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Hypericacée européenne (Clusiacées – famille proche de la Cola), aux belles fleurs jaunes, qui développent après macération une belle teinture rouge.
Hypericum vient du grec hyperekion : perforations. Le limbe des feuilles est parsemé de petites glandes à essence, translucides, qui, regardées en transparence, apparaissent comme mille petits trous, d’où le nom de millepertuis.
Très commune dans les endroits incultes et sur le bord des chemins de l’Europe et de l’Amérique du nord, c’est une herbe vivace à tige dressée de 25 à 60 cm, rameuse, ronde, qui présente deux lignes longitudinales bien nettes comme si on avait essayé d’écraser cette tige sur toute sa longueur. Ses feuilles sont petites, opposées, sessiles, ovales-oblongues. Le limbe, vert foncé, est parsemé de ponctuations transparentes (poches sécrétrices schizogènes) bordé de petits points glanduleux noirs (amas cellulaires envahis par des pigments).
Ses fleurs sont groupées en panicules, à sépales aigus, avec 5 pétales jaune d’or légèrement asymétriques bordés de poils glanduleux noirs, des étamines nombreuses et ramifiées groupées en faisceaux autour du pistil à 3 carpelles. Ses fruits sont des capsules ovoïdes s’ouvrant par 3 valves. Elle dégage une odeur balsamique, sa saveur est aromatique, amère et astringente.
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L’identification du millepertuis n’est pas évidente. Il existe en effet de très nombreux types morphologiques intermédiaires entre H. perforatum et les espèces suivantes : (barbatum, maculatum, tetrapterum, hirsutum, montanum)
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L’action du millepertuis semble liée à des naphtodianthrones, comme l’hypéricine et la pseudohypéricine, et à des phloroglucinols, comme l’hyperforine. On a longtemps pensé que l’hypéricine était la substance active contre les états dépressifs. Néanmoins, des études récentes semblent indiquer que les effets antidépresseurs du millepertuis seraient plutôt liés à sa concentration en hyperforine.
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Le mécanisme d’action du millepertuis sur l’humeur reste méconnu. Les chercheurs ont abandonné l’hypothèse selon laquelle, comme certains anciens antidépresseurs aujourd’hui délaissés, il inhiberait l’action de la monoamine oxydase (MAO), une enzyme impliquée dans la biochimie du cerveau. Ils penchent aujourd’hui pour une action complexe de plusieurs substances présentes dans le millepertuis.
L’action du millepertuis sur les petits problèmes de peau serait liée à l’effet antiseptique des napthodianthrones.
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—> En usage externe, sous forme de pommade ou d’huile, elle est utilisée comme adoucissant, anti-inflammatoire (coups de soleil, brûlures superficielles et peu étendues, ulcérations – brûlures par le ciment) et comme réparateur (crevasses, gerçures, piqûres d’insectes…). Autrefois utilisé aussi comme anthelminthique.
—> Pris par voie orale, les produits à base de millepertuis sont destinés à traiter les états dépressifs transitoires. L’effet du millepertuis sur les symptômes dépressifs a été confirmé par plus d’une trentaine d’études contrôlées avec placebo, portant sur plus de 4.000 patients. Les résultats de ces études ont montré que les extraits de millepertuis étaient aussi efficaces que les médicaments de la dépression (antidépresseurs de synthèse classiques) dans le cas d’états dépressifs légers à modérés.
Les résultats de ces études cliniques ont été suffisamment convaincants pour que les autorités sanitaires de plusieurs pays, dont la France, acceptent de reconnaître comme médicaments des produits à base de millepertuis dans le traitement des dépressions transitoires, légères à modérées. Le millepertuis est la seule plante dont l’usage est reconnu dans cette indication.
Depuis quelques années il connaît un regain d’intérêt, mais les conflits entre certains laboratoires et les autorités sanitaires se sont traduits par des décisions accompagnées de retraits et de réintroductions successifs sur le marché. Il faut dire que le millepertuis est l’antidépresseur le plus vendu en Allemagne, et où il a détrôné un autre antidépresseur, chimique celui-là, tout aussi connu : le Prozac. Du coup, on fait de timides et pâles éloges du millepertuis afin de minimiser le grand intérêt thérapeutique de cette « petite plante ».
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L’usage du millepertuis est déconseillé aux personnes qui souffrent de troubles bipolaires (maniaco-dépression), du fait de la possibilité d’apparition de crises maniaques. De même, il reste déconseillé aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 6 ans.
Attention des réactions de photosensibilisation ont été observées, particulièrement chez les personnes à peau claire : l’exposition, même modérée, aux ultraviolets déclenche des rougeurs de la peau, des démangeaisons, l’apparition de petits boutons, etc. En règle générale, les personnes qui utilisent des produits à base de millepertuis (en applications locales ou par voie orale) doivent éviter de s’exposer au soleil ou aux lampes à bronzer.
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Le millepertuis interagit avec un très grand nombre de médicaments et de plantes, ce qui en limite fortement l’usage : plus de 70 substances ou familles de substances ont été identifiées comme interagissant avec le millepertuis ! Ce phénomène est dû à l’activation, par l’hyperforine, d’une enzyme du foie responsable de l’élimination de nombreuses substances, ce qui peut accélérer l’élimination de nombreux médicaments et diminuer leur efficacité.
Parmi les médicaments dont l’action ou la toxicité est modifiée par le millepertuis, on peut citer : la plupart des médicaments des troubles cardiaques, les contraceptifs oraux (pilule), les antidépresseurs, la plupart des médicaments contre le VIH/sida, les médicaments de la migraine de la famille des triptans, les anticoagulants oraux (fluidifiants du sang), les antiépileptiques, certains hypolipémiants (médicaments de l’excès de cholestérol), certaines chimiothérapies anticancéreuses, les médicaments des maladies auto-immunes et des greffes d’organe, certains anti-inflammatoires et médicaments de la douleur, les suppléments de fer, etc.
Le millepertuis pourrait également interagir avec des plantes (le ginkgo, la valériane, l’aubépine, la passiflore, etc.) et avec des substances présentes dans certains compléments alimentaires comme par exemple le 5-hydroxytryptophane (5-HT) ou la S-adénosylméthionine (SAM-e).
Une règle s’impose : si vous prenez un médicament quel qu’il soit, ou une plante, ou un complément alimentaire, demandez systématiquement conseil à votre médecin ou votre pharmacien avant de prendre un produit à base de millepertuis.
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Amène de la lumière aux cellules, communication d’âme à âme avec des mots d’amour. Purifie le vocabulaire, les pensées négatives, les transforme en positives. Développe l’intuition, rafraîchit le mental. Plante de l’humeur, apporte le soleil dans le cœur, peur du noir, « broyer du noir », dépression. Restructuration générale de l’être « redresser la tête pour regarder le ciel ». Favorise la capacité à avoir du plaisir. Manque d’amour masculin (père, mari).
Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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