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Chez l’embryon, l’ectoderme (peau) va s’enfoncer le long des vertèbres et devenir la moelle nerveuse: le système nerveux (SN) est donc une invagination de l’ectoderme. Puis, il va se refermer sur lui-même : ce qui donnera le tube neural et au niveau de l’extrémité céphalique, un renflement: la cervelle.
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Le neurone et son axone
Les cellules du SN ont des extrémités pointues appelées dendrites qui vont se toucher les unes avec les autres. Certains de ces neurones ont un prolongement qui s’appelle axone : celui-ci transmet l’influx nerveux du centre de la cellule jusqu’à la périphérie (c’est à sens unique).
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Il existe une étroire coopération des neurones avec les cellules gliales, qui s’entourent autour de l’axone et forment la « gaine de myéline ». Elle protège et accélère l’influx nerveux (ex: la mangouste possèdent des cellules gliales et pas le cobra, moins rapide. Le système nerveux de la mangouste – mammifère – est dit myélinisé).
NB. pathologie: La sclérose en plaque est une atteinte de la gaine de myéline, c’est une pathologie des cellules gliales.
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L’influx nerveux peut être assimilé à un circuit électrique. Il passe d’un neurone à un autre neurone grâce à des substances chimiques : l’acétylcholine, l’adrénaline (hormone du stress) et la noradrénaline qui est le précurseur de l’adrénaline (P. 559 Marieb), l’histamine (principal médiateur des allergies) et la sérotonine (principal médiateur responsable de la dépression nerveuse).
De même, à l’échelle de l’embryon, des branches nerveuses vont sortir du tube neural et développer un certain nombre de sens qui vont informer ce système nerveux (NB. première apparition chez un animal d’un système nerveux organisé: la méduse). Il comprend une sorte d’ »axone géant », la moelle épinière, qui conduit l’influx de la tête aux organes (fonction motrice) et fait remonter l’influx des organes à la tête (fonction sensitive).
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Historique : ancien tableau de dissection du système nerveux !
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L’encéphale (p. 455 du Marieb)
Notre cerveau est formé d’un tissu extrêmement riche en cellules nerveuses. Si chaque neurone qui le constitue était un grain de riz, il ne nous faudrait pas moins de 240 camions de 10 tonnes chacun pour le transporter !
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Il baigne dans le « liquide céphalo-rachidien » :
A l’intérieur de cette masse cérébrale, on a des cavités: les « ventricules » (Marieb p. 445). Il y a 2 ventricules latéraux, un 3ème et un 4ème plus postérieur, qui sécrètent le LCR et d’autres zones qui résorbent ce LCR. Il y a donc un véritable circuit de l’eau dans le cerveau, avec deux membranes protectrices :
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Les différents examens d’exploration des structures corticales vont nous fournir des images un peu différentes selon le procédé utilisé :
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Le cerveau flotte donc dans ce « liquide céphalo-rachidien » (LCR), la moelle épinière aussi (d’où la ponction lombaire, quand on veut analyser ce LCR).
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hydrocéphalie au scanner
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Pathologie : l’hydrocéphalie (sur le cliché ci-dessus on voit bien l’élargissement des cavités ventriculaires) … les ventricules fabriquent trop d’eau, ou celle-ci peine à s’éliminer : ils se distendent et écrasent la masse cérébrale / ça peut aussi causer des engagements (une partie du cerveau passe dans le trou occipital !). Cause fréquente chez l’adulte : les tumeurs qui grossissent au carrefour des ventricules !
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Le volume du cerveau triple durant la première année de la vie et n’atteint son poids définitif que plusieurs années plus tard. Durant ces années de croissance et d’éducation, le réseau de connexions dont dépendent nos apprentissages se fait plus dense. Certains neurones ont jusqu’à 10.000 contacts en chaîne et on a calculé que les relations interneuronales pourraient atteindre le nombre astronomique d’un million de milliards (1 suivi de 15 zéros) si le cerveau était correctement stimulé par une activité mentale et affective appropriée. Hélas, il semble que nous n’utilisions qu’à peine 30% de ses possibilités…
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Pour mieux comprendre les fonctions de notre cerveau divers modèles ont été conçus. Mac Lean, chef du laboratoire de recherche sur l’évolution cérébrale à Washington, propose ainsi d’y reconnaître les étapes de l’évolution qui fut la nôtre et qui, en quelques 200 millions d’années, nous a amené des reptiles, via les mammifères, à l’homme actuel. Comparant ces trois cerveaux « à trois ordinateurs biologiques interconnectés », Mac Lean dit qu’ils possèdent chacun, de manière particulière et spécifique, leur propre intelligence. Ensemble, ils constituent ce qu’il appelle un cerveau « trois-en-un » (triune) :
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C’est cette partie basse, qui gère les fonctions automatiques du corps = le « cerveau reptilien » (les reptiles n’ont d’ailleurs que ce cerveau de bien développé). Le « tronc cérébral » est le grand aiguillage des infos qui montent et des infos qui descendent. Devant lui, il y a les « noyaux gris de la base » qui gèrent la respiration, l’influence des battements cardiaques, la température et surtout des comportements stéréotypés : les phénomènes d’alertes (fuite ou attaque), les parades (ex: le paon), la survie de l’individu (la fuite) et de l’espèce (l’attaque et la sexualité !). Une même situation, un même stimulus, entraînera toujours la même réponse. Cette réponse est immédiate, semblable à un réflexe. Les comportements induits par le cerveau reptilien ne peuvent évoluer avec l’expérience, ne peuvent s’adapter à une situation, car ce cerveau n’aurait qu’une mémoire à court terme.
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Cette 2ème partie moyenne est le « lobe limbique », au-dessus des noyaux gris de la base, qui est le cerveau des affects. On voit ce cerveau se développer chez les premiers mammifères parce que le petit du mammifère, qui naît vivipare est inadapté à l’environnement. La cellule familiale et la cellule tribale doivent protéger le jeune. Il doit être aimé, protégé, donc gestion de l’affect, du plaisir (d’être ensemble). Développement de deux circuits:
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Le troisième et dernier venu, est le néo-cortex qui a des fonctions surtout intellectuelles. Il occupe 85% du volume de notre cerveau. Fine cape de 3 à 5 millimètres d’épaisseur repliée sur elle-même comme un mouchoir chiffonné, déployée elle aurait la surface approximative d’une descente de lit. Organe de maîtrise et de contrôle, il représente cette « matière grise » dont nous, animaux humains qui nous disons supérieurs, sommes si fiers. Il nous permet de mémoriser les faits et de réfléchir sur ceux-ci. Il apporte la notion de limites dans l’espace et le temps (naissance, mort…) et c’est lui qui intègre les influences répressives de la culture et de la société.
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Cette 3ème partie, qui recouvre le tout, est le « cortex idéatif ». Il se développe chez les animaux supérieurs. L’homme a le plus gros cortex (par rapport à son poids). Celui-ci gère la mémoire, la douleur (en localisation), les différents influx de vision, d’audition et surtout l’intégration et la gestion des concepts et c’est lui qui prend la décision finale. L’homme est un animal qui a « la conscience de soi », avec le langage et l’anticipation de ses actes.
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Cet ensemble est extraordinairement plastique (dans le sens que les connections peuvent se réutiliser, ça peut se déformer et récupérer): même quand il y a de grosses lésions, les circuits peuvent – dans une certaine mesure – s’adapter. Le cerveau est donc une structure étagée qui s’est développée avec la phylogénèse (le développement des espèces). On a appelé cette présentation la théorie du cerveau triunique. Introduite par Paul Mac Lean en 1969, cette vision de l’organisation neuroanatomique est un outil théorique, permettant de modéliser l’architecture fonctionnelle du cerveau et l’organisation générale de ses principales aires en relative interdépendance.
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Pour illustrer ce concept, Mac Lean évoque la fresque de « Saint George monté sur son destrier qui terrasse le dragon » comme un tableau initiatique : la volonté humaine, s’appuyant sur son vécu affectif peut dompter ses instincts primitifs !
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Pastiche moderne de la célèbre allégorie !
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De plus, ses deux hémisphères ont acquis des fonctions assez différenciées et complémentaires.
Le cerveau est double (droit et gauche). Le cerveau va décusser = croisement des fibres. Les fibres du cerveau droit vont aller vers l’hémicorps gauche et vice versa. La décussation, c’est le changement de côté sur les voies nerveuses : la partie gauche du cerveau commande la partie droite du corps et vice-versa. Dans la cervelle, le tronc cérébral ou au niveau de la moelle: ce sont les différents endroits où ça décusse. Cela se voit bien au niveau des yeux (chiasma optique). Il y a une spécialisation des hémisphères :
C’est la synchronisation de ces 2 cerveaux qui va nous faire aimer ou pas la situation. L’hypnose permet de synchroniser ces 2 cerveaux : un artiste ou un yogi arrive aussi à ces moments où il synchronise « parfaitement » ces 2 cerveaux.
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NB. Le gauche est plutôt spécialisé dans l’abstrait, le droit est plus sensible, plus artiste. Malheureusement, il est le grand laissé-pour-compte de notre éducation moderne, compétitive, hyperrationnelle et de plus en plus coupée de nos racines emotionnelles. Une éducation qui, dès le plus jeune âge, privilégie l’apprentissage livresque au détriment de l’expérience directe, de la découverte sensorielle, et contre laquelle ont bien du mal à lutter certains enseignants fidèles à Freinet ou à Montessori.
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Les deux hémisphères échangent leurs informations et les confrontent grâce à un pont de fibres nerveuses, le corps calleux.
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Comment nos 2 demi-cerveaux coopèrent ?:
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Notre cerveau fonctionne ainsi sur trois registres : pulsionnel, affectif et intellectuel. Trois registres auxquels s’intéresse l’approche psychosomatique. Voilà donc l’équipement cérébral qui nous permet d’être humains, de croître, d’apprendre, de nous névroser ou de somatiser…
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Le « cervelet » est une structure qui gère la synchronicité dynamique dans le temps et dans l’espace: coordination du mouvement (organise le plan des actions motrices), domaine des vertiges, instabilités, organisation de la parole, rythmes veille-sommeil, etc … (Marieb p. 464).
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Répartition de l’influx nerveux (Marieb p. 450) :
« L’homoncule » représente la somatotopie du corps humain sur le cortex cérébral. Plus l’organe est utilisé, plus il est relié à une partie importante du cerveau. La somatotopie n’est pas pareille, selon qu’on s’occupe de la motricité ou de la sensibilité.
Quand on regarde le cortex, on voit des scissures (Marieb p. 448). Le long de ces scissures on a les homoncules et aussi les aires d’intégration ou « aires associatives » (ex: gustative, auditive, visuelle …)
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On a des circuits câblés, mais aussi des structures plastiques et tout s’intègre (s’imbrique l’un dans l’autre – mais ce n’est pas linéaire. Exemple : une odeur rappelle une situation) pour donner une impression générale et le cortex décide (« je fais ou je ne fais pas ? ») et mémorise la situation.
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Dans une coupe de cervelle (Marieb p. 455), il y a :
— une partie noire (partie centrale = les noyaux gris de la base + le lobe limbique)
— et une partie blanche (périphérique = c’est le cortex idéatif, très myélinisé).
— le « corps calleux », au milieu, c’est l’ensemble de fibres qui synchronise un cerveau par rapport à l’autre, qui connecte les 2 hémisphères. cf. Rappel des principales fonctions (Marieb p. 465).
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La moelle épinière est comme un ensemble de micro-cerveaux. On y observe 2 renflements (Marieb p. 483) :
La moelle présente une « corne antérieure » qui est motrice (l’avant de la moelle est motrice, avec des fibres descendantes) et une « corne postérieure » sensitive ascendante.
A chaque étage où la racine nerveuse de la moelle sort, il y a le « ganglion spinal » qui est un relais nerveux (on ne l’a pas dans la corne ventrale). Tous ces ganglions ont des fonctions d’intégrations des signaux. La décussation, en fonction des fibres, se passe à différents niveaux (p. 491 Marieb).
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Le « plexus brachial » (Marieb p. 527) est ensemble des racines qui sortent de la C4 à la 1ère dorsale. Toutes ces racines vont faire un chemin parallèle entre le cou et la clavicule (il y a des anastomoses ++). Il contrôle toute la motricité du bras. Se divise secondairement : Nerf radial (repère pouce), Nerf cubital (repère petit doigt) et Nerf médian
Le plaxus brachial : C5/C6/C7/C8/T1
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On a le même phénomène au niveau du bassin: le « plexus sacré » (Marieb p. 529). L1 à L5 ont des anastomoses. Essentiel: le nerf fémoral
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Sciatique L4-L5 (plus latéral, terminaison sur le petit doigt de pied) ou L5-S1 (plus postérieur, terminaison sur le gros orteil).
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Circuits sensitifs et moteurs dans la moelle épinière :
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Ils envoient des informations sur pression, tension, chaleur … Notez les différents ponts entre le SNC et le SN orthosympathique (Marieb p. 555), qui vont induire le phénomène de « dermalgie réflexe », manifestation nerveuse sympathique associée.
Pathologie : Traumatismes et affections de la moelle épinière :
Si la moelle est sectionnée, 2 métamères plus bas on observera une paralysie spastique ou flasque.
Quelques maladies de la moelle épinière :
Syndrome du canal carpien (pincement radiculaire) :
= signe de Tinel : percussion entrainant une douleur montante
= signe de Falle : dos des mains jointes, les mains tombent à la triple flexion
Exemple 1 : cervicarthrose d’un homme de 56 ans, hyper-algique. On ne relève aucun antécédent traumatique ancien ou récent. L’évolution est en outre progressivement paralysante (réduction de la force musculaire) : il faut penser à un canal osseux étroit.
Exemple 2 : Névralgie Cervico-Brachiale est une douleur aggravée par certaines positions et la compression locale (TRIGGER-POINT) au niveau de la transverse, avec modification des réflexes.
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Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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