Chrononutrition : remettre ses pendules à l’heure pour retrouver santé et énergie ?
C’est l’art subtil d’adapter notre alimentation au fonctionnement de nos organes, plutôt que de leur demander, à eux, de s’adapter encore et toujours à notre art (parfois baroque) de manger !
Domaine de recherche en pleine expansion, la chrononutrition étudie l’interaction entre rythmes biologiques (circadien jour/nuit, et saisonnier), nutrition (moment, composition et portions des prises alimentaires) et métabolisme (horloge interne, faim/satiété, activité cellulaire, état de santé). Quels enseignements en tirer pour son alimentation quotidienne ? Proposition de menus types pour une mise en pratique rapide.
La chronobiologie alimentaire, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit de manger certains types d’aliments, donc d’utiliser leurs nutriments, au moment où le corps en a le plus besoin, quand il les assimile le mieux. Cette manière de manger est basée sur l’horloge biologique du corps, son horloge interne, en fonction des différentes sécrétions hormonales et enzymatiques. Cette rythmicité, avec ses pics et ses creux, est une propriété fondamentale de tous les organismes vivants.
La chronobiologie alimentaire n’est autre que mettre en place ou rétablir une bonne rythmicité des repas. Nous devons ce mécanisme à notre patrimoine génétique : les transmissions hormonales et les sécrétions enzymatiques sont programmées de longue date.
La chronobiologie alimentaire ou chrononutrition, dont il est question ici, n’est pas centrée sur l’amaigrissement et les préconisations du Dr Delabos. Elle s’appuie plutôt sur les travaux des Drs Mestre et Rapin, qui montrent à quel point une mauvaise rythmicité alimentaire peut affecter nos modulations métaboliques et entraîner à terme obésité et pathologies associées. Si les deux approches partent de la même théorie, elles se distinguent dans la démarche et la pratique.