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Le trouble bipolaire / les suicides

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L’humeur est un concept qui se réfère à une tonalité émotionnelle. Des variations de l’humeur accompagnent et modulent notre vie quotidienne. Or, nous sommes tous un peu différents dans la manière de moduler nos émotions (joie, tristesse, colère …), aussi bien dans leur intensité que dans leur durée. Le trouble de l’humeur le plus courant est la dépression réactionnelle (unipolaire) qui touche 15% des personnes au moins une fois dans leur vie.

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Le trouble bipolaire, ou « psychose maniaco-dépressive », touche 1 à 2% de la population. Il s’agit d’un trouble qui se caractérise par une succession d’épisodes de dépression (premier pôle) et d’épisodes maniaques (second pôle). Le trouble touche aussi bien les hommes que les femmes. Il débute le plus souvent dans l’adolescence ou chez l’adulte jeune. Son apparition est indépendante du niveau d’intelligence ou du pays d’origine.

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Il existe plusieurs classifications des troubles bipolaires, la plus communément utilisée est la suivante :

  • Type I : Alternance de phases maniaques et dépressives entrecoupées d’intervalles libres. C’est la forme typique.
  • Type II : Alternance de phases dépressives et hypomaniaques entrecoupées d’intervalles libres.
  • Type III : Regroupe en fait 2 sous types : les sujets ne présentant que des épisodes maniaques ou hypomaniaques induits par des traitements anti-dépresseurs d’une part ; et d’autre part ceux ne présentant que des épisodes dépressifs mais associés à des antécédents familiaux de trouble bipolaire.

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Les phases peuvent s’enchaîner de différentes façons :

  • — Hypo-manie – dépression – intervalle libre : Séquence classique dans les troubles bipolaires dits de type I et II.
  • — Dépression – hypomanie – intervalle libre : Séquence favorisée par la prise d’antidépresseurs provoquant un virage de l‘humeur (passage brutal de la dépression à la manie).
  • — Circulaire : Les phases s’enchaînent sans intervalle libre. On parle de « cycles rapides » lorsque surviennent au moins quatre épisodes, soit dépressifs, soit maniaques, au cours de l’année.
  • — Indéterminée : La périodicité est indéterminée, les enchaînements imprévisibles.

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Près de 50% de ses patients commettent au moins une fois une tentative de suicide. Les conséquences sociales et professionnelles sont parfois importantes : ainsi, six mois après un épisode maniaque, 50% seulement des patients ont repris leur emploi. Le trouble bipolaire est souvent associé à des conduites d’abus de substances (alcool, cannabis, cocaïne et autres drogues) ou à des troubles anxieux comme des attaques de panique, une phobie sociale ou un trouble obsession compulsif (TOC). 

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alt   « Vous êtes bipolaire ! « 

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Une fois que le diagnostic de trouble bipolaire est posé, il est maintenu à vie, car certains patients font un grand nombre d’épisodes. Si aucun être humain n’est à complètement à l’abri d’un épisode dépressif ou maniaque, le risque est bien plus élevé chez quelqu’un qui a déjà présente ces phénomènes. Certains patients présentent des cycles rapides (15% des patients font quatre épisodes par an ou plus).

Il existe des formes :

  1. à dominance maniaque (bipolaire de type 1)
  2. et des formes à dominance dépressive (bipolaire de type 2).
  3. On désigne par « formes bipolaires de type 3 » les patients qui présentent des épisodes maniaques induits par un traitement antidépresseur, la consommation d’alcool ou de drogues
  4. et par « formes bipolaire de types 4 » les patients qui présentent une hypomanie persistante : optimisme, excès de confiance en soi, extraversion, goût pour le risque et forte libido (Fluoricum acidum).

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Ce trouble affectant le patient dans sa motivation, un tiers des patients continuent à travailler à temps plein, alors que d’autres réduisent leur temps de travail ou intègrent des ateliers protégés. 

Des évènements de la vie a valeur positive (mariage, promotion) ou négative (séparation, licenciement) peuvent favoriser l’apparition d’épisodes de dépression ou de manie chez un patient bipolaire. Des symptômes anxieux (attaque de panique, phobie sociale) ou un TOC peuvent accompagner un épisode dépressif, comme un épisode maniaque. 

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Traitements classiques :

  • le lithium à dose pondérale, aux effets stabilisateur de l’humeur (si la fonction rénale est bonne)
  • avec, durant l’épisode maniaque : anxiolytiques et neuroleptiques (ex.: Quetiapine)
  • avec, durant l’épisode dépressif : antidépresseurs (ex.: Venlaflaxine) avec ou sans anxiolytiques
  • ont aussi été utilisés les électrochocs : 80% d’amélioration après 6 à 12 séances
  • la psychothérapie, qui améliore l’adaptation du patient aux différents facteurs de stress.

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La dépression bipolaire peut donc se dissimuler sous beaucoup d’aspects, en particulier le surendettement. Un remède central = Aurum metal. ou Platina (au)

  1. Phase dépressive = dégoût de la vie et tendance obsédante au suicide qui l’effraie, aggravé le soir et la nuit
  2. Phase maniaque = colère violente, explosive, état congestif mais sujet frileux.
  3. Phase intercritique = labilité et hyper-réactivité émotionnelle, troubles cognitifs (30% des cas), troubles du sommeil

Beaucoup d’artistes ont souffert de troubles bipolaires, ainsi Catherine Zeta-Jones, Mel Guibson, Britney Spears …

Par le passé, Van Gogh, Nietzsche, Baudelaire, Virginia Woolf, ainsi que Winston Churchill ont aussi été concernés.

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Références :

« Le trouble bipolaire en question  » Y. Khazaal, V. Pomini, D. Zullino et M. Preisig (publication HUG, Suisse).

 « L’encyclopédie Orphanet  » Chantale Henry et Christian Gay

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La tendance au suicide = dépression + impulsion. La situation est vécue comme « sans issue », mais il n’y a pas de suicide si la mémoire des satisfactions antérieures l’emporte sur le vécu douloureux actuel.

  • Antimonium crud. (as) … se suicide par arme à feu
  • Aurum metallicum ++ … se jette d’une hauteur, se défenestre
  • Cannabis indica (zn) … pertes de mémoire et exaltation, rire incontrôlable
  • Hyosciamus niger (ca) … remède des phases maniaques
  • Lilium tigrinum (mg) … en phase dépressive, se suicide par le poison
  • Naja (ge) … impulsions suicidaires répétées et subites (s’ouvre les veines …)
  • Natrum muriaticum … renfermé, coléreux et insomniaque
  • Natrum sulfuricum (na) … dépression avec impulsions suicidaires
  • Platina (au) … ne supporte pas l’échec, insatisfaction existentielle (et sexuelle ?!).
  • Pulsatilla (si) … fond masochisme et revendicatif, se suicide par noyade (du moins en rêve !)
  • Veratrum album (as) … remède de phase maniaque, désespéré de guérir, il essaie de se suicider.

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Anthroposophie :

  • Aconitum plumbo cultum D6 … TOC, schizophrénie, phase mélancolique, traitement d’attaque d’une thérapie par le plomb.
  • Cichorium plumbo cultum D6 …  schizophrénie, phase d’agitation
  • Hypericum auro cultum 3D … congestif, dépression (PMD ?), troubles du rythme cardiaque
  • Primula auro culta 3D … patient dépressif suicidaire

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Liens associatifs :

  1. En Suisse : ATB Genève 022 321 74 64
  2. En France : Union nationale des dépressifs et maniaco-dépressifs, tel.: 02 99 32 39 62  

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