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Cueillir des plantes sauvages

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Aujourd’hui, il n’y a rien de plus anodin que de tremper un sachet de plantes séchées dans une tasse d’eau chaude. On le fait machinalement, sans y penser… Mais en réalité, à chaque fois que vous préparez une tisane, c’est une plongée vertigineuse dans les tréfonds de l’humanité. Un retour dans le passé de près de 35 000 ans ! Car derrière ce geste insignifiant se cache l’un des secrets les plus anciens des êtres humains : l’art de prendre soin de sa santé par les plantes.

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Je vais donc vous partager 4 astuces pour que vous OSIEZ vous lancer :

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Astuce n°1 : Listez les plantes que vous connaissez déjà

Qui ne s’est jamais fait piquer par les orties ? C’est généralement LA plante que tout le monde connaît et reconnaît de très loin.

Si vous avez un jardin, vous avez forcément des pissenlits et des pâquerettes qui y fleurissent à l’arrivée du printemps.

Et lors de votre dernière balade en nature, je suis sûre que vous vous êtes déjà dit avec certitude “je connais cette plante”!

Vous risquez d’être étonné par toutes les plantes que vous connaissez déjà sans vous en rendre compte !

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Astuce n°2 : Cuisinez les plantes que vous connaissez déjà

Vous êtes nombreux à savoir que l’ortie se mange, mais qui parmi vous a déjà sauté le pas et goûté l’ortie ?

Alors n’attendez plus et lancez vous, vous verrez que c’est en plus délicieux !

Quiche, risotto, omelette, soufflé, pesto…. Vous avez l’embarras du choix

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Astuce n°3 : Ayez le sens du détail !

Qui dit identification des plantes, dit observation des petits détails.

Les feuilles sont-elles entières ou découpées ? Leur texture est-elle ferme, velue, lisse ou plutôt poisseuse ? Combien de pétales composent les fleurs ? La tige est-elle ronde ou carrée ? Analyser les plantes de plus près vous permettra de reconnaître les plantes qui vous entourent plus facilement et d’être ainsi sûr de ce que vous cueillez !

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Astuce n°4 : Vous avez un doute ? 

Certains d’entre vous n’osent pas cueillir de plantes sauvages par peur de ramener des maladies ! Vérifiez toujours bien sûr et rassurez-vous : ce n’est pas plus risqué de manger une laitue de votre potager qu’un pissenlit qui se serait invité dans votre jardin ou des orties sauvages ! 

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Certains paléontologues estiment que les hommes de Neandertal connaissaient déjà les bienfaits de certaines plantes il y a plus de 35 000 ans. Ils ont notamment retrouvé des traces de substances provenant de plantes comme la camomille ou l’achillée millefeuille dans le tartre des dents d’une jeune femme de Neandertal.

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Or, selon les chercheurs, on ne consomme pas des plantes au goût amer et sans valeur nutritive pour se nourrir. Elles auraient donc été choisies pour d’autres raisons, probablement pour leurs propriétés sur la santé. D’autres scientifiques ont aussi trouvé des traces de bourgeons de peuplier dans le tartre dentaire de certains individus. Ces bourgeons lorsqu’ils sont ingérés, se transforment alors en acide salicylique : l’ancêtre de l’aspirine.

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L’homme de Neandertal aurait aussi consommé des moisissures contenant du pénicillium, une substance antibiotique qu’on connaît aujourd’hui sous le nom de pénicilline.

À peu près à la même époque, nos ancêtres Crô-Magnon utilisaient eux aussi certaines plantes comme la camomille, et l’achillée millefeuille, mais aussi le lin, l’ortie, le pavot ou encore la valériane ! 

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Vous avez peut-être déjà eu envie d’enfiler vos bottes et de partir en forêt, un panier sous le bras, à la recherche de plantes sauvages comestibles… Mais si vous êtes comme moi, vous n’avez jamais osé vous lancer. Par peur de cueillir la mauvaise plante et de vous intoxiquer. Peur de passer une heure dans la forêt sans savoir vraiment où et quoi chercher. Peur de revenir les mains vides.

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Avant de sortir …
Achetez de bons ouvrages de référence

Posséder des livres de référence est la première étape. Voici quelques critères importants à ne pas manquer. L’ouvrage doit avoir de bonnes illustrations ou photographies. Les deux se valent. Le plus important est une description exhaustive des caractéristiques des plantes. Deux autres points fondamentaux : il doit aussi décrire dans quels milieux elles poussent et les risques de confusion avec des plantes toxiques. Finalement, préférez un ouvrage local. Il est inutile d’apprendre les plantes qui ne poussent pas dans votre région. Vous pouvez aussi vous abonner à « La Pharmacie Secrète de Dame Nature ».

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Bon livre pour débuter, celui de François Couplan : Reconnaître facilement les plantes, par l’odorat, le goût, le toucher – Delachaux et Nieslté, 2009. Les illustrations sont de bonne qualité, tout comme les descriptions. Les risques de confusion, l’utilisation possible ou la toxicité éventuelle sont mentionnés. Petit plus, l’auteur mentionne également les critères tactiles, olfactifs et le goût.

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Un ouvrage plus avancé : Eggenberg et A. Möhl : Flora Végétativa – Rossolis, 2013. Il contient 2300 espèces et permet de reconnaître les plantes uniquement par leurs feuilles, ce qui est très pratique quand les fleurs ne sont pas encore développées.

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Renseignez-vous sur les milieux dans lesquels poussent les plantes

Ce conseil est très important. L’erreur que commettent de nombreuses personnes au début est d’ouvrir un livre et sortir dans leur forêt préférée à la recherche d’une herbe, sans savoir si elle a des chances de pousser dans le coin. Une plante des milieux humides ne poussera pas dans une prairie. Et vice-versa. C’est pour cela qu’il faut se renseigner avant dans vos ouvrages.

Voici deux sites incontournables avec des descriptions botaniques, des cartes, images, tout cela gratuitement.

  • Pour la France tela-botanica.org/
  • Pour la Suisse infoflora.ch
    Vous y trouverez même des cartes qui vous montrent dans quelles régions de votre pays vous avez une chance de trouver la plante convoitée.

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N’ayez pas peur des noms latins !

Le problème des noms en français est qu’ils changent d’une région à l’autre et d’un ouvrage à l’autre ! Par exemple, l’« égopode » peut aussi s’appeler la « podagraire ». Ou encore l’« égopode podagraire ». Les deux sont justes et proviennent du latin. Si vous ne trouvez pas une plante dans un livre, faites un tour par l’index en latin avant de changer de livre !

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Pendant la cueillette …
Au moindre doute, abstenez-vous !

Le risque principal est de se tromper de plante. Soyez donc prudent au début. Avancez pas à pas, votre patience sera récompensée. Mais au moindre doute, abstenez-vous ! Une confusion entre l’ail des ours et le muguet peut être mortelle. Lisez bien la partie « confusion possible » de votre livre. Si votre herbe sauvage correspond parfaitement à la description, que le milieu correspond et qu’il n’y a pas de confusion possible selon l’ouvrage, il ne devrait pas y avoir de danger.

Sortez régulièrement

Il faut voir les plantes grandir pour bien les reconnaître. Revenez aux mêmes endroits tout au long de l’année. Si une plante est complètement nouvelle pour vous, revenez plus tard pour la voir grandir. Sachez que les feuilles peuvent changer de forme au fil de sa croissance.

Connaître un minimum de vocabulaire botanique

Sans aller dans un jargon trop complexe, savoir ce qu’est un pétiole ou connaître la différence entre une plante à feuilles alternes et une à feuilles opposées est important. Référez-vous régulièrement au glossaire de votre ouvrage.

Utilisez tous vos sens

Ne négligez pas le toucher et l’odorat. Ils peuvent aider à déterminer une plante. Certaines sont velues, donc douces, d’autres sont glabres ou rugueuses. Par exemple, les plantes de la famille des labiées (beaucoup de plantes aromatiques) ont une tige carrée facilement reconnaissable au toucher.

alt  Menthe (labiées)

Soyez respectueux

La cueillette est un moment de connexion avec la nature et avec moi-même. Cueillez uniquement ce que vous allez consommer. Ne prélevez au maximum qu’un tiers d’une population de plantes pour lui laisser la possibilité de se régénérer.

Pas de sac en plastique !

Les plantes n’aiment pas le plastique, elles auront tendance à fermenter rapidement, surtout s’il fait chaud. Préférez des sacs en papier ou, encore mieux : le bon vieux panier en osier.

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De retour à la maison …
Faites un herbier

Oui, comme à l’école ! C’est un très bon moyen pour progresser. Vous pouvez y inclure des informations comme le lieu où poussent les plantes, leur nom latin et la famille ainsi que leurs propriétés. J’avais pris l’habitude de glisser des feuilles dans mes livres de botanique, puis de les faire sécher dans l’annuaire téléphonique avant de les scotcher dans mon herbier.

Rejoindre un cercle de botanique

Il existe de nombreux cercles de botanique régionaux (ex.: les sociétés Linnéennes). Tous ne s’intéressent pas à l’aspect comestible ou médicinal, mais sortir avec des personnes expérimentées vous fera progresser bien plus rapidement.

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Une aventure peu ordinaire :

Parcourir 2600 kilomètres à pied pendant six mois à travers l’Europe, en portant tout son matériel de survie avec soi, c’est déjà un joli exploit. Mais ce qu’a fait Vianney Clavreul, un spécialiste picard des plantes sauvages, est encore plus impressionnant. Il a fallu qu’il ajoute une contrainte supplémentaire à son défi : manger exclusivement des plantes durant tout son périple. Parti de la Baie de Somme (située sur le littoral de la Picardie), Vianney Clavreul est arrivé sain et sauf six mois plus tard à Porto (Portugal). Mais surtout, il a constaté que cette « cure » de plantes avait eu un effet spectaculaire sur sa santé.

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L’alimentation sauvage est le patrimoine alimentaire de l’humanité. Tout le monde y a droit. Si l’on avait connaissance de ce patrimoine, toutes les personnes qui ont des difficultés financières n’auraient plus de problèmes pour se nourrir, car cette nature-là est vraiment partout. Ce message est d’abord destiné aux personnes qui ont des difficultés financières, de manière à leur montrer une alimentation qui ne leur coûtera rien et les rendra en excellente santé. Je vise en premier lieu les personnes qui ont un problème de nutrition. Je veux montrer que c’est une alimentation tout à fait adéquate à notre existence.

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Il y a aussi une visée écologique : si je me nourris de plantes sauvages, j’ai moins besoin d’acheter des choses issues du système agricole. L’agriculture a donc moins besoin de produire et on peut économiser des surfaces. De plus, les gens qui profitent de cette richesse n’ont pas besoin d’acheter des aliments et font des économies. Ils peuvent acheter des meilleurs produits issus du système agricole. Et ça oblige l’agriculture à produire de meilleurs produits. C’est donc un cercle vertueux pour l’écologie. Ce projet aide à faire prendre conscience aux gens de ce patrimoine alimentaire riche et à la disposition de chacun.

À peu près 80 % des plantes sauvages sont comestibles. Parfois seulement une partie de l’année, comme les bourgeons et les jeunes feuilles, mais il y en a une bonne vingtaine qu’on peut cueillir très facilement à partir du moment où l’on a appris à les reconnaître. L’ortie, le plantain, le fenouil et le pissenlit sont les principales plantes que j’ai eu l’occasion de manger. J’ai choisi mon parcours sur les chemins les plus communs, un parcours que tout le monde peut prendre. Le long de ce parcours-là, il y a aussi énormément d’arbres fruitiers. Dès le mois d’août, j’ai mangé un litre de mûres par jour, et très rapidement il y a eu les pommes, les poires, les figues, le raisin, les oranges, les clémentines. J’ai eu des fruits tous les jours. Ce n’est pas un produit purement sauvage, mais ça faisait partie de la cueillette des chemins que j’utilisais.

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Il me faut entre 5 et 10 minutes par jour pour cueillir toute la nourriture nécessaire dans une journée. Je remplis un sac et je n’ai plus qu’à cuisiner. Et au niveau des qualités nutritionnelles, c’est largement supérieur à ce qu’on trouve habituellement. Avec les plantes, je suis passé de trois repas par jour à un repas et demi maximum. J’ai beaucoup plus vite l’impression de satiété. La meilleure solution pour éviter de manger des kilos et des kilos de plantes, c’est la cuisson. On peut se préparer de bonnes salades qui nourrissent très bien. Mais quand on mange les plantes crues, on en mange en moins grande quantité que lorsqu’on les cuit. Le mieux est de faire un peu les deux. Le cru a l’avantage de préserver les vitamines. Mais la cuisson va permettre de manger beaucoup plus et l’apport en glucides sera plus important.

Au début, je suis parti avec une boîte d’œufs. J’ai mangé mes œufs, et je me suis rapidement aperçu que j’avais des chutes de tension. J’ai compris que ça venait d’un manque de sels minéraux. J’ai donc acheté du sel de mer. J’ai acheté de l’huile d’olive, car je manquais de corps gras. Les oléagineux que je cueillais ne suffisaient pas toujours. J’ai aussi acheté un peu de miel. Après deux mois, j’avais beaucoup maigri. J’ai donc intégré les œufs et les lentilles germées dans mon alimentation. Il m’est arrivé quelquefois d’acheter un peu de pain ou du fromage pour compléter. En fait, j’ai oscillé entre 100 % d’alimentation sauvage et des moments où je suis passé plutôt à 60-70 %. Mais dans les plantes, on trouve vraiment tous les nutriments, notamment dans l’ortie qui contient les huit acides aminés dont on a besoin. Ce qui est intéressant avec les orties, c’est qu’elles poussent tout le temps. On trouve donc toujours les nutriments qui nous sont nécessaires.

Comment être sûr qu’une plante n’est pas polluée ? Avez-vous évité les plantes qui poussaient en bordure de route ?

Mon parcours s’est fait quasiment tout le temps en bord de route. Il s’agissait donc de repérer l’état de santé de la plante. Si elle n’est pas belle, il ne faut pas la prendre. Si ce sont de petites routes de campagne, souvent ça va. Bien sûr, je ne vais pas puiser dans les plantes qui sont les plus proches du goudron, mais celles qui sont plus éloignées, à un mètre par exemple. Et ça ne m’a posé strictement aucun problème de santé. En revanche quand il y a un champ, généralement ça ne va pas. Surtout si l’on additionne une route et un champ, là les plantes étaient généralement très malades. En fait, je n’ai eu que deux intoxications alimentaires durant mon périple. La première avec des graines germées que j’ai rincées dans un étang municipal qui semblait propre, en Bretagne. Mais à cause du lisier déposé dans les champs, l’étang était pollué par une cyanobactérie. La deuxième, c’était avec un plat cuisiné qu’on m’avait offert. Mais ce n’était jamais à cause des plantes.

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Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui n’y connaît rien ?

Je pense qu’au début, il est préférable de rencontrer un guide nature. Quand j’ai commencé, il y a huit ans, j’avais beaucoup d’hésitations. Puis j’ai rencontré un naturopathe qui m’a donné tous les éléments pour que je prenne confiance. Après j’expérimentais avec une petite quantité de plantes pour voir ce que ça faisait. Comme je voyais que ça ne me faisait pas de mal, j’ai pu en manger davantage. Quand on découvre une nouvelle plante, il faut d’abord en manger un petit peu avant d’en consommer plus. À mes débuts, il m’est arrivé une fois de confondre un jeune cerfeuil sauvage avec de la ciguë. Heureusement, je n’en avais pris qu’une poignée. Ensuite, j’ai fait l’expérience de ne manger que des plantes sauvages. Et je me suis aperçu que j’étais en meilleure forme qu’avant. Puis j’ai fait tout un printemps avec 80 % de plantes sauvages. J’ai perdu 4-5 kilos. Et j’étais dans une forme olympique, moins besoin de dormir et une vitalité sans pareille.

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Vous voulez dire qu’on peut être actif tout en ne mangeant que des plantes ?

Oui bien sûr ! En fait, une grande partie des glucides dans notre alimentation ne sont pas indispensables. Une forte consommation de végétaux est compatible avec une activité physique importante. On perd de la masse grasse, mais on gagne énormément en vitalité. Je n’ai jamais été un grand sportif, et j’ai réussi à parcourir 2600 kilomètres avec une charrette hyper lourde à tirer derrière moi. J’ai même traversé les Pyrénées et je m’en suis vraiment bien sorti. Les plantes sauvages ont montré leur force pour m’aider à passer cette épreuve.

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