Question … Quelle est votre position vis-à-vis des différentes dilutions en homéopathie, quelle est la différence entre elles, comment doit-on les utiliser ?
Préparation de dilutions hahnemaniennes (photo lab. Boiron).
Réponse … L’examen des 2000 remèdes qui constituent la Matière médicale homéopathique nous permet de les classer selon leur règne d’origine (minéral – végétal – animal), mais aussi selon qu’ils sont des aliments, des constituants normaux des cellules du patient ou au contraire que leur action est essentiellement irritante, ou même franchement toxique :
1/ Remèdes alimentaires … dont le rôle premier est de nourrir les INSUFFISANCES
- Minéraux : Lithium, Cuivre …
- Végétaux : Avoine, Blé, Chamomille, Pissenlit …
- Organes animaux sains (Sarcodes) : Foie, Vésicule, Cœur, Poumon …
2/ Remèdes toxiques … qui dispersent les PLENITUDES
- Minéraux : Argent, Or, Mercure, Bismuth, Plomb … Le passage des minéraux de structure aux éléments lourds toxiques se situe au niveau de l’Etain (Stannum) de poids moléculaire 50, qui active la gastrine en micro-dose, mais devient toxique dès que sa concentration s’élève.
- Végétaux : Aconit, Belladonne, Ciguë, Digitale …
- Aminaux toxiques : Apis, Bufo, Tarentula, Vipera …
3/ Remèdes constituants physiologiques du corps… qui REGULENT LES FONCTIONS Ainsi : Calcium, Sodium, Soufre, Phosphore, Magnésium, Potassium, Iode …
La règle de prescription des remèdes apparaît alors évidente :
- Remèdes physiologiques = nourrissent –> basses dilutions
- Remèdes toxiques = dispersent ———–> hautes dilutions (c’est à dire plus de 12 CH)
- Remèdes physiologiques …. toutes dilutions possibles, selon l’effet souhaité.
Une prescription logique en homéopathie diathésique comprend un remède haut dilué (dispersant la plénitude évidente) associé systématiquement à un remède bas dilué qui corrigera le vide sous-jacent (même élément) ou voisin (cf. cycle Sheng et Ko de la MTC). A ce niveau, les erreurs sont fréquentes :
* les praticiens unicistes « dispersent sans nourrir » et s’étonnent des nombreuses « aggravations thérapeutiques » et des rechutes observées (la structure n’est pas soignée !),
* les pluralistes prescrivent parfois l’organothérapie (sarcodes) en dilutions (9, 15 et 30 ch !), or celle-ci n’a aucun intérêt (ni effet objectivé) à ce niveau de déconcentration.

Au fur et à mesure de la découverte des différents médiateurs immunitaires, ces trentes dernières années, un médecin belge, le Dr. Maurice Jenaer a mis en place un nouveau concept thérapeutique : la Micro-Immunothérapie.
« La Micro-Immunothérapie consiste dans l’utilisation de molécules endogènes spécifiques, en relation avec le système immunitaire, mais à dose homéopathique. Elle utilise dans ses préparations des substances immunocompétentes de synthèse, en hautes dilutions ».
Ces produits n’ayant pas – non plus – bénéficiés de pathogénésies (donc, ce ne sont pas des produits homéopathiques), ni d’études sérieuses, nous sommes septiques quand à leurs efficacité et mode de prescription (nombreux complexes !).