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Les personnes atteintes d’un trouble borderline vivent dans un état d’instabilité affective permanent. Les femmes sont particulièrement concernées.
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Le trouble de la personnalité « borderline » est d’abord caractérisé en 1938 comme un état situé entre les névroses et les psychoses puis reconnu en 1980 comme une maladie mentale à part entière. Il se caractérise par une instabilité et une hypersensibilité dans les relations avec les autres. « Ce sont des personnes hyperémotives, qui ressentent les émotions avec davantage d’acuité que les autres et qui fonctionnent comme des éponges émotionnelles« explique le Dr Jean-Pierre Guichard, psychiatre, psychothérapeute et auteur du livre « Le trouble borderline – Pour mieux comprendre la personnalité limite ».
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« La personne borderline a souvent du mal à se définir elle-même, elle ne sait pas trop qui elle est. Cela peut aller jusqu’à un sentiment de ne pas exister du tout. » Les femmes sont davantage touchées par ce trouble, puisqu’elle représentent deux tiers des diagnostics.
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Le trouble borderline se déclare généralement entre la fin de l’adolescence et le début de la vie d’adulte. On estime que le diagnostic peut être établi lorsque le patient possède au minimum 5 symptômes parmi les 9 suivants :
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Les personnes « borderline » ont du mal à entretenir des relations personnelles et professionnelles stables et à faire des projets sur le long terme. La plupart développent aussi des comportements à risque :« 57% sont concernés par les addictions, beaucoup s’auto-mutilent et 10% décèdent par suicide« explique le Dr Jean-Pierre Guichard. « Ce sont des personnes qui vont accomplir des efforts effrénés pour éviter l’abandon. Elles souffrent en réalité de troubles de l’attachement. Elles vivent dans un état d’instabilité affective permanent. »
On ne connaît pas les causes pouvant mener à un trouble borderline, mais on estime que celles-ci dépendent à « 42% de facteurs génétiques et à 58% de facteurs sociaux ». Un milieu social dit « invalidant », c’est-à-dire propice à la solitude, peut entraîner une impossibilité pour le sujet de se connecter à ses émotions. Des traumatismes, maltraitances et/ou négligences sont aussi des facteurs favorisants du trouble borderline : « 62% des personnes atteintes ont été victimes d’abus sexuel » précise notre interlocuteur. Un traitement psychiatrique et médicamenteux de courte durée peut se révéler bénéfique. Selon le Dr Guichard « deux années de thérapie spécialisée pourraient permettre la stabilisation des symptômes ». Ces symptômes semblent par ailleurs se stabiliser d’eux-mêmes vers 40 ans.
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Merci au Dr Jean-Pierre Guichard, psychiatre, psychothérapeute, spécialisé dans la prise en charge des troubles bipolaires et de la comorbidité bipolarité/trouble borderline et auteur du livre « Le trouble borderline – Pour mieux comprendre la personnalité limite » aux éditions Ellipses.
Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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