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Avantages et limites de la répertorisation homéopathique
Après deux siècles de progrès, où en sommes-nous des principes et techniques de répertorisation ?
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Avant-propos
« Le traitement homéopathique repose sur l’observation et l’expérimentation. C’est en prescrivant le “simillimum” le plus approprié (la substance qui, à haute dose, provoque les mêmes symptômes que ceux auxquels il doit lutter) que le médecin homéopathe tient compte de la globalité du patient. » Doctissimo
En tant que praticien francophone, mes rapports avec la répertorisation ont toujours été complexes car, formé par des médecins pluralistes militants, qui juraient tous de connaitre et de se servir à l’occasion du répertoire de Kent, j’ai vite compris que ces affirmations étaient pur vantardise.
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Si l’étude de la Matière médicale homéopathique (MMH) est une discipline « de haute complexité », tant les différents auteurs ont eu des points de vue divergents, l’usage du répertoire face au malade, par le praticien débutant m’a conduit en six mois à la perte de la moitié de ma clientèle ! En effet, Il y a tant de symptômes particuliers, qu’après la centième question, le patient vous dé- clare volontiers que vous semblez être fatigué et qu’il reviendra une autre fois !
Au sein de ce remarquable échec, j’avais obtenu quelques guérisons ma- gnifiques, avec des remèdes auxquels je n’aurais pas pensé autrement… Plutôt que de jeter le bébé avec l’eau du bain, je me suis appliqué à comprendre ce qui clochait dans ma façon de faire et comment je pourrai l’optimiser.
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L’intérêt de la répertorisation pour l’homéopathe débutant est de faire objectivement le lien entre les différentes manifestations du trouble, car un symptôme n’existe jamais seul. Les symptômes de la maladie sont la résul- tante de différentes adaptations, qui ont une cause, un sens et une arrivée. Ils s’intègrent dans l’histoire du patient, ils expriment ce qui s’est passé et ce qui se joue actuellement. La répertorisation me fait ainsi penser à ce jeu d’enfant où l’on reliait des points numérotés pour trouver le dessin caché !
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Avec mon amie, la doctoresse Solange Vallespir, nous avions en 1982, fait un voyage à Oloron-Sainte-Marie, pour rencontrer le Dr. R. DUFILO, survivant de la grande époque des homéopathes d’après-guerre et auteur de plusieurs ouvrages de référence. Celui-ci nous a gentiment accueilli et montré quelques pièces de sa collection :
1 – Des bandes de papier à encoches, espagnoles du début du 20e siècle : chaque bande correspondant à un symptôme et les encoches aux différents remèdes efficaces sur celui-ci : on choisissait les bonnes bandes et en les appliquant les unes contre les autres : l’encoche qui les ouvrait toutes se voyait instantanément. C’était une version primitive des 1800 cartes perforées IBM de G. Broussalian, digest francophone du répertoire de Kent, que j’avais eu l’occasion de manipuler.
2 – Il avait personnellement mis au point quelques « tableaux ordinateurs » comme il les nommait, grandes feuilles de carton à double entrée où il croisait symptômes, remèdes et modalités. Il y en avait un pour les affections ORL, un autre pour la gynécologie, etc.
Puis l’ère de l’informatique a fait son apparition… sur Apple 2 d’abord, puis IBM PC et Macintosh. Les programmes de répertorisation étaient alors rares, chers et surtout peu performants.
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Fiche perforée IBM, remèdes couvrant chaque symptôme (version G. Broussalian, 1800 fiches !). L’entourage rouge, bleu ou blanc qualifie le « poids » du remède sur ce symptôme. On empile les symptômes retenus : le seul trou restant désigne le remède similimum !
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Ma première initiative fut de récupérer une machine à perforer les fiches IBM, car à l’époque la société Bull commençait à s’en débarrasser. Avec un paquet de 1 000 fiches, j’ai passé un été à faire de beaux tas de confettis ! Par ailleurs, j’avais rencontré à l’époque un médecin spécialisé dans les questionnaires-santé de la Sécurité sociale : il me raconta comment le patient était face à un terminal d’ordinateur et voyait défiler les questions auxquelles il devait répondre par « oui », « non » ou « je ne sais pas ». Il parcourait ainsi une arborescence de questions qui permettait d’aller seul et très vite aux sujets essentiels pour chacun.
Mes lectures des conférences de Schmidt et la discussion avec mes professeurs d’homéopathie qui l’avaient tous bien connu, m’ont fait com- prendre que celui-ci raisonnait surtout sur 500 symptômes essentiels, extraits de 64 000 du répertoire de Kent.
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En 1983, pour bien comprendre comment l’informatique fonctionnait, je fis une quinzaine de jours de formation à la programmation au langage Basic. C’était bien sûr insuffisant pour être autonome, mais cela m’a permis de comprendre comment fonctionnait un ordinateur et ce que je pourrai demander – ou non – à un informaticien. Il s’en est suivi un programme qui portait le doux nom de SYNTHESE, écrit en QuickBasic pour Apple Macintosh, simple et assez performant pour l’usage quotidien au cabinet, que j’ai vendu à l’époque à une centaine de confrères amis, ce qui me permis de rentrer dans les frais engagés.
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Puis, ce fut, d’année en année, la descente aux enfers : les programmes et les machines n’étaient plus compatibles : du QuickBasic sur Mac, j’ai dû passer à l’Hypertalk (langage « orienté objet » simple que je maitrisais encore assez bien), puis au PC, sur Pascal, puis C ++, qui au bout de quelques années se bloquaient, le DOS des machines ayant évolué ! Evidemment, à chaque fois, il me fallait trouver un informaticien qui accepterait de se pencher sur la question et me présentait un devis de 5 à 10 000 euros, argent que j’aurais bien utilisé à autre chose !
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Il me fallut donc ruser : proposer aux étudiants en informatique de l’IUT de Clermont-Ferrand la mise au point du programme de répertorisation comme exercice pratique de fin d’études : quatre étudiants m’ont donc successive- ment apporté leur concours au fil des années, à un tarif compatible avec mes maigres finances. Mon avant-dernière tentative fut de mettre le programme sur internet, afin que celui-ci soit accessible à tous… Nouveau problème de compatibilité évolutive de la plateforme, le système s’est rapidement enrayé !
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Entre-temps, il m’arrivait de sortir mon vieux Kent papier et, sur un symptôme particulier, de chercher des remèdes susceptibles de correspondre à mon patient. D’un autre côté, l’absence d’outil de répertorisation m’a obligé à rationaliser mon étude de la MMH, pour mieux comprendre la sphère d’action de chacun et leurs synergies, comme je l’explique plus loin.
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Dernière tentative pour me relancer dans ce domaine, j’achetais la « Rolls » des programmes de répertorisation, présenté comme ayant des performances quasi illimitées, car incorporant tous les répertoires existants : le programme RADAR, de l’université de Louvain. Or, depuis dix ans, toutes les tentatives pour l’installer sur mes différents ordinateurs Apple se sont révélées vaines, les versions disponibles du programme n’étant jamais vraiment compatible avec celles du DOS évolutif de ces ordinateurs !
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A force de réfléchir, j’ai opté pour la solution d’un système pérenne et gratuit : utiliser un simple tableur EXCEL qui vous permettra de choisir les remèdes les plus adaptés, en rentrant simplement les quelques symptômes discriminants que vous aurez sélectionnés sur un bref interrogatoire arborisé.
Ce sont les raisons de cette quête que je vais vous raconter ici… L’homéopathie méritant un outil simple et précis de choix du remède similimum !
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Table des matières :
Avant-propos …………………………………………………………………………..7
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Chapitre 1.
Rappel de quelques principes …………………………………………………11
S. Hahnemann……………………. …………………………………………………..12
L’approche complexiste …………………………………………………………..15
H.H. Reckeweg………………………………………………………………………… 15
L’approche uniciste ………………………………………………………………….17
L’approche pluraliste ……………………………………………………………….18
Paul Kollitsch ………………………………………………………………………….. 18
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Chapitre 2.
Un peu d’histoire et de géographie …………………………………………21
Les homéopathes du premier siècle ……………………………………….21
Les homéopathes du second siècle…………………………………………21
J.T. Kent ……………………………………………………………………………………21
E.C. Whitmont et G. Henshaw…………………………………………………..24
Le début du troisième siècle …………………………………………………..24
J. Scholten……………………………………………………………………………….25
R. Sankaran…………………………………………………………………………….. 26
Françoise et J.Y. Henry ……………………………………………………………27
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Chapitre 3.
Le « symptôme homéopathique » ………………………………………….33
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Chapitre 4.
Principes de la répertorisation ………………………………………………..37
Les « entrées » ………………………………………………………………………..39
La méthode de calcul ………………………………………………………………42
Les « sorties »…………………………………………………………………………..54
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Chapitre 5.
Notes de traduction du répertoire de Kent ……………………………..57
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Chapitre 6.
Autres méthodes de répertorisation homéopathique……………. 65
Les répertoires nosologiques………………………………………………….. 65
Les répertoires synthétiques (Boenninghausen et Boger)………66
Le répertoire diathésique « SYNTHESE » …………………………………68
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Chapitre 7.
L’approche systémique du symptôme………………………………………73
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Chapitre 8.
Exemples d’utilisation de SYNTHESE …………………………………….. 99
Céphalées et migraines ………………………………………………………….. 99
Pathologie cardio-vasculaire ………………………………………………… 108
Les toux ………………………………………………………………………………….. 115
L’examen neurologique…………………………………………………………… 121
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Chapitre 9.
Deux méthodes de répertorisation biologique ?……………………. 131
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Chapitre 10.
Cas cliniques ………………………………………………………………………….. 137
Bibliographie ………………………………………………………………………….. 141
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140 pages pour comprendre et mettre en oeuvre une vrai quête du meilleur remède homéopathique…
20 euros ou francs suisses (port compris)
A commander directement à : henry.jeanyves @ gmail.com
ou sur « le bon coin »
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