Cleome heptaphylla 

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Cleome pungens Willd., syn. Cleome spinosa Jacq., syn. Cleome hassleriana (Chodat) Iltis, syn. Cleome heptaphylla L.

Nom commun : Cléome épineux

Famille : Cleomaceae – Capparidaceae (mais ce classement dans la famille des capparidacées est actuellement remis en cause).

Parties utilisées : Feuilles et fleurs.

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Propriétés / indications :

Proche des crucifères (brassicacées), ordre auquel la famille des cléomacées appartient, et dont elle en a le goût piquant, au point qu’il lui a été donné le surnom de « moutarde batarde ». La « fleur araignée », son autre nom vernaculaire, appartient à un genre qui compte près de cent vingt-cinq espèces. Le cléome tire son nom du grec « kleio », signifiant « fermer » dans le sens de « fermer les yeux », en référence aux capsules contenant les graines qui se vrillent et se referment après la dispersion de celles-ci. Les feuilles digitées pennatiséquées (en forme de main) ressemblent à celles du chanvre. Les quatre pétales qui sont en croix chez les crucifères (brassicacées) se mettent ici en éventail, dirigés vers le ciel. Les pistils en profitent pour se disposer le long du capitule formant un trois-quart-de-cercle. Ceux-ci très fins et longs (plus de 10 cm) se positionnent perpendiculairement à la tige et donnent l’impression de pattes d’une araignée ! C’est une plante qui s’animalise et qui pourrait muter en fabacée dans le temps. D’ailleurs, nous retrouvons que ce soit dans la composition chimique comme dans les propriétés, les spécificités des deux familles.

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Nous retrouvons une composition chimique identique aux crucifères ; la plante est riche en acide linoléique, contient des anthraquinones, des composées phénoliques, des saponines, des stéroïdes, des résines, des lectines, des glycosides, des tanins, des alcaloïdes¹ et aussi des protéines, des vitamines : A, B1, B2, B9, C, E, F, des minéraux (potassium, calcium, magnésium, phosphore, fer en proportion très élevée, manganèse, zinc).

— Les feuilles ont une teneur élevée en β-carotène³ et les tiges sont très riches en flavonoïdes d’activité antioxydante remarquable².

— Pour leurs propriétés analgésiques et antirhumatismales, les Asiatiques l’emploient contre les céphalées, les douleurs auriculaires (liquide extrait des feuilles écrasées).

— Par ailleurs, le cléome serait vermifuge intestinal alors que les Africains qui l’utilisent aussi comme antidouleur, l’emploient surtout comme antiscorbutique, tonifiant, fébrifuge, vermifuge et rubéfiant.

— Toujours en Afrique, il est consommé sous forme de bouillie avec du lait caillé par les femmes pendant la grossesse et l’allaitement.

— Cette plante (riche en fer) traite l’anémie, l’ictère, la diarrhée et améliore la vue (agit sur le foie).

— Pour sa consommation domestique, les feuilles légumes étant amères, elles sont lavées, trempées ou fermentées afin d’en réduire l’amertume. Elles sont souvent grillées avant d’être consommées.Toutefois, dans les plats traditionnellement répandus dans toute l’Afrique, les feuilles de cléome sont mélangées aux feuilles d’amarante, d’oseille, la pâte d’arachide et les feuilles de morelle, certainement pour relever le goût et ses bienfaits. Les repas à base de cléome, surtout avec du lait aigre (dans lequel les feuilles légumes sont marinées 2 à 3 jours), sont recommandés aux femmes enceintes et allaitantes dans plusieurs communautés, mais pas toutes …

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Formes d’utilisation et dosages :

• Ses fleurs et ses jeunes pousses peuvent être consommées crues ou cuites.
• Infusion : 1 c. à s. de feuilles fraîches pour une tasse d’eau, infuser 5 à 8 minutes (réduit les vertiges des femmes enceintes).
• Décoction de racines : combat diarrhée, fièvre, piqûre de scorpion et même morsure de certaines espèces de serpents (Kenya).

En Usage Externe :

• Cataplasmes : les feuilles broyées et chauffées au bain-marie, puis pressées, s’appliquent chaudes directement sur la peau graissée à l’huile d’olive sur l’endroit douloureux. Laisser 2 à 3 heures. À renouveler plusieurs fois. Traite certaines formes rhumatismales².

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Contre-indications : Aucune contre-indication ou effet secondaire connu à ce jour.

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D’après un article de Michel Dubray

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Références :

1. Kamessi, 2014.

2. Tigrine, 2014.

3. Legba et al. 2018.