Les GROUPES SANGUINS …
Groupe ABO et facteur Rhésus.
Leur identification est indispensable dans tous les cas de transfusion, de greffe d’organe et pour le compatibilité rhésus lors de la grossesse, pour les mères rhésus – (20% des cas) avec géniteur rhésus + (80 % des cas). Le Test de Coombs évalue ces compatibilités :
Le typage HLA …
Le sigle « HLA » (Human Leucocyte Antigen ou complexe majeur d’histocompatibilité) est connu du grand public puisqu’il se rattache aux travaux du prix Nobel, le Pr. J. DAUSSET. L’intérêt du typage HLA dépasse son utilisation clinique la plus connue : la recherche de la compatibilité entre donneur et receveur dans les transplantations. On lui trouve actuellement des applications dans la recherche des facteurs de risque (ou de résistance) vis-à-vis des maladies du collagène, de certaines affections neurologiques ou auto-immunes.
La faculté de répondre (ou de ne pas répondre) à un antigène donné est dictée par des gènes localisés sur le chromosome 6, au niveau de la zone d’histocompatibilité HLA. Il existe 6 groupes de gènes :
A/B/C puis DR/DQ/DP
On connaît actuellement 45 maladies associées au système HLA, dont 18 affections rhumatismales. Des systèmes-experts permettent de croiser ces différentes potentialités et de répertorier les risques potentiels des patients explorés.
Exemples :
- Spondylarthrite ankylosante (80%), Polyarthrite rhumatoïde (60%), syndrome de Reiter, uvéite antérieure … B 27 (10% de la population !)
- Maladie de Behçet … B 51
- Diabète insulino-dépendant … DR3 ou DR4
- Maladie coeliaque … DR3 ou DR5 et DQ 2 ou DQ 8
- Narcolepsie (maladie de Gélineau) … DR 15 et DQ 6
Exemple clinique : HLA = A1/A23 – B8/B49 – DR3/DR52 – DQ2
Cette patiente présente une telle tendance auto-immune qu’elle va successivement lui faire développer une Rectocolite hémorragique, une Hépatite (non A/B ou C), puis une Cholangite sclérosante qui conduira à une greffe du foie en dernier recours !
L’étape suivante des recherches est la mise en évidence de similitudes au sein du génome complet, pour des groupes de patients souffrants d’affections bien particulières. Outre une meilleure compréhention des causes et des mécanismes de ces affections, le projet est celui d’une éventuelle correction du trouble par modification de gènes … mais, c’est encore de la médecine-fiction !