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Chiffres à retenir :
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Les premiers cas du « Syndrome de déficience immunitaire acquis » (A.I.D.S. en anglais) ont été décrits aux USA en 1981. Il s’agit d’une maladie transmissible (par le sang et le sperme) à rétrovirus lents (Lentovirus HIV 1, qui sévit partout, ou HIV 2 qui frappe surtout l’Afrique et l’Inde). La maladie qui a émergé en Afrique, puis il a migré à Haïti vers 1966, puis vers les USA dès 1969. Enfin, elle a gagné le monde, notamment en Asie : 35 millions d’individus sont contaminés, dont (au moins) 20 millions d’africains, et ce chiffre augmente encore à présent (statistiques OMS) d’environ 5 millions de cas par an, alors que 25 millions de personnes – au moins – en sont déjà mortes ! L’évolution d’une infection à souche « HIV 1 » semble plus rapide que celle à « HIV 2 » (souche africaine).
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Les populations à risques dans les pays développés sont bien connues : homosexuels, drogués, hémophiles, poly-transfusés, prisonniers… la seconde vague touche désormais l’ensemble de la population, estimée à plus de 600.000 patients en Europe, quatre hommes pour une femme (la contagiosité de l’allaitement maternel est confirmée, ainsi que les aliments prémâchés – dans certains pays !). Depuis 1996, grâce aux trithérapies et à l’évaluation des charges virales résiduelles qui ont transformé le pronostic et les schémas thérapeutiques, l’épidémie n’augmente heureusement plus significativement chez nous.
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Un triple aspect symptômatique (d’ailleurs assez comparable à l’évolution de la maladie syphilitique !) :
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1 – La « séro-positivité » : la maladie inaugurale est un syndrome mononucléosique ou pseudo-grippal (Phases 1+2 de Reckeweg), qui guérit en quelques semaines, mais laisse une sérologie positive. Le virus infecte alors chroniquement les cellules porteuses du récepteur CD4 : les lymphocytes T4 (et leurs précurseurs médullaires), les monocytes, mais aussi les cellules de Kuppfer du foie, des entérocytes et certaines cellules du SNC… Les chercheurs estiment actuellement avoir encore beaucoup à apprendre sur :
NB. Si les traitements diminuent les risques de transmission mêre-enfant, du risque chirurgical et de la contamination sexuelle, ils ne l’annulent pas !
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L’aspect biologique des BNS est évocateur : jusqu’à 10 à 15 paramètres à + de 3 déviations-standard : Hyper Gamma / Zinc / Iode / Argentum / Cadmium (Germanium) … Hypo Albumines + Alpha 1. Un tel aspect hyper-floculant est assez proche du tableau biologique rencontré dans les hépatites chroniques actives, ce qui semble confirmer l’hypothèse que j’avais avancé dès 1985, d’une hyper-sécrétion d’AC non-spécifiques, mécanisme proche de l’auto-immunité, dont le virus est l’inducteur. A ce mécanisme d’auto-immunité pathogène, s’ajoute la limitation de l’activité cytotoxique forte (les T8Cytotoxiques qui tuent les T4 infectés et reconnaissent les différentes protéines du virus, dopés par l’iL2 et l’interféron gamma), progressivement remplacée par une immunité humorale, mettant en jeux l’iL4 et l’iL 10, pour la production massive d’AC (faiblement protecteurs). Il existe un effet de bascule entre ces deux types de cytokines. « SIDA : traiter la maladie immunitaire autant que l’infection virale » dit le J.P. Coulaud dans un article récent, confirmant ce que nous avions énoncé il y a 15 ans …
2 – L‘A.I.D.S. est un syndrome poly-adénopathique prolongé, avec asthénie et baisse progressive des lymphocytes T4, les infections intercurrentes se succèdent (Phases 3 et 4 de Reckeweg). Le typage lymphocytaire permet l’évaluation indispensable de l’évolution du cas :
Demandez aussi :
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La stratégie classique comporte 2 volets =
A – le traitement des infections opportunistes, problème variable selon le stade évolutif :
B – les thérapeutiques anti-rétrovirales. A ce niveau, les essais thérapeutiques ont été nombreux :
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* les inhibiteurs de la fusion : la liaison de la protéine d’enveloppe GP 120 au ligand CD4 est une des clefs de la phase initiale de l’infection à HIV (cette liaison suppose une similitude de structure, d’où l’observation d’AC anti-HLA 2, qui semble corrélée à l’évolution rapide de la maladie). Un échec relatif a été observé lors de l’utilisation d’un CD4 soluble recombinant, leurre à l’introduction cellulaire du virus. Des tests sont en cours avec une substance naturelle extraite de l’écorce de platane : l’acide bétulinique (cf. Platanus orientalis, groupe du potassium en homéopathie).
* les inhibiteurs de la transcriptase inverse :
1/ nucléosidiques, qui relèvent d’un principe de similitude biologique : L’ AZT, analogue de la Thymidine, fut le premier. Les suivants ont été : le DDI, moins toxique à la dose de 500 mg/j. en deux prises (sauf pb. de tolérance pancréatique : 30 % d’abandon de traitement), le DDC, analogue de la Cystidine, qui peut induire des neuropathies périphériques. Le DDG, analogue de la Guanosine, le D4T, le 3TC (Epivir) dont les essais cliniques sont en cours… L’intérêt d’un traitement séquentiel ou associé est démontré, le HIV est très inconstant, en 15 jours, on voit la souche sauvage remplacée par une souche mutante résistante : l’avenir est donc à la polythérapie.
2/ non nucléosidiques :
Sont également utilisés dans certains services :
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3 – une forme majeure terminale : le SIDA… autrefois = 20% des sujets infectés au bout de 4 ans, 40% au bout de 8 ans… en moyenne, car il existait des virus à fort potentiel de réplication (mais il s’éliminait de lui-même par le décès rapide des sujets porteurs), plus couramment perte de 80 à 120 T4 par an, la dégradation de l’état général étant favorisé par l’envahissement de germes opportunistes (encéphalopathie pneumonies atypiques, polyarthrites, diarrhées …), ou au développement d’un sarcome de Kaposi, dont le traitement par radiothérapie locale et l’interféron alpha (si l’immuno-dépression est peu avancée) est souvent décevant. Phases 5 et 6 de Reckeweg !
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Les essais thérapeutiques alternatifs visent pour la plupart un objectif négligé des classiques = restaurer un certain équilibre immunitaire :
* Les thérapeutiques personnalisées découlant des BNS sont très actives pour « équilibrer le terrain », tant que le taux des T4 n’est pas trop effondré : celles-ci vont en effet limiter l’auto-agressivité anti HLA 2 qui lyse les T4, même non infectés. On observe grâce à elles la disparition de la plupart des complications digestives et dermatologiques. Les remèdes les plus souvent proposées par l’ordinateur sont :
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–> des traitements visant à limiter l’apoptose :
Les anti-oxydants (Sélénium, Zinc, vit. A, B6, C et E, Bêta-carotène, Arginine, Cystéine …) qui sont intéressants, car tous ces facteurs sont abaissés et favorisent la libération de radicaux libres qui dégradent l’immunité (les CD4 sont très vulnérables aux radicaux libres), les Oméga 3 et les Pré + pro-biotiques ont aussi un bon effet (les lactobacilles ou l’Ultra-levure induisent la sécrétion d’interféron)…
ANTIOXYDIUM … protége les cellules contre le stress oxydatif ( Vit C, E, sélénium et zinc )
ALGA OMEGA-3 … est riche en acides gras poly-insaturés (vit. B3, B6, B9, E et Zinc)
FLORIUM … (1 gélule = 10 milliards de lactobaciles): 1 gélule par jour idéalement le matin à jeûn, 2 si diarrhée
PREBIOMAX … poudre
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–> Un complexe de sels biochimiques de notre composition (en 6 DH) destiné à optimiser les défenses …
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–> Plantes … Glechoma hederacea (mg) / Ulmus campestris (s), etc … selon le BNS
–> les H.E. … en cas de surrinfection, Ylang-Ylang surtout.
En ajoutant, si infection intercurrante, les formules de l’homéopathie complexiste (CHU) = « Calcium comp. »/ « Sulfur comp. »/ « Lachesis comp. » (ou « Hepar comp. »)/ « Acidum comp. » …
A partir d’un certain degré d’immuno-dépression, la plupart des thérapeutiques alternatives se révèlent décevantes, nous utilisons alors surtout la sérothérapie : IMMUNIUM + HEPATIMA (lab. Mediamine)… alternés.
N’oubliez pas de donner au malade son remède homéopathique « de fond » qui aura toujours un bon effet !
4 – Les patients sous trithérapie, sont de plus en plus nombreux, car cette thérapeutique est proposée dès que le taux des T4 passe au dessous de 500. L’infection à HIV est devenue, dans les pays industrialisés, une maladie chronique. Cependant, ces patients doivent faire face à un nombre croissant de co-morbidités. Celles-ci touchent particulièrement le système nerveux central (troubles cognitifs et locomoteurs), le métabolisme des sucres et des graisses (diabète et dyslipidémie), le système vasculaire et osseux (ostéoporose précoce) et les cancers non liés au HIV (par immunodépression).
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Cas clinique (BNS ci-dessus) : patient infecté il y a 15 ans (homosexuel), sous trithérapie depuis 11 ans, T4 à 150 /ml. Fatigue et troubles digestifs (épisodes de diarrhée). Le BNS est assez caractéristique : hyper Gamma (auto-anticorps), hyperfloculant lipidique (la trithérapie perturbe le métabolisme des acides gras), Euglobulines élevées (stress oxydatif).
Les sels et la plante du bilan + une supplémentation par antioxydants, oméga 3 et probiotiques l’a considérablement amélioré cliniquement et a permis une remontée notable du taux des T4 (250). Evitez les statines qui ont un effet immuno-dépresseur !
Si vous souhaitez réaliser un BNS12 ou 24, cliquez sur ce lien : www.mybiobox.com
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NB. 1 Les recherches in-vivo sont difficiles car le chimpanzé est le seul modèle animal partiel, car il peut être infecté par le SIV, proche du HIV 2.
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NB. 2 Parmi les recherches en cours, disons quelques mots d’éventuel vaccins : l’immunisation concernera probablement une protéine de l’enveloppe virale (Gp120 ou 160, P 24), ces peptides étant inclus dans des virus porteurs (polio-virus, canarypox ou vaccine) pour stimuler les défenses sériques et muqueuses (lieu de contaminations sexuelles) et permettre une vaccination orale, bon marché (facteur essentiel pour le tiers monde). Mais, comme le dit le dr. Mac Ebrath : « Ce n’est pas parce que le taux des AC s’élève que ceux-ci sont neutralisants !« .
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Actualités des dispensaires homéopathiques en Afrique (équipe de J. Sheer) :
Aujourd’hui, nous avons dix cliniques rurales, nous avons traité 1200 patients, je travaille à l’hôpital local, les patients affluent dans les cliniques et réclament plus d’homéopathie, les médecins nous demandent ce que nous faisons. Nous connaissons le sida en Afrique aussi bien que l’on connaît un bon ami et nous connaissons la plupart des remèdes contre l’épidémie.
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Le traitement du sida (en plus des ARV) par l’homéopathie classique est la partie la plus simple de notre vie aujourd’hui ; les résultats miraculeux ne manquent pas au quotidien. Notre taux de réussite se situe entre 90 et 95 % en termes de réduction substantielle des symptômes et d’atténuation des effets secondaires.
L’une des questions que nous posent souvent les homéopathes en visite est de savoir pourquoi les patients africains réagissent si bien. C’est en effet surprenant, les résultats sont bien plus rapides qu’en Occident. Les patients reviennent souvent au bout d’une à deux semaines avec une amélioration totale des symptômes, plus d’énergie, un meilleur appétit, un poids plus important et un grand sourire sur le visage. Les cas de paludisme s’améliorent généralement en un ou deux jours.
Nous n’avons pas de réponse unique à cette question : peut-être qu’il y a eu moins de générations de suppression allopathique ? Quoi qu’il en soit, les résultats homéopathiques en Afrique sont rapides, doux et durables. C’est la source de notre satisfaction et de notre persévérance.
Les patients africains semblent répondre à une grande variété de remèdes. D’où la diversité des approches homéopathiques, allant des remèdes classiques aux combinaisons, en passant par les remèdes non éprouvés, qui semblent tous bien fonctionner.
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Le véritable problème est de suivre le cas jusqu’à la deuxième et à la troisième prescription, de trouver les remèdes qui pénètrent profondément dans les problèmes fondamentaux de l’épidémie, en cherchant ses racines plutôt que de simplement traiter les branches. Nous cherchons à toucher le cœur collectif de cette maladie. Bien que de nombreux remèdes suscitent une impulsion curative immédiate, plus le remède est précis, plus son action sera profonde et intense, plus elle durera longtemps et plus nous serons en mesure de comprendre ce qui se passe réellement.
Nous entretenons d’excellentes relations avec plusieurs projets en Afrique, notamment à Dar es Salaam dans le sud-est de la Tanzanie, au Swaziland, au Kenya, au Ghana, au Botswana et en Afrique du Sud. Nous nous soutenons mutuellement : une famille avec une mission commune. Plusieurs bénévoles nous ont rendu visite pour des stages de deux semaines ou pour quelques mois de travail clinique. Ils logent dans notre « maison Hahnemann cinq étoiles ». Nos enfants vont à l’école internationale et apprécient l’expérience.
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Les plus grands obstacles à notre projet sont le manque de fonds, la bureaucratie, les ennemis allopathiques et une population ici qui estime qu’il est de son devoir de nous soulager de l’argent qui nous reste. Pour eux, nous sommes tous Bill Gates et ils sont experts dans l’art de détourner l’argent des mazungu (les blancs). Ouvrir une clinique n’est pas difficile, le sida ne manque pas ici. La nouvelle de nos succès s’est maintenant répandue dans le monde entier et les chefs de village nous demandent constamment de voir les nombreuses personnes vivant avec le VIH dans leur région. Pour ce qui est des bénévoles, les visites de courte durée sont éducatives, mais pour étendre le projet, nous avons besoin de praticiens à long terme, ce qui signifie que nous devons étendre notre infrastructure. Cela nécessite de lever des fonds et de l’organisation. Nous avons commencé à former des Tanzaniens locaux et avons organisé des études homéopathiques à temps plein pour deux étudiants.
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Les cas ici sont très différents de ceux auxquels nous étions habitués auparavant. Il n’y a pas de modalités, pas de symptômes étranges, rares et particuliers, et presque pas de troubles mentaux. Les principaux symptômes émotionnels sont des thèmes répétitifs tels que : « J’ai faim », « Je n’ai pas d’argent pour manger », « Je ne peux pas payer les frais de scolarité » et « Qu’arrivera-t-il aux enfants quand je mourrai ? » Tous ces symptômes sont tragiques et communs. Nous sommes tous d’accord qu’après tant d’années à entendre des cas surestimés de nature mentale et émotionnelle, avoir des cas sans obsession mentale et émotionnelle est un grand soulagement. Simples, directs, faciles et difficiles, ces cas sont unilatéraux et impossibles à pénétrer sans les deux outils donnés par Dieu qui nous aident à les comprendre : le premier étant le genre épidémique à évolution lente, l’autre étant les rêves. Chaque fois que nous interrogeons un patient sur ses rêves, un sourire de satisfaction et de reconnaissance s’affiche sur son visage. « Ce docteur sait où chercher ! ». L’Afrique vit dans un rêve. Ses racines se trouvent dans le monde obscur du mystère et de la magie. En interprétant le rêve et en combinant sa compréhension avec notre perception de la totalité, nous pouvons pénétrer le cas et trouver un remède. À présent, nous pouvons plus ou moins diagnostiquer si le patient est séropositif ou s’il prend des médicaments antirétroviraux simplement en fonction des rêves.
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Notre système est basé sur la méthodologie de Boenninghausen. Nous prenons de grandes rubriques générales pour former un tout, puis nous cherchons la cerise sur le gâteau pour individualiser le remède. Nous sommes aussi heureux d’avoir le Répertoire des qualités mentales, un répertoire de thèmes mentaux et émotionnels de style Boenninghausen. Nous utilisons quotidiennement des rubriques telles que « Argent », « Victime », « Eau » ou « Serpents ». Un autre logiciel que j’ai développé, le « Dynamic Case Taker », nous a également été extrêmement utile pour rassembler, trouver, stocker et partager des cas.
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Vous avez posé une question sur la hauteur de prescription des remèdes : 90 % du temps, nous utilisons la 12 CH quotidiennement. Cela est dû à plusieurs raisons. Le sida est une maladie grave et les obstacles à la guérison sont nombreux. Les populations locales ne s’identifieraient pas à une seule dose, pire, elles pourraient penser qu’il s’agit de sorcellerie. De plus, nous n’avons pas beaucoup de remèdes, nous trouvons donc préférable de stocker une dilution de chaque remède. Plusieurs pharmacies homéopathiques ont fait preuve de beaucoup de gentillesse en faisant don de remèdes : Helios au Royaume-Uni, Cemon en Italie, Neot Shoshanim en Israël, Hahnemann Labs et Hylands aux États-Unis.
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La plupart des patients que nous voyons sont des veuves. En raison de la pauvreté et du manque de ressources, les maris partent travailler dans des villes éloignées, pour des périodes allant de six mois à un an. Là-bas, ils couchent avec des prostituées, généralement des jeunes filles qui doivent « travailler » pour survivre. Lorsqu’ils reviennent pour Noël, ils contaminent deux ou trois femmes de la région. Les hommes sont moins enclins à se faire tester pour le sida parce que la stigmatisation est mortelle. Ils préfèrent mourir plutôt que de dire aux gens qu’ils ont le sida. Lorsque le mari meurt, tout le monde sait que sa femme est infectée, donc c’est bien sûr « sa faute ». La famille du mari lui confisque tous ses biens, prétextant qu’elle lui jette un mauvais œil. Elle se retrouve avec quatre enfants, dont deux pourraient être séropositifs, sans maison, sans revenus et trop faible pour travailler. Ces veuves du sida sont nos patientes. Dans cette situation, l’énergie est la clé de la survie. Si une femme est trop faible à cause de la maladie, elle ne peut pas travailler dans les champs, un travail qui est chaud et difficile. En conséquence, la mère et l’enfant mourront ou seront abandonnés à la merci de l’un des nombreux orphelinats corrompus. Ainsi, lorsque les patients reviennent après une semaine avec « une énergie bien meilleure », c’est une bouée de sauvetage. Une fois que les patients sont suffisamment rétablis pour travailler, le problème de savoir où laisser les enfants demeure. À cause de la stigmatisation, personne ne veut aider : la famille élargie, qui a travaillé pendant des millénaires, est brisée.
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Lorsque Camilla est allée en visite à domicile et a trouvé un enfant de trois ans qui s’occupait d’un enfant d’un an, elle a décidé d’utiliser notre clinique comme garderie pour les enfants de veuves du SIDA. Nous avons maintenant vingt-cinq enfants à qui nous offrons deux bons repas par jour et une éducation qu’ils n’auraient jamais pu s’offrir autrement. Nous gérons également des projets de nutrition et fournissons des lunettes gratuites, ainsi que des contributions d’homéopathes occidentaux. L’homéopathie doit éliminer les obstacles à la guérison, sinon la guérison ne sera pas permanente.
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Le test standard conventionnel pour le SIDA est le taux de CD4, la quantité de cellules immunitaires dans le sang. Nous avons constaté que ce test est un indicateur assez médiocre, un avis partagé par de nombreux médecins allopathes. Il est imprécis et, plus important encore, ne montre que la quantité de cellules CD4 mais pas leur qualité. On constate souvent que le taux de CD4 diminue après un bon traitement, même si les patients déclarent se sentir beaucoup mieux. Quelques mois plus tard, il commence à remonter et après trois à douze mois, de nombreux cas montrent une augmentation incroyable du taux de CD4. La métaphore que j’utilise pour expliquer cela est que les cellules CD4 sont comme des soldats. Le test compte le nombre de soldats mais ne vous dit pas combien d’entre eux n’ont ni bras ni jambes ; en d’autres termes, sont inefficaces. Après le remède homéopathique, les cellules malades meurent tandis que les cellules saines commencent lentement à prospérer et à se multiplier. Alors que les patients atteints du sida en Occident subissent un test CD4 une fois par mois, dans les villages où nous travaillons, les gens le font généralement une ou deux fois par an.
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Le test de charge virale (numération du VIH) est une autre affaire. Il semble donner de bons résultats et être efficace, mais nous n’en sommes pas sûrs. Le test de charge virale est très cher, environ 80 dollars US. Les hôpitaux et les autorités locales n’ont pas les moyens de le faire et c’est pourquoi il est très rarement pratiqué (en Occident, la plupart des patients atteints du sida subissent régulièrement des tests de charge virale). Parmi les quelques cas où nos patients ont subi le test de charge virale, plusieurs ont eu le résultat surprenant « aucun virus détecté ». C’est assez étonnant et cela a intrigué les médecins. Pourtant, la justification habituelle est que le virus est tout simplement indétectable et se cache dans la moelle osseuse, le cerveau ou le foie. J’aimerais que nous puissions nous permettre ce genre de test dans le cadre de notre collecte de données ou de nos recherches, mais sans fonds pour des recherches à long terme, nous ne pouvons pas prouver grand-chose. Les preuves anecdotiques n’impressionnent personne.
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Mon objectif est de créer un répertoire et un kit de remèdes simples et basiques qui peuvent être distribués et enseignés facilement aux prestataires de santé locaux. Cela nécessite une étude approfondie et nous essayons d’éviter de tirer des conclusions hâtives. Nous avons identifié une vingtaine de remèdes adaptés à la forme locale du sida. Reste à savoir s’ils fonctionnent dans d’autres régions et pays.
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Nous avons découvert une chose intéressante : le sida est une maladie neurologique. Les premiers symptômes sont souvent un zona, suivi d’un engourdissement et éventuellement d’une démence. Ce n’est pas une connaissance courante, mais cela m’a été confirmé par l’un des meilleurs consultants en matière de SIDA dans la région. Un autre lien intéressant est le caractère d’aggravation fongique de cette maladie, d’où notre utilisation fréquente de Cryptococcus neoformans.
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Il faut aussi savoir que le SIDA n’est plus la maladie qu’il était. Il y a vingt ans, la mort survenait rapidement, en six mois ou deux ans. Les pneumonies étaient mortelles, les cancers et les champignons se propageaient rapidement et le corps était émacié. Bien sûr, on observe encore ce phénomène, mais il est beaucoup plus lent aujourd’hui. Ce qui était aigu est devenu chronique. L’intervention des ARV (médicaments antirétroviraux) a changé la donne. Les patients vivent plus longtemps et peuvent survivre de nombreuses années, à condition d’avoir de la nourriture. L’épidémie est donc en passe de devenir un miasme chronique. Alors que les patients occidentaux ont accès à 15 lignes ou plus d’ARV, ici, il n’en existe que deux au maximum. Lorsque ces lignes cessent d’être efficaces, et elles finissent par l’être, il n’y a plus rien à faire et le résultat est un échec thérapeutique et très probablement la mort.
Le problème réside aussi dans les effets secondaires. J’ai entendu des patients occidentaux décrire cela comme un enfer. J’ai vu des patients vomir à chaque fois qu’ils prenaient une dose d’ARV. Ici en Afrique, les patients n’ont pas le luxe de se plaindre, mais ils souffrent. Ces « effets secondaires » sont invalidants : engourdissement si grave que vous ne sentez plus du tout vos bras et vos jambes, démangeaisons intenses, faiblesse invalidante ou cauchemars horribles.
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Le problème majeur réside néanmoins dans le long terme : « Il y a dix ans, entre 1 et 5 % des patients atteints du VIH dans le monde étaient porteurs de souches résistantes aux médicaments. Aujourd’hui, entre 5 et 30 % des nouveaux patients sont déjà résistants aux médicaments. Ce virus s’adapte rapidement, surtout lorsqu’il y a des irrégularités dans la prise des médicaments, et ici en Afrique, il y en a toujours. À cela s’ajoute le fait que les hôpitaux sont souvent chaotiques : les diagnostics faux et les prescriptions erronées sont monnaie courante.
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Pour l’instant, les ARV sont gratuits. Mais le budget occidental a chuté de 25 à 50 % en Afrique depuis la récession, et les grandes sociétés pharmaceutiques ne font pas de cadeaux. Lorsque l’argent sera épuisé, le virus pourrait bien se transformer en une fête de mutations et se propager à toute vitesse. Pour prendre des ARV, il faut manger régulièrement cinq fois par jour. Cela exige un mode de vie strict. Ce n’est pas possible ici. La nourriture et l’argent sont rares, ce qui entraîne de nombreux effets secondaires et échecs de traitement dus à une mauvaise observance du traitement. Tout le monde ne prend pas d’ARV ; certains refusent de les prendre, d’autres ne vont pas dans les cliniques en raison de la stigmatisation qui y est associée, et beaucoup ont un taux de CD4 trop élevé pour justifier un traitement.
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Cas clinique : VIH, tuberculose et paludisme
Félicien paraît très jeune pour son âge. Ses parents appartiennent à deux tribus différentes : sa mère est Maasaï et son père est Chaga.
Il a été atteint de tuberculose à trois reprises en cinq ans. La dernière fois (2003), il a subi un test de dépistage du VIH qui s’est révélé positif. Son taux de CD4 est descendu à 46 et il a commencé à prendre des ARV (médicaments antirétroviraux) et du Septrin. Le taux de CD4 est passé à 167 en 2007, mais il est maintenant en baisse (138), ce qui indique un échec du traitement.
l n’a pas de toux ni de tuberculose actuellement, mais il est parfois atteint de paludisme.
Sa langue présente des taches noires. Les ganglions de son cou sont enflés, le côté droit étant encore plus enflé. Il souffre d’engourdissements dans tous ses membres inférieurs, un effet secondaire des médicaments ARV.
Son enfance fut difficile car son père et sa mère se séparèrent ; son père se remaria et il fut élevé par sa belle-mère pendant 20 ans. C’était très difficile parce qu’elle ne pouvait pas partager son amour. Il sentait qu’il n’y avait ni amour ni attention, juste de la jalousie et de la séparation.Il transpire la nuit. Il rêve d’être poursuivi par des animaux, comme un léopard, et d’enterrements ; il rêve parfois qu’il est mort et qu’on l’enterre.
Il est doux et parle doucement, comme un Massaï.
Il a peur des serpents et des chiens.
Il est colérique et se met en colère, mais il évite la confrontation et s’en éloigne pendant un certain temps.
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Remède : Magnesium carbonicum 12 ch une dose par jour.
Les raisons de la prescription sont assez claires : maux d’orphelin, querelleur et paisible, glandes, transpiration nocturne, etc.
Trois semaines plus tard : il se sens beaucoup mieux, a plus d’énergie. dors bien. Pas de fièvre.
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Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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