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L’accueil de bébé : la fratrie

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La place de l’enfant dans la fratrie est évidemment très importante pour l’investissement qui en est fait. On connaît très bien l’investissement spécifique quasi immuable de chacune des places dans la fratrie : l’aîné surinvesti, le second davantage accepté pour lui-même, mais quand même cadet, le petit dernier outrageusement gâté, le garçon presque toujours surinvesti de façon éhontée par rapport à la fille, l’état presque obligatoire d’abandon des enfants de famille nombreuse, etc.

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Il n’y a pas d’âge idéal de l’aîné pour accueillir un second enfant. Il y a des avantages et des inconvénients quelque soit l’âge. Ce qui compte, c’est la volonté du couple de fonder une famille et son sentiment d’être prêt pour accueillir un deuxième enfant.
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Ayez à l’esprit que votre ainé peut percevoir la grossesse de sa mère avant même qu’elle soit annoncée à la famille. C’est Françoise Dolto qui l’a expérimenté au travers de dessins d’enfants. C’est important de ne pas trop tarder à leur dire. La meilleure période, c’est celle qui succède à la première échographie. Elle permet d’évacuer les premiers risques d’une interruption de grossesse.

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Comment lui annoncer la nouvelle ?
Tout dépend de la maturité de l’enfant et de sa relation avec ses parents. Il me semble que l’information doit être présentée en plusieurs couches successives et de la manière la plus simple possible. Ce qu’il faut éviter, c’est de l’annoncer comme un projet pour l’enfant ou de s’en excuser auprès de lui. C’est un projet familial dont il fait partie, mais pour lequel il n’est pas décisionnaire. Il faut également le rassurer sur sa place dans la famille, sur l’affection qu’on lui porte et que l’on continuera à lui porter.

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La relation fraternelle est par nature ambivalente, cohabitent des sentiments négatifs, tels que la jalousie, avec des sentiments positifs comme l’affection, la complicité. Mais à ce stade, Il lui faudra du temps pour intégrer l’annonce. Souvent, il n’y a pas de réaction au début. Par la suite, il peut exprimer sa contrariété par davantage de caprices, par un besoin constant d’être rassuré. Il peut y avoir également des petits troubles du sommeil ou de l’alimentation, mais il ne faut pas tout attribuer à la grossesse, il peut y avoir d’autres raisons. Le meilleur service à lui rendre, c’est de rester ferme sur ses principes d’éducation : on ne donne pas de coup de pied dans le ventre de maman, on ne dort pas dans le lit parental… Mais on observe que les phases de régression ont surtout lieu après la naissance.

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Conseils lors de la naissance :
Il va falloir savoir accorder du temps à l’aîné de la fratrie lors d’une activité qu’il partagera seul avec l’un des deux parents et de ne pas trop le charger de responsabilités, de progrès à réaliser. Ce n’est pas parce qu’il est l’aîné qu’il devient grand, il peut avoir envie de rester l’enfant de ses parents et cela est légitime. Jusqu’à trois ans, voire au-delà, il a encore besoin d’être porté, câliné, il voudra s’assurer qu’il est encore votre « bébé ». Quant à la maman, elle ne doit pas hésiter à solliciter le père. Il n’y pas de schéma préétabli de la paternité, ce qui compte c’est d’arriver à trouver la bonne complémentarité dans le couple 

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