La « Théorie des Plantes » de Jan Scholten ?!
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Introduction
La Théorie des Plantes est une classification du règne végétal proposée par Jan Scholten. Elle est au règne végétal ce que la « Théorie des Éléments » est au règne minéral : une classification de tous ses membres. Elle peut être comparée à une carte régionale, la région étant le règne, qui permettrait de se diriger plus aisément. Elle aide à comprendre les différents remèdes ainsi que ce qui les différencie des autres. À l’aide de cette carte, il serait possible de naviguer à travers le règne végétal.
Nous sommes très critique vis à vis de ce travail, qui s’éloigne des bases de l’homéopathie, qui reposent sur les symptômes induits et non les « thèmes » construction intellectuelle qui ne se vérifie que rarement ! Il nous parait clair que Jan Scholten ne connait pas le MTC et qu’il est obligé de complexifier les choses pour obtenir une certaine transcendance ! Ceux d’entre vous qui auront pris la peine de lire nos chapitres de botanique peuvent comprendre que chaque famille botanique a des polarités organiques simples, en relation directe avec les remèdes homéopathiques correspondants.
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La Théorie des Éléments
Afin de comprendre la « Théorie des Plantes », une connaissance de la « Théorie des Éléments » avec ses séries et ses étapes est nécessaire. Celle-ci décrit les éléments selon leur place dans le tableau périodique. Les séries correspondent au « thème » ; là où le problème réside. La série Silice, par exemple, a comme thème tout ce qui touche aux relations et leurs problèmes, et contient donc la plupart des remèdes majeurs concernant les relations : Silicea, Phosphorus, Sulfur et Chlorum. Les étapes décrivent comment le patient se situe par rapport au problème rencontré et, ce qui est plus important, la manière dont il le gère ; avec confiance ou appréhension, par exemple. La Théorie des Éléments est relativement simple : chaque élément a deux aspects – série et étape – et peut être facilement représenté sous la forme d’un tableau bidimensionnel. Cela devient un peu plus compliqué si l’on y ajoute les sels car nous avons alors deux éléments, donc, deux séries et deux étapes. Le tableau néanmoins demeure bidimensionnel.
La Théorie des Plantes
Elle est plus complexe que celle des Éléments. Alors que le tableau périodique peut être représenté de manière bidimensionnelle, le système des plantes demande plusieurs dimensions. Il utilise les concepts centraux de la Théorie des Éléments, les séries et les étapes, mais à ceux-ci s’ajoutent les phases et les sous-phases. Conséquemment, au lieu d’utiliser un tableau bidimensionnel, le règne végétal est présenté sous le format d’un arbre. Chaque branche principale représente une série du tableau périodique, comme par exemple, la série Carbone ou Argent, et est numérotée en conséquence ; elle correspond à une division ou phylum. À chaque embranchement est attribué un numéro, et ainsi de suite jusqu’aux feuilles qui représentent le genre. Nous avons donc six chiffres successifs qui représentent la position de la plante dans le système des plantes.
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Division 1 : le règne végétal est divisé en sept divisions ou phyla, qui correspondent aux séries :
La plupart des plantes utilisées en homéopathie appartiennent au phylum Angiospermae, les fleurs, représenté par le chiffre 6. Ce premier chiffre est dans la plupart des cas peu important. Les plantes de cette division représentent le dernier développement évolutionnaire et sont connectées à notre ère. Les autres phyla peuvent être considérées comme des vestiges du passé, du temps des dinosaures ou même avant. Les remèdes issus de ces plantes ne sont indiqués que dans des situations particulières.
Si nous prenons l’exemple de Tradescantia virginiana, cas clinique suivant, son numéro est 633.46.13 ; le premier chiffre, 6, étant le phylum : Angiospermae.
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Division 2 : l’embranchement suivant correspond à la classe.
Les classes correspondent aux séries, telles que nous les connaissons dans le tableau périodique ; un affinement des séries en quelque sorte. Elles peuvent être vues comme des fractales ; une division du tout répétée dans les parties qui le composent. Il ne s’agit pas que d’une seule série mais une construction incluant toutes les autres séries. Dans les Magnolianae, par exemple, on retrouve les thèmes des séries Hydrogène et Carbone. Dans les Malvanae, ceux des séries Hydrogène, Carbone, Silice, Fer et Argent.
L’embranchement du phylum des Angiospermae est le suivant :
Dans notre exemple, le numéro de Tradescantia virginiana est 633.46.13. Le deuxième chiffre, 3, signifie que ce remède est dans les Lilianae et que ses thèmes sont ceux des trois premières séries : Hydrogène, Carbone et Silice. Ce chiffre est essentiel car il indique la série dans laquelle se situe le problème central : partant de la base de l’arbre, il montre à quel niveau et dans quelle série le problème se situe. Autrement dit, il permet d’exclure certains groupes et classes. Si, par exemple, vous ne trouvez aucune qualité des Lanthanides dans le problème présenté, vous pouvez exclure les Asteranae ou les Malvanae si aucun thème de la série Argent n’est présent.
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Division 3 : division en classes et sous-classes
Cette division est semblable à celle du phylum en classes, et en utilisant les séries pour les différentiations. Elle est une expression de la série sur laquelle il faut se concentrer.
Les Lilianae, par exemple, peuvent être divisées comme suit :
3.1 Silice, Hydrogène : Acoridae, Acorus calamus
3.2 Silice, Carbone : Aridae, famille Arum
3.3 Silice, Silice : Liliidae, la plupart des monocotyledons
Continuons avec Tradescantia virginiana, 633.46.13. Le troisième chiffre, 3, indique la série 3, Silice. Des problèmes appartenant à la série Carbone sont aussi présents, tels que des soucis financiers et des problèmes de santé, mais le problème majeur est celui des relations et de la famille.
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Division 4 : division des sous-classes en ordres par les phases
« Phase » est un concept nouveau mais il est cependant connecté au tableau périodique. Les phases correspondent à l’ordre et aux huit étapes des premières séries du tableau : Carbone et Silice. Ici, nous observons une progression, un développement, correspondant à la façon dont on se situe à l’intérieur d’un groupe. La phase 1, par exemple, correspond à Lithium et Natrium ; c’est le début, il n’y a pas encore d’appartenance au groupe. La phase 4, située au milieu, correspond à Carbone et Silicea ; bien ancré au milieu du groupe, un peu comme l’étape 10 dans le tableau périodique, conscient de sa position. La phase 7 correspond à Fluor et Chlorum, semblable à l’étape 17 ; exclu du groupe.
Dans la Théorie des Plantes, il n’y a que 7 phases. La phase 8, qui correspond aux gaz rares, n’existe pas dans le règne végétal.
La division de la sous-classe des Lilianae en phases est la suivante :
Dans notre exemple, Tradescantia virginiana, 633.46.13, le quatrième chiffre, 4, signifie qu’il se situe dans la phase 4, donc, dans l’ordre des Commelonoids. Nous avons ici la stabilité, la loyauté et le sentiment que les choses sont immuables et devraient le rester. Dans Tradescantia, cela s’exprime dans les relations : ils pensent que les relations doivent être stables. Ils sont à l’aise dans la famille et sont très loyaux envers elle.
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Division 5 : division des ordres en familles par les sous-phases
« Sous-phase » est aussi un nouveau concept, une division supplémentaire des phases ; les plus petites branches de l’arbre. Comme pour les phases, elles sont au nombre de 7, chacune d’entre elles correspondant à une famille de plantes. La sous-phase est en quelque sorte un affinage de la phase, à un niveau différent. Ici, nous observons la manière dont le patient vit la situation à l’intérieur du groupe, et non la situation elle-même comme nous le faisons dans les phases. Dans le cas de Tradescantia, par exemple, la patiente est au centre de la famille et elle pense que la relation doit rester stable (phase 4). Son vécu (sous-phase) de la situation, cependant, est qu’elle se sent utilisée, que l’on profite d’elle (633.46.13). La sous-phase 6 correspond à Oxygenium et Sulfur, étape 16 du tableau périodique : sentiment d’être utilisé, abusé, de donner plus qu’on ne reçoit, d’être exclu. Tradescantia se sent utilisé ou que l’on profite de lui dans les relations entre époux ou amis.
La division des Commelinoids en sous-phases est la suivante :
Dans Tradescantia, la phase 4 signifie qu’ils souhaitent la continuation de leur relation, et la sous-phase 6, qu’ils ressentent un certain déséquilibre dans la relation et se sentent mis à l’écart.
La combinaison de la phase et de la sous-phase montre la manière dont ils se comportent dans une situation donnée, à l’intérieur d’un groupe, ce qui engendre souvent un conflit. Les phases et sous-phases peuvent être difficiles à différencier, car en fait, elles donnent la même information, même si elles le font de manière différente. La différence est que la phase est plus basique, elle représente la situation en elle-même, telle qu’elle est ou devrait être ; le fait d’être, par exemple, chef de famille. La phase représente l’illusion centrale. La sous-phase représente la manière dont la personne vit la situation ; comment se fait-il que la situation n’est pas ce qu’elle devrait être ? Elle se sent, par exemple, exclue.
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Développement
La Théorie des Plantes est basé sur la classification Apg3, la dernière en date dans la classification du règne végétal, qui s’appuie principalement sur les analyses de ADN. La majorité des botanistes la considèrent comme étant la plus fiable. Elle n’est cependant pas fixe comme peut l’être le tableau périodique, mais continue à être développée, comme le montre bien le fait qu’elle en est à sa deuxième mise à jour dans sa troisième édition.
La Théorie des Plantes se base donc sur l’Apg3 mais avec quelques changements. La plupart sont mineurs, et ne s’ écartent pas de sa base de manière significative, tels que des fusions ou divisions de certains groupes. Dans quelques cas, néanmoins, certains groupes ont été déplacés et le temps nous dira si cela était justifié ou non. Les noms de groupes ont été conservés, particulièrement pour les familles et les ordres. Les classes et sous-classes ont par contre reçus des noms différents.
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Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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