructueuse contre la maladie de Carré, à devoir la combattre jour après jour dans ma pratique vétérinaire (très étendue) pour petits animaux, avec toujours les mêmes résultats décevants et la perte constante d’une grande partie de mes patients, j’ai été amené à chercher sérieusement une solution à cette situation extrêmement éprouvante. C’est pourquoi, ces dernières années, j’ai complètement abandonné la médecine traditionnelle et me suis consacré à l’étude de l’homéopathie. Et je dois dire ici que mon seul regret est de ne pas l’avoir fait plus tôt…
« Mes résultats ont été, et sont encore, tellement supérieurs à mes attentes que je regrette de ne pouvoir convaincre davantage de vétérinaires de l’essayer. J’ose affirmer que quiconque le fera ne reviendra jamais aux méthodes traditionnelles. »
« Voir tant de cas se succéder et tant de personnes mourir malgré tous ses efforts, tandis qu’on reste impuissant face à ce terrible fléau, est tout simplement déchirant… L’idée m’est alors venue que, puisque je pratiquais l’homéopathie, pourquoi ne pas me tourner vers elle face à mon dilemme ? »
Le docteur Jervis fit dynamiser le virus de la maladie de Carré (souche L) par Ehrhart et Karl, une ancienne pharmacie homéopathique de Chicago, aux 30e, 200e et 1 000e dilutions. Le taux de mortalité dans le service des malades de la maladie de Carré diminua de façon spectaculaire et il « …sentit un poids s’envoler de ses épaules ».
L’administration du nosode pendant la phase incubatrice permettait souvent d’enrayer l’évolution clinique de la maladie de Carré. Il stoppait également la diarrhée fétide, les convulsions de la forme cérébrale et inversait même la phase létale observée plus tard dans l’évolution de la maladie. Comme nous l’avons évoqué pour le parvovirus, le Dr Jervis souligne que certains animaux nécessitent d’autres traitements.
Je vaccine tous les chiots arrivant à notre clinique avec une dose de Distemperinum 200c et, depuis le début de mon activité, nous n’avons constaté aucun cas de maladie de Carré. Je remets également au client un flacon de Parvo nosode 30c à administrer une fois par semaine jusqu’à l’âge de six mois au moins, afin d’assurer une protection optimale contre la parvovirose. Ce rythme d’administration hebdomadaire suit scrupuleusement les recommandations des docteurs Pitcairn et Hamilton, formulées dans leurs ouvrages.<sup> 6,7</sup> Ce sont les seuls vaccins que nous proposons aux chiots.
En résumé, le traitement et la prévention des maladies épidémiques constituent un domaine où l’homéopathie excelle et affiche d’excellents résultats ! Le Dr Dorothy Shepherd l’exprime très bien dans son ouvrage « Homeopathy in Epidemic Diseases » : « En tant qu’homéopathes, nous ne devons pas hésiter à affirmer notre capacité à guérir, et même à GUÉRIR véritablement, les maladies épidémiques aiguës. »
Je partage entièrement cet avis, Dr Shepherd, et j’invite toute personne ouverte d’esprit à explorer ces concepts par elle-même et à approfondir ses connaissances sur le merveilleux art de guérison qu’est l’homéopathie.
1 Shepherd, Dorothy, MD. L’homéopathie dans les maladies épidémiques, 1967.
2 Schultz, Ron. « Les vaccins pour chiens ne sont peut-être pas nécessaires ». news.wisc.edu.
3 Cooney, Todd. « Survie du parvovirus et influence des nosodes et de la vaccination ». Dogs Naturally Magazine, juillet/août 2014.
4 Hahnemann, Samuel. Éditeur Brewster O’Reilly, Wenda, PhD. L’Organon de l’art médical, 6e édition.
5 Jervis, Horace BF. « Traitement de la maladie de Carré canine avec le virus potentialisé », 1929.
6 Guide complet du Dr Pitcairn sur la santé naturelle des chiens et des chats, 2005, Rodale Press.
7 Hamilton, Don, DVM. Soins homéopathiques pour chats et chiens. 2010, North Atlantic Books.
Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web. Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.
Vous appréciez les articles de notre site ?
Vous vous intéressez à la santé naturelle et à la médecine fonctionnelle ?
Laissez nous votre email pour recevoir toutes les semaines des articles, des infos et des conseils