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Le syndrome post-réanimation

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L’épidémie de Covid-19 a mis en lumière le « syndrome post-réanimation » (Post intensive Care Syndrome – PICS), mais il avait été décrit officiellement pour la première fois en 2012. Ce syndrome post-réanimation est composé de trois entités : les séquelles physiques, les séquelles cognitives et les séquelles psychologiques.

–> Les séquelles physiques peuvent inclure une perte musculaire, une fatigue chronique, des raideurs au niveau des articulations, des troubles de la déglutition, des difficultés respiratoires, des problèmes pour uriner et une vie sexuelle perturbée, même si ce dernier aspect est encore peu connu (environ 40 % des patients).

–> Les problèmes cognitifs peuvent être des difficultés de concentration, de lecture ou d’organisation des idées (20 à 50 %).

–> Problèmes psychologiques : les personnes atteintes d’un syndrome post-réanimation peuvent aussi faire des cauchemars, souffrir d’anxiété et de dépression, ou encore développer un syndrome de stress post-traumatique (20 à 35 % des patients).

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La survenue de ce syndrome entraîne des conséquences parfois considérables sur la qualité de vie des patients, leur autonomie et leur réinsertion socioprofessionnelle. Les données disponibles indiquent que 12 mois après leur sortie de réanimation, entre 30 et 45 % des patients ne sont pas en mesure de reprendre leur activité professionnelle.

Par ailleurs, les proches, confrontés à une période de stress intense pendant la réanimation puis à la sortie du patient, peuvent également développer des symptômes qui sont principalement d’ordre psychologique et psychiatrique. On parle de « PICS Family ».

Les patients peuvent souffrir de symptômes jusqu’à cinq ans après leur hospitalisation, et certaines séquelles sont malheureusement définitives. Néanmoins, la majorité des problèmes peuvent disparaître s’ils sont bien pris en charge.

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Le syndrome post réanimation peut être favorisé par trois facteurs :

–> le caractère invasif des techniques de suppléances d’organe utilisées,

–> la sévérité de la pathologie qui implique l’hospitalisation en réanimation

–> et la durée du séjour en réanimation.

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Si l’intervention médicale est lourde, si la maladie causale est grave et si la réanimation est longue, la personne aura plus de risques de développer un syndrome post-réanimation. On sait aussi que lorsque la personne en réanimation ne peut pas voir ses proches, comme cela a été le cas au début de l’épidémie de Covid-19, elle récupère moins bien.

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