La méthode de L.H. Jones (DO)
Les douleurs chroniques représentent un pourcentage important des consultations de ville. Le problème est tel que les CHU ont créé des « Centres de la douleur » qui se sont vite spécialisés dans la gestion des drogues antalgiques !
Dans ces centres, la plupart des praticiens ignorent la neuralthérapie, qui fournit pourtant le cadre théorique de ces problèmes. Celle-ci s’appui sur des méthodes pharmacologiques (injection de procaïne) ou physiques (manipulations vertébrales, stimulations à l’aiguille, ondes électromagnétiques pulsées …) selon les niveaux des dysfonctions à traiter. En ce qui concerne le « contrôle de porte » médullaire, nous utilisons largement la « méthode de Jones », dont il est question ici.
Confronté à plusieurs patients souffrants d’arthrite hyper algique, ne pouvant donc utiliser les méthodes classiques de manipulations, sous peine de les aggraver immédiatement, JONES décida de les aider à soulager leurs douleurs en leur apprenant à trouver et à se maintenir dans une attitude antalgique. Quelle ne fut pas sa surprise de les voir au bout de quelques minutes soulager ces douleurs – mêmes anciennes – parfois définitivement !
Ayant vérifié le phénomène à de nombreux niveaux, il entreprit de le théoriser :
1/ c’est le raccourcissement rapide des tendons et fascias qui est vécu comme traumatique pour l’organisme. Celui-ci bloque alors l’articulation par voie réflexe.
2/ Il y a alors création d’une « dermalgie réflexe », qui se situe dans l’axe de la lésion (par rapport à l’axe vertical du corps). La recherche de cette dermalgie va aider le praticien qui devra « enrouler » le patient sur celle-ci, dans le but de réduire au maximum la tension sur la partie lésée du système articulaire. Cette position se révèle alors être la position antalgique idéale.
3/ Quand celle-ci est trouvée, il suffit d’y maintenir le patient 90 secondes (le temps que le moto-neurone réflexe se décharge) pour que le blocage articulaire se dénoue de lui-même. On aura alors soin de ramener doucement et sans effort le patient dans une position neutre.
Son livre, fort bien illustré (recherche des dermalgies et positions d’enroulement) est bien sûr épuisé. Nous fournissons à nos étudiants inscrit une copie de ce livre sur clef USB.
Lors d’un week-end de formation intensive « Neuralthérapie / Auriculothérapie / traitements des douleurs chroniques », nous aurons l’occasion de revenir sur les fondamentaux de cette méthode physiologique, sans risque et que tout un chacun peut apprendre en quelques heures.
Des praticiens exégètes en ont fait un enseignement structuré qui se présente comme une méthode alternative à l’ostéopathie et qu’ils ont appelé « Orthobionomie ».
Bibliographie : « Strain and Counterstrain » Lawrence H. JONES (American Academy of Osteopathy, 1981)