D’abord, servez-vous un grand verre d’eau. Ensuite… regardez la couleur de votre pipi quand vous irez aux toilettes !
.
Cela vous donnera une première indication sur :
.
C’est d’autant plus important que la teneur en eau de votre corps diminue de 4 à 6 litres entre 20 et 80 ans [1]. Et qu’avec l’âge, la sensation de soif a tendance à s’atténuer [2] et les reins ont une capacité moindre à conserver l’eau [3].
.
.
Vous pouvez vous fier à l’échelle colorimétrique mise au point par les experts médicaux de l’US Navy, la Marine américaine.
Bien boire, cela vous assure :
.
Voici les recommandations les plus récentes de la recherche scientifique :
Un verre classique contient environ 250 ml d’eau, vous devriez donc boire 6 à 8 verres d’eau par jour.
.
Ces apports en eau s’ajoutent à ceux contenus dans les aliments eux-mêmes, qui fournissent en moyenne 20% de nos besoins quotidiens et tournent autour d’un litre par jour.
.
Plutôt que de boire uniquement de l’eau, par contre, vous avez tout intérêt à remplacer certains verres par d’autres boissons riches en polyphénols et en antioxydants comme :
.
Contrairement à beaucoup de croyances qui circulent, rien ne s’oppose dans la littérature scientifique au fait de boire durant les repas. Au contraire, vous devriez boire entre un quart et un demi-litre pendant les repas, c’est excellent pour la digestion.
.
La position allongée la nuit étant diurétique, il est préférable de consommer la majeure partie de l’eau de la journée avant 17 h et de réduire ensuite les apports. Vous éviterez ainsi les réveils nocturnes pour uriner la nuit.
.
En médecine occidentale, on estime que l’eau fraîche entre 15 °C et 22 °C est plus facilement absorbée que l’eau plus chaude ou plus froide. Mais selon les préceptes de la médecine traditionnelle chinoise, c’est l’eau chaude qui serait la meilleure.
.
Peu d’études scientifiques sérieuses se sont penchées sur la question, mais on note tout de même que boire de l’eau chaude [11] :
.
En tout cas, même en été, les Chinois boivent toujours leur eau chaude. Ils estiment que boire une eau trop froide provoque une grande agression à l’estomac, qui aurait alors tendance à évacuer très rapidement les aliments, insuffisamment digérés. Faites donc l’essai si vous souffrez de troubles digestifs, buvez un verre d’eau chaude avec un peu de jus de citron !
.
Les principaux désinfectants de l’eau du robinet sont le chlore et le cuivre, toxiques à hautes doses. D’autres substances nocives peuvent également sortir de vos robinets : aluminium, plomb (issu des vieilles canalisations), arsenic, pesticides et même des résidus de médicaments [13] :
— Le Glyphosate, herbicide mutagène largement répandu dans la nature depuis plus de 30 ans, se retrouve présent dans l’eau du robinet un peu partout ! Or, il faut savoir qu’il a des propriétés antibiotiques qui sélectionnent les germes Klebsiella résistants, bouleversant les écosystèmes et cause d’affections que l’on observe de plus en plus (cf. pr. Raoult) !
— À chaque fois que vous buvez un verre d’eau du robinet, vous ingurgitez peut-être jusqu’à 19 molécules pharmaceutiques… Des antibiotiques, des antidouleurs, des bêta-bloquants, des antidépresseurs, des hormones contraceptives, des produits de contraste et j’en passe. C’est une véritable trousse à pharmacie qui coule dans nos robinets ! Ça paraît incroyable, mais c’est pourtant ce qu’ont révélé des analyses effectuées en 2012 par le Département Environnement et Santé Publique de l’Université de Lorraine.
La présence de résidus de médicaments dans l’eau a été mise en évidence dès les années 1970. Mais rien n’a été fait. Donc forcément, aujourd’hui, la situation est catastrophique au niveau mondial. L’année dernière, des chercheurs ont analysé 1052 prélèvements d’eau de rivières dans 104 pays différents. Ils contenaient tous des traces de médicaments.
Tous ces résidus de médicaments peuvent donc se retrouver dans l’eau que vous buvez tous les jours. En France, sur 45 molécules recherchées, 30 ont été détectées au moins une fois dans les eaux brutes (avant traitement).
Le problème c’est que la France est le 4ème pays parmi les plus gros consommateurs de médicaments au monde.
Toutes ces molécules pharmaceutiques et leurs dérivés se retrouvent donc dans nos urines, puis dans nos toilettes, puis dans le réseau d’assainissement. Or celui-ci n’est pas adapté pour les éliminer correctement !
.
Quatre systèmes de filtration me semblent fiables. Les résultats sont toutefois à prendre avec des pincettes, car il y a peu d’études scientifiques sur des modèles spécifiques.
.
1/ L’osmose inverse garantit l’élimination des métaux lourds, du chlore, de la radioactivité, des pesticides, des bactéries et des virus.
Il s’agit d’une sorte de gros réservoir installé sous l’évier, composé de différents filtres : d’abord un filtre à sédiments et un filtre au charbon actif (pour piéger le chlore, les pesticides, les produits chimiques…).
Puis vient la pièce maîtresse du dispositif : la membrane osmotique qui, perforée de minuscules pores de 0,1 nanomètre, ne laisse passer que les molécules d’eau.
Points forts :
Points faibles :
.
2/ Le filtre Berkey jouit d’une excellente réputation.
Je n’ai pas réussi à trouver d’informations précises sur la nature des filtres, ni de recherches indépendantes sur leur efficacité.
Cela dit, les résultats de leurs propres études sont assez impressionnants[1].
Selon le fabricant, ce filtre éliminerait notamment le chlore, les métaux lourds et les contaminants chimiques dangereux sans pour autant supprimer les minéraux naturellement présents dans l’eau.
Points forts :
Points faibles :
.
3/ La distillation est une technique intéressante pour purifier l’eau : elle consiste à filtrer l’eau par évaporation. L’eau, sous forme de vapeur, circule dans un tuyau puis, en refroidissant se condense et retrouve son état liquide dans un autre récipient.
Cela permet en quelque sorte de transporter l’eau d’un récipient à un autre sans les impuretés qu’elle contient.
On trouve les distillateurs sous forme de carafe électrique.
Points forts :
Points faibles :
.
Le binchotan est un charbon actif très particulier, fabriqué à partir du chêne Ubame selon une méthode ancestrale.
Il est utilisé depuis plus de 400 ans pour purifier l’eau. Et depuis, de nombreuses études ont validé les bienfaits de cette technique. C’est d’ailleurs celle que j’utilise pour purifier mon eau, que ce soit chez moi, au bureau, ou quand je voyage.
Points forts :
Points faibles :
.
Selon une étude de 60 millions de consommateurs (https://www.60millions-mag.com) sur la qualité de l’eau du robinet, 8 des 10 prélèvements contenaient au moins un des polluants recherchés. Avec en tête de liste : le fameux glyphosate, l’Altrazine (un désherbant interdit depuis 2001 !!) et une hormone utilisée dans les traitements anticancer (https://www.notre-planete.info/actualites/4383-pesticides-cours-eau-France) …
Que faire ? Dépenser des sommes folles et gâcher des quantités astronomiques de plastique pour acheter de l’eau en bouteille ?
La même étude indique que 10 des 47 échantillons d’eau en bouteille analysés présentaient des traces de pesticides ou de médicaments…
.
.
L’eau minérale en bouteille présente deux inconvénients majeurs : elle coûte cher et les bouteilles en plastique peuvent contaminer l’eau avec des perturbateurs endocriniens (polystyrène, polyéthylène) et autres substances toxiques (bisphénol A, chlorure de vinyle…).
.
De plus, si vous souffrez d’hypertension ou de problèmes rénaux, vous devez éviter les eaux minérales, qui contiennent trop de sels minéraux, notamment du sodium.
.
Malgré tout, les eaux minérales sont reconnues pour leurs bienfaits mesurables sur la santé dans certains cas précis :
Je vous recommande de ne pas boire plus d’un demi-litre d’eau minérale dans une même journée.
Et si vous souffrez de reflux gastro-œsophagien, choisissez toujours votre eau plate et non gazeuse, afin d’éviter toute source de gaz ou d’air supplémentaire.
.
Voici, d’après les analyses effectuées par le Dr Jean-Paul Curtay [14], la composition idéale d’une bonne eau minérale, que vous pouvez vérifier sur l’étiquette :
.
Les marques Evian et Vittel ont un profil minéral équilibré correspondant à ces critères. Idéalement, vous devriez opter pour des bouteilles en verre (la marque Châteldon en propose par exemple, avec un profil minéral idéal) : elles contiennent deux fois moins de perturbateurs endocriniens que les eaux minérales vendues en bouteilles plastiques.
.
Veillez alors à choisir un type de plastique le moins nocif qui soit. Pour cela, décollez le pictogramme au fond de votre bouteille. Il s’agit d’un triangle au centre duquel se trouve un chiffre. Evitez les bouteilles contenant du PVC (n°3), polystyrène (n°6), autres plastiques (n°7) et en PET (n°1), dans la mesure du possible, même si beaucoup de bouteilles sont malheureusement produites en PET.
.
D’après un article de Rodolphe Bacquet (mars 2021)
.
.
Apprendre-Preparer-Survivre-Les-5-meilleures-techniques-pour-purifier-de-l-eau-non-potable
.
Sources :
[1] Hydratation for Health. Hydratation chez les personnes âgées. https://www.hydrationforhealth.com/fr/sciences-de-lhydratation/laboratoire-dhydratation/hydratation-chez-les-personnes-%C3%A2g%C3%A9es/
[2] Schols, J.M., van der Cammen, T., Olde Rikkert, M. G. et al. (2009). Preventing and treating dehydration in the elderly during periods of illness and warm weather. J Nutr Health Aging 13(2): 150-157 ; Kenney, W.L. and P. Chiu (2001). Influence of age on thirst and fluid intake. Med Sci Sports Exerc 33(9): 1524-1532.
[3] Bennett, J.A. (2000). Dehydration: Hazards and Benefits. Geriatric Nursing 21(2): 84-88.
[4] Popkin, B. M. et al. (2010). Water, hydration, and health, Nutrition reviews, 68 (8) : 439–58; Ritz, P. et al. (2005). The Importance of Good Hydration for Day-to-Day Health, Nutrition reviews, 63 : S6–S13.
[5] Lieberman, H.R. (2007). Hydration and Cognition: a Critical Review and Recommendations for Future Research, J Am Coll Nutr, 26: S555-61.
[6] EFSA Panel on Dietetic Products, Nutrition and Allergies (NDA). (2011). Scientific Opinion on the substantiation of health claims related to water and maintenance of normal physical and cognitive function maintenance of normal thermoregulation) and “basic requirement of all living things” EFSA Journal 9: 2075-91.
[7] Gayton, J.L. (2009). Etiology, prevalence, and treatment of dry eye disease, Clin Ophthalmol, 3: 405-12.
[8] Solomon N.P. et al. (2000). Effects of a vocally fatiguing task and systemic hydration on phonation threshold pressure, Journal of voice: official journal of the Voice Foundation, 14 (3): 341–62.
[9] Goffredo, M. et al. (2016). Role of Gut Microbiota and Short Chain Fatty Acids in Modulating Energy Harvest and Fat Partitioning in Youth, J Clin Endocrinol Metab: jc20161797.
[10] Chan, J. et al. (2002). Water, other fluids, and fatal coronary heart disease: the Adventist Health Study, Am J Epidemiol, 155 (9): 827-33.
[11] Kubala, J., Watson, K., & Potter, D. (2020). What Are the Benefits of Drinking Hot Water? Healthline. https://www.healthline.com/health/benefits-of-drinking-hot-water
[12] Çalişkan, N., Bulut, H., & Konan, A. (2016). The Effect of Warm Water Intake on Bowel Movements in the Early Postoperative Stage of Patients Having Undergone Laparoscopic Cholecystectomy: A Randomized Controlled Trial. Gastroenterol Nurs 39(5):340-7. doi: 10.1097/SGA.0000000000000181. PMID: 27684632. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27684632/
[13] Roy, S., 13.09.2019. Médicaments, l’invisible pollution de l’eau », Le Figaro, consulté le 6 juin 2019, disponible sur http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/09/13/25392-medicaments-linvisible-pollution-leau
[14] Numéro spécial, L’eau : bien s’hydrater sans s’empoisonner, Les dossiers de santé & nutrition, n°70, juillet 2017
Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web. Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.
Vous appréciez les articles de notre site ?
Vous vous intéressez à la santé naturelle et à la médecine fonctionnelle ?
Laissez nous votre email pour recevoir toutes les semaines des articles, des infos et des conseils