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Qu’est-ce que le chlordécone et quels sont ses effets ? Le chlordécone est un pesticide organochloré qui a été utilisé dans les bananeraies de la Martinique et de la Guadeloupe de 1972 à 1993 sous les noms commerciaux de Képone et Curlone, pour lutter contre le charançon du bananier, un insecte ravageur pour ces cultures. C’est une substance hautement toxique pour l’Homme
Il a entrainé la multiplication des cancers de la prostate et des troubles génitaux féminins … hors l’état français savait ! Interdit dès 1976 aux États-Unis, son autorisation de vente en France fut retirée en 1990.
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Consommez-vous des bananes des Antilles ? Ce n’est peut-être pas une bonne idée. Car ces bananes sont potentiellement intoxiquées aux pesticides. D’après une enquête menée sur France 5, la pollution en Guadeloupe et en Martinique au chlordécone est absolument dramatique.
L’environnement se trouve durablement souillé par ce pesticide toxique, les sols sont abîmés et les populations malades. En effet, pendant au moins deux décennies, des années 70 jusqu’à la fin des années 90, les sols de Martinique et de Guadeloupe ont été pulvérisés de chlordécone pourtant interdit aux Etats-Unis dès 1976.
Or, c’est un produit qui ne se dégrade pas et va continuer à intoxiquer les population durant des centaines d’années … non biodégradable, le chlordécone a dans l’environnement une demi-vie évaluée, suivant les auteurs, entre 250 et 650 ans dans les sols. Cette persistance, associée à une toxicité élevée, ainsi que des pollutions et intoxications l’ont fait interdire dans de nombreux pays (dès 1976 aux États-Unis) puis définitivement dans le monde (2011), mais après que plusieurs millions de kilogrammes de ce composé ont été produits et dispersés !
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De nombreux scientifiques, à commencer par les médecins locaux, constatent que la population des Antilles souffre de pathologies potentiellement liées au chlordécone. Ce sont notamment des :
Aujourd’hui, 56% des cours d’eau de Guadeloupe et de Martinique sont pollués au chlordécone et les trois quarts des aliments consommés sur l’île seraient contaminés.
Il faudra plus de 600 ans avant que ce produit ne disparaisse des sols…
En Martinique, 18 000 hectares, soit un peu plus de la moitié du territoire de l’île, sont pollués au chlordécone !
Mais d’ici-là, comment la santé des populations locales va-t-elle évoluer ?
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La situation est suffisamment grave pour que les autorités françaises, dès 2003, aient passées un certain nombre de directives :
Globalement, le secteur agricole est plus surveillé. Les viandes d’élevage notamment sont sujettes à des contrôles spécifiques.
Il arrive de trouver des poules avec une concentration de chlordécone 25 fois supérieure à celle que les autorités sanitaires recommandent de ne pas dépasser !
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En 2021, le cancer de la prostate est reconnu comme maladie professionnelle pour les agriculteurs qui ont été exposés au chlordécone dans les bananeraies pendant au moins 10 ans.
Il existe un consensus scientifique pour dire que 90% de la population de ces deux îles serait touchée par cette intoxication à des degrés néanmoins très variables. Plus grave encore, 19% des enfants dépasseraient le seuil maximum de toxicité acceptable selon les autorités sanitaires. En clair, un enfant antillais sur 5 serait intoxiqué !
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Du côté des ouvriers agricoles, sans surprise, la situation est encore catastrophique. En 1999, une étude avait testé ces travailleurs de la terre. Il y avait dans leur sang 4 à 100 fois la dose à ne pas dépasser selon les autorités sanitaires !
Cette dose est de 1 microgramme de chlordécone dans le sang. D’autres études ont été lancées mais les financements ont été abandonnés !
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Cette année-là, l’Union européenne change les recommandations pour la chlordécone et autorise une concentration du pesticide 5 fois plus élevée qu’auparavant pour les viandes et 10 fois plus élevée pour les volailles.
L’Agence régionale de sécurité locale est choquée et demande des comptes à l’ANSES dont la direction estime qu’il n’y a pas de problème particulier.
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Mais certains scientifiques s’opposent à cette vision. Le Pr Multigner (INSERM), le Pr Blanchet (CHU de Pointe à Pitre) et le Pr William Dab (épidémiologiste, CNAM) ont publié en 2010 une étude qui établit un lien entre le cancer de la prostate et la chlordécone. Selon eux, ce produit est à la fois un cancérogène et un perturbateur endocrinien.
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Cela veut dire que ce produit peut provoquer des :
Pour eux, les effets néfastes de ce produit ne fait aucun doute.
Malheureusement, les experts semblent se heurter au manque de volonté politique des dirigeants, à commencer par la Président de la République en personne, Emmanuel Macron, qui refuse de faire évoluer les choses.
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Le gouvernement français refuse d’ouvrir un dossier qui sent le soufre. Car de nombreuses personnes sont malades et seraient en droit de réclamer en justice des dommages et intérêts auprès des producteurs de bananes ou des autorités pour intoxication volontaire ou mise en danger d’autrui.
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Une pétition lancée sur « Les Lignes Bougent » va dans ce sens. Pourquoi alors ne pas militer ?
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Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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