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L’« éminence grise » de notre santé : le système nerveux autonome (ou sympathique)

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Notre cerveau joue un rôle capital dans les processus psychosomatiques, mais le cerveau n’est pas tout et, surtout, il n’est pas seul. C’est de tout le système nerveux : cerveau, moelle, bulbe, cervelet, nerfs que dépend la régulation d’ensemble de l’organisme et de nos comportements. Régulation dont une bonne partie est assurée par le Système Nerveux Végétatif.

En 1800, l’attention de Bonaparte fut attirée par son médecin, Corvisart, sur les découvertes d’un jeune savant, Xavier Bichat, qui venait de décrire un « autre » système nerveux, celui de la vie végétative. Bichat, qui distinguait les fonctions animales (de relation) des fonctions végétatives (de nutrition), écrivait : « Ce système, préside à notre vie interne qui est analogue à celle du végétal qui naît, croit et périt, fixé au sol dont il reçoit le germe. Système de vie végétative perfectionnée qui marie l’existence de l’être à celle de tous les autres, et en assure à son profit les relations nécessaires à son existence. »

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Opposant les « nerfs blancs » du système nerveux cérébro-spinal et les « nerfs gris » du système nerveux de la vie végétative, dont la gaine est pauvre en myéline (sorte de graisse qui entoure les fibres nerveuses), X; Bichat fit de celui-ci « l’éminence grise » du cerveau. Avant lui, un anatomiste danois, Winslow, avait attribué aux chaînes nerveuses ganglionnaires qui s’étendent de chaque côté de la colonne vertébrale, le rôle d’établir des « sympathies », c’est-à-dire des affinités, des correspondances, entre les organes (c’est pourquoi on l’appelle aussi Système sympathique). Ce terme, très en vogue au XVIIIè s., remonte à Hippocrate : « Il y a un flux commun, un souffle commun, toutes choses sont en sympathie ». Après lui, c’est à Claude Bernard qu’il reviendra de démontrer l’action du S.N. Végétatif sur nos glandes internes, son rôle régulateur sur la composition chimique du sang et, de façon plus générale, sur tout le milieu intérieur. Le XXè s., lui, verra l’identification des messagers chimiques (neuromédiateurs) propres à ce système : adrénaline et acétylcholine.

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Le Système Nerveux Végétatif assure, jour et nuit, l’automatisme des organes et la protection de la vie. Son activité est involontaire et inconsciente. Que l’eau vienne à manquer aux tissus et c’est lui qui, en déclenchant la soif, nous en avertit. Est-elle en excès, il active les processus d’excrétion : urine, sueur, respiration, pour en diminuer le volume. Avons-nous besoin de conserver nos réserves, il freine notre envie d’uriner. Avons-nous besoin de lutter ou de fuir, il fait monter notre pression artérielle et augmente le tonus de nos muscles. Organisé comme un ensemble de réseaux qui unissent leurs ganglions et mélangent leurs fibres d’étage en étage en des enchevêtrements complexes, les plexus, dont le plus connu est le plexus solaire, ce système enveloppe tous nos organes. Pas une seule cellule du corps n’échappe à son action.

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Nous possédons donc 2 système nerveux (Marieb p. 549):

– Un central (SNC) avec l’encéphale, le tronc cérébral, la moelle épinière et les nerfs. Il nous permet de bouger, de ressentir notre corps, nous permet de réfléchir.

– Un sympathique (SNS) qui a ses voies nerveuses propres. Il va s’occuper des fonctions des organes et des viscères (tube digestif, respiration, rythme veille-sommeil, etc …). Ce système est double:

  1. un S.N. orthosympathique, qui accélère, Il met en tension, c’est un système d’alerte. Il sert à l’augmentation du rendement corporel dans les situations d’urgence et de stress. Il est orienté vers le travail et vers l’action, consomme et détruit, c’est un « dépensier ».
  2. et un S.N. parasympathique qui freine, favorise la digestion, la détente (cool !). Il sert les activités métaboliques, la régénération des tissus et la synthèse des réserves corporelles. Il est orienté vers la nutrition et la réparation, amasse et construit, c’est un « économe ».

Travaillant l’un et l’autre de façon complémentaire, « main dans la main », ils sont comme des frères dont les actions apparemment s’opposent, mais en fait se complètent pour concourir à l’entretien et la conservation de la vie. C’est à nous de ne pas détruire leur équilibre.

Exemple: le SNSympathique commande l’iris (dilatation pupillaire)…

  1. Myosis (iris fermé) si l’orthosympathique a le dessus (état d’éveil)
  2. Mydriase : iris grand ouvert si système parasympatique qui prend le dessus (sommeil, coma, prise de drogue).

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Le SN orthosympatique (Marieb p. 551à 554) comprend des ganglions-relais à chaque métamère (sur la face antéro-latérale des vertèbres). Ces deux chaines latérales sont anastomosées à la moelle épinière par des rameaux communicants blancs à chaque métamère, de D1 à L2.

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— Le plus important de ceux-ci est sans doute les « Ganglions cervicaux supérieurs » au niveau de l’atlas (car si une malposition de l’atlas tire sur ce ganglion, cela peut induire des migraines, névralgies, bourdonnements d’oreille). …

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— Les « Ganglions stellaires » (en regard de la 1ère et 2ème vertèbre dorsale – on peut en tester la souffrance au doigt appuyez entre le sterno-cléido-mastoïdien et clavicule, dans le creux), contrôle des plexus cardiaques et pulmonaires : pour les douleurs du cou jusqu’au diaphragme: palpitations, asthme, douleur aux épaules, vascularisation des membres.

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— Les « Ganglions semi-lunaires » au niveau du plexus solaire, qui agissent sur tout le digestif haut.

— Les « Ganglions mésentériques » supérieurs et inférieurs, qui agissent sur tout le digestif intestinal et cool-rectal.

— Les « Ganglions splanchniques sacrés« , qui contrôlent l’uro-génital (petit bassin)

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blank  la chaine des ganglions orthosympathiques

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Dans le système parasympathique, c’est le nerf Vague (10ème paire crânienne) qui part des noyaux de la base du crâne et assure le relais des différents nerfs impliqués :

1/ Nerfs crâniens (oculomoteurs, facial et glossopharyngien), avec le nerf Vague (X) qui assure des branches de liaisons avec les différents plexus à tous niveaux (cardio-pulmonaire et digestif)

2/ Les « Plexus honteux » qui agit sur tous les organes du petit bassin.

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La DERMALGIE REFLEXE (mis en évidence par le palper-rouler) est un arc réflexe viscéral : si on a une zone cartonnée, le problème (tension sur un joint vertébral qui n’est pas dans l’axe) vient de 2 métamères plus haut. Ça signale une souffrance organique (c’est une réaction sympathique a une irritation du système nerveux central.

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Leurs effecteurs sont :

  • Acétylcholinergiques (nicotiniques ou muscariniques) : excitateurs … exemple : Pilocarpine (glaucome)
  • ou Adrénergiques (Alpha et Bêta) : inhibiteurs … exemple : Ventoline (asthme)

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La merveilleuse assistance de vos fonctions vitales

Beaucoup de soucis de santé sont dus à des dérèglements du système nerveux autonome qui commande toutes nos fonctions automatiques. Ce système nerveux est différent de celui que nous avons étudié à l’école, qui est le système cérébro-spinal ; celui–ci conduit par la périphérie des nerfs la sensitivité et la douleur, alors que la partie centrale conduit les ordres de motricité. Le tout est entouré d’une gaine de myéline isolante pour éviter les déperditions des petits courants électriques circulants.

Mais revenons à notre système nerveux automatique, appelé par les « pros » : système neuro-végétatif (çà fait plus chic !). Il fonctionne comme les asservissements électro mécaniques les plus perfectionnés. Un exemple : les ascenseurs rapides des grands immeubles, pour le confort des gens et le ménagement de la mécanique, ne démarrent pas brutalement, mais selon une douce accélération ; pareillement à l’arrivée, il n’y a pas un blocage brusque sur l’étage demandé, mais une décélération douce.
Ceci se produit grâce à une contre réaction électronique que nous assimilerons à un amortisseur.

Notre organisme fonctionne de la même façon avec :

– un système ORTHO-sympathique, qui donne des ordres aux organes et fonctions par les ganglions para-vertébraux.
– un système PARA-sympathique, qui les amortit (pour le confort). La distribution s’effectue par le nerf pneumogastrique – ou nerf vagal – qui alimente en particulier :
– le plexus cardiaque,
– le plexus solaire (estomac),
– le plexus du Hara (sous le nombril),
– le plexus sacré.

Nota : C’est ce système PARA qui commande les péristaltismes de l’intestin et des vaisseaux capillaires. Il est aussi le déclencheur du hoquet.

En médecine officielle, le concept est simpliste – on nous dit qu’il y a deux cas envisageables :
– la sympathicotonie, si vous êtes de prépondérance hyper ortho,
– la vagotonie, si vous êtes en hyper para (nerf vagal).

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Analogie avec une suspension de voiture :

Nous allons dire que les ressorts, c’est le système ortho, et les amortisseurs, le système para.
Nous allons donc analyser 4 possibilités :

¤  Cas n° 1 :  ressorts mous et amortisseurs durs (= ortho – et para +)
Les ressorts ont du mal à vaincre les amortisseurs = adaptations lentes inadaptées – çà ne suit pas.

¤  Cas n° 2 : ressorts durs et amortisseurs mous (= ortho + et para –)
C’est le cas d’un camion qui roule à vide = adaptations brutales, dures, inconfortables.

¤  Cas n° 3 : ressorts durs et amortisseurs durs (= ortho + et para + )
Equivalent pas de suspension = aucune adaptation – tétanisation du système.

¤  Cas n° 4 : ressorts mous et amortisseurs mous (= ortho – et para –)
Oscillation permanente (comme les 2 CV) = équilibre instable – signe d’épuisement général.

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