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Aaron Beck développe sa thèse sur les « schémas cognitifs » en observant les schémas de pensées des personnes déprimés. Il s’aperçoit que les événements externes sont d’abord interprétés au niveau cognitif, engendrant une pensée automatique qui elle, va engendrer une émotion. Il va décrire ce que d’autres avant lui avait expliqué (Lazarus, Ellis, Arnold) le système cognitif en expliquant que les pensées priment sur les émotions. Ainsi, c’est parce que nous avons une cognition inadaptée que nous interprétons de façon inadaptée une situation. Les pensées automatiques négatives sont des erreurs cognitives qui produit le trouble émotionnel et comportemental.
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La psychologie cognitive repère des erreurs de raisonnement, Il s’agit des patterns de pensées, des formes de penses illogiques, des erreurs dans la manière de traiter l’information et de sortir des conclusions à partir des données recueillis qui sont désadaptés. Ces distorsions cognitives, sont capables de produire des troubles importants autant au niveau comportemental qu’émotionnel et même d’être à la source de plusieurs pathologies comme la dépression.
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Les distorsions cognitives forment la trame fondamentale des difficultés de communication.
“Le rapport entre ce que vous pensez et ce que vous ressentez est illustré par le schéma ci-dessous. Vos sentiments résultent entièrement de la manière dont vous envisagez la situation. C’est un fait neurologique évident qu’avant de connaître, d’accepter un événement, vous le traitez dans votre esprit en lui donnant une signification.”
“Si la compréhension de ce qui arrive est exacte, vos sentiments sont normaux. En revanche, si votre perception est faussée d’une manière quelconque, votre réaction émotive est anormale. La dépression entre dans cette catégorie” David D.Burns (Être bien dans sa peau).
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Ainsi, les distorsions cognitives sont des pensées irrationnelles et exagérées qui peuvent mener à des désordres psychologiques telle la paranoïa, l’anxiété… Les émotions dysfonctionnelles résultent d’une perception distordue de la réalité, alors que celle-ci est interprété par de trop nombreuses erreurs logiques résultant de croyances erronés.
Ce qui est important, c’est de décider changer ces patterns ! En effet on peut réduire les distorsions cognitives par la restructuration cognitive qui consiste à refuser les erreurs de la manière de penser et à restructurer une nouvelle manière d’interpréter le monde extérieur.
Dans une moindre mesure, nous avons tous des distorsions cognitives. Savoir les détecter et les analyser nous aide à garder l’esprit clair, à avoir des attitudes plus réalistes et surtout plus positives.
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La personnalisation
Certaines personnes se sentent responsables à 100% de certaines choses auxquelles elles ont à peine participé, voire pas du tout.
La personnalisation consiste à s’attribuer une responsabilité non fondée dans une situation ou un événement malheureux.
Une femme dit « Si mon fils se drogue, c’est parce que je n’ai pas su l’éduquer, parce que je ne lui ai pas accordé tout mon temps, je n’ai pas su lui transmettre des valeurs, l’enseigner à se protéger des faux amis de son entourage, je n’ai pas pu être avec lui tout le temps, je n’ai pas pu le protéger de tout ! »
L’erreur consiste à s’attribuer toute la responsabilité des évènements, alors que l’adolescent décide par lui-même. il peut agir par provocation, par curiosité, par manque de gestion de ses émotions, par déficit des compétences relationnels, par manque de passions et des plaisirs personnelles, par ingénuité, par pression des copains malveillants, par le faite de ne pas savoir dire « Non » aux amis, par désir d’intégrer un groupe…
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L’abstraction sélective consiste à concentrer son attention sur les seuls aspects négatifs d’une situation
Ce filtrage consiste à s’obnubiler sur les schémas prédéfinis ou un petit aspect négatif qui prends toute la place dans la pensée sans prendre en compte le reste de l’information, ce qui fausse la vision de la réalité et les conclusions qui en résultent sont alors négativistes et désadaptés.
Une belle femme de 30 ans, pharmacienne, brillante dans son travail vit les réunions de famille avec beaucoup de stress : « Je n’ai pas de copain et toutes mes cousines sont en couple, personne s’intéresse à moi, je ne suis pas intéressante, je suis lamentable, je ne vaux rien…je déprimée ».
La pensée dépressive est en général une version de « Je ne vaux pas grand-chose ». Lorsqu’une expérience négative, la personne fait une pseudo vérification des croyances et jugements sur elle-même ou sur l’autre : « Voilà qui prouve ce que j’ai toujours pensé ». Au contraire, lorsqu’il s’agit d’une expérience positive, vous vous dites :« C’était par hasard, ça ne compte pas » Le prix d’entretenir cette tendance est un désespoir intense et une incapacité de jouir des choses agréables que la vie propose.
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La généralisation
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C’est la tendance à croire que si quelque chose est arrivé une fois, cela va forcément se répéter tout le temps, la personne entretient la douleur. Un enfant à l’école se trompe dans un calcul mathématique, il conclue à vie qu’il n’est pas bon en mathématiques et de toutes manières à quoi bon l’étudier si on peut se tromper, il s’est trompé une fois, donc il se trompera toute la vie…
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La maximisation et la minimalisation :
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Cette distorsion cognitive consiste à minimiser les erreurs des autres, ainsi que nos propres succès, elle maximise les succès des autres et nos propres erreurs, ce qui produit une dramatisation des évènements négatif, alors qu’il y a une minimisation des éléments de tout élément positif, il s’agit d’une profonde déformation de la réalité qui produit des états émotionnels intenses.
Une femme dit à son thérapeute : « Je crois que je vais mourir, je me sens fatiguée et j’ai eu un malaise« .
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La minimisation : Il se peut aussi que vos points forts (vos qualités, réussites) sont considérés sans aucune importance.
Exemple : « Peu importe si hier mon mari m’a invité au restaurant et m’a apporté des fleurs, ce qui compte est qu’aujourd’hui il est en retard d’un quart d’heure et cela est inadmissible ! »
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La pensée dichotomique :
C’est le manque de nuances, les choses sont vues en blanc et noir, l’arc en ciel est disparu. Tout est vécu de manière extrême.
La vie, les choses, les événements sont classes en deux catégories, bonnes et mauvaises, la personne finit pour se disqualifier elle-même tout le temps. Exemple : Un élève exemplaire tombe malade et présente un examen moins bon que d’habitude. Il finit pour conclure qu’il est un incapable, un raté, un bon rien, s’il avait été intelligent, il aurait pu gérer.
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Le raisonnement émotionnel :
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Certaines personnes pensent, que leurs émotions reflètent la vérité des choses, leurs conclusions sont fausses et tout aussi désadaptés parce qu’elles utilisent leurs émotions comme moyen de preuve. Exemples :
« Si une personne se sent irritée, c’est forcément parce que quelqu’un a fait quelque chose pour l’irriter »
« Je me sens incompétent, donc je suis incompétent » ou «Je ressens les choses de telle manière, c’est donc que c’est vrai».
« je méchante comme me mère, je suis arrivée de voyage, et en arrivant j’ai grondé non mari et mes enfants parce que la maison n’était pas propre et organisé, je suis méchante ».
Les raisonnements émotifs jouent un rôle dans pratiquement toutes les dépressions. Parce que vous interprétez de façon tellement négative la réalité, vous en déduisez qu’elle l’est vraiment.
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Les affirmations péremptoires :
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Ce sont des croyances rigides et inflexibles sur la manière dont doivent se comporter les autres. Les « je dois » et les « je devrais » sont à l’origine de bien des crises émotives inutile dans votre vie quotidienne.
Par exemple : «Si j’avais été plus attentive avec mon mari, il ne m’aurait pas quitté «, «Je ne dois être infaillible», «Les autres doivent être organises et disciplines », ou «Je dois aimer tout le monde».
Le fait d’attribuer ces obligations aux autres éveillent des sentiments de frustration, de colère et de ressentiment, causant bien des crises émotives et déceptions inutiles dans le quotidien. Nos attentes pour qu’elles se conforment à la réalité doivent être dans l’accueille de « ce qui est » sinon le comportement humain vous décevra toujours !
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Les conclusions hâtives
Cette distorsion cognitive comporte deux cas de figure :
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Lectures des pensées d’autrui : Consiste à attribuer à autrui des pensées, des opinions, des intentions ou des jugements dont on est convaincu de la véracité, mais sans raisons suffisantes et, surtout, sans s’être donné la peine d’en vérifier la justesse. Cette distorsion cognitive conduit à la paranoïa.
Exemple : Un employé croise son chef dans un couloir, il le salue, mais celui-ci ne lui répond pas : il perçoit que son chef lui en veut et qu’il va le licencier. Désespéré, il commence à postuler ailleurs. Le chef avait des bourdonnements d’oreille et sa femme allait accoucher…
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L’étiquetage
C’est utiliser des étiquettes péjoratives pour se décrire soit même, au lieu de décrire les faits et les qualités de manière objective et exacte. Forme extrême de généralisation excessive qui représente la tendance à s’apposer une étiquette négative, à la suite d’une erreur, au lieu de qualifier l’erreur, la personne se met à se disqualifier elle-même.
Exemple : En lisant le bulletin de son enfant, une mère trouve une note de son professeur qui l’avise que son enfant ne travaillait trop lentement et qu’il a du retard dans son travail. La mère conclut immédiatement : « Je suis une mauvaise mère ! c’est la preuve de mon échec. Je ne m’occupe pas assez de mon enfant »
Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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