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NOM FRANÇAIS : Curcuma, « Safran pays » à la Réunion (Ang.: Turmeric / Esp.: Curcuma). Le Temu lawak (son nom indonésien, dont elle est originaire) est une monocotylédone herbacée rhizomateuse vivace de la famille des Zingibéracées.
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Dans la famille des Zingibéracées nous retrouvons la cardamome, le poivre de Guinée, le gingembre et le curcuma. Que ce soit dans la prise en charge de l’athérosclérose, du diabète sucré, du risque thrombotique (caillot sanguin), du syndrome anxiodépressif, des inflammations des tissus articulaires et de la prévention du cancer, le curcuma révèle dans des publications des vertus de niveau comparable ou supérieur à des médicaments de référence !
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Deux bémols :
1/ comme toutes les stars, notre curcuma a sa petite exigence ; sous sa forme naturelle, l’épice est faiblement absorbée par notre tube digestif, si bien que ses bénéfices ne sont véritablement perceptibles qu’en prévention et peu en traitement des maladies chroniques, pour lesquelles des formes optimisées en complément alimentaire sont plus appropriées. Pour améliorer son absorption, il est conseillé de toujours cuisiner le curcuma dans un corps gras (huile, lait de coco, etc.)
2/ il s’élimine sous forme d’acide oxalique, ce qui, à haute dose, peut entrainer des calculs rénaux =
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PRINCIPES ACTIFS : Son rhizome contient une huile essentielle (5ml /kg) qui consiste principalement en sesquiterpènes. C’est un condiment du curry indien.
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INDICATIONS phytothérapiques : allergie (asthme ou rhume des foins). Antiseptique intestinal, cholérétique, hypotenseur.
En Inde, c’est le traitement de base du cancer de la prostate (stagnation – chaleur – humidité sur le méridien du foie).
Attention cependant : le curcurma est contre-indiqué lors de certaines chimiothérapie (comme les cyclophosphamides, exemple : le FEC 100) … car l’effet anti-oxydant réduirait l’action oxydante de la molécule, réduisant donc l’efficacité du traitement.
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HOMEOPATHIE diathésique : remède du groupe de l’Arsenic (Kollitsch p. 345). Splénomégalie et atonie digestive
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EFFET BIOLOGIQUE (BNS) :
Les prescripteurs des profils biologiques BNS connaissent ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, classiquement associé à la Chélidoine dans un mélange de relance du métabolisme du foie et des voies biliaires : le « Choléodoron » (lab. Weleda).
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MTC = JIANG HUANG, piquant, amère, tiède … tonifie foie, rate et poumon, mobilise et disperse la chaleur.
Il est de saveur piquante, amère et chaude, il pénètre le méridien du foie et de la rate. De nature légère, il circule dans la partie supérieure du corps, il rentre dans le cœur et les vaisseaux du péricarde et dans le méridien du poumon
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Voici d’ailleurs trois études américaines récentes sur cette plante :
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1/ Le Dr. Sally Frautschy de l’UCLA (Los Angeles, USA) remarque que le taux de maladie d’Alzheimer est bas dans la population indienne (1% à 65 ans contre 3% aux USA). Cette affection se caractérise par l’accumulation intracérébrale de plaques béta-amyloïdes et une réduction du taux des protéines intra-synaptiques (indispensables aux mécanismes mémoriels). Des rats âgés (22 mois) sont préparés avec des injections intracérébrales de substances amyloïdes, afin de provoquer une maladie évolutive ressemblant à l’Alzheimer. Nourris avec du Curcuma, ces animaux répondent bien mieux aux tests du labyrinthe (évaluation de la mémoire) que ceux qui suivent un régime normal, et voient une réduction des plaques amyloïdes et de la réponse inflammatoire au développement de ces plaques. Dans une étude antérieure, un résultat similaire avait été obtenu avec un traitement chimique à l’ibuprofen, mais avec des effets secondaires sérieux.
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2/ Le Dr. Chandramohan Natarajan, de l’université de Vanderbilt (Nashville, Tennessee) s’intéresse quand à lui à la sclérose en plaques (SEP). Cette affection se caractérise par une auto-immunité anti-myéline, évoluant progressivement ou au cours de poussées intéressant essentiellement les nerfs moteurs. L’étude a été réalisée sur des lots de rats présentant une affection proche de la SEP (EAE : Experimental Autoimmune Encephalo-myelitis). Les animaux traités au Curcuma, à la dose de 50 microgrammes 3 fois/semaine présentaient un léger déficit neurologique, ceux qui ont été traités à la dose de 100 microgrammes étaient indemnes, alors que les témoins étaient atteints de paralysies sévères.Ces résultats ont confirmé les études statistiques réalisées en Asie où le taux de SEP est bas alors que la consommation de curry est élevée. Le mécanisme d’action du Curcuma à ce niveau n’est pas encore confirmé. Les chercheurs de Nashville pensent qu’il se fait en réduisant la production d’IL-12, une protéine qui joue un rôle clef dans l’activation immunitaire.
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3/ Le Dr. Paul Okunieff, du « Wilmot Cancer Center » (Université de Rochester) utilise le Curcuma comme protecteur des lésions cutanéo-muqueuses lors des radiothérapies de patients cancéreux. Deux confirmations expérimentales ont été effectuées sur plus de 200 souris : * dans la première expérience, les souris qui recevaient le Curcuma durant et après l’irradiation, présentaient beaucoup moins d’œdèmes et de brûlures. Après 90 jours, leurs cicatrices étaient très réduites par rapport aux souris témoins.* dans la seconde, les souris étaient cancérisées : traitées par radiothérapie, la réduction du volume tumoral fut nettement plus significative chez les animaux supplémentés en Curcuma.
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Dans un article publié dans le Journal of Nutritional Biochemistry du mois de juillet 2011, des chercheurs expliquent que la curcumine pourrait être la solution pour stopper un type mortel de cancer du cerveau appelé glioblastome. L’étude, réalisée sur des souris, vient appuyer des observations qui avaient déjà été faites auparavant. Les scientifiques y ont montré qu’elle réduirait la tumeur chez 9 des 11 animaux étudiés (81 %), sans montrer de signe de toxicité. (J NUTR BIOCHEM. 2012 JUN;23(6):591-601.)
Mieux encore, la curcumine n’affecterait pas les cellules en bonne santé, suggérant qu’elle cible sélectivement les cellules cancéreuses. Ils ont aussi constaté qu’elle agirait en synergie avec deux médicaments utilisés en chimiothérapie, augmentant l’élimination des cellules cancéreuses.
Les auteurs déclarent : « En résumé, les données présentées ici suggèrent que la curcumine est un agent potentiel pour les thérapies des glioblastomes. »
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En Inde, où le curcuma est très répandu dans la cuisine, la prévalence, c’est-à-dire la fréquence, de quatre cancers très répandus chez nous – cancer du côlon, du sein, de la prostate, du poumon – est dix fois plus faible. En fait, le cancer de la prostate, qui est le plus souvent diagnostiqué chez les hommes européens, est rare en Inde, et ce phénomène serait attribué, en partie, à la consommation de curcuma. Il apparaît que la curcumine agirait contre le cancer de plusieurs façons :
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NB. Arkopharma et Pierre Fabre rappellent leurs produits de curcuma retrouvés avec des traces d’oxyde de méthylbenzène !
Ce pesticide interdit en France augmenterait le risque de cancer, rendrait infertile et pourrait provoquer des malformations chez l’enfant à naître. Si vous possédez ces curcumas demandez sans attendre un remboursement.
Mais d’autres sont concernés. Aujourd’hui en France on trouve des curcumas :
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Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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