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De la famille des Rubiaceae, le quinquina est aussi appelé quina, quinquina rouge ou kina-kina (écorce des écorces). Il a été importé en Europe sous le nom d’écorce du Pérou. Les Indiens lui avaient découvert des propriétés anti malariques. Cette écorce doit sa dénomination latine à la femme du vice-roi du Pérou, la comtesse d’El Chinchon qui aurait guéri grâce à elle. Elle favorisa le commerce du quinquina en Espagne où il porta le nom de poudre de la comtesse. Commercialisé ensuite par les Jésuites, il devint la poudre des Jésuites. Pour lutter contre le paludisme qui sévit un peu partout, Louis XIV le fait importer en France.
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Le quinquina est ainsi à l’origine de l’expédition maritime de Charles Marie de la Condamine qui en fit la première description botanique : « c’est un grand arbre (20 m de haut) dont l’écorce est rouge-brunâtre, ses feuilles opposées, elliptiques, entières, pouvant aller jusqu’à 50 cm ; les sti- pules sont glanduleuses ; les fleurs en grappes sont rose clair ; le fruit est formé de petites graines ailées. » D’autres espèces de Cinchona, dont le quinquina rouge et le quinquina jaune, produisent également de la quinine. Le quinquina se développe en Bolivie, au Pérou, en Equateur et en Colombie, à une altitude moyenne où la fraîcheur qui descend des sommets et l’humidité qui monte des plaines engendrent des forêts brumeuses.
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PRINCIPES ACTIFS : l’écorce fébrifuge, car riche en alcaloïdes (quinine 30 à 60%, quinidine, cinchonine), stérols, tanins (8%) et saponines.
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INDICATIONS traditionnelles : Boisson tonique, classiquement utilisée pour ses propriétés analgésiques, fébrifuges et antiarythmiques.
L’écorce de quinquina se trouve en gélules et en tisane. Le quinquina entre dans la recette de boissons apéritives ou digestives, et de limonades toniques. Il est à la base du gin-tonic. Il est intéressant de constater qu’on l’associe facilement avec le saule, son homologue européen ; ainsi Gripponyl (poudre pour suspension buvable) est composé d’écorce de quinquina, de saule et de thé vert (vente en pharmacie). Le Fitofébril (solution buvable) est composé d’écorce de quinquina, de saule et de reine des prés. Bien sûr il y a la Quintonine composée de quinquina, d’orange amère, de kola, de cannelle, de quassia et de gentiane.
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Il a eu un rôle historique en homéopathie, car c’est en étudiant ses propriétés chez l’homme malade et chez l’homme sain que S. Hahnemann eu l’idée de la similitude.
HOMEOPATHIE diathésique : Remède du groupe de l’Arsenic (Kollitsch p. 340) : « Le vide de sang«
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Problématique : C’est le remède des pertes de liquides organiques (eau, lait ou sang)
= vide d’énergie (asthénie majeure) = Yang non contrôlé (manifestations tendino-musculaires généralisées et aggravation par le froid) et dermatoses (manifestations chaleur à la peau).
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Psyché : Hyperesthésie générale sur épuisement, avec intolérance au moindre bruit.
Déprimé par hémorragies (Millefolium), ou perte abondante de liquide organique, « vidé » au sens propre du mot : épuisé psychique et physique.
Remède de congestion du foie et de la rate (éthyl ou paludisme), d’où l’épuisement, l’hypersensibilité au bruit, l’irritabilité, l’insomnie et la peur des animaux.
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China officinalis, Hahnemann et les débuts de l’homéopathie
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Soma : Etat syncopal après hémorragies (épistaxis, ménorragies, paludisme, hémophilie), allaitement prolongé… jusqu’au syndrome de déshydratation = fièvre avec faim (Phosphorus), mais amélioration de la fièvre après les repas.
Névralgies et douleurs aggravées par l’effleurement, les courants d’air, mais améliorées par la pression forte (Bryonia), sensibilité extrême du cuir chevelu, de la racine des cheveux (Platina, Cannabis…).
Périodicité = 1 jour sur 2 (idem Arsenicum album et Natrum mur.)
Pour P. Schmidt, c’est le grand remède des thrombopémies (avec Radium bromatum).
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Modalités :
Aggravé par :
Amélioré par :
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Antidoté par : Arnica, Apis … et beaucoup d’autres (cf. Gibson Miller)
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Cybernétique : proche de Nux Vomica, mais Nux est tonique et constipé, alors que China est épuisé (vide de sang, donc d’énergie) et diarrhéique.
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EFFET BIOLOGIQUE (BNS) de China rubra :
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Cas clinique :
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Remèdes homéopathiques proches :
Chininum sulfuricum
• Grande périodicité – 10h – 11h avec ongles bleus, douleurs dans les vertèbres dorsales
• Soif dans toutes les phases
• frissons : Anticiper le froid avec la soif
• Chaleur : avec soif excessive et visage rouge
• Sueurs : la nuit, abondantes et épuisantes, soulageant
• Apyrexie claire avec faiblesse à l’épigastre et débilité
• Anémie sévère et rapide, rate enflée, névralgies, rachis cervico-dorsal douloureux
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Chininum arsenicosum (= China + Arsenicum album)
Fièvre continue avec température oscillante
• Sueurs nocturnes abondantes et exhaustives
• Faiblesse et prostration
• Anorexie et insomnie
• Froid des mains et des pieds
• Aversion pour le travail mental
• Vertiges d’irritabilité et maux de tête
Bourdonnements d’oreilles (tinitus) suite de traitement prolongé à la quinine ++.
Remède majeur des états d’épuisement avec frissons, transpiration, nausées, vertiges.
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Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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