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Le développement « normal » de l’enfant

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Facteurs de risque et vulnérabilité.

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Certains enfants, soumis à des facteurs de risque équivalents se développent différemment. Cela a introduit la notion de vulnérabilité. Afin de prévenir les troubles du développement psychologique du nourrisson, il est important d’identifier les nourrissons qui sont « à risques ». Parmi les facteurs de risque, on retrouve :

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En période prénatale :
 

  1. Maladie ou handicap de la mère
  1. Antécédents psychiatriques maternels
  1. Notion de grossesse antérieure non suivie
  1. Déclaration tardive de la grossesse (cause ?)
  1. Mère adolescente
  1. Isolement social
  1. Rupture avec le père du bébé.

En période périnatale :

 

  1. Accouchement prématuré
  1. Trouble psychique puerpéral ou éclampsie
  1. Hospitalisation néonatale du bébé (hypoxie, petit poids, jaunisse …)
  1. Dépression du post-partum
  1. Malformation, lésion sensorielle, maladie somatique du bébé
  1. Décès d’un bébé (si gémellarité)
  1. Conditions sociales et économiques très défavorables.

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L’étude des interactions précoces et du développement psychique du nourrisson se fait de façon simultanée dans plusieurs domaines :

 

  1. Croissance staturo-pondérale (maturation biologique)
  1. Progrès moteurs et perceptifs
  1. Développement des conduites cognitives
  1. Développement du langage
  1. Développement de la vie affective et de la communication.

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AME

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1 – Les compétences du nourrisson : bilan cognitif à faire à la fin du premier mois

Ces compétences sont variables selon l’état de vigilance de nourrisson. A la naissance, la myélinisation des fibres nerveuses n’est pas terminée. Il n’y a pas de véritable contrôle musculaire, la motilité est surtout globale avec hyper ou hypotonie marquée. La motricité réflexe domine (réflexes primitifs, réflexes posturaux) : le réflexe de préhension, les réflexes buccaux, le réflexe de Moro…

Le bébé exerce lui-même un contrôle sur ses états de vigilance. La mère exerce, elle aussi, une influence sur la succession, la durée et la prééminence des états de vigilance de son bébé. Ces états de vigilance sont souvent interprétés par l’entourage : tel bébé est plutôt calme et dormeur voire paresseux… Tel autre, criant beaucoup, sera vécu comme capricieux, vif et exigeant…

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a) Compétences sensorielles

—> Visuelles : dès la naissance, les perceptions existent. Le nouveau-né a une préférence visuelle pour le visage humain ou toute forme apparentée. L’accommodation s’affine au fur et à mesure. Le bébé suit du regard, sur 180 ° (comportement de poursuite tête – yeux).

—> Auditives : le nouveau-né tourne la tête ou les yeux dans la direction d’un son. Il est particulièrement sensible à la voix humaine et notamment celle de sa mère.

—> Olfactives : dès les 3-4 premiers jours, le nouveau-né a des capacités de détection et de discrimination sensiblement identiques à celles de l’adulte. Il est capable de retrouver l’odeur de la peau et du sein de sa mère par rapport à l’odeur d’une autre femme.

— Gustatives : le nouveau-né est capable de discriminer les saveurs classiques : sucré, salé, amer, acide… En manifestant ses préférences pour le sucré.

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b) Compétences motrices

La motricité est essentiellement réflexe : réaction de succion, réflexes de « grasping »… Cette motricité réflexe et apparemment désordonnée intervient dans les interactions, servant de support aux parents pour forger leurs représentations de l’enfant.

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c) Compétences sociales

Dès la 12 ème heure, le nouveau-né bouge selon des rythmes précis, coordonnées à la voix humaine (synchronie inter-actionnelle). Il réagit aux stimuli extérieurs : bruits, lumières, mouvements… Puis, il va rapidement être capable d’imiter autrui : imitation de la mère qui ouvre ou ferme les yeux, sourit…

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2 – De 4 à 16 semaines – Maîtrise des muscles de la nuque

A 4 semaines, si on attire l’enfant en position assise, sa tête pend presque complètement en arrière.

A 16 semaines, tenu en position assise, l’enfant maintient constamment sa tête et regarde avec intérêt ce qui se passe autour de lui. Sa tête reste sur la ligne médiane.

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Le réflexe de préhension visible à 4 semaines aura disparu à 12 semaines :

— 4 semaines : mains le plus souvent fermées. Réflexe de préhension

— 8 semaines : mains souvent ouvertes. Réflexe de préhension discret

— 12 semaines : disparition du réflexe de préhension: L’enfant peut tenir quelques minutes un hochet placé dans sa main

— 16 semaines : l’enfant peut joindre les mains, jouer avec un hochet placé dans sa main, le secouer. Il est dans l’apprentissage d’atteinte d’objets. Il s’excite en voyant ses jouets ou lorsqu’on prépare son repas, réaction massive des 4 membres. Il aime être soutenu.

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3 – De 12 à 18 mois : la marche

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– 10 mois : début

– 12 mois : marche tenu par une seule main

– 13 mois : en général, marche seul (en écartant les jambes, pas inégaux)

– 15 mois : marche, mais peut aussi se mettre debout sans aide, ne peut s’arrêter brusquement, tombe en s’affaissant, monte les escaliers à quatre pattes.

– 18 mois : monte et descend seul les escaliers en tenant la rampe et sans aide ou si on lui tend la main. Se déplace en tirant un jouet ou en portant une poupée, s’assied seul sur une chaise, commence à sauter sur les deux pieds.

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Mains :

– 11 mois – 12 mois : accepte de donner 1 objet, jette les objets par terre

– 15 mois : tour de 2 cubes, peut tenir 2 cubes dans une seule main ; sait manger sans aide ; aime enlever ses souliers ; gribouillage

– 18 mois : tour de 3-4 cubes ; lance une balle sans tomber ; enlève ses gants, chaussettes…; imite des traits.

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4 – De 20 semaines à 40 semaines

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Reptation, puis position debout avec appui. Disparition des réflexes archaïques. La motricité faciale s’affirme. A plat ventre :

 

– 20 semaines : il s’appuie sur ses avant-bras

– 24 semaines : il prend appuis sur ses mains

– 36 semaines : il recule en essayant de ramper

– 40 semaines : il rampe sur le ventre

 

Assis :

  • 28 semaines : reste assis en s’appuyant sur les mains
  • 32 semaines : reste assis un court moment sans appui
  • 36 semaines : reste assis 10 minutes sur le plancher
  • 40 semaines : peut se pencher en avant, reprendre son équilibre, s’asseoir seul

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Debout :

  • 20 semaines : maintenu debout, il arrive à assumer son poids
  • 32 semaines : il peut rester debout dans son parc en se tenant (oscille)
  • 40 semaines : peut se tenir debout en se tenant à un meuble
  • 48 semaines : marche en se tenant aux meubles ou lorsqu’on le tient par les deux mains

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Mains :

– 20 semaines : il peut prendre volontairement les objets, les porter à sa bouche, saisir un cube à 2 mains, faire passer un objet d’une main à l’autre

– 24 semaines : il peut tenir son biberon, saisir son pied ; préhension palmaire du cube ; lâche 1 cube quand on lui en présente un autre

– 28 semaines : il attrape les objets d’une seule main, mange seul un biscuit ; garde le cube qu’il tient si on lui en présente un autre

– 36 semaines : réuni le pouce et l’index ; touche du doigt ; fait « au revoir ».

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Motricité faciale – Langage

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– 20 semaines : vocalise « gueu, gueu », sourit à son image dans un miroir

– 24 semaines : rit quand on lui cache le visage avec une serviette, boit dans une tasse qu’on porte à ses lèvres

– 26-28 semaines : mâche, sert les lèvres quand il ne veut plus manger ; syllabes : « be, ba, da »

– 32 semaines : associe deux syllabes, répond à son nom, imite des bruits

– 40 semaines : peut dire un mot qui a un sens

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Jeux

Au cours de la première année, le jeu est principalement un jeu d’exercice comparable à certaines activités pouvant être observées dans le comportement animal et dont le but est de permettre à l’enfant de s’adapter à certaines situations ou de rechercher un plaisir. C’est l’âge au cours duquel l’enfant répète par plaisir une opération qu’il a expérimenté (secouer un hochet, balancer un objet…).

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Gribouillage

– 12-15 mois : tracés rectilignes ou des courbes obtenus par flexion de l’avant bras et du poignet maintenu raide

 – 15-20 mois : par extension ou flexion de l’avant bras, tracés de balayage en va et vient continu

– 20-28 mois : figures circulaires grâce à la coordination des mouvements du bras et par rotation de l’avant-bras

– 2 ans : dessin plus varié, traits discontinus, lignes et boucles de différentes tailles et répétées

Le développement du contrôle moteur va permettre le contrôle visuel.

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Contrôle sphinctérien :

– 15 mois : début (réclame son pot, signale que sa culotte est mouillée)

 – 18 mois : propre le jour avec quelques accidents

Langage :

  • 12 mois : dit 2 ou 3 mots simples, connaît le sens de nombreux mots
  • 15 mois : jargon avec quelques mots intelligibles
  • 18 mois : les mots intelligibles sont plus nombreux, comprend des ordres simples (donne, pose…) ; montre du doigt une image si on lui dit « ou est… »

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Jeux :

– Petit = construction simple… (empile 6 à 7 cubes de 8 à 30 mois)

– 18 mois : apparition du jeu symbolique, accès au monde de la représentation, distance par rapport au monde corrélativement au développement du langage. Jeu avec la poupée, il la fait pleurer, marcher, dormir, il fait comme s’il s’agissait d’un vrai bébé. Le jouet représente autre chose que lui-même, il a une valeur de signifiant constitutif d’un monde imaginaire.

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Besoins et sensations

5 – De 2 ans à 2 ans ½

Motricité générale : depuis l’âge de 21 mois, l’enfant sait marcher à reculons, ramasse les objets sans tomber, courre, donne un coup de pied dans un ballon sans être déséquilibré, monte et descend seul les escaliers en posant les deux pieds sur chaque marche.

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Graphomotricité :

  • Liaison entre l’oeil et le mouvement du bras
  • Accès au dessin symbolique, il va donner du sens à ses productions graphiques
  • 28 mois : copie des lignes verticales et horizontales ; tient le crayon correctement
  • 30 mois : contrôle du point de départ et d’arrivée de son trait.

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Langage : demande à boire, à manger, à aller sur le pot ; utilise « je, moi, tu » ; fait des phrases de 2 ou 3 mots ; parle sans arrêt.

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Jeux :

  • Encastrement simple ; habille une poupée
  • Vers 2 ans : transformation de la fonction d’un objet en l’assimilant à un autre, par exemple : utilisation un petit bâton comme s’il s’agissait d’un crayon.
  • Après 2 ans : combinaisons symboliques, il parle à sa poupée en faisant semblant de lui donner à manger, de lui donner un bain dans une eau imaginaire, en faisant comme si elle était trop chaude…

Autres : Connaît son nom ; aide à ranger les objets

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6 – De 3 ans à 3 ans ½ : l’entrée en maternelle

Motricité générale : la montée des escaliers se fait en posant un pied sur chaque marche, la descente en posant les deux pieds sur chaque marche. L’enfant sait se tenir debout un court instant sur un seul pied et chevaucher un tricycle

  • Habillage : S’habille, se déshabille si on l’aide pour les boutons…
  • Graphomotricité : Copie le dessin d’un cercle, d’une croix ; dessine un bonhomme.
  • Contrôle sphinctérien : 75% sont propres la nuit
  • Langage : l’enfant pose sans arrêt des questions ; il sait utiliser les prénoms.
  • Jeux : Poupée … l’habille, la déshabille, lui parle ; joue avec les autres enfants ou des compagnons imaginaires…

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7 – De 4 ans à 4 ans ½ : La motricité est devenue harmonieuse : c’est l’« âge de la grâce »

  • Motricité générale : l’enfant descend l’escalier en posant un seul pied sur chaque marche ; saute sur un pied
  • Grapho-motricité : il reproduit une croix, un carré
  • Contrôle sphinctérien : autonomie
  • Jeux : imagine des jeux avec sa poupée, sa voiture

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De 5 ans à 6 ans :

  • Motricité générale : saute sur les 2 pieds
  • Graphomotricité : reproduit un triangle (5 ans), un losange (6 ans)
  • Il distingue le matin et l’après-midi, la droite et la gauche

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L’évolution des combinaisons symboliques du jeu selon Piaget (entre 2 ans et 3 ans). Ces combinaisons remplissent plusieurs fonctions :

–> une fonction compensatrice : l’enfant effectue de façon imaginaire les actions qu’il ne peut faire réellement. Il fait semblant de verser de l’eau si on lui interdit, il fait semblant de manger s’il est à la diète…

–> une fonction liquidatrice : elles lui permettent d’exprimer des tensions pénibles ou désagréables, il fait vivre à sa poupée des situations inconfortables qu’il a lui-même vécu.

–> une fonction anticipatrice (après 3 ans) : pour prévenir ses angoisses et ses peurs.

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8 – Après 7 ans

A partir de cet âge là, l’enfant va grandir rapidement, son visage va se transformer, il va perdre son apparence de petit enfant, il va devoir s’adapter à son nouveau physique (ainsi que ses parents !), ce qui va entraîner des modifications concernant le sommeil et l’alimentation.

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9 – Adolescence

Un triple questionnement se développe :

  • questions concernant la sexualité
  • questions concernant la violence
  • questions concernant la mort

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Ces problèmes s’expriment à travers des « conduites à risques », des conflits que rien ne justifie et une utilisation immodérée des moyens de communication modernes (i-phone, facebook …?), dans une recherche du « comment aller vers l’autre » …?!

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Enfin …

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