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Le diagnostic de cystite simple est en règle générale facile (pollakiurie, impétuosité mictionnelle, mictions douloureuses). Près de 10% des femmes souffrent toutefois de cystites récidivantes : des explorations doivent alors être envisagées (ECBU, cystoscopie, urographie intraveineuse ou/et exploration urodynamique). La couleur des urines peut donner une première indication :
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L’urine peut être trouble, voire contenir un peu de sang et sentir mauvais. La cystite peut parfois s’accompagner d’une fièvre légère (moins de 38 °C) et d’un sentiment de malaise. Attention, l’apparition de fièvre doit inciter à la vigilance !
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Les femmes souffrent plus fréquemment que les hommes de cystites, souvent à répétition, car leur urètre (le canal qui relie la vessie à l’extérieur) est plus court. L’entrée de micro-organismes infectieux – généralement des bactéries Escherichia coli – dans la vessie s’en trouve facilitée. Le rôle des rapports sexuels est prépondérant chez les jeunes, le diabète, l’utilisation d’un diaphragme ou une hygiène vaginale inadaptée doit être recherchée.
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La MTC en distingue six mécanismes de cystites qui correspondent à des remèdes homéopathiques précis :
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1 – La chaleur-Humidité par « vide de Rate-pancréas » … (exemple diabète) : urines troubles -> rétention / Remèdes de ce type en homéo. :
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2 – La « Pierre, car la chaleur évapore les liquides » … micro-lithiase : calculs dans les reins ou la vessie / Remèdes de ce type en homéo. :
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3 – Le « vide de Qi + plénitude du foie par tension émotionnelle » = ballonnement abdominal et fuites urinaires / Remèdes de l’équilibre psychologique :
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4 – Le « Sang par lésion de Rate ou/et Feu du Foie » (fureur ?) … hématurie / Remèdes de ce type en homéo. :
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5 – Les « urines troubles » = pus, urétrite / Remèdes de ce type en homéo. :
NB. Lorsqu’une infection urinaire survient chez un homme, elle est souvent liée à une hypertrophie bénigne de la prostate ou à une inflammation de celle-ci (prostatite).
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6 – La « Fatigue (aggravation des 5 cas précédents), par vide de Rein (grosse prostate, hystérectomie ?) qui se manifestera par un Yang de Vessie » : mictions fréquentes ou anurie / Remèdes de ce type en homéo. :
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J’ai constaté à de nombreuses reprises que des confrères homéopathes avaient pour habitude, devant une cystalgie, de commencer par donner un antibiotique (monodose ou traitement de trois jours) ! J’ai pour ma part toujours privilégié, dans ces situations aiguës, l’homéopathie complexiste …
–> Dr. Reckeweg® R 18 Cystophylin … utilisé en cas de troubles des voies urinaires basses, de vessie irritable (Berberis vulgaris D4, Equisetum hiemale D6, Eupatorium purpureum D6, Cantharis D4, Dulcamara D4)
–> Dr. Reckeweg®R64 Nephralbin. En cas d’irritations des voies urinaires hautes (Helonias dioica D3, Kalium arsenicosum D4, Phosphorus D6, Plumbum metallicum D12, Solidago virga aurea D2).
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Micronutrition :
En attendant le verdict de la cytobactériologie des urines et du BNS, l’on peut conseiller une tisane à l’effet antiseptique urinaire : Buchu, Busserole, Bruyère, Canneberge, Cassis, Lin, etc … La canneberge (cranberry ou Vaccinium macrocarpon) a la réputation d’avoir un effet préventif sur les infections urinaires chez la femme adulte. En effet, des substances contenues dans ce fruit (proanthocyanidines) diminueraient la fixation de certaines bactéries E. coli sur les parois des voies urinaires.
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Quelques formules :
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En Chine, le haricot mungo est utilisé pour combattre les symptômes de la cystite. Il est connu pour sa capacité à clarifier la chaleur et à favoriser la production d’urine.
Pour lutter contre les cystites, la médecine chinoise recommande également le céleri. À lui seul, le céleri apaiserait des nombreux symptômes grâce à ses propriétés diurétiques.
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Les complications : dans la plupart des cas, les cystites n’entraînent pas de complications. Toutefois, en l’absence de traitement, l’infection peut remonter le long de l’uretère (le canal qui relie les reins à la vessie) et atteindre le rein : c’est la pyélonéphrite.
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La chronicité : « Le colibacille fait le pont entre le Tuberculinisme et la Sycose » (Michaud).
NB. Le colibacille peut se comporter comme un « germe de sortie » (déséquilibre de notre flore saprophyte) suite d’infection, de vaccination, de corticothérapie…
Le Stock-nosode :
Eventuellement :
Dans le cas d’une « cystites à urines claires », cherchez un virus ou une infection chronique (ex: chlamidiae, mycoplasmes …) et donnez : Thuya occ. (na) ou Medorrhinum 200K
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Apprécier et traiter les facteurs favorisants : ce symptôme affecte plus de femmes que d’hommes, se retrouve plus chez les constipés et les congestifs du petit bassin, mais aussi beaucoup de patient(e)s avec un psychisme particulier : passive, timide, irrésolue, hésitante, perte de mémoire …
On veillera à l’équilibre hormonal (histologiquement, la loge rénale se développe avec l’ovaire) :
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Organo et Sérothérapie : « Muqueuse urinaire » + « NEFRA » + « IMUNIMA » (étude sur 18 mois : 80% d’amélioration), avec « KARDIMA » si douleurs et congestion.
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Formules anthroposophiques (lab.Weleda, formules n° 365, 366, 608) :
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De nombreuses plantes des BNS ont une pathogénésie de cystite :
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Si vous souhaitez réaliser un BNS12 ou 24, cliquez sur ce lien : www.mybiobox.com
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NB. Les infections urinaires sont fréquentes au cours de la grossesse, mais elles ne sont pas toujours faciles à identifier. Pour cette raison, chaque mois, le médecin ou la sage-femme en charge du suivi de la grossesse peut demander à la future mère de réaliser des bandelettes urinaires afin de dépister une éventuelle infection urinaire (sans cystalgie). Lorsque l’utérus grossit, il pèse sur la vessie et les canaux urinaires ce qui entraîne des envies d’uriner plus fréquentes. Paradoxalement, il est fréquent que les femmes enceintes n’arrivent pas à vider complètement leur vessie, car les hormones de la grossesse diminuent le tonus de la vessie. L’urine qui reste dans la vessie augmente le risque de cystite (en favorisant la multiplication des bactéries responsables de ces infections).
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Quand Vata assèche vos reins
Si vous êtes souvent sujet aux infections urinaires et aux cystites, cela signifie aussi que vos reins sont faibles à cause de déséquilibres en chaîne. En effet, c’est vata qui contrôle les reins et la capacité d’élimination du corps grâce à son sous-dosha apana vayu. Ainsi, un excès d’apana vayu, d’élimination, entraîne une perturbation de vata, ce qui va assécher les reins et aggraver à la fois vata, pitta et kapha. Plus précisément, ce déséquilibre affecte le sous-dosha ranjaka pitta (qui se situe au niveau du foie, de la rate, de l’estomac et de l’intestin grêle). Ce dernier est, comme apana vayu, une énergie descendante et va favoriser l’accumulation d’ama, de toxines, laquelle va provoquer une infection toxique et inflammatoire. L’excès du sous-dosha apana vayu peut aussi affec- ter kapha et donner une congestion en augmentant les boursouflements.
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Quand Pitta enflamme votre vessie
En règle générale, les infections, les inflammations, la fièvre et les rou- geurs sont le signe que le dosha pitta est augmenté et déséquilibré (ranjaka pitta) – c’est le cas dans l’infection urinaire. On se retrouve notamment en présence de toxines et de bacté- ries. Ces toxines s’accumulent d’abord dans le côlon puis engendrent des réactions en chaîne jusqu’au système immunitaire et à la flore fécale, dont les microbes vont envahir la vessie. En ayurvéda, le nom de cette maladie est mutrakrichra.
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Traitement :
Ensuite on utilisera l’aide des plantes et médicaments ayurvédiques. Côté plantes, nous avons :
• Gokshura (Tribulus terrestris) : les feuilles séchées sont réduites en poudre et prises avec de l’eau ou du miel. Cela permet de réduire l’inflammation de la vessie, les œdèmes d’urètre et de vessie. C’est un diurétique qui permet d’équilibrer la fonction rénale.
• Punarnava (Boerhavia diffusa) : ce diurétique élimine les œdèmes. Il fortifie le corps entier, purifie le sang, réduit l’urée et la créatinine et diminue la douleur.
• Varun (Crataeva nurvala) : la pré- paration alcoolique de varunasav purifie le sang, c’est un diurétique à prendre avec de l’eau.
• Guduchi (Tinospora cordifolia) : très connue en ayurvéda, cette plante aide à guérir de plusieurs problèmes. Elle est antivirale, fébrifuge, immuno-booster en général. Elle calme pitta et les douleurs. À prendre avec de l’eau.
• Et aussi : Shilajit (Mineral pitch, Asphaltum), Chhandanm (Santalum album), Kantakari amalaki, Pashanbhed, Yashtimadhu (réglisse), Dharu haldi, etc.
Toutes ces plantes sont bonnes pour calmer pitta. Elles sont anti-inflammatoires, diurétiques, immuno-boosters. Il faut les prendre en poudre ou en décoction avec de l’eau ou du miel, ou même avec du sucre roux non raffiné, selon les conseils de son médecin ayurvédique.
Parmi les préparations ayurvédiques, on peut proposer :
− Chandraprabha vati
− Varunadi kwath
− Punarnavadi kwath
− Chandranasav
− Bangshil.
Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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