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   La CYTO-BACTERIOLOGIE des URINES

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L’ECBU ou « Compte d’Addis » doit être rigoureux (prélèvement après désinfection au Dakin), à apporter aussi vite que possible au laboratoire.

Normalement :       

  1. GR < 500 par ml … sinon hématurie
  2. GB < 500 par ml … et bactéries < à 100 000 germes/ml, sinon on effectue une uroculture (18 h à 37°)
  3. Quelques cellules épithéliales … souffrance de la vessie ?
  4. Absence de cylindres (atteinte tubulaire)
  5. Absence de cristaux  (vérifier le pH urinaire)… lithiase ?

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Dans les urines, on recherchera aussi les sucres, l’acétone (diabète) et l’albuminurie (état du filtre glomérulaire).

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Conditions de prélèvement : dans les urines du matin, au lever, au milieu du jet, après une toilette local au Dakin, surtout chez la femme.
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Si ces germes > 10^3/ml, on demande un antibiogramme (= technique de laboratoire visant à tester la sensibilité d’une souche bactérienne supposée ou connue vis-à-vis d’un ou plusieurs antibiotiques)

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Si germes > 10^3/ml mais leucocytes < 5/mm3, on peut supposer :
. une souillure (prélèvement mal fait)
. une infection urinaire avant la phase inflammatoire

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Méthodologie d’identification :

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En fonction du contexte :
. refaire la CBU (si le patient ne présente aucun signe clinique)
. traiter comme une infection (si présence de signes cliniques…)

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Si leucocytes > 5/mm3 (cube), mais germes < 10^3/ml : on parle de « leucocyturie aseptique », qui peut être due à differentes causes:

  • infection urinaire décapitée (prise d’un antibiotique avant le prélèvement) (voilà entre autre pourquoi il faut éviter l’automédication)
  • tuberculose urinaire (il faut y penser pour les populations exposées, les étrangers venant de pays où la tuberculose est endémique)
  • infection urinaire à un germe ayant des conditions particulières de développement (Gonocoque, Chlamydia, Mycoplasme, Uréaplasma, Gonocoque, Herpès virus hominis …)
  • néphropathies interstitielles aiguës ou chroniques
  • affections urologiques (kystes, cancers, lithiases urinaires…)

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Les Cylindres (pas toujours recherchés) sont une superposition de cellules qui se collent les unes aux autres formant un cylindre. Il peut être dû à différents mécanismes, ce qui donnera naissances à des:

  • cylindres hyalins : physiologique (constitués de THP)
  • cylindres leucocytaire : inflammation du parenchyme rénal
  • cylindres hématiques : sont en faveur d’une hématurie d’origine glomérulaire si il y a hématurie microscopique associée
  • cylindre épithéliaux : desquamation de l’épithélium tubulaire (nécrose tubulaire)

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Les Cristaux signent une sursaturation pour un sel de calcium ou une autre substance cristallisable

  • oxalate de calcium : physiologique (se forme dans la vessie)
  • phosphate de calcium : physiologique (surtout si urines alcalines)
  • acide urique : physiologique (surtout si urines acides)
  • cystine : toujours pathologique (signe une cystinurie)
  • phosphate ammoniaco-magnésien : toujours pathologique : infection à germes uréasiques (Protéus, Providencia…)
  • lithiase de struvite (P-NH4-Mg)

                                                                     Ci-dessus : arbre décisionnel de diagnostic d’une hématurie

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NB. On peut aussi doser l’élimination urinaire des Pyridinolines (20 cc des urines du matin) qui accompagne l’intensité de la destruction osseuse (suivi des déminéralisations).A

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