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Ce « sang blanc », comme l’appelaient les Anciens, assure des fonctions essentielles. Il est au cœur de la purification de notre organisme, et pourtant, son rôle est méconnu. Il est donc grand temps de jeter un coup de projecteur sur ses bases physiologiques, fonctionnelles et sur les outils et les stratégies thérapeutiques à mettre en œuvre pour purifier ce liquide nourricier et draineur, transporté par le système lymphatique.
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Parallèle à la circulation sanguine, le système lymphatique est un réseau de conduits très fins qui se déploie dans tout le corps. Ses organes principaux, la rate, la moelle osseuse et le thymus, sont à l’origine de la production des lymphocytes (globules blancs du système immunitaire). D’autres organes viennent les seconder dans ce rôle immunitaire, ce sont les ganglions lymphatiques. Les 1,5 à 2 litres de lymphe qui circulent dans le réseau lymphatique possèdent une couleur blanchâtre ayant une composition similaire au plasma sanguin sans les globules rouges.
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C’est la MTC qui a souligné son importance physiologique : pour les chinois, c’est l’ensemble RATE-PANCREAS et son viscère (organe creux) : l’ESTOMAC. Si la MTC a réuni ces trois organes, pourtant d’origines et de fonctions bien différentes, c’est qu’ils vont être sans cesse sollicités l’un après l’autre pour la gestion de l’ADAPTATION. C’est pourquoi on observe volontiers leurs symptômes aux changements de saison.
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Le système de régulation sympathique de ces trois organes est d’ailleurs commun : les « ganglions semi-lunaires » et leurs anastomoses avec le nerf Vague (Xème paire crânienne).
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Le système lymphatique coopère avec le système cardio-vasculaire de trois façons :
– Il transporte le liquide interstitiel, appelé lymphe, des tissus vers le courant sanguin où il devient le plasma
– Il participe à l’absorption des graisses au niveau de l’intestin grêle
– Il joue un rôle clé dans la protection de l’organisme au niveau de l’invasion bactérienne (par l’intermédiaire du courant sanguin).
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Le liquide interstitiel pénètre dans le système lymphatique en traversant les parois des capillaires lymphatiques constitués par un simple épithélium pavimenteux. En quittant ces capillaires lymphatiques, la lymphe est transportée ensuite par de plus gros conduits lymphatiques. Ces canaux se rejoignent et, finalement, se drainent par un ou deux vaisseaux principaux, le conduit thoracique et le conduit lymphatique droit. Ceux ci se drainent à leur tour dans la veine subclavière gauche et la veine subclavière droite.
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La citerne de chyle (Pecquet), est un élargissement sacciforme du conduit thoracique au niveau de l’abdomen. Les chylifères sont des capillaires lymphatiques spécialisés, situés dans les villosités de l’intestin grêle. Ils transportent certains produits de l’absorption des graisses en dehors du tractus digestif et vers la citerne du chyle.
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La contraction des muscles squelettiques, le péristaltisme intestinal et le mouvement du corps permettent de stimuler les vaisseaux lymphatiques.
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Les ganglions lymphatiques sont de petits corps ovales entourés par des capsules fibreuses. Ils contiennent du tissu cortical, réticulaires et de phagocytose, adapté à la filtration de la lymphe. Des vaisseaux lymphatiques afférents amènent la lymphe vers le ganglion. La lymphe filtrée quitte le ganglion par les vaisseaux lymphatiques efférents, qui émergent au niveau de l’extrémité concave du ganglion : le hile.
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Les macrophages sont de grandes cellules de phagocytose situées dans le tissu lymphatique cortical, qui englobent et détruisent les substances étrangères, les cellules endommagées et les débris cellulaires avant que ceux-ci ne passent dans la circulation sanguine. Ainsi, les deux principales fonctions des ganglions lymphatiques sont le stockage des lymphocytes et l’épuration par les macrophages.
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Les ganglions lymphatiques sont généralement organisés en groupe ou en chaines. Parmi les groupements principaux, il faut citer :
– les ganglions poplités et inguinaux du membre inférieur,
– les ganglions lombaires de la région pelvienne,
– les ganglions ulnaires et axillaires du membre supérieur,
– les ganglions cervicaux du cou.
– le groupe de ganglions lymphatiques mésentériques situés dans la cavité abdominale et associés à l’intestin grêle sont appelés les plaques de Peyer.
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Le « drainage lymphatique » est une méthode thérapeutique qui consiste en des pressions étagées et répétées sur des zones qui contiennent des ganglions lymphatiques pour activer. Problème: ça prend du temps (45-60 minutes) et ça ne tient que 3 semaines environ !
Une des particularités de ce réseau, qui la différencie de la circulation sanguine, est qu’elle ne possède pas de pompe comme le cœur. De fait, sa circulation est très lente. En effet, il lui faut près de vingt-quatre heures pour parcourir l’ensemble du corps
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Les pressions douces et orientées peuvent éméliorer cette circulation :
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LES AMYGDALES
Les trois paires d’amygdales (pharyngiennes, palatines et linguales) ne sont pas spécifiquement des ganglions lymphatiques, mais des organes lymphatiques de la région pharyngienne. Le rôle des amygdales est de combattre les infections des régions de l’oreille, du nez, et de la gorge. En raison d’infections chroniques chez certaines personnes, les amygdales peuvent être tellement développées qu’elles deviennent un obstacle physique et la source primaire de l’infection.
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LE THYMUS
Il adapte les lymphocytes à la destruction des antigènes, il est donc essentiel pour le système immunitaire de l’individu, en particulier avant l’âge adulte.
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LA RATE
La rate est un tissu mou et richement irrigué. De la taille d’un poing, c’est le plus gros des organes lymphatiques. Située du côté gauche de la cavité abdominale, juste au-dessous du diaphragme, elle s’incurve autour de la partie antérieure de l’estomac. Elle est desservie par un gros vaisseau, l’artère splénique et par la veine splénique, lesquelles entrent dans le hile et en sortent sur sa face antérieure légèrement concave.
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Elle est reliée à la queue du pancréas par l’épiploon pancréatico-splénique. La percussion la situe entre les bords inférieurs des 8ème et 11ème côtes, sur la partie postéro-latérale du grill costal. La rate est un site de prolifération des lymphocytes et un site d’élaboration de la réaction immunitaire. De plus, elle a pour fonction de purifier le sang, tout comme le nœud lymphatique a celle de purifier la lymphe. Non seulement elle extrait du sang les érythrocytes (globules rouges) et les plaquettes détériorés, mais ses macrophagocytes retirent aussi les débris et les corps étrangers du sang qui circule dans ses sinus. La rate assure également quatre autres fonctions apparentées.
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1. Elle emmagasine une partie des produits de la dégradation des érythrocytes en vue d’une réutilisation ultérieure (par exemple, elle récupère le fer pour la synthèse de l’hémoglobine) et elle en libère une autre partie dans le sang, à destination du foie.
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2. La rate est le siège de l’érythropoïèse (formation des érythrocytes) chez le fœtus. En temps normal, cette fonction cesse à la naissance, mais dans certaines conditions (anémie hémolytique, par exemple), elle peut réapparaître chez l’adulte.
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3. La rate emmagasine des plaquettes (30% des plaquettes de tout l’organisme en temps normal). La MTC nous enseigne que si le foie « thésaurise le sang », si le cœur « mobilise la sang », la rate elle « maintenait le sang dans les vaisseaux », c’est dire que des symptômes : ecchymoses faciles, pétéchies, purpura … sont des symptômes relevant d’une dysfonction de rate (cf. les plaquettes).
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4. Lors de la digestion, la rate double de volume en se chargeant de chylomicrons (graisses digestives) qui seront relargués durant la période de jeune suivante pour une digestion hépatique ultérieure.
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Une caractéristique importante est sa liaison vasculaire avec le foie par la veine splénique qui entre dans la constitution de la veine porte. Cette relation explique que les « points de côté » à l’effort peuvent être ressentis alternativement à droite ou à gauche !
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Pathologies de la rate :
Une infection parasitaire chronique (par exemple le paludisme) va augmenter considérablement le taux des anticorps et va mobiliser les cellules de défense, ce qui induira une « grosse rate ». Le diagnostic différentiel de ces « grosses rates » est difficile et passe toujours par des examens de laboratoire, d’autant que de nombreuses affections hématologiques peuvent donner de grosses rates (ex. : anémie hémolytique, maladie de hogdkin, leucémies …).
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L’augmentation du volume de la rate peut aussi s’effectuer de façon passive, lorsqu’elle est dilatée par une hypertension portale d’origine hépatique (ex.: cirrhose).
Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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