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Définition : C’est une défécation involontaire ou délibérée dans la culotte (ou ailleurs) au moins une fois par mois, pendant plus de 3 mois, chez un enfant de plus de 4 ans, en l’absence de toute affection organique. Affection moins fréquente que l’énurésie, elle s’observe trois fois plus fréquemment chez le garçon (3 garçons pour une fille). Elle est plus souvent secondaire que primaire et presque exclusivement diurne. Enfin, elle est permanente ou intermittente.
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le « pot de chambre », objet à présent historique !
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L’encoprésie secondaire succède ainsi à une période plus ou moins longue de propreté. Elle survient alors entre 5 et 8 ans. Elle peut-être isolée ou bien associée à d’autres troubles, telle l’énurésie (dans 1 cas sur 2). Elle peut être transitoire et ponctuelle à la faveur d’un événement : naissance dans la fratrie, déménagement… Il s’agit d’un symptôme à comprendre dans toute la dynamique psychique de l’enfant.
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Les encoprésies primaires relèveraient surtout de carences éducatives, alors que les encoprésies secondaires correspondraient plutôt à des conflits intrapsychiques. Certains enfants présentent ce moyen d’expression de leur agressivité au cours de colères ou dans le cadre d’un « trouble oppositionnel avec provocation« . Les enfants encoprétiques sont souvent honteux et mis à l’écart, voire souffre-douleur à l’école et dans leur famille (lieu de tensions considérables).
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Aspects pédiatriques : il importe de distinguer les formes avec ou sans rétention, en sachant que des alternances existent. Il n’y a généralement pas de rétention lorsque l’enfant s’isole, s’accroupit et défèque volontairement, totalement dans sa culotte. En revanche, lorsque la rétention est importante, le rectum est rempli de matières fécales et l’émission de selles se fait par rengorgement et provoque de minimes souillures dans la culotte. La rétention active par l’enfant lors de l’arrivée du bol fécal (source de plaisir) et son trajet à rebours (rétropulsion) dans le rectum peut entraîner une distension rectale chronique puis un méga colon fonctionnel (avec hypotonie de la paroi et perte de la sensibilité à la pression), radicalement différent du méga colon idiopathique de Hirschsprung. L’enfant encoprétique peut ainsi être constipé, puis présenter des diarrhées évacuatrices.
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Aspects psychologiques : Comme dans l’énurésie, il n’existe pas de personnalité ou de structure propre à l’encoprésie. Il s’agit d’un symptôme dont l’expression est variable. Les formes les plus fréquentes se situent dans le cadre d’une organisation névrotique en cours de structuration, mais encore labile et instable, sensible aux approches thérapeutiques. Le facteur de rétention est ici important, souvent dans un contexte de mécanismes obsessionnels. Au cours des psychoses infantiles, c’est davantage la peur de l’évacuation dans les toilettes qui empêche la propreté (angoisses de vidange, d’évacuation, de perte de substances corporelles, etc ..).
Ailleurs, l’expulsion de selles peut être comparée à un « passage à l’acte » servant à décharger des mouvements pulsionnels agressifs chez des enfants dont les traits de personnalité évoquent la psychopathie (opposition, passages à l’acte, faible respect des règles sociales, pauvreté des représentations et de la vie mentale). Enfin, chez l’enfant carencé, l’auto-érotisme de rétention est pauvre et l’encoprésie apparaît essentiellement comme un mode d’investissement du fonctionnement corporel destiné à lutter contre la dépression.
Quelle que soit l’organisation psychologique de l’enfant, la famille est partie prenante du symptôme. Les modes de relation parents-enfant sont toujours problématiques. Une des conséquences péjoratives de l’encoprésie est l’éviction scolaire. L’encoprésie peut persister tardivement en l’absence de traitement. Elle disparaît lors des séparations d’avec la famille. Le pronostic est moins bon que pour l’énurésie et l’évolution vers des troubles graves de la personnalité est fréquente.
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Le traitement : Il ne doit jamais s’attaquer directement au symptôme. Ainsi, la prise en charge (diagnostique et thérapeutique) doit éviter au maximum les diverses manœuvres centrées sur le sphincter anal (suppositoires, lavements…) qui renforcent l’érotisme anal. La psychothérapie est une bonne indication dans les formes graves, névrotiques; elle s’avère plus délicate dans les autres formes.
Un traitement réussi de l’encoprésie doit traiter la constipation qui sous-tend la plupart des cas et briser le cycle de rétention des selles.
Au chapitre « selles involontaires », on trouve au degré 3 du répertoire « Synthesis »:
Phosphoricum acidum, Phosphorus, Rhus tox., Secale (pb), Sulfur et Veratrum alb. (as), Aloe (s), Arnica, Belladonna (ca), Hyosciamus (ca), Natrum mur., Natrum phos., Opium (ba), mais aussi 117 autres remèdes de degré 1 ou 2, comme Bufo (retard mental), Zincum (épuisement nerveux et agitation), etc …. Il vous faudra donc passer par un professionnel !
Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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