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Hydroxychloroquine : The Lancet dans de sales draps…

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Les revues médicales nagent en pleine schizophrénie : d’un côté, elles font acte de contrition depuis plusieurs années quant à la médiocre qualité des recherches qu’elles publient (souvent jusqu’à en être fausses) et reconnaissent le rôle qu’elles-mêmes jouent dans ce préoccupant état de fait. Et de l’autre, elles récidivent à la première occasion, d’une manière si grossière qu’elles en viennent à se mettre, comme « The Lancet » actuellement, dans de sales draps. Politics make strange bedfellows disent les Anglais avec leur sens imparable de l’observation et leur humour dévastateur…

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En ce qui concerne l’hydroxychloroquine, nous sommes actuellement dans une situation où toute certitude raisonnable est hors d’atteinte : études et contre-études se succèdent, chaque « camp » réagissant à celles qui servent sa cause comme des supporters d’un club de foot à un but marqué par leur équipe et incriminant l’arbitre à chaque but encaissé…  tout ceci ne ressemblant plus beaucoup à de la science ! Chaque camp accuse l’autre de partialité voire de tricherie : une chienne n’y reconnaîtrait pas ses petits.

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Tout ceci démontre, si besoin était, que nous avons perdu la capacité de la controverse intelligente, comme l’affirme avec beaucoup de finesse Arnaud Stimec, professeur à Sciences Po (Rennes), spécialiste en gestion des conflits et médiation : « Les désaccords et les points de vue divergents sont naturels, inévitables… et potentiellement féconds si on sait les rendre tels« .

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Une étude du Lancet publiée il y a peu et reprise en chœur par toute la presse pourrait laisser penser que le débat est clos. Le résultat a l’air sans appel : aucun avantage à la prescription d’hydroxychloroquine, associée ou non avec l’azithromycine ; et mortalité même supérieure au groupe-contrôle. Les opposants à ce médicament (?) bondissent de joie et laissent entendre une clameur triomphale. « Fin de cette supercherie » se gaussent-ils.

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L’interdiction a priori imposée aux médecins de ville de convenir avec leurs patients du meilleur traitement disponible est un acte de dictature sanitaire sans précédent. Invoquer une incertitude quant à l’indication de l’HQ pour le Covid est une question importante sans doute, mais oser s’en réclamer pour légitimer une violation sans précédent du droit de prescrire des médecins est proprement indéfendable.

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Cela dit, l’étude parue dans The Lancet est-elle définitive ? C’est fort fort loin d’être le cas. Elle pose même de sérieuses questions méthodologiques et éthiques. Entre autres difficultés, les biais (intentionnels ou non) des études, mais aussi l’instrumentalisation de la recherche par l’industrie pharmaceutiques et/ou les financeurs.

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Le New England Journal of Medicine a pavé la voie avec deux études sur l’HQ qui étaient des exemples de mauvaise foi… et de « very bad science » ! Deux anciens rédacteurs en chef de cette prestigieuse revue avaient fait part ces dernières années de leur désillusion dans des termes sans équivoque :

« Il n’est tout simplement plus possible de croire une grande partie des recherches cliniques qui sont publiées, ni de se fier au jugement de médecins de confiance ou à des directives médicales faisant autorité. Je ne prends aucun plaisir à cette conclusion, à laquelle je suis parvenu lentement et à contrecœur au cours de mes deux décennies de travail de rédactrice en chef. »

et

« La profession médicale est achetée par l’industrie pharmaceutique, non seulement en termes de pratique de la médecine, mais aussi en termes d’enseignement et de recherche. Les institutions académiques de ce pays se permettent d’être les agents rémunérés de l’industrie pharmaceutique. Je pense que c’est honteux. »

Pour l’industrie pharmaceutique (Big Pharma ?), l’efficacité de l’HQ mettrait un terme définitif à toutes les juteuses perspectives de gain, que ça soit au moyen d’un médicament novateur (le Remesdivir a été un fiasco) ou d’un vaccin imposé à la population mondiale : 8 milliards de doses à $x = un joli panier de pépettes.

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Et la liste des conflits d’intérêts des auteurs de cette « étude » est édifiante comme me le signale une internaute :

Ont participé au financement de l’étude : « Abbott, Medtronic, Janssen, Mesoblast, Portola, Bayer, Baim Institute for Clinical Research, Nupulse CV, FineHeart, Leviticus, Roivant et Triple Gene », c’est à dire des entreprises privées ayant intérêt à discréditer un traitement qui, étant pratiquement gratuit et composé de molécules tombées dans le domaine public, nuit à leurs perspectives de business.

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Participent au financement de la Harvard Médical School (dont est issu l’auteur de l »étude ») : La fondation Bill et Melinda Gates, Mark Zuckerberg, Lakshmi N. Mittal, la fondation Rockefeller etc., impliqués dans des projets de vaccination contre le Covid 19. L’ensemble de ces informations est accessible dans l’étude elle-même et sur les sites de la « Harvard Business School » ou sur les sites des fondations évoquées plus haut.

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En novembre 2019 encore, The Lancet (Dr Jekyll en Mr Hyde ?!) publiait la tribune de la Dre Patricia Garcia intitulée « Corruption in global health: the open secret » dans laquelle l’auteure relevait :

La corruption fait partie intégrante des systèmes de santé actuels. Tout au long de ma vie de chercheuse, de spécialiste en santé publique et de ministre de la santé, j’ai pu constater que la malhonnêteté et la fraude étaient ancrées partout. Mais bien qu’elle soit l’un des principaux obstacles à la mise en place d’une couverture médicale universelle à travers le monde, la corruption est rarement évoquée ouvertement.

Anne Jouan et Christian Riché : « La santé en bande organisée ». Robert Laffont. Paru le 15 septembre 2022

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