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Les différentes formes de médicaments

Rappelez-vous les paroles de Paracelse : « Rien n’est poison, tout est poison, c’est la dose qui fait le poison. »

Il y a peu, l’essentiel des remèdes était constitué de plantes médicinales, identifiées dans leur milieu naturel, où l’on apprenait quelle partie est utilisable, à quel moment et comment les récolter et les conserver.

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Les différentes préparations galéniques sont les gélules, les suppositoires, les ovules, les hydrolats, les mâcérats glycérinés, les émulsions, les huiles médicinales, les pâtes dermiques, les pommades, les crèmes, les laits et gels dermiques, les dentifrices et les baumes.

 

Qu’appelle-t-on « forme pharmaceutique » ?
 

La forme pharmaceutique du médicament (également appelée « forme galénique ») doit permettre à la substance active d’atteindre l’organe visé le plus vite et le mieux possible. C’est un élément important, car un mode d’administration adapté est gage de meilleure efficacité et de moindre risque.

La forme pharmaceutique est choisie par le médecin en fonction du site d’action, de la durée d’action (instantanée, retardée) et du malade (adulte, enfant).

Il existe un très grand nombre de formes pharmaceutiques. Les plus usuelles sont les formes :

  • orales … administrées par la bouche,
  • injectables … administrées par injection,
  • dermiques … appliquées sur la peau,
  • inhalées … administrées par aérosols,
  • rectales … introduites par le rectum.

Les formes orales sont les plus utilisées. Elles représentent 80 % des formes pharmaceutiques.

Le comprimé

Il est obtenu par compression de poudre. Pour contribuer à sa bonne conservation, et éventuellement masquer un goût, le comprimé est le plus souvent entouré d’une pellicule ou d’un enrobage (comprimé pelliculé ou enrobé). Une barre de sécabilité est parfois présente pour permettre de prendre un demi-comprimé. Pour casser aisément le comprimé, il faut poser le comprimé sur une table, la barre de section étant côté table, et appuyer légèrement de part et d’autre de la barrette.
Les comprimés gastrorésistants sont enrobés d’un film particulier, qui évite leur dissolution dans l’estomac et leur dégradation par les sucs gastriques acides. Le comprimé se dissout dans l’intestin : il doit être avalé intact, sans être coupé ou écrasé.

Les comprimés à libération prolongée ont des excipients particuliers, qui permettent de libérer la substance active de façon progressive et de réduire ainsi le nombre de prises au cours de la journée.

Les comprimés doivent être avalés avec un peu d’eau, sauf dans les cas suivants :

  • le comprimé effervescent et le comprimé dispersible doivent être dissous dans un demi-verre d’eau ;
  • le comprimé sublingual (ou lyoc) qui doit être placé sous la langue, où il se dissout rapidement ; la substance active traverse la muqueuse buccale et passe directement dans le sang. Ce type de comprimé permet généralement un effet plus rapide. Il est le plus souvent sensible à l’humidité : il faut le conserver dans l’emballage d’origine et le manipuler avec les mains sèches ;
  • le comprimé à sucer destiné à soigner une affection de bouche ou de la gorge.
La gélule

Elle est constituée de deux enveloppes de gélatine emboitées qui renferment une poudre. Elle doit toujours être avalée avec de l’eau, car elle risque sinon de se coller dans l’œsophage. Certaines gélules peuvent être ouvertes et leur contenu dissout dans un peu d’eau ou de nourriture (yaourt ou compote par exemple) pour les personnes qui ont du mal à les avaler.
Certaines gélules contiennent des microgranules, qui libèrent progressivement la substance active en 12 ou 24 heures. Les microgranules sont de très petites billes avec des pores de diamètre variable, permettant une diffusion continue de la substance. Cette forme à libération prolongée offre l’avantage de ne prendre le médicament qu’une ou deux fois par jour. L’autre avantage est d’éviter des concentrations sanguines trop élevées dans un court laps de temps.

Les gélules, comme les comprimés, ne sont pas adaptées à l’enfant de moins de 6 ans. En effet, les gélules et les comprimés risquent d’obstruer les voies respiratoires si l’enfant déglutit mal et que la gélule ou le comprimé passent dans la trachée (fausse route).

Les formes liquides

Ce sont les formes les mieux adaptées pour les enfants, car elles sont plus faciles à avaler et peuvent permettre une adaptation des doses en fonction du poids. Elles peuvent être aromatisées pour être mieux acceptées.

Le sirop est une préparation liquide contenant une forte teneur en sucre. Il existe également des sirops sans sucre, édulcorés avec des succédanés du sucre (aspartam par exemple) qui peuvent être pris par les diabétiques. Les sirops sont administrés purs.
La solution buvable est à utiliser pure ou diluée dans un peu d’eau selon les cas. La quantité à prendre doit être mesurée avec la cuillère doseuse, la seringue doseuse ou la mesurette fournies, calibrées en fonction de la nature du liquide. Il faut toujours utiliser le dispositif de mesure présent dans le conditionnement.
La suspension buvable contient une substance active qui n’est pas soluble dans l’eau. La suspension doit toujours être agitée avant l’emploi.

Les formes dermiques

Ces formes permettent d’appliquer le médicament sur la peau. Il peut soit agir localement, soit pénétrer à travers la peau et passer dans le sang. Les principales formes pour application cutanée sont les pommades (préparations grasses), les crèmes (moins grasses), les gels (non gras, limpides), les solutions et les poudres.

Les dispositifs transdermiques

Le patch (ou dispositif transdermique) est un système grâce auquel la substance active traverse lentement et régulièrement la peau et puis passe dans le sang. Les patchs peuvent être gardés un ou plusieurs jours. Afin de limiter ces erreurs médicamenteuses en cas d’utilisation de patch, l’Agence du médicament recommande de suivre les conseils suivants :

  • ne pas découper le patch, sauf si cette possibilité est mentionnée dans de dossier d’enregistrement ;
  • demander à votre médecin ou à votre pharmacien où vous devez appliquer le patch. Les dispositifs transdermiques utilisés dans le traitement de la ménopause ne doivent pas être appliqués sur les seins par exemple.
  • changer de site d’application tous les jours pour éviter les irritations cutanées ;
  • veiller à ne pas laisser les patchs neufs à portée des enfants. Les patchs usagés doivent être soigneusement pliés en deux et placés hors de portée des enfants. Des cas d’intoxications ont été rapportés avec des patchs à la nicotine !
  • signaler le port du patch lors des examens médicaux ou d’hospitalisation. Des brûlures ont été observées chez des patients porteurs de patchs en cas d’IRM ou de défibrillation.
  • éviter les sources de chaleur importantes (exposition au soleil notamment) ou la pratique d’une activité sportive par fortes chaleurs ; l’augmentation de la température du corps peut entraîner une augmentation de la libération de la substance active dans le sang.
Les formes injectables

Certaines substances actives ne peuvent pas être absorbées par l’intestin (insuline, héparine, vaccin, aminoside, biothérapie…) ; elles doivent donc être injectées. La voie injectable peut également être utilisée quand on veut obtenir un effet intense et rapide. L’injection est, selon les produits, intramusculaire (pratiquée dans le muscle de la fesse, de l’épaule…), sous-cutanée (pratiquée sous la peau), intraveineuse (pratiquée dans une veine).

    Il existe plusieurs types de formes injectables :
  • solution en ampoule ou en seringue préremplie ou en stylo prérempli,
  • poudre (lyophilisat) en flacon à dissoudre au moment de l’emploi,
  • solution pour perfusion lente dans une veine.
Les formes pour le nez, les oreilles et les yeux

Les solutions nasales sont administrées en goutte avec un compte-goutte, la tête penchée en arrière, ou en pulvérisation par pression sur un flacon.

Les solutions auriculaires sont utilisées pour traiter certaines affections de l’oreille. Elles sont administrées plus facilement en position couchée sur le coté. Il est habituellement conseillé de réchauffer la solution dans la main quelques minutes avant l’administration pour éviter toute sensation désagréable.

Les collyres sont utilisés pour traiter les affections oculaires. Ils sont instillés dans une cavité que l’on forme en tirant vers le bas la paupière inférieure. Le produit est réparti uniformément en ouvrant et en fermant les yeux. Les collyres doivent être manipulés avec soin et conservés dans un endroit propre. Habituellement, le flacon ne doit pas être conservé plus de 1 mois après une première utilisation.

Les formes inhalées

Les formes inhalées permettent d’administrer de fines particules de médicament directement dans les bronches. Ils sont utilisés dans le traitement de l’asthme et de la bronchite chronique.

L’aérosol muni d’une valve doseuse délivre une dose fixe de médicament lors d’une inspiration profonde. Certaines personnes, notamment les enfants et les personnes âgées, ont du mal à les utiliser. Pour faciliter leur utilisation, il est parfois recommandé d’utiliser une chambre d’inhalation. Il s’agit d’un réservoir en plastique, placé entre l’aérosol et la bouche. Il existe également des dispositifs à poudre. Ils sont adaptés aux personnes qui ont du mal à utiliser les aérosols doseurs. C’est l’inspiration qui déclenche la libération du produit.

N’hésitez pas à demander une démonstration du maniement de votre appareil à votre médecin ou à votre pharmacien. Les étapes à suivre pour bien utiliser votre aérosol doseur ou votre inhalateur de poudre sont variables selon les appareils.

Les formes rectales

Le suppositoire permet de traiter des personnes ayant des difficultés à avaler les médicaments ou de traiter localement certaines affections du rectum ou de l’anus. Il doit être conservé à l’abri de la chaleur.

Le lavement doit être administré dans le rectum à l’aide d’une canule relié à un récipient placé légèrement en hauteur.

Les formes vaginales

L’ovule, la capsule vaginale et le comprimé vaginal sont des préparations qui permettent de traiter localement certaines affections du vagin.
L’ovule est introduit au fond du vagin en position couchée. En fondant, il peut être à l’origine d’un écoulement gênant.

Pour conclure

Il s’agit d’un aperçu non exhaustif des nombreuses formes pharmaceutiques qui existent. Les laboratoires pharmaceutiques développent régulièrement de nouvelles formes pharmaceutiques pour améliorer le suivi du traitement et l’efficacité du médicament allopathique.

Les médicaments homéopathiques peuvent utiliser toutes ces formes, même si le « tube granules » (environ 80 granules par tube) et la dose (pour prise unique) restent majoritaire.

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