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Il s’agit du rafraîchissement de l’entre-jambes à l’eau froide, pendant un certain temps et dans certaines conditions …. Aucune étude scientifique n’a été entreprise pour attester ou infirmer ses effets : cet article a donc pour objectif de présenter la méthode, sans la décrier, ni la promouvoir.
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Cette pratique tire ses origines modernes des travaux de Louis Kuhne, un naturopathe allemand du XIXe siècle, qui les avaient appelés « bains de siège froid ». Plus récemment, la technique a été popularisée par France Guillain, auteure spécialisée en santé naturelle. C’est elle qui a inventé l’expression « bains dérivatifs », car ils font « dériver », ou redirigent notamment la lymphe et le sang vers des zones spécifiques du corps.
Loin d’être une découverte moderne, Guillain suggère que l’idée de refroidir la zone du périnée se retrouve dans de nombreuses cultures à travers le monde, et ce, depuis des milliers d’années.
Dans la Torah (6e siècle av. J.-C), il est par exemple mention du bain rituel « mikvé ». Les mikvés sont utilisés pour diverses occasions, telles que la conversion au judaïsme, le mariage et la purification après des périodes spécifiques, comme la menstruation.
Le Coran (6e siècle) donne beaucoup d’importance aux ablutions avant les prières, les « wudu ». Elle implique de se laver certaines parties du corps, y compris les organes génitaux, avec de l’eau propre.
On en trouve même des traces dans la médecine chinoise. À l’époque de la dynastie Qing (17e siècle), les ablutions d’eau froide étaient utilisées pour réguler la circulation sanguine, traiter les troubles menstruels, les hémorroïdes, les problèmes urinaires et d’autres problèmes de santé liés à la région pelvienne.
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Il part du principe que les mammifères, dont nous sommes, n’ont pas l’habitude, sauf depuis « quelques » décennies, d’avoir le périnée au chaud (d’ailleurs, l’homme a externalisé ses testicules à ce niveau pour préserver sa fertilité).
Leur principe actif est basé sur la fraicheur et la friction de l’entre-jambe. Pour ceux qui connaissent le cheminement des méridiens en acupuncture, il n’est pas surprenant qu’un frottement dans cette région du corps (méridien du FOIE) ait une certaine efficacité.
Pour cela, on prend un morceau d’étoffe (un gant de toilette en tissu éponge ou une éponge conviennent) que l’on fait glisser en « douceur' » après l’avoir trempé dans de l’eau fraîche, en un geste continu de va-et-vient entre l’eau fraîche et la zone à rafraîchir qui part de chaque côté du pubis et descend au niveau de l’anus. Tout le reste du corps doit être couvert et bien au chaud et le rafraîchissement doit durer dix minutes consécutives au moins pour une personne adulte et peut se prolonger une heure. Il est possible de faire 2 séances au maximum dans la journée. Le reste du corps doit être bien au chaud pendant le soin.
Il peut arriver qu’une personne frileuse, qui n’arrive pas à avoir chaud pendant le bain dérivatif, soit obligée au début, de dissocier la friction de la fraîcheur. Cette personne peut alors utiliser soit une poche de glace enveloppée dans un tissu éponge épais, soit recourir à ces poches de gel vendues en pharmacie. Les poches devront être changées dès que la sensation de fraîcheur aura disparue.
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Les effets apportés sont discutés et varient avec les personnes. Il faudrait un minimum d’une semaine d’utilisation pour commencer à voir des effets.
Comme de nombreux soins, il semble nécessaire d’avoir un temps d’adaptation. Ainsi, il pourrait avoir des effets « étonnants » les premiers temps d’utilisation : il pourra y avoir, par exemple, des diarrhées ou de la fatigue. Il est aussi possible qu’une vieille douleur disparue réapparaisse.
Chacun a un rythme et une durée qui lui conviendra.
Les effets des bains dérivatifs seraient nombreux. Ce sont des pratiques qui semblent risibles au début, mais qui peuvent apporter un mieux-être dans un certain nombre de situations (congestion portale, pesanteur du petit bassin …) Les pratiquants revendiquent aussi une :
Asseyez-vous sur le bord d’un bidet (ou au-dessus d’un récipient posé dans la cuvette des toilettes s’il n’y a pas de bidet), le haut du corps très au chaud, les pieds, eux aussi, bien au chaud (surtout pas de pieds nus sur le carrelage !). À part la zone concernée par le bain, efforcez-vous de garder tout le reste couvert et au sec. Vous plongez le gant de toilette dans l’eau fraîche (et non pas glacée !) et vous le faites glisser du périnée au pli de l’aine jusqu’à la hauteur de l’os du pubis, une fois d’un côté, une fois de l’autre en replongeant le gant dans l’eau à chaque fois. La séance va de 10 à 60 minutes selon vos besoins. Le minimum quotidien est de deux fois 10 minutes ou une fois 20 minutes.
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Elle est réservée aux personnes qui marchent au moins 3 km à pied tous les jours. Achetez une poche de gel en pharmacie (vendue pour les tendinites et les contusions) de 20 cm sur 10. Mettez-la au congélateur deux heures, elle reste souple. Enveloppez-la de plusieurs couches de papier essuie-tout et posez-la dans le fond de votre slip comme une couche de bébé sans vous poser de questions sur les parties du corps qui sont rafraîchies. Vous pouvez marcher dans la matinée et vous asseoir deux heures avec la poche de gel qu’il faut impérativement changer dès qu’elle n’est plus froide, ne jamais la laisser se réchauffer ! Cette poche de gel doit être mise deux à trois heures par jour.
A part un possible investissement de départ pour les poches de gel (entre 10 et 15 euros pièce), ces soins sont totalement gratuits.
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Les bains dérivatifs seront contre-indiqués :
A éviter aussi 1/2 heure avant ou 1h30 après un repas.
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Avez- vous eu une expérience positive, négative ou neutre avec les bains dérivatifs ? Laissez vos impressions sur notre FORUM, section « Naturopathie, 1ère année » … Merci d’avance.
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Bibliographie :
« Le bain dérivatif, cent ans après Louis Kuhne » France Guillain (édition du Rocher, 2009)
France Guillain est écrivain et auteur de plus de cinquante ouvrages. Elle donne des conférences et des séminaires.
Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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