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La psychanalyse a toujours été très critiquée et certains, comme C. Jung et W. Reich, se sont même éloignés des théories freudiennes. Quoiqu’il en soit, depuis S. Freud, nous avons eu les non moins honorables chercheurs comme J. Lacan et F. Dolto venus soutenir la psychanalyse.

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Aujourd’hui encore, c’est comme si on voulait qu’elle puisse tout résoudre. ET c’est comme s’il y avait à la mettre en défaut. Que veut dire « guérison » ? En a-t-elle la prétention ? Est-ce l’apanage des autres psychothérapies ?

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Il n’y a pas et il n’y aura jamais de graduation ou d’évaluation possible de son efficacité. Un traitement médical pourrait s’évaluer, mais le chemin de réalisation et de connaissance de soi que permet une analyse ne peut l’être. D’ailleurs, il n’est pas plus vraisemblable de chercher à évaluer les autres approches psychothérapeutiques !

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En effet, être du côté du soulagement d’un symptôme par la voie de la parole et du corps, ne parle pas pour autant de guérison :

– On sait mieux ce que le symptôme exprime, car on cherche à en comprendre le mécanisme, mais, chercher à le compenser, le soigner trop vite risque surtout de le déplacer.

– Une thérapie ne peut pas se proposer à un bilan factuel. Analyse, thérapie analytique, ou autres psychothérapies (TCC) n’ont pas la vocation de la guérison, c’est bien plus subtile que ça !!!

– Chacun peut se choisir dans ces multiples approches en fonction d’une urgence, d’une souffrance ancienne…

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Vouloir guérir sur un plan psy est sans doute très utopique et on laisserait croire que c’est possible?

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La santé mentale est un sentiment très subjectif. Les voies (voix) du corps sont très pertinentes car les souffrances physiques racontent le vide de mots, C’est comme l’expression de l’inconscient par ce biais-là. Thérapie analytique ou thérapie psycho-corporelle et thérapie brève ne sont-elles pas injustement des soeurs ennemies ? A ce propos, lire : carolebertrand.com/avez-vous-besoin-dun-psy/

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L’évolution de notre société et ce qui nous pousse à aller vite, à ne pas supporter l’imperfection et le manque, sont autant de raison d’aller choisir une TCC.

Ralentir, prendre le temps, traverser le manque qui est vécu comme un lieu de reconstruction est de ce fait une proposition psychanalytique.

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Guérir ?

La guérison du corps : C’est la disparition complète des symptômes d’une maladie, d’une affection, d’une pathologie ou les conséquences d’une blessure avec un retour à l’état de santé antérieur. Autrement dit, il s’agit du recouvrement de la santé.

La santé et l’état de l’être vivant (en l’occurrence l’être humain) pour lequel le fonctionnement de tous les organes doit être harmonieux et régulier. En médecine la santé se caractérise par un bon état physiologique. (vulgaris médical)
 
La guérison n’est pas plus du côté de l’analyse que des TCC. Guérir son esprit/âme est un mystère. Se trouver plus en adéquation avec son projet de vie est salutaire et c’est la gageure de la psychanalyse. Les TCC vont-elles faire advenir l’essence même du sujet ou bien ne s’occuper que du symptôme ? C’est au choix du praticien. Je crois que chaque praticien peut se référer de la psychanalyse pour aller plus encore dans la dimension subtile de l’écoute de l’inconscient que dans la pratique d’une méthode.
 
La guérison physique peut se ressentir, elle est palpable. Guérir son esprit/âme ne peut pas se voir du côté de la disparition du symptôme même s’il reste un indicateur puissant. C’est la révélation subtile pour ne pas dire spirituelle de l’Etre en soi, c’est à dire du sujet qui s’assume et quitte tous liens d’aliénation.
 
blank  Les voies de la somatisation !
 
Les thérapies de la guérison : un vaste débat encore loin d’être achevé (Extrait tiré de « psychologies magazine) :
 

Jean-Pierre Winter (défenseur de la psychanalyse) : « Ce qui détermine une analyse n’est pas de l’ordre du symptôme, mais de la rencontre entre un sujet qui souffre et celui qui s’offre à écouter ce que dit cette souffrance. Quelle que soit sa pathologie, il faut que j’éprouve suffisamment d’intérêt pour la personne qui s’adresse à moi (et réciproquement) pour envisager que l’on se voie plusieurs fois par semaine pendant quelques années. Ce que je vais également essayer de repérer, c’est si le sujet que j’ai en face de moi est prêt à jouer le jeu de la parole et de la libre association, s’il est sensible au fait que dire ce qui lui passe par la tête peut modifier le regard qu’il porte sur lui. Si c’est le cas, alors un travail analytique pourra s’engager ».

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Jean Cottraux (défenseur des TCC) : « Il ne s’agit pas que de « déprogrammer et de reprogrammer » dans une perspective bêtement expérimentale ! Je crois que nous avons fait la preuve de notre capacité à soulager les gens de terribles angoisses et à les dégager de situations réellement problématiques. En France, et surtout à Paris, suggérer qu’il puisse y avoir une autre voie que l’analyse paraît souvent blasphématoire. Pourtant, trop de gens, après des années de divan, ne vont toujours pas mieux ! Partout ailleurs, les thérapies brèves se substituent à l’analyse parce que la vie ne consiste pas à contempler son nombril pendant des lustres. La vie consiste à se remettre dans l’action, ce qui lui redonnera un sens librement choisi et au-delà de la thérapie » !

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Source :
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Bibliographie :
S. Freud :
– Cinq leçons sur la psychanalyse
– Sur le rêve
– Abrégé de psychanalyseJ.D. Nasio :
– L’œdipe : le concept le plus crucial de la psychanalyse
– Le plaisir de lire Freud
– Un psychanalyste sur le divanM. Klein :
– L’amour et la haine
– Le complexe d’œdipe
– Psychanalyse d’un enfantF. Dolto :
– L’image inconsciente du corps
 

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