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La « morpho-psychologie » est une méthode qui étudie les correspondances entre la morphologie des traits du visage et psychologie de l’individu. Elle se situe avant votre étude du cours de psychologie, car le cours sur la morpho-psychologie est d’abord technique : il vous donnera des pistes, à recouper et à rajouter à la masse des informations de votre bilan.
Le déroulement de la vie sur l’individu va impacter l’ensemble de votre corps et donc sur son visage …
Vous allez trouver dans les dernières pages de ce document un certain nombre de portraits types qui vous aideront à comprendre tous les termes et aspects un peu techniques qui sont dans cet exposé.
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ORIGINES
1/ La physiognomonie
Cette méthode a été introduite par le plus célèbre physiognomoniste suisse, Johann Kaspar Lavater (1740-1801) : « La physionomie humaine est pour moi, dans l’acception la plus large du mot, l’extérieur, la surface de l’homme en repos ou en mouvement, soit qu’on l’observe lui-même, soit qu’on n’ait devant les yeux que son image. La physiognomonie est la science, la connaissance du rapport qui lie l’extérieur à l’intérieur, la surface visible à ce qu’elle couvre d’invisible. Dans une acception étroite, on entend par physionomie l’air, les expressions, les traits du visage, et par physiognomonie la connaissance des traits du visage et de leur signification. »
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2/ Les types psychologiques de Carl G. JUNG (1875-1961 Suisse). Auteur de nombreux ouvrages de psychologie et de psychosociologie, son œuvre a été d’abord liée à la psychanalyse, de Sigmund Freud, dont il fut l’un des premiers collaborateurs et dont il se sépara par la suite en raison de divergences théoriques.
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Carl Gustav Jung a été un pionnier de la psychologie des profondeurs en soulignant le lien existant entre la structure de la psyché (c’est-à-dire l’« âme », dans le vocabulaire jungien) et ses productions et manifestations culturelles. Il a introduit dans sa méthode des notions de sciences humaines puisées dans des champs de connaissance aussi divers que l’anthropologie, l’alchimie, l’étude des rêves, la mythologie et la religion, ce qui lui a permis d’appréhender la « réalité de l’âme ». Si Jung n’a pas été le premier à étudier les rêves, ses contributions dans ce domaine ont été déterminantes.
Il a consacré sa vie à la pratique clinique, ainsi qu’à l’élaboration des théories psychologiques, mais a aussi exploré d’autres domaines des humanités : depuis l’étude comparative des religions, la philosophie et la sociologie jusqu’à la critique de l’art et de la littérature. On lui doit les concepts d’« archétype», d’« inconscient collectif » et de « synchronicité ». Jung a profondément marqué les sciences humaines du xxe siècle.
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Il développa ainsi un test simple « PERSONA », où le sujet est classé, à travers un bref questionnaire discriminant, par rapport à deux axes : un concernant « l’émotion », l’autre le « pouvoir. Ce modèle permet de qualifier le patient en quatre catégories, que nous rattacherons à nos « névroses d’organes » :
Promouvant (appréciation / Rein)
Facilitant (admission / Poumon)
Contrôlant (réalisation / Foie)
Analysant (sécurité / Coeur)
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Sur cette base, Katherine Cook-Briggs (1875-1968) et sa fille Isabel Briggs Myers (1897-1979), psychanalystes américaines, tireront les 16 modèles (voir tableau suivant), la méthode et l’outil « MYERQ BRIGGS TYPE INCATOR » (MBTI) :
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Il a aussi observé que les individus ont tendance à trouver leur énergie et à être dynamisés :
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3/ La caractérologie de Heyman, Wiersme, Le Senne,
Cette approche recoupe plusieurs modalités :
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L’observateur doit garder en tête que la finalité de tout ceci consiste à chercher à « comprendre une personne » avec tout ce que cela implique. Un auteur du début du XXème siècle, Jean des Vignes Rouges dans son Dictionnaire des caractères, indique que la compréhension d’autrui peut se manifester de deux façons distinctes :
– on peut exprimer par la parole ou l’écriture la vision qu’on en a,
– on peut témoigner par ses actes, ses attitudes que l’on tient compte des découvertes que l’on a faites chez le sujet.
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Le premier niveau d’interprétation que l’on peut avoir en caractérologie, une fois que vous avez identifié si vous êtes:
c’est de croiser ces 3 facteurs. Voici quelques exemples :
Ce qu’il faut également retenir, c’est que dans chaque combinaison, il y a des traits de caractère qui peuvent avoir des conséquences favorables sur le comportement et d’autres des conséquences moins favorables. Tout ceci est un premier niveau d’interprétation qui apporte déjà beaucoup de réponses au quotidien.
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a) La structure des caractères de Heymans et Wiersma
Le croisement entre ces trois facteurs donne les 8 types de base :
EnAP (ou nerveux)
EnAS (ou sentimental)
EAP (ou colérique)
EAS (ou passionné)
nEAP (ou sanguin)
nEAS (ou flegmatique)
nEnAP (ou amorphe)
nEnAS (ou apathique)
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b) Approches complémentaires
Enfin, R Denis et S. Torkomian (in « Caractérologie appliquée » éditions SABRI), nous donnent un complément important en détaillant douze dispositions fondamentales du caractère, dont certaines correspondent à celles vues ci-dessus :
Plan végétatif-moteur :
Vitalité – non Vitalité (V – nV)
Activité – non Activité (A – nA)
Masculinité – Féminité (M – F)
Sensorialité – non Sensorialité (Se – nSe)
Plan émotif-affectif :
Emotivité – non Emotivité (E – nE)
Affectivité – non Affectivité (Af – nAf)
Sociabilité – non-Sociabilité (So – nSo)
Allocentrisme – Egocentrisme (All – Eg)
Plan réflexif-idéatif :
Primarité – Secondarité (P – S)
Energie psychique – non Energie psychique ( Ps – nPs)
Champ de conscience large – Champ de Conscience étroit (L – nL)
Intelligence sensorielle (Is – nIs)
Intelligence rationnelle (Ir – nIr)
Intelligence intuitionnelle (Ii – nIi)
Cette approche est très complémentaire de celle de Le Senne et Berger et présente de grands intérêts dans son application au champ professionnel.
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c) Autres classifications :
Il existe d’autres classifications plus anciennes des caractères qui sont considérées comme intéressantes mais moins complètes.
Typologies psycho-somatiques :
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d) Les feuillets embryonnaires de William H. Sheldon.
En partant des tempéraments d’Hippocrate, les traits de personnalité qu’il a retenus, sont cohérents avec cette approche ;
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La théorie MORPHO-PSYCHOLOGIQUE du Dr Louis Corman
Il est ancien médecin chef du service psychiatrique de l’adulte à l’hôpital Saint-Louis, et fondateur du service de psychiatrie de l’enfant à l’hôpital Saint-Jacques de Nantes. Son postulat définit plusieurs lois dont la « loi de dilatation-rétraction » :
« Tout être vivant étant en interaction avec son milieu, si les conditions sont favorables, les structures physiques et physiologiques tendent à s’épanouir, dans le cas contraire, elles s’amenuisent. »
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Note de l’auteur : cette classification est historique, à présent abandonnée par tous les professionnels, mais elle a eu une certaine influence sur les médecins homéopathes, qui s’en sont servis pour décrire des « types sensibles » de leurs principaux remèdes.
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A) Introduction
Carl Gustav Jung, dans son ouvrage Problèmes de l’âme moderne (éditions Buchet/Chastel) écrit : « Si intime est la pénétration réciproque des signes distinctifs, corporels et spirituels que, de la constitution du corps, nous pouvons non seulement tirer de larges conclusions concernant la constitution de l’âme, mais que nous pouvons en outre en tirer aussi sur les formes de manifestations corporelles en partant de la particularité spirituelle. Evidemment, dans ce dernier cas, nous nous heurtons à une difficulté infiniment plus grande ; mais cela tient, non pas sans doute à ce que l’âme influence moins le corps que le corps l’âme, mais à ce que, dans le cas contraire, nous avons l’avantage de pouvoir nous appuyer, au départ, sur quelque chose de connu, le corps visible. En dépit de toute la psychologie que nous nous imaginons posséder de nos jours, l’âme nous est cependant encore infiniment plus obscure que la surface visible de notre corps. L’âme nous est encore un pays étranger, à peine exploré, dont nous ne recevons que des informations indirectes, transmises par l’intermédiaire de fonctions de la conscience sujettes à des possibilités infinies d’illusions.
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Aussi le chemin le plus sûr semble-t-il, à juste tire, est celui qui va de l’extérieur à l’intérieur, du connu à l’inconnu, du corps à l’âme, et c’est pourquoi tous les essais de caractérologie ont commencé par l’extérieur : c’est le cas de la méthode des anciens, l’astrologie, qui commence même au dehors, dans l’espace cosmique, pour en arriver à ces lignes de destin dont les commencements gisent dans l’homme lui-même. »
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Claude Sigaud, s’était élevé de ses observations cliniques à une loi morpho-biologique fondamentale : il avait démontré qu’en milieu favorable, d’adaptation facile, la forme humaine s’épanouit, se dilate, tandis qu’en milieu nocif, d’adaptation difficile, elle se recroqueville sur elle-même, se rétracte. Il insistait sur le fait que cette rétraction n’est en rien comparable à une atrophie, à une perte de vitalité, qu’elle n’est pas un phénomène passif, mais un phénomène actif, traduisant une hypersensibilité de défense corrélative d’un haut degré de vitalité.
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Louis Corman, qui fut un disciple de Claude Sigaud a découvert que dilatation et rétraction exprimaient dans la structure visible de l’être le double mouvement des instincts antagonistes d’expansion et de conservation.
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On a longtemps considéré l’instinct de conservation comme l’instinct caractéristique de la vie. Mais il convient de mentionner qu’il est surtout développé chez les malades et les vieillards, c’est-à-dire chez tous ceux en qui la vie décline, est mise en danger, et qui doivent réserver leurs faibles forces pour sa défense. Le véritable instinct de vie, c’est en effet l’instinct d’expansion, cet instinct qui nous fait nous élancer à la conquête du monde qui nous entoure, car c’est l’instinct des natures généreuses, qui se dépensent sans compter.
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Quand Sigaud parle de dilatation en milieu favorable et de rétraction en milieu nocif, il convient de ne pas se borner à cet aspect des choses, qui est trop partiel. Se rencontre toujours en effet : d’une part le milieu dans lequel l’individu évolue, d’autre part la structure native de l’individu.
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Certes, en milieu d’expansion, c’est-à-dire dans un milieu qui favorise spécialement l’expansion de la vie, tous les individus tendent à se dilater, et en milieu de rétraction, c’est-à-dire dans un milieu qui met la vie en danger, tous les individus tendent à se rétracter. Mais dans le milieu naturel, celui où nous vivons le plus souvent, il y a un mélange à doses variables de ces influences contraires, et l’on peut, ou bien s’y dilater, ou bien s’y rétracter ; ce sera donc ici la structure native de l’individu qui décidera ; c’est ainsi que dans une même famille, donc dans des conditions d’ambiances identiques, on peut voir certains enfants dilatés et d’autres rétractés.
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Chacun de nous, sauf exception, possède les deux tendances contraires, et il est bon d’analyser en soi les mouvements d’expansion et les mouvements de rétraction par lesquels nous réagissons aux influences ambiantes.
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Signalons dès maintenant que les termes dilatés et rétractés ne doivent pas être pris dans leur sens absolu. On ne saurait caractériser avec précision ces types, car il y en a un très grand nombre de variétés. Il faut plutôt considérer qu’entre les deux extrêmes qui vont de la dilatation maxima à la rétraction maxima, se placent une infinité de situations intermédiaires.
Cette remarque faite, nous sommes cependant autorisés, pour la clarté du sujet, à opposer les types d’individus qui tendent à la dilatation maxima et ceux qui tendent à la rétraction maxima.
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La vitalité peut être de même valeur chez les Dilatés et chez les Rétractés. Mais elle n’est pas de même type.
Les Dilatés ont la vitalité d’expansion, c’est-à-dire une vitalité abondante, qui se dépense généreusement en réalisation de toutes sortes, quittes, comme cela arrive souvent, à s’épuiser avant la vieillesse, ce qui peut entraîner une mort prématurée.
La vitalité des Rétractés est une vitalité de conservation, qui s’économise, ne se dépense qu’avec mesure, et ainsi regagne souvent par une longévité son manque d’abondance.
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Sauf en cas extrême, on ne peut différencier les individus par la plus ou moins grande puissance de leurs instincts. Mais il apparaît souvent, vu de l’extérieur, que les Dilatés ont des instincts plus forts que les Rétractés, c’est parce qu’ils les extériorisent sans retenue : ils passent pour gourmands, sensuels, combatifs, coléreux.
Chez les Rétractés, par contre, tous les instincts sont contenus, résistant souvent aux sollicitations extérieures, et ne se manifestant qu’à point nommé sous la seule impulsion intérieure ; ils y gagnent parfois en concentration et intensité ce qu’ils perdent en étendue d’action. Par exemple, un Rétracté, provoqué par quelqu’un, ne laissera pas comme un Dilaté éclater immédiatement sa colère, mais il l’accumulera en lui et la fera exploser à retardement, souvent avec une intensité plus grande.
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Les Dilatés, par leur facile expansion, ont une vie affective abondante, s’attachent à beaucoup de gens. Ils sont sociables, aimables avec tous. Ils ne peuvent se passer de compagnie. Ils se marient d’ordinaire jeunes et ils aiment la chaleur communicative d’un foyer. Leurs sentiments s’extériorisent librement : ils disent tout ce qu’ils pensent et sentent, et ne savent garder un secret. S’ils ont un ressentiment contre quelqu’un, cela explose aussitôt en une colère rouge qui ne laissera pas de rancune. Ils ont un caractère facile, de bonne humeur habituelle, car ils sont contents de leur sort et ils acceptent le monde tel qu’il est. Ils ont une grande ouverture de cœur et savent se montrer généreux.
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Les Rétractés, de par leur expansion réduite, ont une vie affective qui se limite au champ étroit de leurs familiers immédiats. Ils sont peu liants et n’aiment guère la société. Ils ne sont pas, comme leurs antagonistes, à tu et à toi avec beaucoup de gens. Ils n’ont qu’un ami ou deux et même, à la limite, ils se replient sur eux-mêmes et préfèrent la solitude. Leurs affections, en effet, sont sous le signe de l’électivité, électivité large ou étroite selon les cas. Par exemple, pour se marier, il ne leur suffit pas, comme pour les Dilatés, que le partenaire convienne à leur instinct et aux convenances sociales ; il faut qu’il réponde exactement à leurs affinités électives ; c’est pourquoi ils se marient plus tard et quelquefois restent célibataires. Leurs sentiments ne s’extériorisent pas aisément ; ils passent pour taciturnes et secrets. Quand on les heurte, au lieu de réagir par une soudaine colère, ils se replient sur eux-mêmes et ruminent leur blessure de colère retenue – colère blanche – qui porte rancune. Leur caractère n’est pas facile, et leur humeur souvent grincheuse. Ils ne sont pas à l’aise dans la vie et ils voudraient souvent changer l’ordre des choses établies.
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les Dilatés ne sont ni plus, ni moins intelligents que les Rétractés. Mais ce que cette opposition conditionne, c’est l’orientation de l’intelligence, ses directions d’intérêt.
Les Dilatés étant, de part leur expansion, au contact constant du monde extérieur auquel ils sont bien adaptés, ils ont une grande confiance dans les faits, dans les données des sens et ne cherchent rien au-delà. Leur représentation du monde est donc tout à fait réaliste et pratique : ils saisissent en tout objet (et même en tout homme) sa valeur d’utilité. Ils ont par là beaucoup de savoir-faire et de bon sens. L’action leur est facile, primesautière, et ils agissent par flair, non par réflexion. Toute idée qu’ils ont dans l’esprit, ils la réalisent. En un mot, ce sont dans tous les domaines des praticiens, et leur réussite sociale est toujours assurée, parce qu’ils ne poursuivent jamais que ce qui est à portée de leur atteinte.
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Les Rétractés ont, de par leur expansion difficile, une forte tendance à rompre le contact avec le milieu et à se replier sur eux-mêmes. Ils ne se laissent pas aller aux impressions premières de leurs sens et montrent une certaine méfiance à l’égard des données de fait. Ils réfléchissent beaucoup et manquent par là de spontanéité primesautière (ils ont « l’esprit d’escalier »). Ils s’attachent surtout aux idées, qu’ils considèrent souvent comme plus importantes que les données concrètes. Ils ont des principes d’action et les suivent avec rigidité, mais aussi avec continuité, sans sortir de la ligne droite. Ils manquent en revanche de souplesse d’adaptation, d’opportunisme et de sens pratique. Ou ils réussissent et leur réussite apporte des éléments nouveaux ; ou ils échouent parce que leur entreprise n’était pas adaptée.
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Les Dilatés sont bien adaptés au groupe social dont ils font partie. Ils sont bons citoyens, bien dans leur pays et dans leur temps, dociles aux injonctions de la coutume, partisans de l’ordre établi et de la hiérarchie officielle. S’ils n’ont pas de principes personnels d’action, en revanche, ils adoptent les règles du milieu où ils ont été formés. Ils aiment les sociétés, les réunions, les banquets, adoptent les opinions de la majorité et ne s’insurgent jamais contre les décisions. Ce qu’ils craignent par-dessus tout, c’est d’être isolés.
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Les Rétractés sont très individualistes et s’adaptent difficilement à un groupe social. L’ordre établi ne leur offre que rarement les conditions d’existence qui leur conviennent, et ils récriminent volontiers contre lui ; ils ruminent en secret des plans d’action pour renverser, et, s’ils en ont la force, il leur arrive de mettre ces plans à exécution. Souvent ils ne sont ni de leur temps ni de leur milieu : ou bien ils regrettent un passé révolu, ou bien ils projettent tous leurs désirs dans l’avenir. Ils ont des principes personnels d’action, souvent au mépris de l’adaptation à la société, tantôt moralistes rigides, tantôt hors-la-loi. Ils n’aiment pas les réunions de groupe et préfèrent une société peu nombreuse, mais choisie, ou même la solitude.
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Il est facile de voir par les descriptions précédentes que chacun des deux types opposés vaut précisément par ce qui manque à l’autre. Le Dilaté vaut par la plénitude de sa vie extérieure et par son excellente insertion dans le groupe social. Mais il manque d’individualité personnelle, d’indépendance de caractère, de principes intérieurs d’action, d’une volonté qui puisse poursuivre son action en dépit des obstacles extérieurs.
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Le Rétracté vaut au contraire par son individualité, par son indépendance, par son refus de se laisser influencer, par le caractère personnel de ses idées, et par sa capacité d’un choix électif. Mais il manque d’adaptation présente, de souplesse, de sens pratique et de promptitude d’action.
Nous pouvons pressentir dans ces remarques que l’homme, ou la femme, équilibré(e) sera nécessairement un alliage de Dilaté et de Rétracté, l’un complétant l’autre.
B) Morphologie du visage
Dans l’analyse morphologique que nous allons donner pour reconnaître les Dilatés et les Rétractés, il convient de considérer plusieurs plans.
1 – Le visage comporte d’abord un bâti osseux et musculaire qui lui donne sa forme générale et qu’on appelle le grand visage. L’anthropométrie peut y appliquer ses méthodes de mesures en évaluant les dimensions de largeur et de hauteur et les différents diamètres, ainsi que leurs rapports respectifs.
On peut plus simplement, et c’est ce que nous ferons, inscrire les contours de ce grand visage dans des formes géométriques connues.
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2 – Le visage est divisé en trois parties bien distinctes :
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A) L’étage inférieur, on dit encore mandibulaire. Il est en rapport avec le vestibule digestif puisqu’il délimite la cavité buccale. Il contient le menton et la bouche. Cet étage mandibulaire représente la vie des instincts, c’est l’âme végétative de Pythagore et de Platon.
B ) L’étage moyen, on dit encore naso-malaire ou dit encore l’étage respiratoire. Il est en rapport avec le vestibule respiratoire puisqu’il comprend essentiellement le nez et ses dépendances. Cet étage naso-malaire représente la vie affective, les anciens le faisait correspondre à ce qu’ils nommaient l’âme sensitive.
C) L’étage supérieur représente la région frontale, il est en rapport avec le vestibule cérébral. Cet étage représente la vie de l’esprit, ce que l’on nomme l’âme rationnelle.
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Chacun de ces vestibules est en quelque sorte, la porte d’entrée des impressions qui affluent du monde extérieur aux organes internes : ils sont le siège des appareils sensoriels.
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3 – Les contours de ces parties dessinent ce qu’on appelle le modelé du visage, au sens où l’entendent les peintres et les sculpteurs, c’est-à-dire le relief des formes. Selon Sigaud, ce modelé nous montre la manière dont l’être vivant réagit aux influences du milieu, et l’analyse de ses courbes permet de diagnostiquer ledit mode réactionnel. Il y a quatre sortes de modelés :
Le modelé plat / Le modelé rond ou cubique / Le modelé ondulé / Le modulé rétracté-bossué.
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La morphologie des Dilatés
Les Dilatés ont pour caractère principal d’être des types larges, car la prépondérance de l’expansion se traduit par un épanouissement égal dans toutes les directions. On notera que les visages donnés ci-dessous en exemple (figure 1 à 3) s’inscrivent dans un cercle ou un ovale large, ou un carré à angle arrondis. Toutes les parties en sont d’une bonne épaisseur, “bien en chair”. La complexion est rose ou rouge, de par le facile appel du sang à la peau.
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Nous pouvons voir que le modelé tend au rond : toutes les lignes sont courbes et les angles estompés.
Les récepteurs sensoriels sont bien ouverts au milieu extérieur. La bouche, aux lèvres très charnues, est large et souvent entrouverte dans un sourire. Le nez est épais, les narines béantes en avant. Les yeux sont grands, à fleur de tête et assez écartés.
Tous ces traits se somment en une tendance générale que traduit l’expression courante : un visage ouvert.
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La morphologie des Rétractés
Les Rétractés ont des visages étroits et souvent recroquevillés sur eux-mêmes, de par la prédominance de la conservation sur l’expansion. Ces visages s’inscrivent dans un triangle, ou bien dans un ovale ou un rectangle allongés. Toutes les parties en sont “osseuses”, peu charnues ; le teint est pâle ou olivâtre, par suite du retrait du sang à l’intérieur (voir figure 4 à 6).
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Le modelé tend aux lignes droites et anguleuses.
Les récepteurs sont peu ouverts au milieu environnant. Les lèvres sont pincées, en « fermeture éclair ». Les narines sont mi-closes. Les yeux paraissent petits, parce que enfoncés dans l’orbite. Il faut ajouter que l’aplatissement latéral fait la bouche étroite, le nez en lame de couteau et les yeux très rapprochés. L’ensemble donne l’impression que l’on définit d’ordinaire par : un visage fermé.
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L’expansion élective et les Types Mixtes :
Dilatation et rétraction sont des tendances et non des situations fixes, ou plus exactement, ce sont les deux mouvements de la vie, opérant en sens contraire et se compensant. La dilatation est un mouvement d’expansion, qui insère l’individu dans le milieu qui l’entoure. La rétraction est un mouvement inverse, par lequel l’individu se retire en lui-même, s’individualise.
Pour s’exprimer d’une autre manière encore, disons que toute vie tend à l’expansion et que, même chez les Rétractés, c’est toujours d’expansion vitale qu’il s’agit, mais d’une expansion élective qui n’est possible que dans des conditions de milieu étroitement privilégiées, l’individu dans toute autre condition se rétractant sur lui-même. La rétraction complète, qui signifierait expansion nulle, n’existe pas, car elle est incompatible avec la vie. Il convient donc de partir du Dilaté, avec son expansion sans nuances (c’est d’ailleurs à peu près la condition du nouveau-né) et d’imaginer le processus de rétraction, lié à l’instinct de défense et de conservation, venant peu à peu différencier le type initial, de telle façon que son adaptation devient élective à un milieu déterminé – ce qui est la condition de tout être qui se développe et accède à une certaine maturité.
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Nous voyons ici notre schéma initial Dilaté-Rétracté se transformer en une ligne continue de types mixtes, devant chacun desquels nous aurons à nous poser la question : quel est son degré de rétraction ? quel est le domaine d’électivité de son expansion vitale ?
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Au juste milieu des deux situations extrêmes, nous aurons un exact dosage de Dilaté et de Rétracté, réalisant ce qu’on peut considérer comme le tempérament équilibré. Entre celui-ci et le Dilaté extrême, nous aurons toute une gamme de Dilatés différenciés par une légère rétraction. Entre le type équilibré et le Rétracté extrême, nous aurons toute une gamme de Rétractés dotés d’une expansion élective plus ou moins large.
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Morphologie des Types Mixtes :
L’analyse des types mixtes doit reposer sur l’appréciation du modelé et de la structure des récepteurs.
Le modelé est ici caractérisé par ses sinuosités, étant composé de zones saillantes (dilatation) et de zones en retrait (rétraction). Tantôt ces sinuosités dessinent des courbes serpentines régulières, sans heurt, donnant une impression d’harmonie : c’est le modelé ondulé, qui est caractéristique du type équilibré. Tantôt elles dessinent des creux et des bosses, dans un style heurté qui donne au visage beaucoup de relief : c’est le modelé rétracté-bossué, caractéristique des types d’équilibre difficile, des types conflictuels (voir figures 7, 8 et 9 ci-dessous).
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En 7, le modelé rond du Dilaté.
En 8 et 9, les types mixtes :
En 8 le modelé ondulé du type équilibré.
En 9, le modelé rétracté-bossué des types conflictuels.
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Nous allons voir les différents modelés :
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La figure 10 ci-dessus, présente un modelé plat, il présente plus de surface que de volume.
La figure 11, présente un modelé rond, il présente plus de volume que de surface.
La figure 12, présente un modelé ondulé, il est fait de courbes régulières, intermédiaire au rond et au plat.
La figure 13, présente un modelé rétracté-bossé, fait de creux et de saillies, c’est le “tourmenté”. Les récepteurs se ferment plus ou moins, suivant le degré de la rétraction.
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D’après les figures 14 et 15 ci-dessus, nous voyons l’opposition des récepteurs ouverts (en 14 surtout les yeux) et des récepteurs fermés (en 15).
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Les récepteurs ouverts signifient expansion non contrôlée, adaptation aisée à toutes les influences, cette adaptation ayant pour contrepartie l’absence d’individualité.
L’individu n’acquiert l’individualité qu’à partir du moment où il résiste aux influences du milieu qui l’entoure. Cette résistance, nous savons qu’elle s’objective par la rétraction, et que toutes les parties de l’organisme sont susceptibles de se rétracter au contact d’un milieu qui ne leur convient pas. Cette rétraction est particulièrement accusée au niveau des récepteurs, on le comprendra sans peine si l’on considère le rôle privilégié qu’ils ont dans les échanges avec le milieu.
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Cette rétraction des récepteurs se marque en premier lieu par leur fermeture : la bouche se fait plus petite, les narines se resserrent, les yeux se rapprochent l’un de l’autre. De plus, les muscles orificiels acquièrent un tonus plus grand et assurent par là une meilleure occlusion : les lèvres se pressent l’une contre l’autre et paraissent moins grosses que chez le Dilaté ; les ailes du nez se resserrent contre la cloison médiane ; les paupières cernent l’œil de plus près, le faisant paraître plus petit.
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En second lieu, les récepteurs se retirent en arrière. Alors que chez le Dilaté, ils occupent les saillants du visage, allant jusqu’à se projeter en avant, comme un « museau », chez le Rétracté, ils se reculent, s’abritant derrière les reliefs osseux voisins. La bouche occupe une baie plus ou moins profonde, protégée par les promontoires du menton et du nez ; les narines se retirent en arrière ; les yeux s’enfoncent. Ce mouvement de recul se traduit en particulier par un redressement général du profil que l’on caractérise par le terme : rétraction de front.
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La figure 16, a les récepteurs ouverts des Dilatés. La figure 17 les récepteurs abrités des Rétractés de front. La figure 18 les récepteurs fermés des Rétractés extrêmes.
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Les Dilatés
A – Le Dilaté atone
A la naissance, l’expansion domine. En effet, l’enfant jouissant dans le sein maternel de conditions spécialement protégées et, après sa naissance, on s’efforce de lui donner un environnement s’apparentant le plus possible à celui qu’il vient de quitter. Le nouveau-né n’a donc qu’à se laisser aller à son expansion naturelle ; il peut absorber sans danger tout ce qu’on lui présente ; rien ne compte pour lui que le manger et le dormir ; il est réceptivité pure.
Le type morphologique qui répond à cette parfaite adaptation au milieu, c’est nous le savons, le Dilaté extrême. Mais cette adaptation a un caractère entièrement passif. Le nouveau-né n’a aucun effort à faire, aucune lutte à soutenir, et cette passivité, nous la voyons inscrite dans la structure du corps. En effet, tandis que le tronc, siège des organes de la nutrition, est très volumineux, par contre les membres, sièges des organes de la vie de relation, n’ont encore qu’un faible développement, et corollairement leurs mouvements sont rares, lents et sans vigueur. En second lieu, le trait dominant de la morphologie estl’atonie, se traduisant par la flaccidité des chairs, atonie qui exprime la faiblesse à la fois de la mobilité et de la sensibilité.
Le type du nouveau-né est donc le Dilaté-atone ou hypoexcitable. Voir figure ci-dessous.
A dire vrai, cette morphologie est extrême et elle ne se trouve réalisée qu’à la faveur d’une prédisposition spéciale du tempérament qui correspond au type lymphatique d’Hippocrate, la tendance lymphatique étant précisément caractérisée par l’atonie de toutes les fonctions organiques.
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B – Le Dilaté tonique
Pour les bébés qui n’appartiennent pas à ce tempérament extrême, il convient de remarquer que la naissance les met au contact d’un milieu qui n’est plus le milieu de protection intégrale des entrailles maternelles, qui par conséquent va obliger l’être à faire un choix, puisant dans le milieu des éléments favorables à son développement et rejetant les éléments nocifs. Par exemple l’assimilation nutritive : alors qu’avant la naissance, l’assimilation s’opérait sans aucun effort, le sang maternel apportant directement à l’embryon des substances nutritives immédiatement assimilables, après la naissance, la musculature et les sucs digestifs vont devoir dissocier l’aliment en ses composants, éliminer ce qui ne convient pas, retenir ce qui convient, et leur effort de sélection, on le sait, doit s’accroître au fur et à mesure que l’enfant grandit, ses menus devenant de plus en plus variés.
C’est par la nécessité de ces choix que s’éveille, d’une part l’activité, d’autre part l’instinct de conservation. Un certain refus de se laisser faire par le milieu est donc à l’origine du changement par lequel l’organisme, de passif qu’il était tout au début de la vie, devient actif. Or ce refus, c’est aussi l’origine de la rétraction de défense.
Comme nous sommes ici toutefois dans des conditions voisines encore du milieu de protection, la rétraction n’est qu’ébauchée, et c’est l’expansion assimilatrice qui prédomine de beaucoup. Le type morphologique correspondant, c’est donc toujours le Dilaté à récepteur ouvert, mais marqué d’éléments discrets de rétraction qui objectivent le caractère actif de l’adaptation.
Ici, les contours du visage sont plus fermes ; la ligne du modelé est courbe encore, mais d’une courbe plus tendue. Les récepteurs ont une structure plus ferme, et leur mimique est plus animée. Les lèvres, bien que charnues, sont moins tendres que chez le Dilaté atone, plus fermement pressées l’une contre l’autre, et leurs commissures se relèvent de chaque côté en un demi-sourire. C’est le type Dilaté-tonique ou Dilaté hyperexitable doté à la fois de plus d’activité et de sensibilité que l’atone.
Ce type correspond au Sanguin des tempéraments selon Hippocrate.
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Les Rétractés
A – Le Rétracté latéral
Au fur et à mesure que la croissance se ralentit, elle absorbe une part moins importante des forces vitales, et ce qui reste est alors disponible pour l’activité. C’est pourquoi on voit le champ de celle-ci s’étendre de plus en plus ; la vie de relation jusqu’ici très réduite, prenant une importance de plus en plus grande.
La structure du corps se modifie parallèlement. Les membres, organes de la locomotion, de développent, et le tronc proportionnellement se réduit ; musculature et ossature se fortifient. En même temps, le corps s’allonge, et le modelé de toutes ses parties devient plus plat. Au visage, cela se traduit aussi par un allongement et un aplatissement du modelé, corrélatifs d’un développement de l’ossature et des muscles et d’une diminution de l’embonpoint. Le visage prend la forme d’un ovale ou d’un rectangle assez allongé. Ajoutons que les récepteurs gardent leur structure ouverte. Ainsi se trouve constitué un type qui est, en comparaison du Dilaté, nettement marqué de rétraction, et que l’on nomme le Rétracté latéral, caractérisé psychologiquement par son dynamisme et son besoin de mouvement, mais conservant du Dilaté, dont il a les mêmes récepteurs, l’insertion facile dans l’environnement. Voir figures ci-dessous :
Le Rétracté latéral est en relation avec le tempérament Bilieux selon Hippocrate.
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B – Le Rétracté de front
La grande perméabilité du milieu, avec comme conséquence l’action impulsive et sans retenue, qui caractérise le pur Rétracté latéral n’est évidemment pas compatible avec une très bonne adaptation. Aussi voit-on se produire de bonne heure un autre processus d’adaptation par sélection des influences du milieu, lequel s’objective morphologiquement par ce que l’on nomme la rétraction de front.
Dans son élan en avant, l’être humain est exposé à des heurts avec le milieu, et, pour en éviter le retour, il doit se tenir à une certaine distance de ce qui peut lui nuire, afin de percevoir à l’avance et de pouvoir se protéger à temps. Cela est corrélatif d’un accroissement de la sensibilité de défense, qui sélectionne de mieux en mieux les influences favorables et les influences nocives. Par exemple, l’enfant qui, dans sa gourmandise, s’est brûlé en absorbant un bol de chocolat trop chaud, désormais essaiera d’apprécier la température du bol sans se brûler et, s’il le faut, fera attendre sa faim.
La sensibilité devient donc une fonction de vigilance au service de la meilleure adaptation, de l’adaptation à un milieu d’élection. Au lieu de s’ouvrir à toutes les influences comme le Dilaté, le Rétracté de front acquiert le pouvoir de se fermer à certaines d’entre elles, quand la nécessité de sa propre conservation l’y oblige. Par conséquent, les récepteurs se rétractent, rentrent, apparaissent plus minces et se pressent l’une contre l’autre. Les narines s’abritent derrière la convexité du dos du nez. Voir figure ci-dessous :
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Ce mouvement de retrait, parti des récepteurs, s’étend aux autres structures du visage, marquant le modelé de zones creuses. Il est particulièrement significatif dans le profil qu’il tend à redresser (voir graphique n°18 ci-dessous).
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Ce processus de rétraction de front débute parfois très tôt chez le jeune enfant, mais il n’est alors qu’ébauché.
Le Rétracté de Front correspond au tempérament Nerveux selon Hippocrate.
La pensée réfléchie est l’apanage de la rétraction de front, et dans l’ordre volontaire, lui équivaut la maîtrise de soi.
De pensée réfléchie, nous n’en avons pas trouvé chez le Dilaté ni le Rétracté latéral. Chez le Dilaté, tout est sensation, flair et instinct. Chez le Rétracté latéral, tout est flair et action. Chez l’un comme chez l’autre, rien que spontanéité pure et premiers mouvements.
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C – Le Rétracté extrême
Au fur et à mesure que l’individu vieillit, une fois passé le cap de la maturité, les forces d’expansion faiblissent, et les forces de conservation prédominent afin d’assurer la prolongation de la vie.
On voit alors le corps se rétracter, se recroqueviller sur lui-même. Le visage se creuse, se dessèche ; la mâchoire se réduit de par la chute des dents, tandis que le crâne restant fixe, de par sa structure exclusivement osseuse, il s’établit une disproportion entre l’ampleur du front et l’amenuisement du reste. Voir figure ci-dessous :
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Un tel processus peut commencer beaucoup plus tôt, déterminé alors par une prédisposition héréditaire à la rétraction. C’est ainsi qu’il existe des nourrissons qui ont des visages de “petits vieux”. Et il est bien compréhensible que ce qui est naturel au vieillard, de par la réduction croissante de son champ d’expansion, est au contraire anormal chez un être jeune, puisque indiquant un tarissement prématuré des forces d’expansion.
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En résumé nous dirons que :
– Le Dilaté atone est en rapport avec l’élément Eau et correspond au tempérament Lymphatique d’Hippocrate.
– Le Dilaté tonique est en rapport avec l’élément Air et correspond au tempérament Sanguin d’Hippocrate.
– Le Rétracté latéral est en rapport avec l’élément Feu et correspond au tempérament Bilieux d’Hippocrate.
– Le Rétracté de front est en rapport avec l’élément Terre et correspond au tempérament Nerveux d’Hippocrate.
Quant au Rétracté extrême, il est en rapport avec un excès de Sec.
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Les Types complexes réguliers
Lorsque le modelé est homogène, c’est-à-dire quand toutes les parties du visage ont la même structure, on peut conclure à un certain équilibre dans la répartition de la force vitale aux trois domaines de la vie instinctive, de la vie affective et de la vie cérébrale. La très large bande qui sépare les deux types extrêmes : le Dilaté et le Rétracté, est jalonnée par deux autres types, que nous avions vu précédemment : le Rétracté latéral et le Rétracté de front, de modelé ondulé.
Mais, la morphopsychologie révèle l’existence d’un autre groupe très important, caractérisé par le modelé rétracté-bossué. A la place des sinuosités régulières du Rétracté latéral et du Rétracté de front, nous avons ici un modelé heurté, où se succèdent, par de brusques changements de direction, de fortes saillies abruptes et des creux profonds. Saillies très accusées, cela signifie forte expansion vitale. Creux profonds, cela veut dire forte rétraction. Au premier abord, il paraît contradictoire qu’un même sujet puisse avoir à un égal degré deux dominantes contraires, et que leur résultante ne soit pas nulle. Mais c’est que la psychologie ne se ramène pas à cette arithmétique grossière où + 1 et – 1 égalent zéro. Nous avons besoin d’une algèbre plus subtile, où les valeurs négatives ont la même importance que les valeurs positives !
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Le Rétracté bossué
Les Rétracté-bossués sont donc des sujets qui présentent un conflit, entre deux tendances vitales contraires, qui est porté à sa plus haute intensité.
L’opposition des Rétractés de front et des Rétractés-bossués s’illustre bien par la comparaison du balancier. Le Rétracté de front est comparable à un balancier qu’on écarte légèrement de sa position d’équilibre ; il y revient rapidement après avoir décrit quelques oscillations de faible amplitude dans un sens et dans l’autre (expansion et rétraction). Si, par contre, une forte impulsion est donnée à ce balancier, ses oscillations seront plus amples dans un sens comme dans l’autre, et il n’atteindra son équilibre, ni aisément, ni si tôt. Telle est la condition particulière des rétractés-bossués. Comme les Rétractés de front, ils ont une vie double : adaptation au monde extérieur, vie sociale, réalisation d’œuvre d’une part ; et d’autre part vie personnelle, repli en soi, pensée intérieure. Toutefois, ce qui les caractérise surtout, c’est que chez eux, chacune de ces deux vies a reçu une impulsion beaucoup plus vigoureuse que chez les Rétractés de front. D’où des personnalités beaucoup plus complexes, beaucoup plus riches et qui, du fait même de leur complexité, devront lutter pour atteindre leur équilibre ; encore ne sont-elles pas toujours assurées d’y parvenir.Morphologiquement : le modelé rétracté-bossué se note à tous les étages du visage : de face, les contours du cadre ont beaucoup plus de relief. On voit alterner les saillies que font l’angle de la mâchoire et la pommette avec les creux de la joue et de la tempe.
Voir figures 1 et 2 ci-dessous :
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De profil, les saillies bien accusées du menton, du nez, de la bosse sourcilière alternent avec les creux de la bouche, de la racine du nez et de la zone moyenne du front. Voir figures 3 et 4.
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Ajoutons qu’un tel modelé comporte toujours un développement bien marqué des os et des muscles, contrastant avec un embonpoint réduit.
Un second trait caractéristique réside dans la structure des récepteurs, structure qui traduit, elle aussi, la grande amplitude des oscillations de l’expansion à la rétraction. Ils sont à la fois ouverts et fermés. Ainsi la bouche est bien close et enfoncée entre les saillies du menton et du nez, mais en même temps elle est grande et peut s’ouvrir largement dans les mouvements d’expansion. De même, le nez est aquilin ou crochu, et son lobule plongeant abrite fortement les ouvertures des narines, mais, dans l’expansion, ces ouvertures s’ouvrent très largement. Enfin les yeux sont encavés dans une orbite profonde : ils sont grands et bien écartés l’un de l’autre. De là, Louis Corman, à la suite de Claude Sigaud, obtient quatre types de rétracté-bossués :
– Le Dilaté Rétracté-bossué.
– Le Rétracté latéral rétracté-bossué.
– Le Rétracté frontal rétracté-bossué.
– Le Rétracté extrême rétracté-bossué.
Nous pouvons en rester là, car développer ces quatre types supplémentaires viendrait à alourdir inutilement le sujet. Il était surtout nécessaire de connaître la notion de rétracté-bossué et c’est ce que nous avons fait ici.
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Les Types d’expansion partielle
Si les types homogènes ont la même distribution des zones dilatées et des zones rétractées, avec cette conséquence qu’en eux une impulsion vitale également répartie en tous les points imprime des caractères communs aux diverses tendances instinctives (étage du bas du visage) affectives (étage du milieu du visage et intellectuelles (étage du haut du visage). Par contre, chez les types d’expansion partielle, l’impulsion vitale se porte électivement dans une certaine direction, tantôt celle des instincts, tantôt celle de l’affectivité, tantôt celle de l’intelligence.
Nous allons voir par la suite que ces types d’expansion sont présents chez le martien, au nez saillant, aux pommettes larges, qui est un passionné ; Terre, aux mandibules puissantes, est un instinctif ; Mercure et Soleil, au front vaste, sont des intellectuels.
Lorsqu’un visage présente un des trois étages qui est plus développé que les autres, c’est qu’il constitue une zone d’expansion, et l’on peut en conclure que c’est en ce domaine que l’organisme a les échanges les plus abondants et les plus faciles avec le milieu environnant. C’est dans ce domaine que le sujet s’épanouit le plus volontiers, qu’il trouve sa meilleure efficience et les joies de vivre les plus abondantes. Et c’est encore par-là qu’on a le plus facilement de prise sur lui.
Qui dit expansion localisée à un étage dit rétraction aux autres. Or, on sait que les zones rétractées sont des zones d’adaptation difficile, celles-ci ne doivent pas être négligées pour autant, elles représentent des zones d’hypersensibilité et d’expansion élective. Cela veut dire qu’en milieu d’élection, ces zones rétractées se comporteront comme des zones d’expansion, tandis qu’en milieu tout venant, la force expansive de ces zones, ne pouvant trouver d’issue au-dehors, refoulée par conséquent, subira un déplacement, se portant vers la zone de plus facile expansion, laquelle en définitive attire ainsi à elle le maximum des énergies vitales.
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Les types d’expansion caricaturaux
Les figures 1, 2, 3 ci-dessus, présentent une première illustration des trois types d’expansion. On a intentionnellement figuré dans chacun de ces portraits une zone d’expansion disproportionnée, et l’effet obtenu est caricatural. Des types ainsi stylisés se reconnaissent au premier coup d’œil, et ce sont eux que l’on évoque tout d’abord lorsqu’on parle de Types instinctifs, affectifs ou cérébraux. Le premier (fig. 1) n’est qu’instinct et rien d’autre ; le second (fig. 2) rien qu’impulsion affective ; le troisième (fig. 3) rien que pensée. Mais du fait même de leur prédominance excessive, ils ont une personnalité mal équilibrée. Si l’on prétendait les donner pour des modèles de Types d’expansion, on se tromperait lourdement ; par exemple en affirmant qu’un grand front comme celui de la figure n°3 indique une grande intelligence. C’est pourtant ce que l’on voit faire très souvent, sur la foi de règles simplistes.
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La conception morpho-psychologique permet d’éviter d’aussi grossières erreurs. Elle nous conduit à apporter aux notions de base d’expansion-rétraction l’appoint complémentaire et correctif – d’une notion essentielle : il faut un équilibre entre les trois zones du visage : pour qu’une personnalité soit harmonieuse et efficiente, il importe que la prédominance d’un des étages de la face reste discrète et n’écrase pas les autres étages.
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Conclusion
En conclusion, il ne faudra jamais perdre de vue que l’expansion est le mouvement vital par excellence. C’est la vie dans son épanouissement, dans sa croissance, dans sa conquête du monde qui l’entoure et dans son pouvoir créateur.
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— L’expansion implique un milieu favorable, qui permet l’extériorisation de toutes les puissances de l’être. C’est donc l’insertion maxima dans le milieu, le contact facile avec les êtres et les choses.
— La rétraction, c’est un arrêt de l’expansion : toutes les impulsions vitales sont stoppées dans leur élan et ne se manifestent plus. Mais il ne faut pas en inférer qu’elles sont supprimées. Non ! Elles sont affectées du signe “moins”, au sens que l’on donne à ce signe en algèbre, où les valeurs négatives ont autant d’importance que les valeurs positives. Elles continuent d’exister, non plus au-dehors, mais à l’intérieur de l’être ; elles ont subi ce que les psychanalystes appelle un refoulement. C’est donc dire que leur influence sur le caractère n’est pas moindre, mais qu’elle est souterraine, opérant dans l’inconscient, c’est-à-dire à l’insu du sujet lui-même.
Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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