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alt   Aedes (le « moustique tigre »)

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La Dengue (prononcer « dingue »)

Anciennement appelée « grippe tropicale » ou « petit paludisme », est une infection virale endémique dans les pays tropicaux.

C’est une virose, transmise à l’homme par l’intermédiaire de la piqûre d’un moustique diurne du genre Aedes (ces moustiques vivent en milieu urbain et se reproduisent dans les points d’eau stagnante autour des habitations – décharges, flaques permanentes, coupelles d’eau sous les plantes, sanitaires inutilisés, etc.), lui même infecté par un virus à ARN de la famille des flavivirus. Décrite pour la première fois en 1779, elle a été considérée comme un simple incident inhérent à l’acclimatation tropicale, au même titre que la grippe ou la diarrhée.

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La Chikungunya

C »est une variété de Dengue (Togavirus), qui sévit dans les pays tropicaux : en Afrique (Kenya en 2016), dans les îles de l’océan Indien et d’Océanie, en Inde et en Asie du Sud-Est. En 2005, la Réunion, l’île Maurice et les Comores ont connu une importante épidémie de chikungunya.

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Depuis 2013, le virus circule dans les Caraïbes et en Guyane et s’est propagé en Amérique centrale et en Amérique du Sud. En 2016, les pays d’Amérique ayant notifié le plus de cas ont été le Brésil, la Bolivie et la Colombie. La transmission du chikungunya a également été signalée en Argentine en 2016.

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Le chikungunya a également fait son apparition en Europe en raison de la présence du moustique tigre (du genre Aedes) dans la zone. Plusieurs centaines de personnes ont été touchées par la maladie en Italie en 2007. Dans le Sud de la France quelques cas autochtones (non importés) de chikungunya ont été observés entre 2010 et 2015.

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C’est le plus souvent une maladie bénigne qui, après une période d’incubation allant de 2 à 7 jours, produit des symptômes se rapprochant d’un syndrome grippal sévère et brutal (forte fièvre, maux de tête, courbatures ++, asthénie, etc.) qui peut durer 5 à 7 jours. NB. Une fièvre plus durable remet ce diagnostic en cause.

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Il n’y a pour l’instant pas de vaccin, ni de traitement curatif allopathique de la dengue. La prise en charge classique consiste en mesures symptomatiques :

  • calmer les douleurs et fièvres, hydrater par voie veineuse en cas d’intolérance alimentaire (nausées) avec déshydratation
  • des transfusions de plaquettes sont parfois nécessaires dans la forme hémorragique.
  • Le pr. Raoult signale que l’Ivermectine (antibiotique utilisé contre les vers, les poux et le staphylocoque) vient de démontrer un bon effet contre ces virus.

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La convalescence peut durer plusieurs semaines et les douleurs articulaires peuvent devenir chroniques.

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Les remèdes homéopathiques correspondants sont essentiellement :

Aconit (s) puis Belladonna (ca) … les poussées thermiques

Bryonia alba (ph) sans rash ou Rhus tox (hg) avec rash

Arnica (hg), Gelsemium (mn), Eupatorium perf. (ca) courbatures, myalgie … selon la symptomatologie dominant le cas

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Après 2 à 3 jours d’évolution, les nausées, douleurs abdominales et vomissements (parfois intenses) peuvent empêcher l’alimentation. Ce tableau répond bien à Arsenicum album.

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S’il s’aggrave, il peut entrainer un syndrome d’épuisement et une déshydratation avec collapsus (sans réelle conséquence, car répondant bien à une hydratation intraveineuse). On peut aussi observer un exanthème morbilliforme ou scarlatiniforme très prurigineux. Puis les téguments desquament en lanières et commence une convalescence longue et pénible avec parfois des phases dépressives. 

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Des formes ganglionnaires ont aussi été observées (bubons).

Les formes hémorragiques (heureusement rares) seraient dues à un phénomène immuno-allergique et affecteraient des personnes ayant déjà été infectées par un virus de dengue appartenant à l’un des 3 autres sérotypes viraux. Ces formes graves correspondent à Phosphorus (il y a d’ailleurs une augmentation des enzymes hépatiques).

Le patient peut être réinfecté plusieurs fois, car ce virus est peu immunisant et il en existe plusieurs sérotypes. Utilisez alors Tuberculinum residuum

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En Inde les homéopathes ont un remède spécifique :

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Homéopathie complexiste (laboratoire Heel) : « Engystol », « Ranunculus-Homaccord » ou « Mezereum-Homaccord ».

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Phytothérapie locale des Antilles : Neurolaena lobata (l' »herbe à pic », astéracée).

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alt   Nom commercial : « Virapic », lab. Phytobocaz

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Témoignage : « C‘est très dur la dengue … ça a commencé le jeudi soir après le footing par une sensation que mon coeur s’arrêtait, suivi de fièvre avec sueurs et de fièvre sans sueurs … J’ai eu 6 jours de fièvre sans arrêt sauf une fenêtre le 2eme jour qui a duré 3 heures environ, et puis c’est reparti bien plus fort jusqu’à la fin des 6 jours. Peu de courbatures, mais des douleurs dans les mollets, des céphalées avec des douleurs oculaires de 2 types: 

  • des douleurs à la mobilisation des orbites

  • des douleurs fulgurantes en arrière de l’orbite comme si on pince le nerf optique

Des troubles digestifs de deux types:

  1. d’abord un poids dans l’estomac, accompagnés de nausées

  2. ensuite ma langue est devenue blanche, cartonnée

et pour finir une hémorragie gingivale !

Le médicament qui m’a le plus soulagé a été une tisane faite de : Herbe à fer, Fleur de papayer male, Semen contra, Bois d’inde. Il a eu pour effet de couper immédiatement les douleurs fulgurantes rétro oculaires, douleurs non calmées par les granules ».

Chapitre réalisé avec la participation de nos amis les drs. Lucien Lacavé et Irisa Rémus (Guadeloupe).

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Etude cubaine sur l’épidémie et sa prophylaxie :

http://189.28.128.100/dab/docs/eventos/seminario_pnpic/dia14_05/dr_jorge_luis_campistrous_lavaut_cuba_b.pdf

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Etude originale de Dr. Odile MORANT (7, lieudit BERTIN  F- 33570 MONTAGNE St EMILION) sur le sujet :

http://www.hippocratus.com/metasite/web_site/1/contenu/public/pdf/memoires/octobre2010/Dr%20O.MORANT_PM%20et%20Chikungunya.pdf

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Diagnostic différentiel = les autres fièvres hémorragiques :

  • Flavivirus : fièvre jaune, maladie de la forêt Kyasanur, fièvre hémorragique de Omsk
  • Arénavirus : fièvre hémorragique d’Argentine, fièvre de Bolivie, fièvre de Lassa
  • Filovirus : fièvre Ebola, fièvre de Marburg
  • Phlébovirus : fièvre de la vallée du Rift
  • Nairovirus : fièvre hémorragique Crimian-Congo
  • Hantavirus : épidémie néphropathique
Sources et références :

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